TIMOTEI&ALEXYS † pourtant, tout avait bien commencé.

Deux soirées s'annonçaient, je n'avais pas le choix, je devais choisir. Je ne pouvais pas me couper en deux, et de toute façon mon choix s'était arrêté sur la soirée avec la belle brune. Ce n'était pas tous les jours que la belle demoiselle me demandait. Alors pour une fois qu'elle me réclamait, j'allais lui faire plaisir et l'accompagner à sa soirée. Une journée très longue, des cours qui n'étaient pas du tout intéressants, j'avais donc fait ma nuit pendant plusieurs heures. Sinon, j'avais roulé mes clopes, j'avais préparé quelques joints. La plupart du temps, soit j'écrivais, soit j'étais sur internet depuis mon ordi, soit je matais des films. A vrai dire, depuis quelques semaines, je n'arrivais plus à suivre. Je décrochais petit à petit et je sortais beaucoup trop. Mais, c'était impossible pour moi, de m'arrêter en si beau chemin. La fin des cours venait de se faire entendre, tout le monde poussait sa chaise sans la lever et se ruait vers les portes. D'ailleurs, j'étais l'un des premiers à franchir le seuil de la porte. Libéré, je devais me rendre à la villa pour poser mes affaires et manger quelques trucs avant de repartir. Je n'avais pas beaucoup de temps devant moi, je devais encore m'habiller correctement et préparer mes affaires pour ce soir. Je n'allais pas sortir avec un simple jean et un t-shirt tout de même ? Quoi que, cela pouvait se faire. Je rentrais à la villa en seulement quelques minutes, je ne respectais jamais les limitations de vitesse et je le savais parfaitement. Mais, j'étais ainsi et il était bien trop tard pour me faire changer. Je balançais mon sac sur mon lit et j'enlevais en marchant dans le couloir mon t-shirt ainsi que mon jean. Je me glissais rapidement sous la douche, je me lavais rapidement. Je me coiffais, m'habillais et posais plusieurs choses dans mes grandes poches. Je retrouvais cette petite perle pas très loin de chez moi, la fête allait bientôt commencer. Bizarrement, la soirée passait bien plus vite que la journée. Des joints, de l'alcool et des belles demoiselles. J'étais venu à la base pour cette brunette, que j'avais perdue très vite de vue. Elle dansait de temps en temps sur la piste, allait à gauche et à droite. Bien trop actif à mon goût, j'étais resté dans un coin avec ma boisson à la main. Une demoiselle m'avait rejoint et je n'étais pas contre cette petite idée. Elle n'hésitait pas, posait sa main sur ma jambe pour au final m'embrasser. Rapide, directe, c'était ce que j'appréciais le plus chez une femme. Mais, malheureusement je n'avais pas eu le temps d'en savoir plus que la brunette m'avait attrapé par le bras pour me traîner hors de cette femme. Un dernier clin d’œil, la boisson engloutit en seulement quelques gorgées et je me retrouvais dehors. La température avait bien chuté, fort heureusement que j'avais un pull non loin dans ma voiture. Je l'enfilais rapidement pour rejoindre la princesse. Je sortais de ma poche un petit joint, que j'allumais doucement, tirant quelques fois dessus pour le tendre à Alexys. Je ne disais rien, je la regardais, ça me suffisait simplement.

