(+Liam) until the end of the night

Oui, tenter des choses nouvelles ça m'arrivais, pourtant je n'étais pas une adepte des grosses prises de risque. Il y avait toujours une limite que j'essayais tant bien mal de garder, de préserver. Liam représentait un peu ce côté extrême que je voulais par dessus tout éviter. Peut être était-ce aussi pour cette raison que je me montrais si souvent froide envers lui. Toujours à tirer sur l'ambigu et la distance, au bout d'un certains temps ça devenait difficile. Je préférais ne rien répondre à ses paroles, de toute évidence, on ne se connaissaient ni l'un ni l'autre, on ne voyaient que ce qui nous arrangeaient. Cependant, lorsqu'il m'embrassa, je pu clairement sentir mon coeur s'accélérer et mes sens se mettre au ralentit. Je ne savais pas trop ce qui se passait, ou du moins je ne voulais pas vraiment en être consciente. La fuite était le plus simple alors que je prolongeais sans réellement m'en priver. Savourant ses lèvres, je ne tardais pourtant pas à rompre le contact. Je sentais encore la chaleur de ses lèvres sur les miennes, s'en était presque enivrant. Les dents serrées, mon regard termine par se reporter sur lui à ses paroles. Toujours aussi proche de moi, je sens son souffle sur mon visage et un frisson me parcoure. Ce n'est pas exactement ce que j'ai dis.., prise de court, je me sens déstabilisée, perplexe mais j'essaye de me reprendre alors qu'il me remercie pour la pause en déposant un baiser dans mon cou. Baissant les yeux dans un soupire, je l'observe partir du coin de l'oeil avant de me redresser vivement pour rentrer à l'intérieur à mon tour. Putain de merde.. être prise de court par lui.. c'était une chose qui me paraissais improbable. Soupirant à nouveau, je passais ainsi la porte afin d'entrer dans le petit hall qui menait aux portes battantes qui isolaient la boite de l'extérieur.

Les portes se referment derrière moi. Instinctivement, je m’immobilise. Je n’ai aucun doute quant à ma réaction et, paradoxalement, je peux pas m’empêcher de me demander si je n’aurais pas du rester. Rester près d’elle, rester dans cette ruelle. Hors de question que j’y retourne ceci dit. Revenir la queue entre les jambes tout en pleurnichant pour en ravoir encore un peu ? Ca, vraiment, non merci ! Les petits bébés capricieux, j’ai passé l’âge de jouer à ça. Même si j’ai honteusement gardé le côté capricieux depuis toutes ces années. Retourner vers elle. Retourner vers mes platines. Retourner vers son corps. Ce manque déjà hurlant de la chaleur de son corps contre le mien. La sensation brulante de sa bouche répondant aux ardeurs de la mienne. Son odeur de crainte et son parfum onctueux. De cette envie et de cet interdit ! Je ne retournerai pas la chercher, mais je la laisserai venir. Pour rien au monde je ne quitterais ma sono… Mais ça, c’est ce que je croyais avant cette pulsion et cette intensité nouvelle qui semblait me relier à ma petite serveuse number one ! Tapis dans l’ombre, je me cale dans un coin de l’entrée. Sa ‘pause’ ne devrait plus trainer trop longtemps. Bras croisé à hauteur du torse, les portes s’ouvrent. Sa silhouette apparait. Je me redresse. Ma main se referme sur son poignet. Tout son corps est brusquement attiré et plaqué contre un mur. Je la presse contre le mur de mon mètre quatre-vingt-cinq. Dans un ballet plus langoureux encore que le précédent, ma bouche retrouve le chemin de ses lèvres. Yeux fermés, l’embrassant, je le maintiens durant quelques secondes avant de m’écarter de sa propre bouche, mon front se posant naturellement sur le sien. « Alors, quand est-ce que tu vas te décider à oublier ce foutu dosage… et à oublier ce qui bloque ta prise de risque ? » Ce n’était pas demandé d’un naturel agressif, tel qu’on pouvait si merveilleusement l’avoir. Mais plus comme une confession. Un sussurrement intime, et propre à cette bulle que pouvait être la nôtre.

Silencieuse, je regardais le sol alors que je laissais la porte se refermer sèchement derrière moi. Mon esprit divagant sur pas mal de chose dont les dernières minutes, je dois bien avouer que je n'avais pas vu venir ce qui me pendais au nez. Le pensant déjà loin et retourné à ses platines, ce fut dans un petit sursaut et cri de surprise que je sens une main se saisir de mon poignet pour venir me plaquer contre un mur. Mon attention se portant sur Liam avec surprise, j'ouvrais la bouche pour dire quelque chose, mais il me coupa dans mon élan en venant reprendre mes lèvres avec presque encore plus de passion. Mon corps contre le sien, même si les premières secondes j'aurais largement pu me débattre, ce n'est plus le cas alors que je savoure à nouveau ce moment. C'est comme si en quelques minutes, j'étais déjà en manque de cette proximité. Langoureux, passionné, je n'en perd pas une miette avant qu'il ne termine par se dégager à nouveau, posant cette fois son front contre le mien. Les yeux fermés, je soupire alors que je sens aisément sa prise sur moi. Et puis je ne vais pas le cacher il fait bien une tête de plus que moi. Relevant finalement les yeux vers lui, je cale l'arrière de mon crâne contre le mur que mon dos épouse sans mal. Je ne vois pas de quoi tu parle, ce n'est pas une question de risque... ou de dosage.., plissant les yeux, limite renfrognée, mon cerveau semble réfléchir à 100 à l'heure, sa phrase trotte comme une petite graine qui se fait son chemin pour percer ma raison et l'explosé. Le fixant sans un mot, je sens les frissons imperceptibles parcourir mon corps alors qu'à mon tour je décide de lâcher prise.. pour le moment. Mes mains capturant son visage, je comble à mon tour la distance pour reprendre ses lèvres avec fougue, une de mes mains glissant ainsi dans sa nuque tandis que je me colle davantage à lui.

