(+Liam) until the end of the night

Plus ça va et plus j'ai le sentiment que miss faux ongles cherche une réplique à m'offrir mais que son cerveau bosse dur. Au fond je ne m'en attendais pas plus venant d'une plante verte, c'était presque risible d'avance. Néanmoins, mon regard se tourna sur Liam alors que celui-ci semblait aduler la situation, petit rire, petite pic, je ne tardais pas à lui adresser un sourire ironique. Ne t'en fais pas pour mes cinq doigts, ils sont toujours habiles, mais je comprend que tu ne puisse pas être au courant, bouche en coeur, je l'observer boire une gorgée avant de ramasser sa bimbo, lui demandant d'arrêter de geindre. C'est vrai que la téquila a en soit plus de fun si on la boit avec un peu.. d'originalité. Autant dire que ça m'amuse, pourtant quelque chose cloche. Il semble soudainement moins intéressé par sa proie. Est-ce que je serais tombée dans le panneau sans même m'en rendre compte ? Me renfrognant instinctivement, je m'apprêtais à rétorquer un truc cinglant quand je le sens se redresser pour presque venir se coller à moi. Je sens son souffle sur ma nuque et contre toute attente je frissonne. Wow, on se calme. Tient, il sent bon, je n'avais jamais remarqué. Secouant la tête imperceptiblement, sa main qui se repose sur mes fesses me fait combler la distance et je sens carrément mon corps se coller au sien. Plissant méchamment les yeux, je ne tarde pas à repousser l'attaque et la contrer. Ouais et je suis certaine que tu es un fin connaisseur en terme de beuverie, mais j'ai du taff.. haha la louve a fini de jouer, autant partir tout de suite avant plus de.. 'dégats'.

Je ne dirais pas que j’étais en train de fanfaronner mais c’était limite pas loin de ça. Silvia aura beau dire ce qu’elle me veut : en un claquement de doigt, j’ai réussi à lui faire perdre son calme. Et bien malgré elle, une fois qu’on s’y connait un minimum en séduction, ça, ça veut dire : ‘ok, tu m’intéresses’. Il lui en faut plus pour ouvrir les yeux ? Pas grave, j’ai le temps ! Et pas mal d’autres plantes vertes à me mettre sous la dent ici-même… Bien que je compte pas poireauter encore un mois à lui courir après. Je suis peut-être obstiné et entêté, mais certainement pas stupide, et encore moins ridicule à souhait comme les amoureux transis qu’on peut rencontrer ! « Cause toujours… » Ses doigts sont habiles ? Mais tu sais, Silvia, je ne demande qu’à le vérifier ! Bien évidemment, mon redressement était quelque peu empreint de cette aura de plaisir et de satisfaction d’avoir atteint le but recherché. Je sais pas où la serveuse a commis erreur : en se sentant directement en danger ou en pensant sincèrement que cette greluche écervelée pouvait attirer aussi rapidement mon intérêt. On était même pas en plein milieu de soirée, et ceux qui me connaissent un minimum savent pertinemment que c’est dans le dernier tiers que je passe réellement à l’action. « C’est toi la serveuse, à toi d’éclairer ma lanterne ! » Traduction ? Ouais, je rejette la notion de beuverie sur elle. Non pas que je cache mon amour pour l’alcool et les bons verres. Je suis addict à la boisson et je l’assume, mais il serait peut-être bon de rappeler à la jolie miss qu’elle est pas aussi innocente qu’elle essaie de s’en donner l’air ! « J’ai dix minutes avant de reprendre les platines… » Elle se détourne, semble repartir derrière le bar, mais évidemment, monsieur la sangsue lâche pas pour autant. « Je te propose un deal : une danse, et j'arrête de claquer ton popotin pour le restant de la soirée ! » Toujours offrir une contrepartie intéressante. A moins que mes contacts ne la dérangent pas tant que ça…

J'ai beau avoir mon caractère de peste et d'emmerdeuse, Liam est bien le genre de type qui généralement ne m'intéresse pas plus que ça. J'aime les bad boy mais pas quand ils sont trop dans l'extrême car généralement je sais comment ça fini et je tiens à ma vie. Cependant, lui, c'est différent et je ne peux m'empêcher d'agir comme une petite amie jalouse face à la bimbo blonde. Shit. J'devrais carrément lui dire "allloooo oui j'te kiff t'es canon, on touche pas" mais entre nous avec ma bêtise, je pense qu'il avait compris le message. Peut-être pas. Allé jouons sur la carte de l'ignorance. Le regardant ainsi calmement, je penchais la tête dans un petit sourire narquois venant décemment m'approcher de son oreille, collant ma joue à la sienne. Je suis barmaid moi, je ne passe pas ma soirée à m'enfiler des bières et des cocktails.., me reculant ainsi en croisant son regard je ne tardais à me défiler à nouveau tandis que sa voix retentissait derrière moi. Me stoppant alors, je tournais la tête vers lui, une main sur la hanche, l'autre tenant un verre que j'avais attrapé à la volée sur une table. Une danse et tu arrête de me claquer les fesses ? ça cache quoi Arcker hein ? dans une moue, je finissais par me rapprocher calmement de lui, retirant le torchon et la coupe que je posais sur le comptoir. Ok, mais t'as intérêt à tenir parole. Dix minutes. lâchais-je ainsi en lui tendant ma main.