À force, j'avais l'impression d'être toujours dans les mêmes soirées, de faire toujours la même chose. Boire, fumer, danser, draguer et coucher avec une belle inconnue. C'était des soirées qui se répétaient, mais aujourd'hui, quelque chose de différent s'était ajouté. D'habitude, j'allais en soirée seul ou avec des potes, là j'étais allé pour une demoiselle en particulier. On ne se connaissait pas tellement, mais c'était comme ça. J'avais dit oui, comme si j'étais obligé, comme si je lui devais quelque chose. Alors, que pourtant je ne lui devais rien. Strictement rien, elle était juste une "Amie'". Une robe noire et des magnifique talons, c'était bien la première fois que je la voyais ainsi. Elle était magnifique comme d'habitude, pour ne pas changer. Même si cette fois-ci elle était habillée plus en femme, quand elle porte un jean et des baskets elle est toujours splendide. A vrai dire, je n'étais pas ce genre de mec très compliqué. Je trouvais toujours le bien dans une personne, surtout dans une demoiselle. Je ne m’arrêtais jamais aux habits, ou autres. Je la regardais danser depuis mon tabouret, elle se lâchait. Un léger sourire sur mes lèvres, jusqu'à ce que deux jeunes hommes viennent se coller à elle. Je préférais tourner du regard et m'occuper d'autre chose. J’enchaînais les verres, seul comme à chaque fois. Je n'étais pas forcément très doué pour danser, je n'aimais pas qu'on me regarde. Il n'y avait pas assez de monde sur la piste pour que je me lance. Je préférais admirer et agir par la suite. Pour le moment, je prenais le temps de m'hydrater correctement. Je buvais encore un verre avant que la belle demoiselle pose ses pattes sur moi. Entamer une conversation avec elle ? Ce n'était même pas la peine, elle avait déjà une idée bien précise dans sa tête. En même temps, ce n'était pas compliqué de comprendre ce qu'elle voulait. En seulement quelques minutes, elle avait déjà pris l'initiative de m’embrasser. La coquine non ? Cela aurait pu aller encore plus loin, la chaleur commençait à monter petit à petit dans mon corps. L'alcool commençait à faire des ravages, j'aurais pu me laisser tenter. J'aurais pu l’amener dans un coin, quelque part. Pourquoi pas dans ma voiture, ou même autre part ? Pas le temps de penser à un autre endroit que quelqu'un me tirait par le bras, mon regard s'était posé sur cette demoiselle. Là revoilà, après avoir bien dansé et s'être fait collé par devant et par derrière par deux inconnus, elle revenait. Un léger sourire sur mes lèvres, je n'étais pas contre l'idée de sortir un coup. J'avais besoin de me refroidir, j'avais besoin d'air frais. Mais, j'avais surtout envie d'aller fumer un coup, il me restait un joint pour toute la soirée. Je savais parfaitement que j'allais devoir le partager avec elle, mais en aucun cas ça me dérangeais. En sortant, un courant d'air frais s'était glissé entre mes vêtements, à en chopper la mort. J'étais donc allé chercher un pull dans ma voiture et je l'avais enfilé rapidement. Je revenais vers elle, posée contre le mur, elle était bien. Je m'asseyais sur la rambarde pour fumer un petit moment, lui donnant la suite. Je laissais échapper un petit rire de ma bouche après avoir entendu ses paroles, je regardais un instant le sol. J'avais l'impression que celui-ci bougeait, mais c'était sûrement l'effet de l'alcool qui s'amusait à me faire voir des choses plus qu’étrange. « L'air conne ? Je suis d'accord. Pas belle, ça je ne suis pas d'accord. Serais-tu jalouse chérie ? Je trouvais qu'elle te ressemblait, c'est pour ça que je l'ai laissé faire. » Un léger sourire moqueur sur mes lèvres, je plongeais mon regard dans le sien, avant de laisser la fumer s'échapper de ma bouche.

Un léger sourire et j'avais disparu pendant un instant pour prendre un pull et l'enfiler. Je n'avais rien proposé à la belle alors que j'aurais pu lui donner au lieu de le prendre pour ma gueule. Enfin, je me montrais déjà bien sympathique en l'accompagnant à cette soirée et à lui passer mon joint. Beaucoup de choses pour elle, elle devrait être fière. Ce n'est pas tous les jours que je suis aussi galant et sympathique. La regardant tranquillement en train de fumer mon joint, je l'avoue, elle était magnifique. Mais je préférais garder ça pour moi, je n'avais pas envie qu'elle croit que j'avais juste envie de la mettre dans mon lit. Je n'y avais pas encore pensé et je n'allais jamais y penser. Elle était une amie, rien de plus, rien de moins et rien ne se passerait. Du moins, tant que j'avais toute ma tête, je n'allais pas y songer. Quoique l'alcool commençât à me monter à la tête, basculant devant et par-derrière de temps en temps, je restais fixé sur cette demoiselle. Pourquoi avoir réagi comme ça juste pour un ami ? Après tout, elle était bien accompagnée de deux inconnus et je n'avais rien fait n'est-ce pas ? Alors pourquoi vouloir me séparer de cette belle brunette ? La jalousie, la possessivité, je savais qu'elle était ainsi surtout quand elle avait un coup dans le nez. Mais bon, elle occupait ma journée et si elle pouvait changer pour une fois une de mes soirées, je n'étais pas contre. Jalouse d'une personne n'ayant rien dans le cerveau, impossible . Elle cherchait malheureusement des excuses, mais je voyais au fond de son regard qu'elle mentait. Mais, je n'y prêtais