All night long PV Joshua

Je ne savais pas trop pourquoi j'avais fait ça, mais je l'avais fait. J'avais tout simplement posé mes lèvres sur les siennes, dans une impulsion que je n'avais juste pas pu refréner. Le plus étrange dans tout ça avait été qu'elle me rende le baiser avec bien plus de fougue que j'avais mis. Mais quand on part comme ça, il m'est tout simplement difficile de me stopper en si bon chemin. Sa main s'était placée instinctivement derrière ma nuque, ne laissant pas d'autre choix à mes lèvres que de rester plaquées contre les siennes. Mais ce n'était pas forcément une mauvaise chose, elle embrassait bien quand même, et je me surprenais à apprécier un peu trop ce contact. J'attrapais son visage de mes deux mains, intensifiant le baiser du mieux que je pouvais avant de me séparer de son étreinte. Je la regardais, essoufflé par cet échange assez sportif. Mais en plongeant mon regard dans le sien, je n'avais eu qu'une envie : lâcher prise et faire ce dont j'avais envie. Et là, ce que je voulais, c'était l'embrasser de nouveau. Et je ne me faisais pas prier puisque j'y retournais de plus belle, échangeant une nouvelle fois un baiser plein de fougue. Si une de mes mains restait auprès de son visage, l'autre descendait au niveau de ses hanches, la collant alors à moi. Je m'étais même mis sur mes deux pieds, descendant du tabouret pour l'occasion. C'était là que je me rendais compte qu'elle était beaucoup plus petite que moi, mais je n'en avais rien à faire.

En venant au Lord Hobo ce soir, je n'avais pas pour but de me trouver une fille et de la mettre dans mon lit, loin de là. Au contraire. Je voulais être seul et déprimer comme un abruti fini qui avait laissé la femme qu'il aime se marier avec son ex. J'aurais du me battre plus fort, comme au bal. Elle m'avait dit aimer les choses romantiques et elle avait mentionné le bal, ce que je lui avais dit. Sauf que.. comment ? Comment me battre pour elle quand c'était elle qui avait les cartes en main. Je lui avais dit que je n'acceptais pas mais elle était bien trop entêtée à vouloir sauver son ex d'une expatriation. Mais voilà, j'étais là avec la jeune femme au prénom inconnu, en train de l'embrasser sans aucune retenue parce que j'en avais envie. Je me sentais triste et seul et on avait passé la soirée à s'amuser tous les deux et j'avais pas pu me retenir quand je l'avais sentie si proche de moi. Maintenant, nos lèvres étaient collées ensemble, nos langues faisant une valse effrénée et le désir de son corps ne faisant que monter en moi. Cependant, je restais quand même civilisé pour ne rien faire en public. Ce n'était clairement pas son cas, sentant ses mains venir toucher ma peau sous ma chemise et ça a eu comme effet un choc électrique. « Chez toi ou chez moi ?  » lui demandais-je rapidement avant de reprendre ses lèvres qui étaient parfaitement au goût des miennes. Je lui avais demandé ça mais je ne savais pas ce qui était le plus rapide, sachant que j'étais à la Quincy et elle... et elle je ne savais pas du tout. Elle serait celle qui évaluerait le plus simplement de nous deux je crois. Et valait mieux pour elle comme pour moi qu'elle choisisse vite parce que sinon, pas sûr de pouvoir me ralentir tant j'en avais envie.

L'alcool donne des ailes, clairement. Parce que si je n'avais pas bu comme j'avais bu, jamais rien de tout ça ne se serait passé. Je n'aurais jamais embrassé la jeune femme et je ne pense pas qu'elle m'aurait répondu de cette manière. Et là, ses mains qui se glissaient sous mes vêtements, autant dire tout de suite que ça me faisait de l'effet, énormément d'effet. C'était naturellement que je lui demandais chez elle ou chez moi, ayant quand même une préférence pour chez elle tant ma chambre pouvait être en bordel avec mes affaires de médecine. Mais tant pis si ce serait ça, après tout c'était bien là-bas que.. ouais non, faut pas y penser. « Comme j'ai pas envie d'inviter ma coloc, ton chez-toi me semble plus adapté. » Okay, dit comme ça, c'était bien plus compréhensible de l'amener jusqu'à mon lit. Je hochais alors la tête avant de reprendre ses lèvres. Sauf que très vite, on s'est mis à bouger et à sortir du bar dans lequel nous avions passé une bonne partie de la soirée. Une fois dehors, je cherchais le chemin vers Harvard, puisque je vivais à la Quincy. Et c'était paaar.. « Par là ! » Sa main dans la mienne, je me retenais de ne pas m'arrêter pour goûter une nouvelle fois à ses lèvres, me disant que plus tôt on y serait, plus vite je pourrais m'amuser avec elle sans nos vêtements. Très vite, on rejoignait la rue où se trouvait mon habitation et aux portes de la Quincy, je l'invitais à entrer. « Après toi, troisième étage » Je montais les escaliers à la hâte, faisant bien attention de ne pas me casser la gueule. Avec tout ce que j'ai bu, c'était fort probable.. mais non, rien de grave n'était arrivé, à mon plus grand bonheur.

