leo&maxine ›› des révisions ? vraiment ?

Maxine était allongée sur son lit, elle lisait un roman. La rentrée venait de commencer et elle n'avait pas trop de devoirs, pour ne pas dire pas du tout. Elle avait prévu de passer son après-midi tranquille, sur son lit, en lisant. Quand elle pensa à cela, son portable vibra. La blonde tourna alors la tête vers son téléphone et consulta le sms qu'elle venait de recevoir. C'était Leo, un mather qui l'aidait en psychologie. Un sourire s'afficha sur son visage quand elle lut son nom, il essayait de la draguer mais sans succès. Ça faisait rire la blonde, mais au fond, ça la flattait qu'on s'intéressait à elle. Ce qui la fit moins sourire c'était qu'il lui disait de le rejoindre à la bibliothèque vers quatorze heures pour une séance de révisions. Elle fronça alors les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il voulait faire une séance de révision alors que les cours venaient de recommencer. Mais soit, elle irait. Maxine se leva alors pour préparer quelques affaires et posa son livre sur son bureau. Elle avait décidé d'aller à la bibliothèque un peu à l'avance, elle y arriva d'ailleurs cinq minutes à l'avance. Maxine posa ses affaires sur une table et en attendant que le garçon arrive, elle pianotait discrètement sur son portable. La blonde n'allait pas oublier de lui demander pourquoi il voulait faire des révisions si tôt, même si elle avait déjà une idée sur la question.

Quand Leo croisait une jolie fille, tous ses sens étaient mis en éveil. D'ordinaire, en cours, il se tenait sage, parce que mine de rien, il était à Harvard pour bosser. Seulement, ce jour où il avait rencontré des élèves plus jeunes pour une histoire de tutorat entre nouveaux et anciens, Leo n'avait pas pu s'empêcher d'avoir le regard attiré par la superbe Maxine. Bon sang ça lui avait retourné la cervelle. Pour le jeune homme, pas question d'épauler n'importe quel autre étudiant que la blonde. Cet après-midi là, il avait concocté un plan du tonnerre. Il ne pouvait décemment pas draguer la Monroe devant tout le monde, en cours qui plus est, sous la surveillance des professeurs. C'était bien trop difficile, même si le brun aimait les jeux dangereux. Malgré qu'ils aient repris les cours une semaine auparavant guère plus, il inventa des cours à réviser pour voler quelques heures avec Maxine Monroe. Il en fallait peu pour qu'il se mette à accrocher des posters d'elle dans sa chambre … bon ok quand même pas, il n'était pas obsédé à ce point, mais c'était une affaire à suivre. Il lui donna rendez-vous à la bibliothèque pour se donner un minimum de crédibilité. Lorsqu'il arriva, elle était déjà là, ange céleste, toute proprette et mignonne, loin des filles que la Mather ça c'est sur. Il s'avança, un large sourire aux lèvres. « J'espère que je suis pas trop en retard, il fallait que je te vois, pour les révisions bien sur. Ton adorable visage rendra les choses plus agréables bien entendu. »

Maxine semblait absorbée par son portable. Parfois, elle passait une main dans ses cheveux pour les remettre à l'arrière, parfois elle touchait à ses affaires. C'étaient des tics chez elle qui se manifestaient souvent quand elle s'ennuyait ou quand elle cherchait quelque chose à faire en attendant quelqu'un. Et le quelqu'un en question était Leo. La cabot se demandait vraiment pourquoi il avait demandé à la voir. Pour des révisions, certes, mais qui commençait déjà à réviser ? Cela faisait qu'une semaine qu'ils étaient rentrés en cours ! Quand elle entendit sa voix, elle releva les yeux vers lui et posa son téléphone sur la table. Pendant qu'il parlait, la blonde croisa les bras et colla son dos contre le dossier de la chaise, le toisant en souriant. Elle secoua doucement la tête, sa dernière phrase ne l'étonnait même pas. Maxine aurait dû s'en douter, il ne voulait pas réviser mais la draguer. Ca l'étonnait encore mieux, après avoir réfléchi. Un sourire malicieux s'afficha sur son visage et s'avança pour poser ses bras croisés sur la table. « Des révisions. Vraiment ? » Après avoir parlé, elle se remit dans sa position initiale, c'est à dire le dos collé le dossier de sa chaise, et garda les bras croisés. « Mais je te rassure, tu es à l'heure. » Son sourire ne disparaissait pas de son visage, elle était déjà amusée.