guère attention, ce qui m'avait touché, c'était tout simplement ses derniers mots. J'étais vraiment sérieux, je pensais ce que j'avais dit ou non ? Étais-ce seulement la drogue ou l'alcool ? Pourtant, cette phrase était sortie si rapidement et si naturellement de ma bouche. Je descendais de la rambarde et avec une rapidité impressionnante j'avais déposé un petit baiser au coin de ses lèvres pour au final me décaler un peu plus et souffler « tu as ta réponse non ? » J'étais joyeux, j'étais bien, tellement bien que je ne faisais même pas attention ou je marchais. Je fumais tranquillement ce joint qui était coincé entre mes deux lèvres. Je marchais en faisant quelques détours, je ne marchais tout simplement pas droit. Le long de la route, sans même faire attention aux voitures qui passaient juste à côté de moi. J'aimais jouer avec le feu, mais un jour je savais pertinemment que j'allais finir par me brûler. Mais, je n'arrêtais jamais, j'aimais le danger, j'aimais l'adrénaline. Si cela pouvait me permettre de revoir cette belle blonde qui m'avait quitté trop rapidement et trop tôt. Si, cela pouvait me permettre de lui parler seulement quelques instants, la voir pendant quelques secondes. Pouvoir lui toucher une dernière fois sa peau, la regarder sourire, plonger mon regard dans le sien. La prendre dans mes bras, tout ça, me manquait. J'avais beau tout fait pour ne pas y penser, pour aller de l'avant. Rien, totalement rien ne marchait. Je restais toujours coincé sur la même case. J'avais beau me rapprocher de certaines personnes, je ne m'attachais pas, je ne voulais plus souffrir, je ne pouvais pas l'effacer et la remplacer. Je marchais toujours sur le rebord de la chausser, manquant de temps en temps de basculer sur la route. Échappant d'une seconde la voiture qui roulait à une allure stable. Jamais deux sans trois, la troisième fois que je trébuchais, je n'arrivais pas à me retenir. Je glissais doucement sur la chausser et le temps de relever les yeux, une voiture arriva. Elle me percuta.

Se comporter comme un gosse, je le faisais souvent. Têtu, je ne faisais que ce que je voulais, sans même me soucier des problèmes que j'allais m'attirer. Qu'est-ce que je suis con parfois, l'alcool et la drogue n'arrangeaient rien, mais d'un côté c'était mon vrai caractère qui faisait surface. Qui prenait le dessus et qui m'obligeait à faire ça, c'était comme si j'avais envie, comme si j'étais obligé. Marcher sur le rebord, c'était comme marché sur un fil entre deux immeubles, vous savez comme le funambule qui a traversé un grand espace entre deux immeubles, sans filet et sans attaches. Bon, heureusement pour moi que le rebord ne fait que cinq centimètres et pas plus. Tomber, ne serait pas tellement grave. Du moins, avec l'alcool et la drogue, il y a moyen de se péter la cheville. Mais pourquoi penser au mal, quand tout se passe bien ? Pourquoi être aussi négatif quand on peut être positif ? J'entendais au loin la belle brunette qui me disait de faire attention, j'avais l'impression qu'elle était loin, alors qu'elle n'était qu'ont seulement deux mètres. Encore un effet du joint, quand je regardais droit devant moi, tout bougeait de gauche à droite. Je préférais regarder le rebord que je fixais maintenant depuis des minutes, des longues minutes. Elle avait eu le temps de commencer une clope, et pourtant elle ronchonnait déjà. Rentrer . Il était encore tôt non ? Retrouver l'autre demoiselle ? Non, ce n'était pas elle que je voulais. C'était une autre personne et ça, personne ne pouvait me la donner, me la ramener. Je venais de perdre encore une fois l'équilibre, une fois de plus je dirais. Sauf que cette fois-ci, je trébuchais et je basculai directement sur la route. Le temps de relever la tête, je remarquais que cette petite blonde que j'aimais tant qui conduisait la voiture, mais plus elle s'approchait, moins la voiture freina. Je n'avais pas le temps de m'échapper, la voiture me fonça directement dessus. Un horrible bruit, une douleur insupportable, je m'étais retrouvé sur le capot puis au sol. Les yeux fermés, je repensais à ce que je venais de voir. Je n'entendais pas de suite Alexys crier et arriver en courant, c'est seulement quand je la sentis près de moi que je l'entendais. Une voix tremblante, je toussais plusieurs fois, me tenant au ventre. Comme si quelque chose m'avait percé le ventre. Je sentais du liquide sortir et je ne préférais pas enlever ma main. Je préférais qu'Alexys évite de voir ça, elle était déjà assez mal comme ça. Toujours à cause de moi, toujours et encore toujours. J'ouvrais alors les yeux pour regarder cette demoiselle. Je voyais flou, la douleur était tellement immense, que de se faire battre n'arrivait même pas à la cheville. Je laissais couler une larme le long de ma joue, allais-je rejoindre cette petite blonde ? Allais-je rester ici pendant des heures à me vider de mon sang ? En très peu de temps, plusieurs personnes s'étaient placé derrière Alexys. Une personne appelait les secours en décrivant ce qui s'était passé et ce que j'avais. Je reportais mon attention sur la demoiselle en face de moi pour souffler « Si j'aurais su, je t'aurais embrassé correctement. » Un léger sourire sur mes lèvres, je reposais ma tête sur le sol. Malgré la douleur, j'arrivais encore à dire des conneries...

