Grace & Tim ♥ youandme.

J'étais là et seulement pour elle. Je n'aurais en aucun bougé si ce n'était pas elle ou Alexys. Après tout, j'étais énormément proche d'elles, c'était même parfois étrange. Même si je n'aimais pas me déplacer pour une personne, je le faisais là pour elle. J'avais besoin d'avoir de ses nouvelles et même si je mettais un coup de côté ma fierté, je ne comptais pas venir sans rien dire. En gros, ce que je remarquais c'était que si je ne venais pas, elle ne venait pas. Donc si je ne lui parlais pas, elle ne le faisait pas. Enfin bref, beaucoup trop d'histoire pour si peu. Elle était mal et je pouvais la comprendre vu ce qu'elle venait de subir, je n'allais pas l'agacer avec ces sortisses et j'allais la laisser respirer. J'allais m'en occuper comme une gamine qui s'occupe de ses barbies, c'est-à-dire : plus que bien. Je n'irais quand même pas jusqu'à lui brosser les cheveux, mais pour le reste, possible. Je m'étais déplacé dans la salle de bain pour lui faire couler un bon bain chaud. Peut-être même un peu chaud, mais j'aimais la chaleur autant qu'elle. Même si la demoiselle, venait plus du sud que moi, j'aimais autant qu'elle le chaud. Je ne supportais pas les glaçons dans le dos, la chair de poule et tout le reste. Non, je n'en pouvais plus de ce voyage, j'avais fait une énorme boulette en venant ici pour me geler mes bijoux de famille. Elle se déshabillait devant moi, comme si c'était tout à fait normal. Je posais mon regard rapidement sur son corps si parfait et je tournai les yeux. Alors que j'étais tranquillement assis à côté de sa baignoire, elle me balançait de l'eau en pleine gueule et plus précisément dans mes cheveux. Je la fixais du regard d'un regard noir et je lui tirais la langue. Je prenais l'eau dans une main et je lui lançais à la tronche. J'attrapais de l'eau main le joint qu'elle venait de me passer. « Avec plaisir pour cette soirée, ça me va parfaitement. D'ailleurs, j'aime bien la fin de ta soirée. » Je passais ma main dans mes cheveux trempés et lui redonnait son joint. « J'ai peur de ne pas être assez parfait pour toi... Je vais me sentir complexer.. » J'enlevais tout d'abord mon maillot et je commençais à défaire ma ceinture. « Mais pourquoi pas... »

Aie, nos histoires étaient bien compliquées. Deux colocataires qui se lavaient ensemble, qui partageaient la même baignoire pouvaient paraître très étranges. Mais, je ne trouvais pas cela trop étrange, après tout je partageais mon lit avec elle, je pouvais partager son bain avec elle non ? Je posais mon regard sur le chauffage avant d'enlever mon haut, j'augmentais de quelques degrés. Je ne pouvais pas me mettre nu alors qu'il ne faisait que vingt-trois degrés dans la salle de bain. D'ailleurs, je me demandais comment elle pouvait faire ça. Je lui disais des conneries, j'avais envie de la voir sourire si elle ne pouvait pas rire. Je n'étais pas du tout complexé, non j'étais totalement sur de moi, même un peu trop. Mais, j'avais toujours été ainsi et je n'allais pas changer en claquant des doigts. Je préférais être ainsi que d'être encore puceau et qui ne veut pas montrer son corps. J'enlevais donc mon maillot que je déposais sur la chaise ainsi que mon jean. À sa réplique, ma mâchoire se décrochait pratiquement. Je n'en revenais pas de ce qu'elle disait, j'étais dans un état de choc, complet. Je fronçais les sourcils, un regard noir du moins j'essayais de paraître sérieux. Ce que je n'étais pas, bien sûr. « Heureusement, je suis bien goalé, je suis parfait. » laissais-je glisser entre mes lèvres, avec un sourire en coin. J'aimais bien entendre des compliments surtout venant d'elle. J'enlevais enfin mes chaussettes et après mon boxer, et je grimpais dans la baignoire avec la jeune femme. Ayant des grandes jambes, ce n'était pas simple de m'allonger. Je posais mon regard sur la jeune femme, du moins dans ses yeux. « Tu ne veux pas que je me mette derrière toi ? Tu auras plus de place, et moi aussi. » rigolais-je doucement. En effet, j'étais un peu à l'étroit.

C'était compliqué d'être grand et ça pour beaucoup de choses. Je prenais toujours de la place et je ne savais jamais quoi faire de mes jambes. Ces longues jambes qui prenaient une place immense dans cette petite baignoire. En même temps qu'elle idée de faire des si petite baignoire. Je rigolais, oui je rigolais c'était bien la première fois depuis mon arrivée que je rigolais sans me forcer. Je me relevais et passais derrière la jeune femme. Je me posais le dos contre la baignoire froide et j'attendais que Grace se replaçât comme elle le désirait. C'était mieux ainsi, du moins j'étais moins serré et elle aussi au passage. Je posais ma tête sur le bord et je pensais. À quoi ? Au fait je n'avais pas pris cet antidouleur depuis maintenant plusieurs heures et cela commençait à se faire sentir dans mon corps. Je ressentais des douleurs dans les côtes, mais je préférais ne rien dire. Les seuls qui étaient au courant me disaient que c'était dans la tête et que j'étais dans le cercle vicieux de l'antidouleur. Devenir dépendant de ça, c'était comme une drogue et j'étais tombé en pleins dedans. Je me mordais la lèvre, au point de me faire revenir à la réalité et de sentir le dos et les cheveux de blondie contre mon torse et de voir sa petite bouille. Je caressais doucement sa joue comme je faisais souvent et je lui souriais. Malgré cette douleur, je continuais de lui sourire, de la regarder dans les yeux. Je pouvais rester des heures ainsi, cela me dérangeait même pas. « Tu as fermé la porte à clé au fait ?» dis-je d'un seul coup. Cette pensée m'était venu d'un seul coup, changeant totalement de sujet.