Je me sentais dévoré par cette envie de la retrouver avec moi dans mon lit. Si notre soirée s'était bien passée, la nuit allait être encore mieux. C'était la première fois que je voyais une fille depuis Joan et... je préférais tout simplement ne pas y penser. Après tout, c'était la brune aux cheveux colorés qui devait être mon centre d'intérêt ce soir. J'avais réussi à me contenir jusqu'à maintenant et je devais continuer sur cette lancée, attendre jusqu'à ce qu'on soit finalement dans ma chambre. C'était une fois dans la Quincy House que je lui indiquais le troisième étage. Qu'est-ce que je regrettais de ne pas être au premier sérieux.. M'enfin, là n'était pas la question. Refermant la porte, je la suivais dans les escaliers, manquant de tomber à plusieurs reprises. J'évitais de compter ses fails, préférant me concentrer sur les miens. Finalement, on y arrivait et il ne fallait plus que trouver ma porte de chambre. « Je savais pas que c'était un autre défi que d'atteindre ton lit ! » Je me mis à rire avant de prendre mes repères et savoir où aller. « C'est pour voir si t'es motivée tu vois, ça sert à rien de ramener une fille pas motivée » Clairement qu'elle l'était, il suffisait de voir à quel point elle avait hâte d'être enfermée avec moi dans ma chambre. D'ailleurs, je la voyais se rapprocher de moi pour qu'elle glisse quelques mots dans mon oreille. « J'espère que t'as encore les pensées assez claires pour te souvenir quelle porte mène à ta chambre. » Sourire en coin, je reculais légèrement mon visage pour m'emparer de ses lèvres, une sorte de motivation pour moi-même et une preuve que j'allais trouver cette chambre pour faire bien plus que de simples baisers. La collant contre le mur le plus proche de son dos, je cessais après quelques instants de l'embrasser. « Crois-moi, je sais où elle est et on va la trouver » Attrapant sa main, je la tirais avec moi à travers les couloirs pour rejoindre la fameuse chambre. La déverrouillant, je l'invitais à entrer. Mon regard se posait sur la porte de l'ancienne chambre de mon ex et.. je pénétrais dans ma chambre, déterminé à l'oublier.

Autant dire tout de suite, l'épreuve des escaliers avait été remportée avec succès et je comptais bien conclure avec cette fille. Je n'avais aucune idée de son prénom, de son nom ou quoi, et en vrai je m'en fichais. C'était juste l'histoire d'une nuit, se réconforter dans les moments les plus sombres de nos vies respectives. Elle était prête à passer la nuit avec moi, que je lui fasse oublier son quotidien et c'en était de même pour moi. Après tout, on peut se faire plaisir de temps en temps non ? Avant de me mettre à lui répondre quant au lieu actuel de ma chambre, je me mis à l'embrasser sans aucune retenue, lui laissant soin de mémoriser l'effet de mes lèvres sur les siennes. Quand finalement je les lâchais, je lui avouais que je savais pertinemment bien où se trouvait mon lieu de vie et qu'on allait y accéder bien assez vite. « J'espère bien que tu vas pas m'abandonner ici. Et puis tu manquerais quelque chose, enfin je dis ça je dis rien ... » Je me mis à sourire avant d'attraper sa main et l'attirer avec moi jusque dans ma chambre. « Je ne manquerai ça pour rien au monde » Une fois ma chambre trouvée, on s'engouffrait sans hésiter dedans afin de trouver l'intimité que nous cherchions depuis tout à l'heure. Nos lèvres s'étaient enfin retrouvées et j'en profitais pour commencer à me déshabiller, un peu dans la hâte, notamment mon manteau mais également mes chaussures, qui allaient m'embêter plus qu'autre chose. Forcément, j'avais tendance à vouloir l'attirer sur le lit mais j'attendais qu'elle ait commencé à enlever elle-même les couches superflues.