Jouer avec le jeu et au final se brûler soi-même, c'est ce qui venait de se passer. A force d'espérer de voir cette blonde, à force de vouloir la prendre dans mes bras. Je me brûle, je me consume et je vais dépérir. Boire, fumer, boire, fumer, je ne faisais que ça. Je ne vivais plus sans ses deux choses-là, deux choses qui étaient néfaste pour moi. Qui me poussait à toujours aller plus loin, toujours, toujours et toujours. Jusqu'à maintenant, se faire renverser par une voiture, qui prenait la fuite. Saigner, du ventre, avoir quelques égratignures sur le visage. Avoir l'impression de se vider de son sang et de devenir célèbre en moins de deux minutes. Un troupeau avait surgit de nulle part, un appelait les secours, l'autre prenait en photo. Si j'aurais su, pour être connu avant, je l'aurais fait avant mais pas ainsi. Je sentais les mains d'Alexys contre moi, mais l'envie de fermer les yeux était tellement forte. J'avais l'impression que mon cerveau ne faisait que de m'ordonner de m'endormir, m'endormir... Chose à éviter, mais c'était tellement tentant. Il n'y avait qu'elle, qui arrivait à me faire lutter. Elle posa ma tête sur ces genoux, se trouvant donc au-dessus de moi. Un léger sourire sur mon visage, cachait des grimaces de douleurs. Elle arrivait même à me faire rire, mais rire, me faisait tellement mal, que je me contentais seulement un petit sourire malicieux. C'est sur, si elle m'avait embrassé, je ne serais pas là, mais contre elle. Peut-être plus dans cet endroit, mais je ne serais pas étalé comme une galette sur la route avec du sang pleins le t-shirt et la jambe. Mais, c'était ainsi, la vie avait décidé qu'il devait se passer ça. « Il n'est jamais trop tard tu sais, peut-être qu'avec, je penserais moins à la douleur. » Je disais bien sûr tout ça sur la rigolade, je ne voulais pas la faire culpabiliser, je ne voulais pas qu'elle se sente mal. Je ne voulais pas qu'elle pleure pour moi, elle était assez fragile ainsi. Elle s'énervait, l'anxiété prenait le dessus sur elle un petit peu plus chaque seconde. Les pompiers devaient arriver dans moins de cinq minutes. Encore cinq longues minutes à tenir, je respirais rapidement, trop rapidement. Mais, il était impossible pour moi de respirer plus doucement. J'avais l'impression d'avoir un trou béant dans le ventre, comme si quelque chose se trouvait coincé. Je tenais la main de la demoiselle, lui déposant un baiser sur celle-ci, fermant alors mes yeux.. J'étais fatigué, j'étais mal et fermer les yeux m'apaisait. Peut-être un peu trop, j'avais l'impression de partir, de dormir. Je respirais plus doucement, mais pourtant quand je voulais rouvrir mes yeux pour la regarder, je ne pouvais pas. Je n'arrivais plus à bouger mes jambes, mes mains, ma tête, mes yeux, mon nez... Mon cerveau n'écoutait totalement plus rien, heureusement que les pompiers arrivaient...