JULIETT + J'suis désolé que tu aies à me voir dans cet état.

copyright Bloody Storm

J'étais tout simplement en train de discuter avec Joan dans ma chambre tout en dessinant par la même occasion et on sait tous que dessiner puis discuter en même temps ne faisait pas très bon ménage, c'est pourquoi je devais doublement plus me concentrer sur ma feuille blanche. Au bout de quelques minutes, j'ai eu l'idée de fouiller dans mon tel et je fus surprise de voir un appel de mon copain alors que mon portable n'avait même pas sonné. Immédiatement, j'écoutais le message qu'il m'avait laissé sur mon répondeur. « Salut mon cœur .. J'suis désolé de te déranger ce soir, mais j'suis au People's Republik, j'ai trop picolé et j'peux pas rentrer seul .. Si tu pouvais venir me chercher, ça serait sympa. J'suis dans les toilettes .. Merci. » Sauf que sa voix ne pouvait pas me mentir, mon coeur fit un bond dans ma poitrine, je sentais qu'il y avait quelque chose de pas nette. Je fus prise d'une inquiétude immense alors que je balançais mon calepin de dessins sur mon lit et me levais rapidement en attrapant mon tel et mon sac. « Joan ne m'attends pas, je n'rentrerais pas ce soir !. » Lui avouais-je sans lui expliquer le pourquoi du comment. Mon cœur battait si vite et dans ma tête, je me faisais tout pleins de films atroce. C'est avec le corps complètement affolé que je débarquais au People's Republik. Je poussais des gens sur mon passage, regardant partout histoire de chercher mon petit-ami. Puis je me rendis dans les toilettes. Je ne vous dis pas mon état lorsque je le vis au sol complètement amoché, le nez en sang, un oeil rouge enflé et de nombreux égratignures et coups sur le visage. « Mon dieu !. » Criais-je en m'approchant de lui, j'allais poser quelques doigts sur son oeil, mais j'hésitais, je me retenais par peur qu'il puisse avoir mal. Je me redressais afin d'attraper une petite serviette que je mouillais rapidement et ensuite posais mes genoux au sol tandis que je lui attrapais la tête pour la déposer sur mes cuisses histoire de faire cesser le sang qui coulait de son nez. « Mais p'tain qu'est-ce qui s'est passé ! Qui a osé t'faire ça ?!. » Criais-je d'une voix tremblante sur le point de pleurer. Je ne voulais pas le voir dans cet état, j'avais le coeur qui saignait de voir mon mec aussi amoché. A l'aide de la petite serviette, je commençais à nettoyer doucement le sang qui coulait de partout sur son visage. « T'crois que tu peux marcher ? Je t'ramène à la Mather house !. » Fort heureusement, il n'avait rien d'ouvert donc pas besoin de le recoudre. Je n'étais pas doué en infirmière, mais j'allais prendre soin de lui ce soir, pas question que je le laisse, ni que je le quitte des yeux. Et devinez quoi ? Avec tout ça, j'avais complètement oublié de me changer, du coup, j'étais en pyjama rose Charlotte aux fraises, ainsi que mes pantoufles roses et un bandeau rose dans les cheveux. Le meilleur pour la fin, c'est que je ne m'en suis toujours pas rendu compte.

