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Tu l’observes, ne comprenant pas pourquoi tu serais jalouse. Jalouse de qui franchement ? Tu es parfaite dans ton genre, et aucune fille ne t’arrive à la cheville. Si c’était le cas, elles te feraient tes lacets et rien d’autre (a) « Je ne suis pas jalouse. » t’empourpres-tu, tes joues prenant une jolie teinte rosées. Dans ta vie toi tu ne rêves pas de te faire refaire les seins, ni apparaitre dans un reportage sur les dégâts que peuvent causer la chirurgie hein. « Je pensais juste que tu aimais les femmes disons plus naturelles, mais bon je vois que je me suis trompé. Parfois ça m’arrive. » dis-tu avec amertume, légèrement déçu par cette vérité. Forcément Charlie égal à lui-même avait réussi à détourner la conversation à son avantage, comme toujours. Dans sa bouche, tous les mots prenaient une consonance des plus perverses, à croire qu’il avait passé sa vie à apprendre tous le vocabulaire qu’on pouvait trouver dans un magazine playboy, c’est-à-dire très peu. Tu levas une nouvelle fois les yeux au ciel, ignorant l’envie soudaine de le frapper. Ce mec était incroyable dans son genre. Le pire c’est que tu ne restais pas totalement insensible à ses propos. « Ecoute moi bien, le jour où je t’ordonnerais de me faire l’amour, c’est que d’un j’aurais perdu la mémoire, de deux que je serais devenue stupide, et de trois que tu sois le dernier homme sur terre et même là je n’en suis pas sûr. » répondis-tu sarcastique, en enroulant bien la couverture autour de vous pour être bien au chaud. Tu le repoussais, comme toutes les fois où il s’approchait trop dangereusement de toi émotionnellement. C’était un peu ta manière à toi de te protéger, de te préserver, et ignorer tes désirs les plus profonds. Inutile de lui préciser que tu aurais bien aimé que vous passiez à l’acte un jour. « Je te l’ai déjà dit, de toute façon je n’embrasse, ni ne couche jamais le premier soir. » dis-tu l’innocence même. À croire qu’il était sourd, ou pire qu’il ne t’écoutait pas. Voilà maintenant tu n’avais plus faim. Tu n’avais pas avalé grand-chose, mais on va dire qu’avec ton corps de brindille ça allait te suffire à passer la nuit. « Bah vazy appelle prince charmant, et les autres et faites une grève. Tu le trouveras au supermarché à vendre des biscuits. » Tu avais ajouté ça avec un grand sourire aux lèvres, rempli d’ironie. C’est à ce moment-là que tu te collas un peu à lui, appréciant tout autant le geste que lui. Tu étais bien là, dans la chaleur de son corps, la tête posé sur ses épaules. Tu ne comptais pas bouger de là, et espérait du fond du cœur que lui non plus. Heureusement il ne te vira pas, ce qui te soulagea légèrement, t’offrant même un petit baiser sur la tempe. Trop mignon. « Non j’ai plus faim, je te laisse finir. » Tu lui refourgues tes nems, voyant qu’il avait déjà terminé avec avidité les siens. Sérieux les mecs mangeaient des tonnes, et ne grossissaient pas, à se demander où cette nourriture peut bien passer. Alors forcément tu fus carrément désarçonné par sa dernière question. Tu levas les yeux dans la direction, le regard ahuri. Pourquoi avait-il besoin de couche ? « Dis plutôt que tu fais toujours caca dans ta culotte ça sera plus simple. Puis genre c’est quoi ce stéréotype, genre parce que je suis une fille je devrais savoir où on achète des couches ? Tu m’as prise pour quoi ? Google map ? » Tes paroles sont acerbes, pesant chacun de tes mots. Le peu d’estime que tu avais pour lui venait de tomber de très haut. Ce mec pouvait être sacrément con, parler de bébé et de couche dans un moment romantique quoi. Zéro neurones.
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