Moi et mes cheveux, c'était tout une histoire d'amour. Parfois on se haïssait et parfois on s'adorait. En effet, chaque matin était un jour différent et pour se coiffer, c'est parfois une corvée. Une rebique d'un côté, une mèche de l'autre, une coiffure ne vient jamais du premier coup. C'est comme les femmes et le maquillage, parfois plus d'une demi-heure devant une glace pour se maquiller. Moi c'est parfois plus d'une heure pour se coiffer. Je n'ai pas honte au contraire, je déteste sortir avec mes cheveux en vrac, je suis un peu maniaque sur ce sujet... Et je l'assumais totalement, par contre dès qu'une personne s'amusait à détruire mon beau travail, la colère montait rapidement. Sauf quand c'était une ou deux personne voir même trois, quand c'était elles, je ne disais rien. Je ne pouvais rien dire de toute manière, c'était souvent trop tard. Elles avaient déjà mis le champ de bataille en marche, c'est malheureux, mais que voulez-vous ? C'est tout simplement la vie. Je n'avais pas le temps de rêvasser plus longtemps, la jeune femme m'avait regardé longuement et elle avait bien remarqué que j'étais ailleurs. Je n'étais pas tout à fait là, avec elle. Mais, c'était bien plus fort que moi, j'étais totalement ailleurs, dans les vapes. J'essayais malgré tout de rester près d'elle, mais ce manque se faisait de plus en plus frappant et cette douleur de plus en plus intense. Elle s'amusait, elle vidait chaque flacon dans l'eau et gesticulait pour provoquer une réaction. La mousse remplissait maintenant la baignoire et bientôt toute la salle de bain entière. Alors qu'elle s'amusait à en envoyer un peu partout, la première chose qui lui était venu à l'idée était de m'envoyer de la mousse dans les cheveux. Elle ne m'avait pas loupé et avait pris un malin plaisir à le faire. Alors rancunier comme je le suis, je prenais une bonne poignée et je lui plaquais la mousse en pleine figure. Mais, quelque chose me tira complètement de ces conneries, j'attrapais son bras et je l’amenais près de moi. Il n'y avait pas que des hématomes, il y avait des traces de piqûres, largement plus que d'habitude... « Pourquoi ? » C'était le seul mot qui m'était venu à l'esprit.

Tu ne supportais pas l'idée que la jeune femme se pique même pour des bonnes raisons. Tu as peur de la retrouver allongée sur le sol, morte. Autant toi tu peux crever, autant elle, dois vivre encore longtemps. Tu ferais tout pour elle et elle sait parfaitement, elle n'avait pas le droit de jouer avec sa vie. Tu l'avais déjà fait une fois et tu savais la douleur que tu pouvais avoir. Tu avais voulu trop d'adrénaline ce soir-là et tu avais failli perdre ton amie. Tu l'avais blessé, tu l'avais fait souffrir sans t'en rendre compte. Et toi, tu ne voulais pas souffrir en la retrouvant allongée, tu n'avais pas envie de perdre ce petit bout de femme. Tu soufflais, laissant ta tête tomber sur le bord de la baignoire, laissant juste un bruit meubler le silence. Tu ne pouvais pas l'empêcher de faire ça, tu ne pouvais pas la surveiller chaque seconde. Ça te dégoûtait et tu n'avais plus envie de rester là, tu avais l'impression que ton cœur allait finir par exploser. Tu n'avais pas envie de rester une seconde de plus avec elle dans ce bain. Tu n'avais pas le droit de te comporter ainsi avec elle, mais c'était bien plus fort que toi. Elle n'était plus qu'une simple amie, elle était devenu bien plus. Et l'idée de la voir se piquer t’écœurer. Tu le faisais avant, mais tu avais décidé d'utiliser autre chose. Ta propre drogue c'était elle, tu n'avais plus besoin de te défoncer car quand tu allais avec elle, tout était parfait. « Tu sais pourquoi tes veines te font mal ? Continu et tu crèveras dans notre appartement. » tu lui parlais sur un ton froid, méchant et tu l'étais devenu. Tu ne contrôlais pas encore ta colère, tu ne te contrôlais même plus quand tu avais mal. Tu te levais du bain et tu sortais, tu attrapais une serviette et tu t'essuyais rapidement. T'enfilais ton boxer, ton jean et ton t-shirt. « Mais ne compte pas sur moi, pour te regarder foutre ta vie en l'air. » tu l'avais regardé droit dans les yeux et tu n'avais pas attendu sa réponse pour se casser. Tu claquais la porte derrière toi et tu attrapais ta veste et ton portable ainsi que tes clés.