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Je tentais de me calmer, mais rien à faire. J'essuyais son visage en tapotant doucement alors que dans ma tête, j'avais une rage inimaginable. Ma gorge se serrait refoulant mon envie de pleurer. Je voulais savoir qui était ces salauds qui l'ont amoché de cette manière et sans pitié. « C'est rien ma belle juste une vente qui s'est mal passée. Ils se sont mis à trois pour me démolir avant de se barrer avec la drogue et l'fric .. J'suis désolé que t'aies à me voir comme ça. » A vrai dire, que ce soit à cause de la drogue tout ça, ça ne m'étonnait pas vraiment. C'est ce qu'on risquait à vendre de la drogue et à être de la mafia. Continuant de nettoyer son visage, je n'avais pu m'empêcher d'insulter. « Ces salopards d'merde ! P'tain j'veux pas qu'ils dorment tranquille ce soir !. J'espère qu'ils vont s'étouffer avec la drogue qu'ils t'ont volé et même faire une overdose !. » Je n'avais pas l'habitude de souhaiter la mort de quelqu'un, mais là, voir mon Roméo dans cet état m'a carrément rendue folle et la rage en moi s'était donc exprimée. Je voulais qu'on quitte au plus vite cet endroit, c'est pour cela que je lui demandais s'il pouvait marcher. « Ouais j'peux marcher, j'ai juste un peu la tête qui tourne. » Je le regardais se lever difficilement et j'avais encore plus envie de pleurer, mais je me retiens une nouvelle fois. Lorsque soudainement, deux mecs entraient et l'un d'eux venait de me faire une remarque déplacée. Au départ je n'avais pas capté, mais c'est en regardant Roméo que je me vis dans le miroir en mode pyjama charlotte aux fraises. OMG, j'étais venue ici dans cet accoutrement ? La première fois de ma vie que cela arrive. Mes joues viraient au rouge, mais là n'était pas le plus important puisque Roméo s'avançait vers ce crétin complètement saoul. « Comment tu parles à ma meuf toi sale fils de pute ? » Oh non non non, il allait se prendre un nouveau coup de point dans son état. Rapidement je me plaçais devant mon copain en fixant le soulard. « T'sais ce qu'elle te dit la cochonne ?. » Je m'approchais de lui en donnant un coup de genou dans ses bijoux de familles. Il se pencha en criant de douleur tandis que moi je le poussais de notre chemin et ensuite je passais le bras de mon copain autour de mon épaule l'attrapant par la taille pour l'aider à marcher. « On rentre !... Plus d'bagarres pour toi ce soir !. » Oui j'étais aussi énervée contre lui, car malgré son état déjà piteux, il voulait en rajouter une couche en voulant me défendre. Là, je l'avais prouvé que je pouvais le faire moi-même. C'est surement que le voir dans cet état m'avait fait réagir. Une fois arrivée à la Mather House, je le raccompagnais jusque dans sa chambre. Refermant la porte derrière nous, je lui enlevais sa veste, puis sa chemise et même son pantalon. Le laissant en boxeur, je l'installais sur le lit en le couvrant jusqu'à son ventre. « J'reviens !. ». Je sortais de sa chambre et le premier mather que je croisais, je lui demandais où était leur petite pharmacie, car surement que chaque confrérie en possédait une. Une fois guidée, j'attrapais tout le nécessaire me rendant ensuite dans leur cuisine pour faire une poche de glace. Les mathers me regardaient bizarrement, mais osef. De retour dans la chambre, je me suis assise à côté de lui, posant la poche de glace de temps à autre sur son œil puis au coin de ses lèvres. « T'as vu dans quel état t'es ?. » Et à cet instant, je lâchais prise, mes larmes coulaient le long de mes joues sans mon autorisation. Je désinfectais son visage par la suite et une fois terminée, je déposais le tout sur la petite table en me levant. « Ce sera quoi la prochaine étape ? On m’appellera pour identifier ton corps c'est ça !. » Cette fois-ci, j'étais assez remontée, je fis les cents pas devant son lit fourrant mes doigts dans mes cheveux. J'avais eu tellement peur, j'étais tellement touchée par son état qu'on aurait dit qu'un couteau me déchirait le cœur.

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« La prochaine fois que cet enfoiré pose ses yeux sur toi ou te manque de respect, j'le bute. » Et je savais qu'il en était capable, c'est pourquoi j'avais préféré m'interposer avant que quelqu'un ne perde la vie. Arrivés dans sa chambre, j'ai pris soin de désinfecter son visage, je n'étais pas la plus parfaite des infirmières, mais je voulais le soulager du mieux que je pouvais. Seulement, je n'avais pu m'empêcher de craquer et faire les cent pas dans la chambre. Il ne fallait pas m'en vouloir parce que c'est toute la peur que j'ai ressenti qui descendait d'un coup. « Calme-toi c'est rien, c'est pas la première fois que j'tombe sur plus forts que moi, c'est les risques du métier. » Comment me calmer quand je le voyais dans cet état, comment ça sera si jamais il en venait à se retrouver à l'hôpital pour bien plus pire ?. Je crois que j'en deviendrais totalement folle. « J'peux pas faire autrement, j'ai pas mes parents sur le dos pour m'aider financièrement, j'ai plus de bourses, j'touche pas un rond sans la drogue, c'que je fais sur internet ou pour Leevy. Si j'arrête de vendre d'la drogue demain j'mange quoi ? J'fais comment pour payer ma chambre ? J'ai pas le choix. » Me dit-il en se levant difficilement pour arriver jusqu'à moi. Je crois qu'on a toujours le choix dans la vie, c'est même un truc que Dieu nous a donné, le libre arbitre et il aurait très