In three words I can sum up everything I’ve learned about life: it goes on - Feat Jeno

Finalement, il n'était pas si buté que ça. Il avait accepté ma victoire à moitié, ajoutant quand même que à ses yeux, il avait gagné, et que ça resterait sa propre victoire dans son coeur, mais dans l'officiel, il avait triché, alors ça m'allait parfaitement. Trinquant avec lui, buvant une petite gorgée de mojito, faisant biiien attention de ne pas boire trop vite comme j'avais l'estomac vide ou presque, parce que sinon j'allais non seulement vomir, mais en plus finir mal. Secouant la tête en riant amèrement lorsqu'il évoqua son "beau tacle", je répliquais, pas d'accord du tout : Il n'avait rien de beau, et putain tu aurais pu me faire mal oui ! Et si il y avait un caillou, dans l'herbe? J'aurais fait comment, moi, si je le prenais sur la tête? J'aurais eu un traumatisme crânien, il y aurait eu du sang partout, j'aurais perdu la mémoire, et j'aurais été défigurée, tout ça parce que je cours plus vite que lui.. Oui, tu dois me laisser un objet, acquiesçais-je en hochant la tête, curieuse de savoir ce qu'il pouvait bien avoir sur lui à laisser à une Cabot. Sa coque de téléphone? Fronçant les sourcils en le voyant se lever, je pris mécaniquement son verre lorsqu'il me le demanda, l'observant avec un regard surprise. Et ce regard surpris ce transforma en regard totalement incompréhensible quand je le vis descendre sa braguette face à moi. What? Il fou quoi là? Si il croit qu'un strip-tease va lui permettre d'échapper à mon idée, il se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. L'observant une fois qu'il se tint en boxer devant moi, je déclarais, amusée : Ouais, et ? tu vas me laisser ton pantalon et rentrer comme ça? J'y croyais pas une seule seconde. En le voyant me tourner le dos, je pensais qu'il allait se rhabiller un peu moins exposé à mes yeux mais non. Il vira son boxer à la place, comme si c'était totalement normal de se foutre à poil derrière la Mather House le jour du Housing Day, devant une jeune fille innocente. Enfin,une jeune fille, c'est quand même complètement tordu. Détournant les yeux en riant, les joues roses, je lui lançais d'une voix mi amusée, mi choquée parce que j'aurais pensé qu'il puisse faire ça devant moi : mais rhabille toi, Jeno ! On va nous voir comme ça, après, bonjour les ennuis ! Parce que mine de rien, pour aller me justifier auprès des mes amis que si jeno était à moitié devant moi, et que j'étais au sol, cela n'avait aucune connotation sexuelle, il allait falloir que je sois très convaincante. Entendant sa braguette remonter, je tournais de nouveau la tête pour l'observer, un verre de mojito dans chaque main. Avant qu'il ne lance son boxer sur mes jambes, un grand sourire aux lèvres, me demandant d'en prendre grand soin. Bouchée bée, je levais les yeux vers lui, avant de le reposer sur mes genoux, maintenant couverts par un boxer sale. Gigotant, je l'envoyais au sol plus loin, lui tendant son verre pour qu'il le récupère : Je ne vais pas prendre ton boxer sale, Jeno, putain !  Sérieusement, tu te fou de moi? Laissant échapper un rire, n'en revenant toujours pas de son culot, j'ajoutais, observant le boxer au sol. Je ne t'ai pas laissé de strings moi, tu pourrais au moins me laisser un truc.. transportable, tu vois?

