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J'ai pour habitude de toujours boire un thé en revenant chez moi, mais concrètement après un chocolat chaud, si je commence à m'enfiler trois litres de thé, je suis bonne pour passer la nuit aux toilettes. Très glamour, je sais, on est pas des barbies nous les roses, on a des vessies aussi, en vrai. Triste réalité. Penchée vers notre petit frigo, je propose quelque chose à boire à Jeno, puisque je me doute que la demande du thé n'était qu'une légère taquinerie, et qu'en vrai il n'en boit pas. Du moins, je ne me souviens pas avoir vu un homme en boire le soir dans un plaid chaud.. Je soupire bruyamment pendant qu'il réfléchit, alors qu'il n'y a pas vraiment beaucoup de choix : Bon alors, tu as choisi? Ce n'est pas qu'être à moitié penchée vers le froid me dérange tant que ça, mais j'ai comme l'impression qu'il laisse trainer son regard, et je préfère éviter d'y penser, en y mettant un terme tout de suite. Parce que sinon je vais commencer à rougir, et je ne pourrais pas mettre le changement de couleur de mes joues sur le dos du froid du frigo très longtemps. Attrapant un coca à sa demande, je lui tendis en souriant, ravie de voir qu'il s'était levé. Je ris et secouant la tête dès la fin de sa phrase, prenant un coca à mon tour : Honnêtement, on peut être très mystérieuses, mais pour l'alcool je laisse ma place aux autres. Je décapsulais ma canette à mon tour, m'appuyant au frigo en l'observant marcher, buvant une petite gorgée avant d'ajouter : Tu as bien vu l'état dans lequel j'ai fini au Housing Day : et bah saches qu'un verre me suffit, en fait. Ha oui moi c'est Olympe et je tiens pas l'alcool mais j'ai toujours l'espoir qu'un miracle arrive me permettant de marcher droit après 3 verres. Je l'écoutais ensuite en reprenant une petite gorgée, un demi sourire aux lèvres, en essayant de le cacher. Je partage cet avis, c'est cool de passer du temps ensemble. Je me sens mieux avec lui qu'avec n'importe qui d'autres ces dernières semaines, je peux bavarder et rigoler, je sais que je ne vais jamais m'ennuyer, et du coup je m'éclate. Un peu comme si j'abandonnais enfin l'idée de rester cloitrée dans ma petite vie rangée pour m'ouvrir aux autres. Tu peux te vanter d'être le seul à pouvoir dérégler mon emploi du temps, et à réussir à t'inviter dans ma chambre comme ça. Mais sincèrement, j'avoue que je trouve ça cool aussi, t'es plutôt sympa comme mec finalement.
J'étais tranquillement en train de lui parler, posée contre le frigo de ma chambre. Je m'ouvrais à lui, sans être fausse, toujours honnête. Alors oui, je pouvais pas lui cacher que j'avais de grandes appréhensions sur lui avait d'apprendre à le connaitre : et encore, lors de notre première rencontre j'avais pas vraiment cru qu'il pouvait être différent que le Jeno décrit dans Harvard. Dans le genre connard, il était assez connu et j'avais moi aussi cru à ça au début, mais depuis le housing day, ou même la soirée durant la laquelle on avait été faire des dessins sur les murs illégalement, j'avais changé d'avis. Il était même plus que juste sympa, à mes yeux maintenant. Un mec croisé un soir peut être sympa, un lieu peut être sympa, lui il est plus que ça.. et il n'est absolument pas un connard, contrairement à ce qu'il dit. Tu as l'air de t'en foutre royalement, de l'image que tu renvoies... tu sais, la première que je t'ai vu, j'ai vraiment cru que j'allais péter un câble. Tu tiens bien ton rôle de connard. C'était même un euphémisme, j'avais besoin de conseil, et il en avait profité pour me soutirer des informations. A ma connaissance il n'avait rien dit à personne, peut-être même s'en souvenait-il même pas. Buvant une gorgée à nouveau, je souris en l'entendant me dire que je n'étais pas si hautaine que ça. Je savais que cette rumeur circulait sur moi, et je n'avais rien fait pour la nier, en jouant au contraire. J'étais connue pour être hautaine : j'avais reçu le prix de la plus coquette aussi, au dernier bal, visiblement les gens s'arrêtent plus sur mes tenues que sur moi réellement. Baissant les yeux, je répliquais, pour une fois tout à fait sérieuse : Tu le pensais avant? Je sais pas trop pourquoi, mais me dire qu'il ait pu penser ça de moi ne me plaisait pas. L'essentiel était ce qu'il pensait actuellement, mais.. quand même. Son avis comptait pour moi, en fin de compte. Laissant un sourire s'afficher sur mes lèvres finalement en l'entendant avouer qu'il aimait bien rester avec moi, je répondus avec une sincérité simple, que je n'avais pas ressentie depuis un moment : Moi aussi, j'aime bien. J'ai l'impression d'être plus.. moi-même avec toi.