bien pu bosser légalement et se gagner de quoi vivre plutôt que bosser illégalement en gagnant de l'argent complètement sale. « T'sais qu'en bossant dans la mafia t'risquerais à nouveau d'ôter pleins de vies ? T'en es conscient n'est-ce pas ? T'portes déjà le lourd fardeau de ce garçon, pourras-tu en porter d'autres ?. » Et là, ce n'était pas par accident qu'il le fera, mais il sera bien obligé de tuer. Je sais que je pouvais tout encaisser comme j'encaissais pour Leevy, mais j'essayais par tous les moyens de la faire sortir de ce trou et même si j'y arrive toujours pas, je n'abandonnerais pas. Ça sera pareil pour mon copain. « J'ai pas envie de te faire subir tout ça alors si tu veux tout arrêter parce que c'est trop difficile pour toi, j'comprendrais, même si c'est pas c'que j'veux, j'ai pas envie de te perdre. » WTF ? Non mais jamais il rêvait là. Je m'approchais de lui. « T'comprends pas que je m'en fous de tout ça, tout ce qui me fait peur c'est de devoir te perdre et là, je n'supporte pas de te voir dans cet état, ça fait mal !. » Je posais ma main sur mon coeur histoire de lui montrer que son état me déchirait le coeur. J'étais beaucoup trop amoureuse de lui pour renoncer à lui. « J'peux pas renoncer à toi, je peux pas, je t'aime trop pour ça !. » Je le pris dans mes bras un peu trop fort, oubliant son état et c'est en me rendant compte que je reculais rapidement en posant mes mains sur ses épaules. « Pardon... pardon... » J'aurais dû y aller doucement. Je l'allongeais de nouveau sur son lit en lui attrapant la main. « Promets-moi d'être beaucoup plus prudent à l'avenir s'il te plait !. T'crois que t'peux m'emmener avec toi à chaque fois que tu iras livrer quelque chose ou à chaque fois que toi et Leevy irez faire vos magouilles ?. Oui parce que la fille que j'protège depuis l'début c'est elle !. » Et s'il fallait que j'entre dans la mafia pour garder un oeil sur eux et les protéger, je le ferais sans hésiter, même si je sais que je serais un lourd fardeau pour eux étant donné que je n'ai pas du tout les capacités à devenir une mafieuse.

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« J'bosse surtout comme pirate informatique pour eux, j'vole quelques dossiers importants, ce genre de trucs. C'est rare que j'sois sur le terrain, j'risque rien en bossant pour elle, tout comme je ne tuerais jamais personne, crois-moi. » Okey donc si je comprenais bien, il n'ira pas sur le terrain c'est ça ?. Cela me rassurait beaucoup plus même si je sais que ça restait tout de même dangereux, mais déjà qu'il me promette qu'il ne tuera jamais, me soulageait. « Ça me rassure... » Rétorquais-je rapidement. Je m'étais précipitée dans ses bras sans faire attention à son mal, c'est pourquoi je m'excusais rapidement. « C'est rien, viens-là et sèche tes larmes. » Il me prit dans ses bras tandis que je fermais mes yeux, dieu que ça me faisait du bien d'être dans ses bras, j'étais beaucoup plus rassurée et il n'y avait que dans ses bras que je l'étais. « Non ! Non j'veux pas que tu t'approches de toutes ces merdes, restes-loin de mon trafic et de mes magouilles avec la mafia. Si y'a bien quelque chose que je ne pourrais pas supporter, c'est qu'il t'arrive quelque chose par ma faute. J'veux pas d'une mini-mafieuse comme copine, j'veux mon ange et son caractère bien à elle. J'change pas, d'accord ?! » Je m'attendais à ce qu'il refuse catégoriquement que je fasse partie de son monde, il voulait me protéger et je le comprenais, mais moi aussi je voulais le protéger et même si je ne faisais pas partie de son monde illégale, rien ne m'empêchera de vouloir le protéger lorsqu'il sera en danger. Après tout, je pouvais très bien garder un œil sur lui sans faire partie de ses magouilles, je le faisais bien pour Leevy. « D'accord m'namour, tout ce que tu voudras !. » Absolument tout du moment que je pouvais être à ses côtés, c'était l'essentiel pour moi et j'espère qu'on ne me l'enlèvera pas, sinon cette fois-ci, je ferais le vœux de rester célibataire toute ma vie et ce n'était pas une blague. Je l'avais allongé sur le lit, mais il se releva tandis que je l'attrapais rapidement. « Juliett c'est .. C'est normal que j'vois trouble ? » Suite à ces mots, il tomba sur le lit et perdit connaissance. « Roméo ! » Criais-je plusieurs fois et sans plus réfléchir, j'appelais l'ambulance. Mais rapidement, je vérifiais qu'aucun sachet de drogue ne traînait alors que mes pleures ne cessais plus maintenant. L'ambulance arriva et c'est avec eux que je me suis rendue à l'hôpital où ils emmenaient mon copain en soins rapides histoire de voir si sa tête n'avait rien. Bien-sûre j'ai inventé tout une histoire pour ne pas révéler que c'était un dealer. J'ai simplement dit qu'un gars en boite avait eu des propos et des gestes déplacés envers moi ce qui avait rendu fou mon copain et ça c'était terminé en bagarre à trois contre un. Après quelques minutes à faire les cent pas dans l'hôpital comme une folle et tout en me frottant les doigts de panique et de peur, les infirmières m'appelèrent afin de pouvoir entrer dans sa chambre. Dieu soit loué il n'avait rien à la tête, mais ils avaient décidé de le garder toute la nuit au cas où. Ils nous laissèrent seuls tandis que je m'installais à ses côtés lui attrapant la main que je serrais en y posant mes lèvres dessus. Je craquais de nouveau et mes larmes glissèrent jusqu'aux doigts de mon petit-ami qui était encore endormit.

