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Ma respiration se calme, doucement, alors que mon corps fébrile repose encore sur celui de Finn. Les dernières ondes de plaisir achèvent de me parcourir, alors que la douleur, elle, ne cesse pas et se révèle même davantage à chaque seconde qui passe. Je grince des dents, ça me brûle, ça me lance. Mais il s'en fout, me dégage déjà pour rassembler ses affaires. Je ne m'attendais bien sûr pas à une marque d'affection, mais peut-être pas à être jetée comme un mouchoir sale non plus...
A mon tour, je me redresse, le regard perdu dans la semi-obscurité qui règne encore dans l'habitacle. Je me trouve confuse, j'ai l'impression de redécouvrir cet endroit, de revenir à la réalité. La dure réalité, glauque à en glacer le sang. Je vois que le temps est passé, en un éclair. L'air froid ne tarde pas à me réveiller, d'une façon des plus désagréable en frappant sur ma peau encore humide. Je resserre les cuisses dans un dernier spasme alors que je sens une chaleur s'y répandre. Cette sensation m’écœure, me fait presque honte. Le sentiment de n'avoir été qu'un trou à remplir me prend à la gorge, mais... C'était le deal. Je ne pensais pas qu'une fois l'excitation du moment passée, il ne me resterait plus que ça.
Je crois que j'ai un train de retard. Il est déjà en train de taper sur son téléphone et je n'ai encore rien sur le dos. Rapidement, j'attrape ma culotte. Mais elle est déchirée... Bon, je la laisse ici, discrètement, ça foutra peut-être la merde avec l'une de ses conquêtes et j'en aurais la satisfaction personnelle. J'enfile mon pantalon, mon haut, et tout le reste alors qu'il démarre déjà, sans un mot. Je siège se redresse, moi avec, et je ne peux contenir un léger râle de douleur quand je sens mon intimité torturée se plier.
On ne se dit rien de plus, et il n'y a rien de plus à dire. La voiture arrive devant mon immeuble. Il s'arrête. Je le regarde un instant, soupire. C'est étrange. "A la semaine prochaine." dis-je d'une voix presque naturelle, comme si rien de tout cela ne s'était passé. Et je sors, refermant la portière derrière moi.