Artémis & Wyatt ► You cannot go against nature, Our little lives get complicated

Le corps las, j’avançais avec automatisme dans une file indienne. Anesthésié, je ne ressentais aucune sensation, marchant sans prendre réellement conscience de ce que j’étais en train de faire. Récemment, j’avais quitté ma fraternité, abandonnant mon poste de président. Je m’en voulais de les avoirs laissés, mais d’un autre côté, je n’avais pu faire autrement. Le mieux pour moi, était de continuer à avancer. Dans quelques semaines, j’allais avoir un fils et mon job me prenait beaucoup plus de temps que je ne l’aurais pensé. Cela réduisait la fraternité au dernier plan. Il était de mon avis, que la vie était emplie de choix. Il avait donc fallut que j’en fasse un et j’avais fait celui qui me semblait être le meilleur. Billet en main, j’entrais dans un bus de voyage. Pour comprendre comment j’en étais arrivé là, il fallait remonter quelques heures en arrière. Je m’étais réveillé dans mon nouveau logement à Central Square, la tête vide, je m’étais d’abord diriger vers ma douche. Finissant de me préparer, j’avais fixé les recoins de l’appartement d’un œil morne lorsqu’une idée s’était soudainement implantée dans mon esprit : il fallait que je parte. Soit, j’avais cours, mais ce n’était pas le plus important. Emplissant un sac à dos à la hâte, je m’étais dirigé vers la station de bus de la ville, achetant un billet tout à fait au hasard. Là où le bus allait m’emmener, m’importait peu. J’avais besoin de partir et cela maintenant. L’odeur lourde du bus, me ramenait brutalement à la réalité. Continuant mon ascension dans le bus, mon regard se posait sur une silhouette féminine : Despe. Que faisait-elle ici ? Avant que je ne puisse établir de plan dans ma tête, je m’asseyais près d’elle. « Besoin d’un peu de compagnie ? »

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Il y avait des choses qui ne changeaient jamais; tout comme il y avait des choses en perpétuel changement. Ma vie, en ce moment, faisait parti de la seconde catégorie. En un mois, j'avais appris à me faire à la vie la plus studieuse qui soit, avant de réaliser que ce n'était peut-être pas la meilleure issue. Au profit d'une après-midi en compagnie d'une parfaite inconnue, j'avais délaissé mes études. J'aurais cru m'en sentir coupable, et pourtant, j'avais aimé ça. J'avais aimé le sentiment de liberté qui avait empli ma tête. Alors, dans les jours qui avaient suivis, j'avais laissé mon boulot, afin d'avoir encore plus de temps libre, et aujourd'hui, au lieu de me rendre dans un de ces cours autrement lassants, j'avais décidé d'aller voir d'autres horizons. De me vider la tête, littéralement. Tant pis pour ces quelques heures de droit, de politique ou que ne sais-je encore. Ce n'était pas de bon augure; quand je partais sur ce genre d'optique, je m'y tenais fermement. Était-ce le début d'une longue descente aux enfers? Qui sait. Qu'importait. Montant dans le bus dont j'avais déjà oublié la destination lue il y a quelques minutes sur le tableau de bord, je m'asseyais à une place tout à fait aléatoire, regardant un instant par la fenêtre, avant qu'une voix ne m'interpelle. « Besoin d’un peu de compagnie ? » Tournant la tête, je reconnaissais Wyatt, et ce, surprise bien entendu. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il faisait ici, mais il faut croire que la coïncidence est notre point de rencontre. « Ça ne peut pas faire de mal. » répondis-je dans un sourire tandis qu'il s'asseyait à mes côtés. « C'est assez inattendu de te croiser ici. » N'était-ce pas improbable au possible?

