Grace & Tim ♥ youandme.

Cette classe de neige commençait à me monter petit à petit au cerveau. Ce n'était pas mon style de profiter de la neige et tout le reste. Je préférais la chaleur et bronzé tranquillement au bord de la plage. Malheureusement, je n'avais pas vraiment eu le choix et j'avais décidé d'accompagner plusieurs amis. J'avais retrouvé Alexys et Grace, mais je ne passais pas tout mon temps avec elles. J'allais me promener dans les sentiers de promenade, avec mon casque sur les oreilles et le bonnet par-dessus. Je rentrais parfois dans la nuit, comme à mon habitude. Cela ne changeait jamais, je buvais tranquillement dans ma chambre et je fumais. Je passais des heures dans la baignoire sans même me préoccuper si quelqu'un voulait venir me voir ou quoi. J'avais toujours cette musique sur la tête, j'entendais personne, tellement personne que je commençais à me sentir seul. J'arrachais alors mon casque de mes oreilles, me redressait avec difficulté sur mon lit. Mon regard s'était arrêté sur une photo de moi et d'elle, Grace. Cela faisait un moment que je n'avais pas eu de ses nouvelles. Pourtant, avant, chaque soir je recevais un petit message venant d'elle. En effet ma colocataire commençait à vraiment me manquer. Je n'avais pas l'habitude de me lever sans voir sa petite bouille dans la salle à manger avec son petit bol et ses cheveux en pétards. Ici, quand je me levais, je ne voyais que les flocons tomber du ciel et j'entendais les hurlements des gosses qui s'amusaient à se courir après. Je devais lui rendre visite, ce n'était pas normal qu'elle ne donnait pas signe de vie. J'étais déjà habillé, j'enfilais juste mes baskets et j'attrapais la clé de ma chambre que je fermais à double tour. Je traversais plusieurs couloirs avant d’arriver dans le bon. Je me paumais toujours dans cet endroit, je n'étais décidément pas fait pour la neige. J'hésitais avant de toquer à la porte, une fois, puis une deuxième fois. Histoire qu'elle entende bien qu'une personne attendait derrière sa porte.

Cela faisait un moment que je n'avais pas senti la présence de la jeune femme auprès de moi. Un léger soupire et j'avais décidé de lui tenir compagnie. Du moins, si la demoiselle se trouvait dans sa chambre et non en train de faire la fête. Un léger soupiré sortait de ma bouche, passant ma main dans les cheveux. Je posais mon téléphone dans la poche de mon jean et je sortais de ma chambre. J'aurai très bien pu envoyer un message à la demoiselle pour savoir si elle était là, mais non. J'avais besoin de me promener, j'avais besoin de sortir un coup de cette chambre. Je n'aurais jamais dû venir dans cette classe de neige, je n'étais pas fait pour ça. La neige ce n'était pas mon kif, non je préférais le soleil. M'allonger sur le sable et cramer au soleil, voilà ce que je voulais. Mais là, je devais mettre trois couches et marcher comme un crabe pour avancer d'un mètre en dix minutes. J'avais pris un bain chaud, j'avais bu ma bouteille de coka et j'avais passé une heure sur l'ordinateur. Je sortais de ma chambre, je marchais tranquillement dans le couloir, les mains dans les poches. Je montais et descendais quelques marches pour enfin devant sa chambre. Je l'avais accompagné le premier jour de notre arrivée, c'est pour ça que je connaissais si facilement le chemin. J'arrivais devant la porte, je toquais plusieurs fois. J'attendais et personne n'arrivait. Je toquais une deuxième fois, j'attendais quelques minutes. La porte s'ouvrait enfin sur la jeune demoiselle, elle avait l'air fatigué. Je ne disais rien, je n'avançais même pas. Elle n'était pas aussi chaleureuse qu'avant, elle n'était jamais comme ça avant... Elle avait les larmes aux yeux, elle s'écarta doucement et grimaça. J'avançais dans la chambre, elle ferma la porte et retourna directement s'allonger. Je la suivais doucement, et je me posais au bord de son lit. « Je viens te voir, car je n'ai plus de nouvelle. » laissais-je sortir froidement. Je tournais mon regard, observant la chambre. « Non, je n'aime pas la neige. Donc imagine. » laissais-je sortir en rigolant.

Je traversais la chambre de la jeune demoiselle pour me poser sur le bout du lit de la jeune femme. Elle s'était repliée sur elle-même et j'avais remarqué que quelque chose n'allait pas. Elle n'était jamais comme ça, elle n'était jamais aussi froide. Je n'avais jamais connu une Grace aussi froide, aussi fragile. J'étais assis sur son lit, mon regard à moitié vide, totalement perdu. J'avais perdu chacune de mes marques, je ne dormais plus en sa compagnie, j'étais en permanence éloignée d'elle. J'avais peur de ne pas pouvoir la protéger et ce qui devait se passer, s'était passé. Quand elle prononça ces quelques mots, je tournais la tête dans sa direction. Je ne comprenais pas pourquoi elle réagissait ainsi. Elle avait passé des merveilleux jours ici, elle s'était amusée et avait même passé une soirée pour son mariage... Perdu, totalement, je ne savais même plus quoi penser. Je la suivais du regard sans rien faire, j'étais incapable de faire quoi que ce soit. J'avais vaguement entendu parler de toutes ces agressions, mais ceci était à Harvard et non dans la classe des neiges. Sauf, si la personne était un étudiant, ce que je ne désirais pas... Elle prenait des médicaments, sans même sourcilier, elle buvait de l'eau et se levait du lit. Ôtant son pull, puis son débardeur. Je connaissais son corps, ce n'était pas la première fois que je la voyais sans maillot, seulement en sous-vêtement. Ce n'était pas la première fois qu'elle se promenait sans rien, mais c'était bien la première fois que j'étais choqué en voyant son corps. C'était la première fois que je la voyais ainsi... Je me pinçais les lèvres, me levant du lit pour la prendre dans mes bras. J'hésitais à l'approcher, peur de sa réaction, mais je ne pouvais pas la laisser seule. Je ne pouvais pas l'abandonner dans ce moment le plus difficile de sa vie. J'attrapais sa main, puis je l'obligeai à se caler contre moi. Caressant ses cheveux. « Je suis là princesse. Plus rien ne pourra t'arriver. » soufflais-je doucement à son oreille. Je ne pouvais pas imaginer une personne lui faire du mal... Je ne pouvais pas l'accepter et je ne pouvais pas retenir mes pensées bien trop forte « Je le retrouverais. Quoi qu'il arrive, il payera pour ce qu'il t'a fait. » Je déposais un long baiser sur son front. Lui caressant la joue avec le bout de mes doigts. « Personne ne mérite ça, encore moins toi. » laissais-je glisser entre mes dents. J'essayais de la réconforter et de sourire, mais au final il y avait de la peine et surtout de la colère.