Le silence est parfois une arme en soi. Savoir quand s’arrêter. Savoir quand ne pas passer le réplique de trop. C’est ainsi que, même sous les allures d’un dragueur lourd et insistant, on peut se révéler un tant soit peu raisonnable… Ou tout simplement plus calculateur que jamais. Ce qui importe autant la parole, c’est le langage du corps et les expressions que l’on dégage. Ainsi, lorsque je fus presque soupçonné au sujet de mon invitation, je me contentai simplement de fixer ma petite italienne droit dans les yeux. Un fin sourire, à peine perceptible, en guise de réponse alors que je n’effectuai pas le moindre mouvement. Je pouvais pas m’empêcher de penser qu’elle avait envie de cette danse… Ceci dit, je conservais cette posture digne d’un hypnotiseur afin de m’assurer d’une réponse positive. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne fus pas déçu du résultat ! « Dix minutes. Pas une seconde de plus. » Répondis-je d’un ton pour une fois calme, neutre, sans aller dans les cris ou l’exagération. Continuant de la fixer dans les yeux, comme pour maintenir l’emprise, je viens prendre sa main dans la mienne. Emprisonnant ses doigts d’une certaine fermeté sans les lui broyer non plus, je marchai à reculons tout en accentuant quelque peu mon sourire. Oui Silvia, à partir de maintenant, je vais t’enfermer dans mes filets. Finissant par me retourner toujours sans un mot, je guide ma partenaire du moment jusqu’au cœur de la piste et de la foule de danseurs présents. Les tonalités d’un nouveau morceau commençant à s’élever, je m’arrête et guide sa main sur mon bras. Dès que mon contact avec sa main est rompue, je pose mes cinq doigts sur ses hanches, sans pudeur aucune. Les ‘notes’ s’enchainent. Je commence à me mouvoir et me déhancher tout en rythme. « Voyons voir si t’es aussi bonne danseuse que t’en as l’air, Vipère ! » Souris-je, laissant alors la musique commencer à nous guider.

Je savais très bien que c'était dangereux d'entrer dans son petit jeu et entre nous quand je le voyais rester immobile de la sorte avec son petit sourire à la fois charmeur et pleins de sous-entendus, mon esprit avait tendance à vouloir me coller des baffes pour me rappeler que j'avais Liam en face de moi et non un de mes coups d'un soir. Ce n'était pas moi la chasseuse, jamais d'ailleurs quand il était là et qu'il se décidait à me prendre dans son collimateur. Ce qui revenait à dire que c'était particulièrement régulier. Ma main touchant ainsi la sienne, je levais finalement les yeux vers lui lorsqu'il ajouta qu'il n'y aurait pas une seconde de plus et un soupire quitta ma bouche. Ouais, fait gaffe j'ai lancé un chrono.., évidemment c'était dit avec humour mais je ne comptais pas laisser voir que le contact de nos deux mains m'avaient légèrement fait buger. Non, je n'allais pas lui accorder ça tout de même. Le suivant ainsi calmement, je soutenais doucement son regard tandis que la musique changeait. C'est alors qu'il tourne et que je sens mon corps se déséquilibrer vers lui, ma main se posant sur son bras avant de remonter à son épaule tandis que la main du jeune homme se glisse à mes hanches. Penchant la tête dans un petit sourire en coin, je le regarde. C'est toi qui risque de ne pas être à la hauteur, ne rêve pas.. amusée, je commence ainsi à me déhancher au son de la musique, mon corps se frottant volontairement au sien. Je n'ai jamais été timide mais peut-être devrais-je revoir mon comportement avant de lui laisser trop de porte ouverte. Pourtant, ma seconde main vint ainsi se déposer sur son autre épaule, mes bras ne tardant pas à venir passer autour de son cou.