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Une fois de plus, ma rencontre avec Despe était due au pur hasard. A croire que le destin s’acharnait à nous réunir. Pour quelles raisons ? Je l’ignorais. La dernière fois que je l’avais vu, nous avions bien parlé et je devais reconnaitre que cela m’avait aidé. Pourtant, la question que je me posais à cet instant était : que pouvait-elle bien faire seule ici, alors qu’elle avait surement cours ? « Ça ne peut pas faire de mal. » Son sourire ne passait pas inaperçu. M’asseyant, je posais mon sac à mes pieds, m’étonnant encore de cette rencontre impromptue. « C'est assez inattendu de te croiser ici. » Plutôt, oui. « Ou une question de destin » Regard vide et sourire ironique était de mise aujourd’hui. Dans mon état actuel, s’il y avait bien une personne qui ne m’inspirait pas une fugue, c’était bien elle. Etait-ce son apparence qui me donnait l’impression qu’elle ne me jugerait pas ou n’était-ce dû qu’à notre dernière entrevue ? Enfin, le bus ne tardait pas à démarrer, empruntant la route qui le mènerait à la sortie de la ville. Je n’avais aucune idée de notre destination, mais cela m’importait peu. « Tu t’arrêtes dans combien de stations ? » C’était une façon pour moi de savoir l’une des destinations sans paraître trop perdu.

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Étrange était la coïncidence, je devais le reconnaître. Mais après tout, c'était toujours comme ça que nous tombions l'un sur l'autre. « Ou une question de destin » Destin, hein? Si mon destin était de sécher les cours, alors c'était tout de même assez triste, il faut le reconnaître. Néanmoins, et même si j'étais partie dans l'optique d'être seule, j'étais quand même contente de le trouver là. Parce que je l'appréciais, qu'il connaissait beaucoup de moi, et qu'il n'était pas l'une de ces personnes vides d'intérêts comme d'autres dont j'avais les noms en tête. « Tu t’arrêtes dans combien de stations ? » Le bus avait démarré, et les paysages défilaient déjà au travers des fenêtres. « Je sais pas. » C'était distinct, clair et précis. Je ne savais pas où j'allais, je ne savais pas où il allait. « Et toi, tu vas où? » demandai-je curieusement. Peut-être que lui connaissait la destination. Qui sait. « Tu sèches les cours? » demandai-je avec un ton volontairement appuyé, tandis que j'esquissais un sourire à son attention. J'étais mal placée pour faire la moindre réflexion, il faut dire.

(c'est court :TT:

, mais écrire en étant en appel tu sais à quel point c'est dur j'imagine? MDRR) EDIT; en fait c'est pas court, c'est juste qu'on a pas la même taille de texte :sifle:

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« Je sais pas. » Elle ne savait pas ? Ce pourrait-il qu’elle est pris le bus avec aucune destination en tête ? Le hasard serait encore plus prononcé. « Et toi, tu vas où? » Autant être honnête, je ne savais pas où j’allais. « Aucune idée » En écoutant Despe, j’avais la sensation quelque chose clochait, mais j’étais incapable de dire quoi. « Tu sèches les cours? » Elle m’avait ôté les mots de la bouche. « Je pourrais te retourner la question »[/color] A présent, j’étais pratiquement sûr qu’elle avait séché les cours. Il ne me semblait pas que cela soit récurrent chez elle. A première vue, elle m’avait l’air d’être une personne assez sérieuse. Alors, que lui était-il arrivé pour qu’elle me montre le contraire ? « J’avais juste pas envie d’aller en cours »

HJ : Je me rattrape après à cause de la convo :TT:

(Invité)