Je venais de sentir l'hésitation de la jeune femme. Ce qui me faisait encore plus douter de notre relation, je n'osais pas l'approcher. Je n'osais rien faire alors que pourtant, je partageais totalement ma vie avec elle. Elle me connaissait d'A à Z, elle était la seule à me connaître autant. C'était la jeune qui pouvait partager mon lit chaque soir sans que je la gicle le lendemain. Non, elle était bien plus que ça, elle était mon amie, et elle le resterait et ça pour toujours. Quoiqu'il arrive j'étais là pour elle et comme prévu, j'étais là aujourd'hui près d'elle. Je l'avais très bien vu qu'elle n'était pas en forme, qu'il y avait quelque chose qui s'était passé ou qui était en train de se passer. Mais, je n'allais pas la forcer à m'en parler. Je préférais attendre que la jeune femme parle de ce que de l'obliger et la braquer. Sans que je lui demande quelque chose, elle se levait, enlevait son haut et me montrait ses nombreux hématomes, ses nombreuses blessures. Je ne réagissais pas, du moins je ne laissais aucune émotion apparaître sur mon visage. Je me levais, je la prenais dans mes bras. Cachant son visage dans mon écharpe, je me disais de la protéger et au final je n'avais pas été a la hauteur. Rien que cette idée me détruisait à petit feu, je ne pouvais pas la laisser comme ça. Je ne pouvais pas laisser ce connard partir sans avoir quelque chose. Il avait fait souffrir plus d'une femme tout ça pour se faire plaisir, pour assoupir ses envies. « Je ne dirais rien, tu sais que je ne suis pas comme ça... » laissais-je glisser entre mes dents, mes dents qui étaient serrées. Je n'avais qu'une envie l'enfermer à double tour dans sa chambre et retrouver cet homme. Mais, elle avait besoin de moi en ce moment et je ne pouvais pas me permettre de la laisser. « Je peux venir dormir avec toi chaque soir si tu veux ? T'accompagner dehors quand tu voudras. Je serais toujours là, quoi qu'il arrive. Je ne te lâche plus d'une semelle. » Je prenais son visage entre mes mains et déposais encore une fois un baiser sur son front. Je posais mon regard dans le sien « Un bain te ferait peut-être du bien non ? » laissais-je sortir doucement de ma bouche.

J'avais la mâchoire de plus en plus serrée et je n'arrivais même plus à me décontracter, j'étais coincé dans cette pensée. Je n’arrivais pas à me faire à l'idée, que je n'avais pas été là pour l'aider et la sauver. Non, j'étais un lâche, je n'étais pas une bonne personne pour elle. Je n'étais même pas capable de la surveiller et d'intervenir en cas de besoin. Un léger soupire, je baissais la tête, histoire de cacher mes émotions, histoire que la jeune femme ne remarque rien. Elle me déposait un petit baiser sur la joue et me caressait la joue. Je devais me décontracter, me calmer et oublier ce qu'elle venait de me dire et me montrer. C'était tout simplement impossible, même si c'était fait, je ne pouvais pas l'accepter. Même si elle essayait de me faire sourire ou autre, ce n'était pas possible. Même si elle ne le voulait pas, un jour si je retrouvais cet homme. J'allais lui faire comprendre la vie, il allait souffrir comme il avait souffert ma petite et douce Grace. « Tu sais que pour toi, je ferais tout. Donc dormir à tes côtés ne me dérange pas du tout. » un petit sourire sur mes lèvres, un léger sourire. Limite forcé, mais j'allais tout de même le faire pour elle. Elle avait besoin de moi et j'allais faire tout ce que je pouvais pour cette petite blondie. Je la lâchais et je me rendais dans la salle de bain pour lui faire couler un bain chaud. Je savais qu'elle aimait la chaleur, du coup je lui avais mis à environ trente-huit degrés voir même quarante degrés. Je finissais par bien la connaître. Je posais mes fesses sur la petite chaise qui se trouvait à côté de la baignoire. Je la regardais arrivé avec son joint en-dessous de mon nez. Elle commençait à enlever ses habits et me tendait son joint. Je ne pouvais pas refuser, je l'attrapais et tirais quelquefois dessus. Mais, je ne voulais pas en abuser, deux fois me suffisait largement. Je posais mon regard sur la jeune femme et laissais-je doucement glisser « Profite, je suis ton serviteur ce soir. » je rigolais doucement. C'était bien la première fois que je l'étais et certainement la dernière fois.