« Cause toujours, Castiel… » Rétorquais-je dans un murmure tout en affichant une fois de plus on air joueur. Taquin ? Bien sûr que je l’étais : cela faisait partie du plan en quelque sorte. Bien que, pour le coup, je n’avais pas spécialement envie de penser plan mais juste savourer d’avoir arraché une danse à la sulfureuse ritale au caractère de merde. Trois mois que je la connaissais… Et les choses bougeraient-elles enfin ? Allez savoir ! En tout cas, je ne me prive pas de continuer de la fixer. En sentant ses bras se resserrer autour de ma nuque, je laissai ma seconde main atterrir sur ses hanches. Sauf que, des hanches, il n’en fut pas question longuement ! Un glissement de doigt durant mes déhanchements pour se loger dans le creux de ses reins, le bout de mes phalanges flirtant avec le rebord de ses fesses. Castiel, Castiel, Castiel… Elle me donne envie. Elle me fait envie. M’en faudra plus pour que le braquemart se tende. Mais suffisant pour me donner intérieurement chaud et me sentir bien. Enfin, je veux dire… Me sentir… Ouais, c’est ça, bien. Comme si c’était naturel, et comme si j’étais le plus à l’aise du monde. Bizarre… Quoiqu’il en soit, je continuai de me déhancher tout en raffermissant le contact de mes mains. La rapprochant. La resserrant contre mon propre corps. « Tu te débrouilles bien… » Souris-je, les yeux à moitié plissé, mon sourire toujours finement présent. « Mais je me demande comment tu te démerdes si on réchauffe un peu l’ambiance… » Et là, si je lui ai promis de ne plus lui claquer les fesses contre une danse… Je ne me prive pas pour que mes dix doigts descendent sur ce somptueux popotin que j’agrippe un peu plus fermement dans une forme de caresse pleinement assumée.

Pourquoi quand on joue il faut absolument que j'en remette une couche ? c'est plus fort que moi je ne peux pas m'en empêcher. A croire que je tiens ça de ma mère, je n'en sais rien à vrai dire. Son contact n'est pas désagréable loin de là, je me refuse à l'admettre mais au fond de moi je sais très bien ce que mon corps répond à ce... corps à corps. Une bouffée de chaleur m'envahissant, je reste neutre malgré tout alors qu'il me presse davantage contre lui, je sens sa poigne autour de mes hanches et j'ai presque le sentiment qu'il a peur que je m'échappe. T'es pas mal non plus... en tant que danseur.., me rattrapant à la volée, je laisse mes bras autour de sa nuque tandis que je me déhanche toujours un peu plus contre lui. Je crois que je n'ai jamais été aussi proche de son visage. Hm. Réchauffer l'ambiance ? c'est mon domaine.. un sourire en coin je sens ses mains joueuse descendre au creux de mes reins jouant avec la ligne de mes fesses avant d'y descendre complètement dans une caresse qui se veut clair et non hésitante. Oh je vois. Mon bassin se frottant au sien, je termine par dégager ses mains que je garde dans les miennes avant de me tourner dos à lui, me recollant contre son corps pour reprendre des déhanchés toujours plus intenses contre lui, lui faisant poser ses mains sur mes hanches. Dix minutes hein.

A croire que je pourrais me considérer moi-même comme maso. Je suis sage, je reste light. J’admets que si ce n’était qu’une vulgaire trainée que je me lève à la volée, je serais déjà à une étape largement supérieure. Mais je peux pas m’empêcher de me dire que le jeu en vaut la chandelle. L’avantage d’être un mec ? C’est que je sais clairement ce que je veux : et ce que je veux se trouve en ce moment contre moi, entre mes mains. Par la porte ou par la fenêtre, elle repartira pas avec un autre mec que moi ce soir : oui, c’est une promesse que je me fais à moi-même ! Et vous savez quoi ? Ce sont les seules que je suis capable de réellement tenir ! « J’ai plus d’une corde à mon arc… » Si elle voulait découvrir mon panel de compétences, la belle risquerait de ne pas être déçu. Je suis pas un simple mixeur sans rien derrière. Mais gardons un peu de mystère, c’est le fondamental pour continuer d’émoustiller la curiosité et l’intérêt ! « Ton domaine, vraiment ? » Et sans que je n’ai le temps d’en rajouter, je me retrouve bien vite priver du contact de ses fesses. Dommage… Mes mains adoraient ça… Mais dire que le contact qu’elle m’offre alors est moins agréable serait honteusement mentir. Et dire que je reste de marbre dans mon pantalon en sentant le début de ses mouvements serait digne du plus grand foutage de gueule. Ouais, là, ça commence à se réchauffer. Ma tête se penche pour venir se poser contre la sienne, ma joue à hauteur de sa tempe. Je remue mon bassin contre le sien de manière assez suggestive. Cinq doigts remontant de sa hanche pour frotter et caresser son ventre à l’instar des cinq autres, descendant d’avantage pour toucher et jouer avec la divine peau de ses cuisses. J’ai envie de lui dire de se laisser aller… Bien que ça ne semble pas réellement nécessaire !

