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L'alcool fait des ravages | LYZRA

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C'est dans un soupir qui sonnait presque comme un soulagement que je lui lachai finalement : " C'est bien... " J'aurais presque pu m'endormir à ce moment là si je n'avais eu personne pour me parler à côté mais ce n'était pas le cas. " Amoureux ? J'ai jamais été amoureux de ma vie et mon père m'en passe toute envie, elle ne serait jamais assez bien pour lui penses tu !" C'était triste mais cette histoire m'avait foutu la crainte que mon père se mêle toujours de ma vie personnelle, alors ouai je ne m'imaginais pas en couple et amoureux. Nul mais comme ça.
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J'observais Ezra qui dans le fond ne semblait pas plus que ça apprécier son père. Arquant alors un sourcils perplexe, je souriais vaguement et orienta mon regard émeraude vers le plafond que je regardais avec intensité. Mais c'est à toi de te demander si une fille est assez bien pour toi. Toi et personne d'autres. Si tu laisses les autres le décider à ta place, jamais tu ne seras amoureux, jamais tu ne seras pleinement heureux. Je plissais le nez perplexe et sentit ma main trembler. Grimaçant légèrement, je décidais de la placer derrière mon dos. Inspirant profondément, je tournais de nouveau mon regard vers le Quincy. C'est triste d'avoir vingt-cinq et de n'avoir jamais été amoureux. J'étais sérieuse, j'étais sincèrement désolée pour lui.
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A sa dernière phrase je bondis d'un coup pour me mettre en appui sur mon coude et regarder dans sa direction même si avec le noir ce n'était pas génial. " Est ce que j'ai l'air triste ? Je crois pas non ! " Je me laissai ensuite retomber en arrière, je n'étais pas triste au contraire. " J'ai plein de belles filles dans mon lit ça me suffit amplement ! Et même si mon père ne cautionne pas ça il a compris que ça ne changerait pas ! " Je me fichais bien de ce que pensait mon père tant qu'il n'interphérait plus dans ma vie c'était l'essentiel. Moins je le voyais et mieux je me portais. Triste à dire mais vrai. " Regarde toi, t'as déjà été amoureuse ? Parce que si tu l'as déjà été et ben tu l'es plus et t'as dû pleurer et maintenant retour à la case départ... Ca sert à rien l'amour je te dis !"
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Lorsqu'il bondit à côté de moi, je fis un sacré bond en l'air, je crois que je n'avais jamais sursauté de la sorte. Bon sang qu'il m'avait fait peur. Oui t'a l'air triste. T'es bourré et tu vis seul dans un grand appartement. C'est triste. J'arquais un sourcils, j'étais sincèrement, je trouvais tout ça particulièrement triste mais bon si c'était le choix de vie qu'il avait choisit on ne pouvait pas le lui retirer pas vrai ? Alors si baiser te suffit, tant mieux pour toi. Mais tu ne penses pas qu'à un moment de ta vie, quand tu seras plus vieux, tu ne voudrais pas une personne qui t'aime quand tu rentres chez toi le soir ? Une personne qui compte pour toi et pour qui tu comptes également ? Je reportais mon regard sur le plafond lorsqu'il me demanda si j'avais déjà était amoureuse. Ma gorge se noua, et je fermais les yeux. Oui j'ai été amoureuse, et c'était vraiment magnifique. L'amour c'est beau, et seul les personnes qui ont déjà ressentis ce sentiment, peuvent en comprendre réellement le sens.
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" Moi bourré ? Mais noooon !" J'éclatai de rire. C'était ridicule, j'étais ridicule. " J'ai pris mon appartement pour avoir la paix, quand j'ai envie d'être entouré je vais dormir à ma chambre à la confrérie. " Ouai j'étais un peu bizarre moi j'avais gardé ma chambre à la confrérie pour aller y passer que quelques nuits par semaine, c'était comme ça, je n'avais pas pu m'en défaire. " C'est beau ce que tu dis tu sais ?" Un silence s'installa. Je ne savais pas quoi dire de plus. Non je ne rêvais pas de cette vie pour la simple et bonne raison que je n'avais pas envie de gâcher la vie d'autres personnes. Je ne voulais pas d'une femme à qui faire endurer des choses nulles si je devenais comme mon père, pas de gosse à qui pourrir la vie... Juste la liberté.