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Lorsque je n'avais que sept ans, j'avais vu ma mort défiler sous mes yeux suite à cet accident et je ne voulais en aucun cas que quelqu'un le vive encore moins mon copain. Je sais qu'on allait tous mourir un jour, mais je n'étais tout simplement pas prête à le perde maintenant. Notre histoire d'amour commence à peine et il ne pouvait pas s'arrêter si précocement, je ne le supporterais pas. « T'es tellement sexy dans ton pyjama. » Murmura mon homme alors que j'ouvris rapidement les yeux. Oui, depuis tout à l'heure je me trimbalais avec ce pyjama et je crois que le surnom de charlotte aux fraises n'échappera pas aux moqueries des mathers et de tous ceux qui m'ont vu dans cet accoutrement, mais j'en fichais. Je lui déposais un baiser sur sa main avant de lâcher un petit rire en séchant mes larmes. « Je crois que je vais devenir populaire grâce à ce pyjama... » Murmurais-je en déposant un tendre baiser sur son front. « Pitié, dis-moi que j'peux partir maintenant, la bouffe est dégueulasse ici l'matin. » Oula, malheureusement pour lui, il ne pourra pas sortir. « Hum...bébé j'crains que t'vas devoir supporter le plat de midi demain. Mais si t'veux, je peux tricher et t'emmener ton plat favoris. » Et puis je pouvais corrompre les docteurs et infirmiers de toute façon, ils me connaissent tous pour avoir été une de leurs patientes depuis mes sept ans. « J'suis vraiment désolé de te faire vivre tout ça. » Il m'avoua cela avec un regard beaucoup plus sérieux et remplit de regrets. Je m'en fous, l'essentiel qu'il aille bien un point c'est tout. Je hôchais la tête de droite à gauche avant de rétorquer. « Hanhan...c'est rien mon coeur... T'vas bien et c'est l'essentiel !. » D'une petite voix sincère et heureuse. Il me fit une place dans sont lit et je le rejoignis sans perdre de temps. « Si tu me demandes d'arrêter de dealer, j'arrêterais, à la seule condition que t'arrête de pleurer et que tu me fasses ton plus beau sourire. » Je le regardais rapidement dans les yeux, très surprise. Waw, il était prêt à faire ce sacrifice pour moi ? Pour mes beaux yeux ?. Je l'aime cet homme plus que ma propre personne. C'est la première fois qu'un homme est prêt à sacrifier un truc aussi important de sa vie pour moi. Alors c'est sans hésiter que je lui offrais mon plus beau et sublime sourire. « Je te l'demande Roméo, ne deal plus parce que je n'supporterais pas t'perdre...jamais. » Et sur ses mots, j'écrasais un doux smack sur ses lèvres à cause de la blessure qui s'y trouvait dans le coin. D'ailleurs, je déposais un petit bisou sur sa blessure, puis son œil enflé et tous les endroits de son visage qui ont été touchés. « Des bisous magiques partout où il y a bobos. » Murmurais-je en posant ma tête sur son épaule, mais tout en le regardant et en caressant machinalement sa joue. « Si t'savais comme j'ai eu peur... » J'avais été prise d'une panique attaque et pour la première fois, je n'avais même pas eu le temps de réfléchir, en fait, je n'avais même plus su réfléchir.