Je n'avais aucune idée d'où j'allais, aucune idée d'où je me rendais, aucune idée de ce que je ferais là-bas. Mon simple désir d'évasion suffisait à motiver toutes mes pensées. A ma question, j'eus alors une réponse. « Aucune idée » Je tournais la tête vers lui, avant de plonger mes yeux dans les siens. « Seconde coïncidence. » Avec Wyatt, certaines choses ne m'étonnent plus. Pourtant, cette situation était bien plus étonnante que n'importe laquelle d'autre de nos rencontres. « Je pourrais te retourner la question » Je restais un instant silencieuse. Je pouvais prendre ça pour un oui, n'est-ce-pas? « Troisième coïncidence. » dis-je alors avec un léger rire, bien que ce ne soit pas particulièrement drôle de se croiser en s'évadant d'une université, à la base. Il séchait donc les cours? Mais pourquoi? « J’avais juste pas envie d’aller en cours » Laissant mon regard divaguer vers la fenêtre quelques instants seulement, je revenais vers lui, esquissant seulement un sourire. « C'est vraiment trop étrange, comme situation. » D'être là sur la même idée, sans savoir où aller, et pourtant, en faisant la même chose; sécher. La seule chose qui différait devait sûrement être les raisons pour lesquelles nous nous évadions de notre belle et chère université d'Harvard. « Et pourquoi est-ce que tu n'avais pas envie d'aller en cours? » On aurait dit une mère qui s'adressait à son fils, ou du moins la question était quand même particulièrement étrange, posée ainsi. Ce qui m'intéressait seulement, c'était de comprendre. De savoir, tout au mieux. Je savais qu'il me dirait la vérité, dans tout les cas. Parce que la question retournée, je n'hésiterais pas à être sincère. C'était ainsi, entre lui et moi. Depuis notre dernière rencontre peut-être, avant encore qui sait. Des longueurs d'ondes qui se rencontrent et s'harmonisent.

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« Troisième coïncidence. » Combien de chance y avait-il pour que l’on se retrouve dans la même situation à quelques détails près ? Pratiquement aucune. Lorsqu’elle me demandait si j’avais séché les cours, je répondais simplement que je n’avais pas eu envie d’aller en cours. Ce qui était vrai en soit. Surtout qu’aujourd’hui, je n’avais que des matières d’histoire et ce n’était pas vraiment le meilleur remède pour se sentir un minimum bien. La vérité, c’est que je n’étais pas bien. Pas aujourd’hui. J’étais dans un de mes jours noirs. « C'est vraiment trop étrange, comme situation. » A ses mots, je me tournais vers elle, le regard interrogatif. « Pourquoi ? » Je marquais une pause, avant de reprendre. « J’te l’ai dit, c’est le destin ! » Ironique, moi ? Non, bien sûr que non ! « Et pourquoi est-ce que tu n'avais pas envie d'aller en cours? » Toujours aussi curieuse. Etait-ce une énième tactique pour retourner la conversation sur moi, la laissant une fois de plus de côté. Si une autre personne me l’avait demandé, je l’aurais certainement dirigé vers une autre réponse, mais pas avec elle. Doucement, je me rapprochais d’elle. « Toujours aussi curieuse » Me redressant, je souriais vaguement, mon visage se peignant d’un air plus sérieux. « Besoin de changer d’air. » Détournant le regard, je regardais vaguement l’assemblée présente dans le bus. « J’ai quitté les Winthrop » Ma fraternité depuis six ans, ma seconde famille. « Et toi, tu ne vas pas me faire croire que t’as pris ce bus au hasard »

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« Pourquoi ? » Il ne me laissa que très peu de temps pour répondre, mais ce fût assez pour que je ne prenne la parole. « Parce que ça fait beaucoup de coïncidences. » Ce à quoi il rajouta « J’te l’ai dit, c’est le destin ! » Tout est coïncidences, rien n'est prédestiné. En réalité, je n'aurais jamais cru, il y a trois mois, que je changerai de cursus, que je changerai de nom, et qu'en plus de cela je ferais utiliser mon second prénom par rapport à mon récent comportement. Oubliez-moi quelques instants. Oubliez-moi tout court. « Toujours aussi curieuse » J'arborai un léger sourire. « On ne change pas les bonnes habitudes. » Seulement les mauvaises, n'est-ce-pas? C'était ce que j'étais d'ailleurs en train de faire. De mal faire. Sûrement d'ailleurs de tout foutre en l'air. « Besoin de changer d’air. » Il détourna son regard avant de reprendre. « J’ai quitté les Winthrop » Oh. Je savais Wyatt attaché à sa confrérie, car il m'en avait parlé de façon très positive la première fois que nous nous étions parlés. « Il s'est passé quelque chose, pour que tu en viennes à quitter ta confrérie? » Je me demande si j'arriverais à quitter les quincy après tout ce temps passer avec eux. Même si en ce moment, je n'avais pas, mais alors pas du tout l'âme de la confrérie, je suis bien trop attachée à certaines d'entre eux. « Et toi, tu ne vas pas me faire croire que t’as pris ce bus au hasard » Mordant ma lèvre inférieure comme si j'étais coincée, et ce parce que j'avais toujours ce goût de culpabilité au fond de moi, je répondais. « Hmm, je sèche la politique. En fait, ça fait trois jours que j'ai pas mis un pied à l'université. » avouai-je alors, regardant moi aussi ailleurs. Fière? Du tout. Et pourtant, cela me faisait tellement de bien que je ne pouvais réellement me sentir coupable.