Étrangement, ça ne m'étonnais même pas quand il me sortait avoir plusieurs cordes à son arc, je me demandais simplement lesquelles. Il avait le don pour ne jamais trop se dévoiler tout en vous laissant sur vos questionnement. De toute évidence, je suis certaine qu'il prenait un malin plaisir à me torturer, ça devait faire partit de son jeu de sadique. Oh je suis sure que tu ne dois pas en avoir tant que ça.., toujours jouer cette carte de l'indifférence tout en pensant le contraire. Ce qui était marrant c'est qu'on était comme chat et chien. Toujours à se chercher, presque à se mordre ou se griffer et pourtant il y en avait régulièrement un des deux qui revenait à la charge pour relancer les provocations. A croire qu'on n'en avaient jamais assez. Ce fut donc avec amusement que je me retrouvais dos à lui, mes fesses se frottant à lui sans le moindre remord tandis que je bougeais au son de la musique. Mes bras en l'air, je les laissais finalement retomber derrière moi pour les déposer contre la nuque du jeune homme que je venais de sentir coller sa joue à la mienne. Il m'accompagnait dans mes gestes et je pouvais clairement sentir l'effet que je procurais sur son corps. Un frisson me parcourant, je sentais ses mains glisser sur moi avant de descendre à mes cuisses. Mon signal d'alerte était déclenché depuis un moment pourtant je m'en fichais un peu. Oui mon domaine..avais-je finalement ajouté dans un petit sourire. Chauffer je savais très bien le faire, c'est ça qu'il voulait après tout non ? Dommage que la chute allait être violente.

« Faut jamais se fier à ses certitudes… » Non, vous ne rêvez pas, c’est bien moi qui répond ça. Oui, MOI ! L’entêté de service numéro qui ne se fie qu’à son propre jugement et ses propres interprétations. Ironique, n’est-ce pas ? Sans doute que c’est un conseil que je devrais m’appliquer plus souvent d’ailleurs. A défaut de le mettre en pratique, je voulais surtout que sexy Sil’ imprime bien cette information. A moins que sa réplique n’était destinée qu’à combler notre éternelle provocation marqué par l’indifférence et un désintérêt purement fabriqué… ? Difficile à savoir quand on baigne entre deux eaux. Voilà pourquoi j’aimais tout ce qui était réel et pleinement concret. Voilà pourquoi j’adorais cet instant, en parallèle du plaisir que cela me procurait. Enfin, plaisir… Excitation, ouais ! Je devais me concentrer et me contrôler un minimum pour ne pas me retrouver avec la gaule du siècle sous ce popotin divin. Et, NON ! Silvia n’aura pas le plaisir de sentir une pleine érection à travers le tissu de mon jean. Joue contre la sienne, mon koala italien est passé en mode ‘agrippage’. Je souris. Sourire accentuée par sa phrase. « Crois pas que t’es la seule à jouer dans cette cour… » Oui, elle était douée. Elle était EXTRÊMEMENT douée en la matière. On peut dire qu’elle connaissait son sujet la petite. Mais autant par égo que par volonté de lui rendre une partie de ce présent offert, je n’en demeurai pas en reste. Elle qui pensait que je ne devais pas être très habile de mes sales pattes… Voyons voir si elle change d’avis ! Caresses lascives et sensuelles. Ma main sur sa cuisse glisse et remonte, tel un serpent insidieux prenant possession de sa chair. Ma main tournoie, mes doigts effleurent. Je remonte jusqu’à l’aine , alors que plus haut, mes cinq autres doigts passent sur ses côtés pour effleurer chaudement la paroi d’un de ses deux jumeaux. Instant précis où je choisis de jouer d’un autre effleurement : celui de mes lèvres sur sa peau, sur sa nuque, entièrement caressée par mon souffle. Ma main supérieure remonte jusqu’à son épaule. Mes cinq autres phalanges se hissent finement jusqu’à sa taille pour finalement redescendre sur l’abord de ses fesses somptueusement agiles. Mon visage se tourne un peu plus, mes lèvres effleurant toujours sa nuque afin de se rendre à hauteur de son lobe. « Je préfère jouer dans une cour où le risque de se brûler est réel… » Murmurais-je dans le creux de son oreille, conservant cette chaude proximité qui ne faisait qu’intensifier cette tension que je ressentais autant entre nous que pour elle tout court.