Enlever son boxer devant moi ne l'avait nullement gêné, même si il s'était tourné, je le soupçonnait de l'avoir fait plus par pitié pour moi que par réelle pudeur. Il savait que j'aurais hurlé sinon, pas hurlé de peur ou parce que je n'avais jamais vu d'homme nu -quoique debout, en plein Housing Day ça aurait été la première fois- mais plutôt pour qu'il arrête. D'un signe de la main, je lui fis comprendre que je ne préférais pas savoir ce que les gens auraient put faire ici, parce que si il me sortait que des gens avaient baisé là où je suis assise, je n'allais pas rester très longtemps, de peur que d'autres ne viennent le faire. Finalement, tenant son boxer sur bout des doigts par l'élastique, je ris un peu, avant de lui demander si il était vraiment sérieux. Il m'expliqua que je pouvais très bien transporter ça dans ma combi, entre mes seins, ou dans mes mains. Dans ma combi ça va me faire des seins d'une taille 95 D là, excellente idée dis donc ! Riais-je. Et ça serait surtout très discret, n'est-ce pas, en une demi journée, j'ai prit deux tailles bonnets, j'ai trop forcé sur les petits fours en fait. Très fier de son idée il ajouta que je ne lui avais rien spécifié, et que par conséquent, j'étais en tort : après tout, il n'avait pas de bijoux, et il m'avait bien donné quelque chose d'utile. Bien décidée à me venger, je lui offris mon plus beau sourire : Tu as raison, je n'ai pas spécifié, c'est ma faute. Pour me faire pardonner, je vais t'accorder ton tacle à moitié, et donc nous sommes ex eaquos. Prenant mon verre de mojito, je le vidais rapidement, bien trop rapidement pour moi, afin de me donner du courage. Puis je lui tournais le dos, lui jetant un regard noir pour lui prévenir que si il bougeait, il allait m'entendre. Glissant mes manches sur mes épaules, comme je le pouvais, je remuais, retirant bretelle après bretelle mon soutiens-gorge, avant de me retourner face à lui. Heureusement que la combinaison était moulante mais épaisse, les gens ne verraient rien. Retourne toi, s'il-te plait, pour que je te l'enfile... J'allais devoir me débrouiller avec son boxer. Il allait bien pouvoir porter mon soutiens-gorge par dessus son T-shirt non?

Je ne réfléchissais plus, depuis l'instant où je m'étais enfilé mon verre presque cul sec. J'allais finir par terre, mais tant pis : je m'amusais. Et j'avais pas spécialement envie de penser à autre chose qu'au fait que je passais un bon moment, parce que le retour à la réalité, le retour à MA réalité, celle d'une femme qui a une entreprise, qui doit la faire tourner, celle d'une étudiante qui va avoir une gueule de bois pas possible pour un tout malheureux verre. Passant un bras de Jeno dans l'une des bretelles, je m'affairais dans son dos, pour agrandir au maximum les attaches. Il avait pas de seins, mais il était carrément plus carré que moi, même si il n'était pas ce que je peux appeler un homme très musclé, je faisais fourmi. Bien concentrée je prenais tout mon temps, essayant de pas me louper. Lorsqu'il me demanda d'une voix sèche de me dépêcher, je lui donnais un coup dans l'épaule, répliquant : mais soit patient un peu, et puis y'a personne qui nous voit, c'est bon. Je disais ça d'une voix calme, mais j'avais moi-même pété un câble précédemment en le voyant virer son boxer, de peur qu'on ne nous voit ensemble. Tirant doucement son bras, je le passais dans la brettelle, essayant de fermer mon soutiens-gorge en priant pour ne pas l'exploser, vu son prix. Même si je doute réussir à la reporter après ça, sentir la soie se déchirer entre mes doigts me ferait mal au coeur. j'étais en train de fixer les agrafes quand je le sentis s'agiter, et je grognais : mais bouge pas ! Le laissant allumer sa cigarette, en grimaçant à cause de l'odeur et du putain de cancer que j'risquais de choper si je continuais à le voir régulièrement, je fini par enfin fixer mon soutiens gorge sur lui. Alors qu'il pencha la tête en arrière, je le forçais à se redresser, pour pas sentir la fumée. J'avais bu, mais pas assez pour accepter ça. " T'es prêt, on dirait un vraie cabot maintenant ! " Dis-je en me moquant, morte de rire, mimant ses seins en posant mes mains devant les miens.