Pinçant mes lèves, je baissais un peu la tête. Ouais, je sais, lançais-je en tentant un petit sourire. J'étais Olympe Jones, et visiblement pour les gens, ça allait avec fille superficielle et hautaine. J'étais un petit peu des deux, j'aimais être présentable mais je pouvais tout à fait passer une journée sans me maquiller. Quand au fait d'être hautaine, j'avais changé depuis deux ans, essayant de moins prendre les gens de haut, et de moins juger rapidement quelqu'un sur l'apparence, mais c'était dur. Retrouvant le sourire en l'entendant m'appeler "ma petite", je répliquais juste après avoir bu une gorgée : Je ne suis pas petite, tu es grand, nuance. Finissant ma canette en le voyant s'allonger sur mon lit après avoir viré ses chaussures, je fronçais légèrement les chaussures, ne bougeant pas plus que ça. Hésitant quelques secondes, je ne répondis rien, l'observant là, dans ma chambre, sans ses chaussures, sur mon lit. Je soupirais doucement, de toute façon j'aurais beau réfléchir je savais que mon coeur avait déjà décidé tout seul sans ma raison que j'allais le laisser rester si il voulait. Juste son commentaire sur le fait que mon lit soit moelleux, ça m'avait fait craqué, je suis faible. Prenant sa canette vide pour la jeter à la poubelle, je jetais la mienne au passage, et lançais d'une voix hésitante : Tu peux rester si tu veux, il est tard. Me retournant vers lui, je levais un doigt en le regardant sérieusement : Mais tu dors avec un jogging de mon frère, hors de question que tu salisse mon lit avec ton jean.. okay? Bon j'étais en train de rompre toutes les règles que je m'étais établies mais bon, c'est pas comme si je lui proposais de venir passer Noël chez mes parents, ou de coucher avec moi. J'avais juste pas envie qu'il se caille dehors. Et puis il trouvais mon lit confortable. C'est tout.
J'avais pas réfléchi bien longtemps, et finalement il allait rester ici pour dormir, et au final ça ne me semblait pas si con et incroyable que ça. Il avait l'air tellement fatiguée, tellement innocent et inoffensif comme ça que j'en souris légèrement. C'était l'image qu'on pourrait avoir de lui, et pourtant j'adorais cette image là. Lorsqu'il me dit que j'étais gentille, je me contentais d'hocher la tête comme si je le savais. Alors qu'en fait, on ne me le disait tellement pas souvent qu'un simple truc comme ça me touchait : on me disait que j'étais canon ou bonne, jamais migonne, j'étais intelligente ou brillante, jamais gentille. Et au fond, même si je le montrais pas, j'aimais entendre ça. Prenant mon pyjama posé sur mon porte-manteau, je tournais la tête vers lui pour surveiller son évolution face à mon dressing. Par chance, il ne toucha à rien sauf à un des joggings piqué à César. Je lui confirmais la justesse de son choix en lui faisant un petit sourire, l'écoutant me dire qu'il ne voulait pas rester seul. Riant doucement, je l'observais se déshabiller au début : Je comprends, j'aime pas ça non plus. Comme Maxine n'est pas là c'est pas plus mal que tu restes ce soir.. Rougissant légèrement en réalisant que je le matais sans honte, je détournais les yeux alors qu'il enlevait son jean. Toujours debout avec mon pyjama dans les mains, mon coeur manqua un battement lorsqu'il embrassa ma joue, mais il passa à deux doigts de l'arrêt cardiaque complet en l'entendant et en sentant ses doigts frôler les miens. Bouche bée, je restais comme une idiote sans bouger alors qu'il se glissait sous ma couette. Merde, ce mec me retournait littéralement les hormones là. Lui adressant un sourire doux et compatissant, je levais le doigt en soufflant : Attends deux minutes, je vais me mettre en pyj'.. Je partis dans ma salle de bain rapidement, prenant quelques secondes pour me déshabiller, puis pour enfiler un short et un long haut lâche. Brossant rapidement mes cheveux, je revins dans la chambre, soulevant la couette pour me glisser à côté de lui, en disant d'une petite voix endormie : Décale-toi, tu prends toute la place..
Je n'avais pas dormi avec quelqu'un depuis une éternité. Mais genre vraiment, le dernier devait être Misha, et ça devait dater d'un peu plus d'un an.. Les autres fois, j'avais toujours découché et j'étais rentrée chez moi. Du coup, je savais pas trop si j'allais réussir à dormir, même si j'étais clairement fatiguée, même si j'étais fatiguée de ma journée, parce que je risquais de ne pas être à l'aise. Finalement m'échappant dans la salle de bain pour me mettre en pyjama, je me démaquillais, me brossais les dents rapidement, afin de sauter dans mon pyjama : un petit short noir, et un long T-shirt trouvé au fond d'un placard dans ma chambre en australie chez mes grands-parents, puisque je ne pouvais plus aller chez mon père, en décembre dernier, quand je crevais de chaud. Revenant à pas de loups, histoire de voir si il dormait, je lui demandais de se pousser pour pouvoir à mon tour se glisser sous la couette, dans mon lit. Soupirant d'aise en retrouvant mon cocon chaud, je me tournais vers lui en riant secouant la tête avant de la poser sur mon oreiller, dos à lui : Tu n'as pas de goût, ça suggère sans rien dévoiler. Bon à part mes jambes, mais là elles étaient sous la couette. Fermant les yeux, je bougeais légèrement pour trouver une position confortable, avant de lui souffler, même pas sûre qu'il ne dorme pas déjà : bonne nuit..