Leo soupira de satisfaction. C'était bien elle avec ses yeux qui éclairaient le monde comme des phares de voiture, ses cheveux doux comme une couverture en mohair, sa peau qui semblait être une pêche du Sud de la France. Elle le regarda, posant sa question sur son ton de petite fille modèle, avec cette sorte d'arrogance des filles parfaites, qui savent exactement ce qu'elles font. En plus de ça, Leo n'était pas très discret sur ses intentions, mais c'était Leo Halberstam, on se refait pas. Bien sur que non il n'était pas venu pour les révisions, il se donnerait nettement moins la peine de faire une heure de révisions au bout d'une semaine de cours avec un boudin édenté qui louche. Le jeune homme s'assit à côté de la blondie girl, sans lui demander son avis, se rapprochant juste assez pour sentir son parfum. « Oui puis parce que ta compagnie m'est très agréable lady Monroe. » dit-il, comme s'il était un vieux lord anglais, pour les techniques de drague qu'il testait sur Maxine on repassera. Disons qu'elle mettait la barre très haute, ce n'était pas n'importe qui, du moins, elle jouait les inaccessibles, à moins qu'elle ne soit vraiment pas intéressée ? « Ça m'aurait désolé de te faire attendre, j'aurais pu te rater et ma journée, que dis-je MA VIE, en aurait été bouleversée je t'assure. »

Maxine était amusée, les tentatives de Léo la faisaient rire. Autant vous le dire, la blonde n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi... obstiné, dirons-nous. Au fond, elle se sentait vraiment flattée, mais elle ne lui dirait jamais. Il continuerait encore plus ! La jeune fille prit son téléphone et le rangea dans sa poche. Leo prit place à côté d'elle, alors son premier réflexe fut se tourner vers lui, du moins, tourner la tête. Quand il prononça "Lady Monroe" tel un lord anglais, Maxine rit doucement. Dans un autre contexte, ça aurait pu la faire craquer, elle adorait ce genre de manières, elle trouvait ça beau. Mais, c'était de Leo dont il s'agissait. Quand il parla de nouveau, la blonde sourit. Mais qu'est ce que sa drague pouvait être lourde ! Elle secoua la tête, avant de le regarder de nouveau.  « De toute manière, tu devrais savoir qu'on ne fait pas attendre une femme, non ? » Maxine sourit puis se leva pour ranger ses affaires. Cela ne servait strictement que ses affaires soient sorties sachant qu'ils n'allaient pas réviser. Après avoir pris son sac, elle baissa ses yeux vers lui, il était plus petite qu'elle, étant assis.  « Je sais qu'on ne pas réviser alors, t'as cinq minutes pour me convaincre de rester. » Un sourire malicieux s'afficha sur son visage et elle continuait de le regarder.  « Sois bref, convaincant, et peut-être que je pourrais envisager soit de rester réviser soit de rester avec toi. » Autrement dit, elle voulait bien passer l'après-midi avec lui s'il arrivait à la convaincre, bien sûr elle ne lui avait pas demandé de ne pas être lourd, ça relèverait du miracle s'il y arrivait. Mais Maxine était d'humeur joueuse et elle voulait tester le garçon, ça pouvait être drôle.