J'avais l'impression que Jeno se détendait. Mais pas à cause de moi, et ça me vexait un petit peu : si il voulait juste boire.. me demander de venir ne servait à rien. Il avait sorti sa clope, et j'avais plissé du nez en sentant ça. J'en fumais une tous les trois mois, j'étais pas réellement habituée à l'odeur. Mais je n'y fit pas trop attention, finissant mon petit travail consistant à faire porter un soutiens gorge en soie noir à balconnets à Jeno. C'était carrément stylé, je mérite un oscar pour la meilleure styliste du monde, là. Assez fière de moi, je me reculais, me moquant de lui en posant ma main sur mes seins pour imiter les siens imaginaires. Que c'est mignon, haha. Pasant ma langue sur mes lèvres, je me fis la réflexion que j'aurais bien bu encore un verre, et je savais que je signais mon arrêt de mort à vouloir boire comme ça. Mais au fond de moi j'avais toujours l'espoir qu'un jour je me réveille en découvrant qu'en fait je tenais l'alcool, comme ça, parce que je le voulais. Plongée dans mes pensées, je ne vis pas assez vite Jeno s'approcher de ma poitrine, nue puisque c'est lui portant mon soutien gorge. Et le temps que je comprenne ce qu'il m'arrivait, il avait ouvert la fermeture éclair pour y glisser son boxer. Je poussais cri, passant mes mains sur les siennes, pour les immobiliser, et les pousser dans un second temps, remontant la fermeture seule, le boxeur me formant donc un troisième sein. Tu refais ça une fois Jeno, j'te tue. Je sais pas si toutes tes amies trouvent ça normal de te montrer leurs seins, mais mes seins, c'est les miens, tu vois? J'essayais de garder l'air sérieuse, mais l'alcool me montait à la tête, et je ris à la fin de ma phrase, en baissant les yeux sur la forme sous ma combinaison. On dirait un extraterrestre, lançais-je avant de jeter un coup d'oeil vers la mather house. Si je me débrouillais bien, avec un petit sourire, il allait aller me chercher un autre verre, peut-être. Hum, diis.. tu as pas envie d'aller chercher autre chose à boire?

Je m'amusais comme rarement ce soir, et j'étais bien plus détendue qu'à l'habituelle. Mais j'étais aussi en train de me foutre dans la merde toute seule : déjà, habituellement, si j'avais été dans mon état normal, Jeno aurait fini avec un oeil au beurre noir, et stérile, pour avoir touché la fermeture de ma combinaison. Parce que oui, même si j'étais pas connue pour être totalement inatteignable, je croissais toujours qui peut ou non me déshabiller, même partiellement. Et là, j'avais totalement lâché prise. Je râlais quand même, pour le principe, mais je n'avais pas songé à le gifler. J'avais sûrement déjà trop bu pour avoir des réactions normales et rapides. La preuve? J'avais explosé de rire en voyant la forme qu'avait maintenant ma combinaison, avec trois seins à la place de deux, habituellement à cet endroit. J'avais rit comme une idiote, et Jeno était carrément à la limite de tomber par terre en me voyant comme ça. Après avoir réussi à reprendre mon souffle, doucement, je lui demandais si il n'avait pas par hasard envie d'un autre verre. Parce que quitte à être bourrée, autant l'être à fond, au moins, j'aurais vraiment l'excuse de l'alcool pour me lâcher comme ça avec un mather, que je ne connaissais pas particulièrement bien, d'ailleurs. En le voyant partir chercher des verres, je retins mon sourire. Il avait l'air carrément dingue en trottinant comme ça, avec mon soutient-gorge sur le torse, bien accroché. C'était presque un petit déguisement en plus, conjugué aux morceaux de peaux de zombie, ça donnait un mauvais travesti ! Lorsqu'il revint vers moi avec deux verres, je tentais de me relever pour me mettre debout à ses côtés, mais je ne réussis pas, ne réussissant qu'à me cogner contre une pierre. Grimaçant sur le coup, je ris ensuite en réalisant que je devais être ridicule, lui tendait ma main : Monsieur le messi, tu m'aides à me relever? Tant pis pour ma tenue. Je voulais danser, et boire, maintenant, alors voilà.