« C’est une question de quoi alors ? » Son front dégagé du mien, je ne peux laisser mon regard abandonné le sien. Comment pourrais-je un seul instant accorder mon attention à autre chose qu’elle ? Cette nécessité incontrôlable d’avoir un minimum de retenue tout en sentant mes propres barrières cédées à l’appel de son être tout entier. Elle a un caractère de chieuse. Elle a le don de m’insupporter comme personne quand elle s’y met. Pourtant, en cet instant, elle parvient à devenir le centre de mon univers, d’un simple plissement d’yeux, d’un simple regard, d’un simple geste. C’est comme tomber accroc à une drogue sans l’avoir réellement goûté. Votre corps n’a plus envie de jouer, ni même de se montrer le plus puissant. De conserver un minimum de contrôle tout en succombant à l’appel du manque. Cette frénésie qui se répand dans votre esprit et dans vos veines. Cette frénésie qui me prend de court alors que le nouvel assaut provient d’elle-même. Sexy Sil aurait-elle écouter mon conseil ? En tout cas, j’ai cette sensation qu’elle se laisse réellement aller. Qu’elle laisse parler sa pulsion. Et je ne vais certainement pas la retenir dans cette volonté de se ‘libérer’. Alors que je goutte à ce baiser qu’elle m’offre à son tour, j’y répond langoureusement et avidement. Soif et faim de sa bouche, de ses lèvres et de sa langue. Son corps pressé contre le mien, ma main se pose naturellement, avec son lot de fermeté, sur le sommet de ses fesses. Mes cinq autres phalanges ne demeurent pas en reste pour autant. Tel une brise soufflante, réchauffante et caressante, je retrouve le contact plaisant de son flanc. Cheminement du sommet de son épaule pour se laisser glisser le long de sa poitrine, de ses côtes et de ses hanches. Prolonger cette saveur de sa bouche tandis que mes deux mains se rejoignent au niveau de sa taille. Je la soulève, lui fait quitter le sol, et plaque son dos contre le mur comme pour la maintenir. Mon buste demeure pressé au sien. Mes lèvres semblent scellées à sa bouche. Ma langue s’entortille et l’entraîne dans un tango passionné et endiablé. Ma respiration est forte. Mon regard demeure clos. Je veux qu’elle ressente cette intensité. Qu’importe que je montre mes failles. Je veux qu’elle sente à quel point je peux la désirer !

Un frisson me parcoure l'échine lorsque je sens sa main vagabonde se faufiler sous ma chemise. Oui, elle m'arrache un putain de frisson, et pas un petit. Plutôt le genre à vous faire défaillir en deux secondes huit. Sans doute que l'attente et le désir que j'avais à son égard suffisait pour y rajouter toute l'intensité ressentie. Mais je ne vais pas épiloguer là-dessus. Je kiffe royalement qu'elle se laisse aller... Et il est hors de question que je la laisse s'enfuir désormais. Je m'en fous totalement qu'on soit au taff, qu'on est censé bosser, qu'il se passe une seconde ou une heure. Je goûte à cette foutue boite de Pandore et ce n'est certainement pas maintenant que je vais la refermer... Que bien du contraire ! En véritable apnée durant ce baiser ne cessant de se renforcer, de gagner en intensité, en fougue, en passion, je finis par relâcher ses lèvres pour reprendre mon souffle. Je ne dis rien, je ne prononce pas la moindre parole. J'ai pas envie de gâcher ça, et c'est ce genre de situation où vous sentez qu'il n'y a rien à dire. Le ténébreux regard dont vous faites preuve suffit à remplacer n'importe quel baratin ! Je presse furtivement mes lèvres contre les siennes pour bien vite m'attarder volontiers sur sa nuque. Je continue de la soutenir d'une main. Mes cinq autres doigts se frayent un chemin sur l'une de ses cuisses dénudées. Mon contact ferme vient caresser ce somptueux morceau de chair de bas en haut, de haut en bas... Le parcourant dans toute sa longueur pour y imposer ma marque, mon empreinte. Mes lèvres et ma langue goutent savamment les parfums de sa nuque avant que je me laisse aller à quelques mordillements avides et sensuels à souhait. Ma virilité se tend de plus en plus à son contact, je le sens... Et cela ne me rend que plus passionné et plus gourmand dans chacun de mes gestes, dans chacun de mes actes. Sans doute est-ce la raison pour laquelle ma main vagabonde finit par remonter le long de sa cuisse, le long de ses côtes et se diriger droit sur l'un de ses seins destiné à être fermement capturé... !