quand la bosseuse rencontre la j'm'en foutiste. + Artémis

Après avoir commandé deux cafés, tu avais demandé quel âge avait la demoiselle. Dans la bibliothèque tu avais supposé qu'elle en avait 20, 22 tout au plus, mais ça ne restait que des suppositions, une réponse précise serait tout de même plus appropriée. Finalement, tu ne t'étais pas trompée, elle avait vingt ans. Même pas majeure. T'as une fausse carte d’identité ou faut que j't'en fasse une ? lui réponds-tu avant qu'elle ne te demande ton âge. J'en ai vingt-deux. dis-tu en sortant quelques pièces de ton sac que tu déposas sur le comptoir lorsque le gars vous donna vous café.

T'as une fausse carte d’identité ou faut que j't'en fasse une ? En y réfléchissant bien, je n'avais jamais eu besoin de montrer mes papiers pour aller quelque part. « J'en ai pas, non. Mais j'en ai jamais eu besoin non plus. » Je n'avais jamais comprit pourquoi la majorité en Amérique était trois ans de plus qu'en Europe, car après tout, cela concernait le même types "d'actes", et pour moi, dix-huit ans semblait règlementaire. J'en ai vingt-deux. Donc elle était plus âgée que moi. Pas comme si cela avait une quelconque véritable importance, mais c'était cela de su. « D'accord. » répondis-je seulement. En fait, je ne savais pas trop quoi lui dire, parce qu'elle était celle qui m'avait entrainée ici sans réel but à la base, et que j'avais suivi sans vraiment savoir pourquoi.

Elle n'avait pas de fausse carte et avoua ne jamais en avoir eu besoin. Remarque c'est pas étonnant qu't'en ai pas besoin si tu reste fourrée dans ta chambre, le nez dans tes bouquins. soupires-tu en agitant le petit sachet de sucre avant de déchirer le papier et verser la poudre blanche dans ta tasse. Un léger blanc s'installa ce qui avait le dont de te mettre mal à l'aise d'habitude, mais pas là. Le bruit sourds des gens qui parlaient, des machines à cafés qui coulaient, de la cuillère qui remuait la boisson noire, c'était presque relaxant à cette heure de la journée. Tu fais partie d'une des confréries d'Harvard ? demandes-tu finalement. Assez de politique, vous aviez vu l'essentiel : laissez tomber les papiers et aller à la rencontre des gens. C'était déjà bien assez pour aujourd'hui, puis de toute façon tu n'avais plus vraiment d'idées alors..

Remarque c'est pas étonnant qu't'en ai pas besoin si tu reste fourrée dans ta chambre, le nez dans tes bouquins. Lorsque je suis arrivée à Cambridge, j'avais dix-huit ans, et pourtant je n'avais aucun problème à trainer dans les bars, les clubs & autres joyeusetés. Enfin bref, là n'était pas le sujet, et il était vrai que sans répondre, tout devenait soudainement plus calme. Je remuais mon café après y avoir mit du sucre, avant qu'Olive ne reprenne la parole. Tu fais partie d'une des confréries d'Harvard ? Je lui répondis alors. « Je suis chez les quincys. Et toi, une confrérie? » Qui sait, elle pourrait être student, aussi. Il n'y avait pas tant de monde que ça dans le bar, c'était assez calme, et très appréciable, également. Je déteste les endroits trop bondés, trop bruyants, ou du moins, en journée seulement. Sinon, cela deviendrait handicapant pour une personne aussi fêtarde que moi, qui pourrait passer ses journées dehors.. si je n'avais pas mes études à gérer en parallèle.

T'avais essayé de retenir le nom de chaque confrérie comme tu le pouvais. Les Cabots, c'était les meufs qui s'la pétaient, tu les voyaient comme ça de toute manière les filles qui entraient dans une sororité. C'était genre regardez moi, je suis la plus belle et ça te donnait la gerbe. Les Lowells, c'était les artistes; les Dunsters étaient les intellos, les Eliots sont les plus riches du campus. Les Winthrops étaient les garçons, la fraternitée pleine de beaux gosses que tu pourrais potentiellement mettre dans ton lit. Les Mathers, s'étaient vous, les fêtards. Et les Quincys.. Les Quincys c'est ceux qui veulent aider le monde entier c'est ça ? demandes-tu en te tenant le menton. C'était plutôt bien résumé, c'est comme ça que l'on t'avais expliqué. J'suis chez les Mather. Bizut pour l'instant. Ca fait tout drôle d'ailleurs parce qu'avant d'arriver ici, j'étais à la présidence de ma confrérie. avoues-tu avec un petit sourire sur les lèvres.

(excuse-moi de ce long retard, vraiment )

Les Quincys c'est ceux qui veulent aider le monde entier c'est ça ? Bon, approximativement, c'était ça. Même si au fond, c'est pas possible d'aider le monde entier. On fait comme on peut, avec ce qu'on peut. Et je pense que je commence à perdre certaines des qualités de la maison, aussi. « C'est dans l'thème, oui! » Elle répondit ensuite à la question que je lui avais retournée, par curiosité. J'suis chez les Mather. Bizut pour l'instant. Ca fait tout drôle d'ailleurs parce qu'avant d'arriver ici, j'étais à la présidence de ma confrérie. Ca ne faisait pas si longtemps que ça que j'avais terminé mon bizutage. Pourtant, j'ai l'impression que ça fait une éternité que je suis à la quincy. « T'étudiais où, avant? » demandai-je, toujours plus intriguée. Certes, je suis particulièrement curieuse, mais faut dire qu'Olive sort un peu de nul part, pour moi, et c'est normal que j'ai envie d'en savoir plus sur elle. Surtout que là, je devrais être en train de réviser et qu'au lieu de ça, je suis avec elle.