La phrase de Maxine résonna dans son esprit. Merde, il venait de commettre une sacrée erreur, il l'avait fait attendre, elle allait lui en vouloir et le laisser en plan. Leo blanchit, au bord de la panique, il ratait peut-être le meilleur coup de sa vie, non mais vous avez vu la bombasse ? Et elle le repoussait, et elle rejouait les frigides, lui il n'en pouvait plus, d'ici qu'il se fasse tatouer son prénom sur le torse il n'y avait qu'un pas. « Oui bien sur, mais je vais me rattraper et ces quelques minutes d'attente, tu les oublieras vite. » Le brunet fixa la jeune femme qui le mettait clairement au défi, un tas d'arguments pour qu'elle reste avec lui. Autant avec d'autres filles il trouvait cet exercice aisé, il lui suffisait de faire un petit sourire en coin, de sortir son regard de biche, et la fille en face craquait. Sauf que Maxine n'était pas de ces filles-là. Sentant que sa princesse de ses rêves lui glissait entre les doigts, il lui attrapa le poignet doucement, plongeant son regard dans ses bleues prunelles. « Reste avec moi. Pour réviser je crois. Maxine je t'en pris, mon état mental en dépend, ma vie en dépend totalement. » Il la regarda, relâchant lentement son poignet, le regard implorant.

Parfois, elle avait vraiment du mal à comprendre pourquoi Leo continuait à la draguer alors qu'elle lui avait déjà foutu plusieurs râteaux, mais il continuait. L'avait-il blessé dans sa fierté et voulait-il tout faire pour l'avoir, à cause de cette fierté ? Ce n'était pas impossible, Maxine voulait bien avouer qu'elle ne connaissait pas ses intentions, mais ça la faisait rire, donc au fond, elle s'en fichait. Il reprit la parole, lui disant qu'elle oublierait vite ses minutes d'attentes. Maxine blaguait. Bien sûr, il ne fallait pas faire attendre une femme, mais elle était venue en avance, par conséquent, il n'avait rien à se reprocher. Pourtant, il avait l'air de mettre un point d'honneur à ne pas la faire attendre, ou du moins à ne pas lui donner une mauvaise image de lui. Leo attrapa alors le poignet de la blonde, puis parla de nouveau et lâcha lentement son poignet. Un grand sourire s'afficha sur le visage de la blonde. Il avait ce don d'exagérer les choses, qu'est ce qu'il était lourd ! Il n'arrêtait pas de la regarder, et elle soutenait son regard. Après tout, elle n'avait rien à faire cet après-midi, autant rester alors. Elle prit son poignet et le regarda comme lui l'avait regardé, elle l'imitait. « Puisque apparemment, ton état mental et ta vie en dépendent, je veux bien rester. » Elle lâcha son poignet et s'assit sur sa chaise. « Mais t'as vraiment l'intention de réviser ? J'ai des doutes. » Son sourire malicieux revint sur son visage, elle savait qu'ils n'allaient pas réviser ou très peu, elle savait qu'il continuerait à la draguer. Ça pouvait être drôle.

Ah elle restait. Comme ça, ça paraît rien, mais le jeune homme était transfiguré par la joie. Un petit pas pour Maxine, un grand pas pour Leo. En plus d'être l'une des plus belles filles qu'il avait croisé dans toute sa vie, elle avait un grand cœur. Le brun se demandait s'il pouvait se jouer de sa grande générosité et de s'inventer des maladies, exigeant d'elle qu'elle soit son infirmière personnelle. On avait déjà vu plus moche en terme d'aide soignante non ? À elle d'attraper son poignet, bon sang il se sentait défaillir, ça y est il était au septième ciel. Ses yeux papillonnèrent, il battit des cils comme une adolescente pendant son premier rencard. « C'est une très très très bonne action que tu fais là. Tu me remplis de joie, Maxine Monroe, tu embellis ma vie, tout me semble si clair avec toi à mes côtés. » Lui, en faire trop ? Roh ça va, il glissait juste deux trois compliments par-ci par-là, c'est rien du tout, faut se détendre. Il appuya son menton dans sa main, bavant presque sur sa table devant le visage angélique de la Cabot. « Si tu insistes on peut réviser, c'est quand même pour ça que tu m'as fait venir pour ça. Même si une séance de révision maintenant ne serait pas productive, je suis encore sous le choc de l'émotion, tu m'as presque abandonné à mon triste sort, loin de toi je te rappelles. »