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« On ne change pas les bonnes habitudes. » La curiosité était un de mes défauts. D’ailleurs, il m’arrivait de faire des gaffes, fonçant dans le tas sans me rendre compte de ce que je disais. Néanmoins, il semblerait que cette faculté se soit restreinte depuis quelque temps. Continuant sur cette lancée, je lui avouais avoir quitté les Winthrop. Terrible évènement qui me rappelait sans cesse le stade de non-retour que j’avais atteint. « Il s'est passé quelque chose, pour que tu en viennes à quitter ta confrérie? » Qu’est-ce qui c’était passé pour que je quitte ma fraternité ? Un ensemble de chose. « Un tout, je dirais. Mes études, le fait que je vais être père et que je sois en équipe professionnelle de natation. Puis…L’ambiance à changer » Quitté la Winthrop, alors que je venais de commencer un second mandat, était une chose horrible. J’avais la sensation de les abandonner, mais d’un autre côté, je n’avais fait que me tenir à flot. Une fois de plus, je me mettais ç nus devant elle. Je savais cela bénéfique, mais d’une certaine façon, c’était déstabilisant. Aussi, je me rattrapais en lui demandant ce qu’elle faisait dans ce bus. « Hmm, je sèche la politique. En fait, ça fait trois jours que j'ai pas mis un pied à l'université. » La politique ? Je ne me souvenais pas l’avoir entendu me parler de ce cursus. Puis, depuis quand séchait-elle les cours autant de cours. « J’te savais pas comme ça. Pourquoi tu sèches et surtout pourquoi la politique ? » Bim. La curiosité faisait son grand retour.

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« Un tout, je dirais. Mes études, le fait que je vais être père et que je sois en équipe professionnelle de natation. Puis…L’ambiance à changer » Pour comprendre, il aurait sûrement fallu y être, j'imagine. Et ça, je ne pouvais rien y changer, je ne pourrais jamais comprendre. Mais il était vrai qu'à choisir, entre ma confrérie et le reste de ma vie.. même si actuellement, je choisirai plus la quincy avec plaisir, il était certain que privilégier l'en-dehors me semblait.. plus logique. Ou peut-être que dans ma tête, ça ne tourne pas rond. « Ca a pas du être une décision facile à prendre. » fis-je remarquer, sachant pourtant cela évident. Et comme un jeu où nous nous renvoyions la balle à avouer chacun quelque chose à son tour, c'était à moi de parler. « J’te savais pas comme ça. Pourquoi tu sèches et surtout pourquoi la politique ? » J'avais oublié que lui me pensait sûrement encore en psychologie; c'était perturbant, d'ailleurs. Je ne savais pas comment réellement interpréter ses paroles, mais qu'importait, je lui répondrais tout aussi franchement. « J'avais oublié que tu n'étais pas au courant. » dis-je simplement, marquant une pause avant de reprendre. « Je sèche parce que ces derniers temps, j'étouffe dans ce cursus qui n'est pas le mien. Dans ces études qui ne sont pas les miennes. Et dans ma propre vie qui m'insupporterait presque. » C'était une image plutôt brutale, dans un sens. Pas que je ne veuille me suicider, loin de là. Je ne serais jamais aussi extrémiste et j'ai la facheuse tendance à penser que tout finira par aller bien, ces derniers temps. « Et j'ai du abandonner la psychologie.. un peu de force, disons. » Et dieu sait que ça me manque terriblement.

(Invité)

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