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Je secouais négativement la tête lorsqu'il me dit qu'il dans un grand rire qu'il n'était pas bourré. Mais quel numéro il se faisait à lui tout seul. Hum, je vois... Il avait prit un appartement pour lorsqu'il voulait se retrouver seul. Ca c'était triste, vraiment très triste. Mais après tout, il faisait ce dont il avait envie, s'il voulait être seul pour mieux réfléchir ou autre conneries dans le genre, c'était son droit. Après tout, c'était une grande personne qui savait prendre des décisions censées par lui même non ? En bref, pour ne pas répondre à sa question, je secouais légèrement la tête et ajouta dans un murmure presque inaudible. Tu devrais dormir... Je rouvrais les yeux pour les poser sur lui un court instant, le pauvre semblait exténué et je n'avais pas envie de lui soutirer d'autres informations sur sa vie.
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J'étais toujours vraiment saoul mais petit à petit mes esprits me revenaient et mon cerveau me demandait réellement ce que je faisais dans la chambre de ma charmante invitée inconnue il y a de ça encore trois jours et encore pire : ce que je faisais allongé là sur son lit à moitié nu. Cependant mon corps n'avait pas vraiment la force de se lever pour aller jusqu'à son propre lit. " Oui je devrais dormir... aller dormir... dans mon lit ! " Je tentai de me relever et me retrouvai assis droit comme un piquet sur le lit. Cela avait été un effort surhumain que de faire ça alors me trainer jusqu'à mon lit allait être pire mais bref, je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas rester là. " Je vais essayer... Bonne nuit. " Tout était saccadé, mou, j'étais à moitié endormi.
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J'observais Ezra qui semblait déterminé à retourner dans sa chambre pour dormir. A savoir que cette dernière se trouvait à l'autre bout de l'appartement et particulièrement loin de la mienne. Je secouais négativement la tête en me redressant sur mon lit et posa mes mains à plats contre le matelas. Allez fait pas le con, t'a qu'à dormir là ce soir. J'vais aller squatter une autre chambre. Je souris légèrement amusée en le voyant assis droit comme un piquet, une photo n'aurait pas été de refus mais bon, j'étais une bonne personne. Hum hum, oui croyez-le. Je lui attrapais finalement les épaules pour le tirer vers le lit afin qu'il s'allonge. Quant à moi, je me levais de mon lit, habillé d'une simple nuisette, je m'enroulais dans un bout de couverture. Repose toi. Oui par moment j'avais tendance à jouer les mamans poules et alors ?
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" Trop adorable. Merci maman. " Je me laissai tomber sur le lit comme une merde attrapant un bout de couverture qui passait par là pour me recouvrir comme je pus Lyson ayant pris la grande couverture. Le sommeil ne tarda pas d'arriver. Ma nuit fut paisible mais mon réveil horrible. Un pivert c'était installé dans ma tête et n'avait pas l'air de vouloir en sortir. Après avoir ouvert les yeux j'avais aussi pu remarquer que je n'étais pas dans mon lit mais dans celui de Lyson, enfin la chambre dans laquelle je lui avais dit de s'installer. Ma surprise était grande, je ne me souvenais pas du tout comment j'étais arrivé là. Je ne tardai pas de rejoindre le salon, à moitié nu, voyant mes vêtements qui trainaient de partout. Fort heureusement elle n'était pas encore réveillée.


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La remarque d'Ezra m'avait fait rire, en même temps il n'avait pas totalement tord. On aurait sérieusement dit que je le couvais comme une mère. Alors que je lui avais laissé ma chambre, j'avais trouvé une autre chambre pas loin de celle du Quincy. Je m'étais laissé tomber sur le lit comme une baleine échouée et j'avais dormi à point fermé, exténuée comme j'étais. Le lendemain matin, je ne l'entendis pas se réveiller, j'étais dans un monde de songes et de rêves que je ne semblais décidément pas vouloir lâcher. Il aurait beau faire du bruits, c'est comme-ci j'étais morte, comme-ci il n'y avait plus personnes, et je ne m'en plaignais pas. J'avais l'impression que ça faisait une éternité que je n'avais pas dormi aussi bien.
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