Et le prix de la drague lourde était attribué à Leo. Maxine avait arrêté de tenter de comprendre Leo et sa psychologie, c'était juste un chaos sans nom. La jeune fille pensait que si elle lui demandait quelque chose, il le ferait, si elle l'embrassait rien que sur la joue, elle ferait la journée du garçon. C'était amusant, déstabilisant, incompréhensible. Elle avait l'impression d'être une sorte de déesse ou elle ne savait pas trop quoi. Bref, ça la déstabilisait. Néanmoins, pour se donner un minimum de contenance, elle montrait une image sûre d'elle, il ne devait jamais savoir qu'il l'amusait, la déstabilisant et qu'elle n'arrivait pas à le comprendre. « Si tu tiens vraiment à ce que je fasse ma bonne action, comme tu dis, ne m'appelle pas par mon nom de famille. Ca fait tellement ... comme si nous étions étrangers ou alors c'est le cas pour toi ? » Un mince sourire apparût sur ses lèvres. C'était vrai qu'elle n'aimait pas quand les personnes qui la connaissait l'appelait par son prénom, ça faisait tellement professionnel. Bref, elle n'aimait pas. Maxine ne le remerciait pas pour ses compliments, car elle savait qu'il allait en faire de plus en plus si elle le remerciait. Au fond, les compliments faisaient toujours plaisir. « Rectification, très cher, c'est toi qui m'a fait venir pour réviser. » Après tout, avant de venir, elle était tranquillement allongée sur son lit en train de lire. « Loin des yeux, loin du coeur n'est-ce-pas ? Oh, Leo, tu sais bien que même loin de toi, je pense fort à toi. » Elle battit doucement des cils, elle jouait la comédie, bien sûr, mais elle savait que le jeune homme prendrait ça au pied de la lettre. Maxine était un peu méchante de jouer avec lui, alors elle décida de se rattraper. « Mais si on ne révise pas, qu'est ce qu'on fait ? T'as quelque chose en tête ? » Peut-être qu'il avait une idée derrière la tête, on ne savait jamais.

Leo la regarda pas très sainement. Disons que sur l'instant, il regrettait de n'avoir pas été dans son équipe au summer camp pour pouvoir la mater en maillot tout l'été. Maintenant il devait faire appel à son imagination. Comment avait-il pu passer à côté d'elle durant toutes ses années ? Pourtant elle attirait l’œil cette fille, même en haillons elle devait être canon. Même avec une cagoule, elle avait un aura. Voilà c'est totalement ça, un aura. « Non bien sur que non, mon unique but est de me rapprocher de toi, un jour tu comprends peut-être à quel point tu comptes à mes yeux délicieuse Maxine. » Et voilà, on l'aurait presque cru sérieux seulement il gâchait son joli discours par un délicieuse Maxine à peine exagéré. Comme ça n'était pas son genre de mentir il n'avait pas pu s'empêcher de lui dire, voilà tout. Le jeune homme sourit franchement, une jolie petite boule de chaleur se formant au creux de son bidou. C'était vrai tout ça ? Il restait sur ses gardes hein, il ne voulait pas voir son cœur brisé par la blonde, non, il lui avait attribué le rôle de la lumière qui éclaire son chemin et tout le blablabla. Et même s'il la connaissait à peine, oui oui bien sur. « Oh tu sais moi, je pourrais passer des heures à te regarder, mais je comprends que tu ne veuilles pas te regarder toi-même. On pourrait s'enfuir loin d'ici, rien que tous les deux ? »