THÉLIA 《When you're close, I shiver 》

Je sentais que je pouvais parfaitement arriver à me faire à une telle situation avec la jeune femme et surtout à la vivre tous les jours. Mais ce serait d'un autre côté bien trop dur. Je veux dire, déjà pour elle ce ne serait pas facile ni pour moi finalement car je l'aimais encore et que je n'aimais pas une femme pour ne pas avoir l'exclusivité avec elle. Et de ce fait, j'étais bien trop jaloux pour savoir qu'une fille avec laquelle j'étais et que j'aimais, finirait par aller voir ailleurs juste après avoir passé un moment avec moi. Si je ne l'aimais pas, je m'en fichais, mais si je l'aimais et comme c'était bien mon cas avec Elia, il était hors de question que je ne lui propose quoique ce soit sans l'officialisation. Et évidemment comme je suis pas cohérent, la seule chose qui m'empêchait cela était que je lui avais déjà fait trop de mal et j'avais déjà eus pas mal de chances avec elle. Je ne voulais donc pas plus merder en sa compagnie. Il était hors de question que je ne reprenne de sales risques comme je l'avais fait et qu'elle ne verse plus de larmes qu'elle avait déjà versé pour moi. Alors oui, nous venions de dérapé ensemble et désormais je me sentais encore plus perdu que jamais. Sortant de son lit après lui avoir fait un massage, je me dirigeais vers mes vêtements afin de les remettre sur mon corps, perdant quelque peu mes moyens lorsque la jeune femme sortit à son tour de son lit afin de se mettre à son tour quelque chose sur le dos. Néanmoins, je n'avais pas pu m'empêcher de lui demander si ce que nous avions fait avait changé quelque chose entre nous, je voulais avant tout connaître son point de vue et savoir si ce que nous avions fait ne l'avait pas vexée ou fait du mal, même si d'un autre côté c'était elle qui était venue me voir dans la douche et qui m'avait fait comprendre qu'elle voulait que ce genre de chose ne se passe entre nous. Inconsciemment de plus, je m'étais dirigé vers elle au fur et à mesure que je lui parlais avant d'enlacer sa taille entre mes bras et de finalement déposer mes lèvres chastement sur les siennes. Je lui disais d'ailleurs que si jamais elle voulait que je reste avec elle, elle n'avait qu'un mot à me dire. «  J'aimerai que tu restes mais.. peux tu répondre à une question avant ? Tu attends quoi de moi ou de nous ? Je suis pas certaine d'avoir compris avec qu'on est pas des simple amis et que tu veux encore déraper avec moi. » Je fronçais alors les sourcils, conservant ma position initiale de l'avoir entre mes bras. Je déglutissais d'ailleurs péniblement ne sachant pas vraiment quoi lui répondre. « Je n'attends rien...Je pense avoir été parfaitement clair de notre entrevue sur la plage. » Malgré moi, j'avais employé des mots et un ton dur, si bien que je me décalais en reculant mais en soupirant aussi. « Écoutes...par de simples amis j'entends que...Enfin, on est pas...''amoureux'' de ses amis, donc oui, pour moi nous ne serons jamais de véritables amis. À moins que les sentiments ne s'effacent mais sinon...Je ne sais pas quoi te dire d'autre. » disais-je en rompant tout contact entre nous. « Oui je ne serais pas contre déraper encore et encore avec toi, mais ce serait mal vu, et je ne veux vraiment pas te faire encore plus de mal et surtout... » Je marquais une pause, en m'éloignant totalement, me passant une main derrière la nuque. « J'aurais du mal à savoir que tu dérapes avec moi et d'autres garçons.. » D'accord, j'étais vraiment très incohérent mais bon. « Je devrais m'en aller, ce sera mieux ainsi. » Néanmoins dans la conversation, je lui avais encore une fois de plus avouer mes sentiments.

Si j'aurais été à la place d'Elia, je n'aurais strictement rien compris à tout ce que je venais de lui dire. Oui, en effet, je ne me comprenais pas moi-même, j'étais incohérent, indécis, délirant et j'en pense. Je me demandais même comment elle faisait pour me supporter. Le pire qui pouvait m'arriver, était qu'elle ne se mette à croire que je jouais un jeu avec elle, ce qui n'était certainement pas le cas. Alors oui je l'aimais encore, oui j'aimais toujours autant partager des moments intimes avec elle mais non, je ne pouvais pas me permettre à ce que nous puissions reprendre une relation comme si il ne s'était jamais rien passé avant. La demande en mariage, mon amnésie, le fait que je lui brise le cœur...Tout cela avait été de trop et je me refusais de lui faire encore plus de mal. Quand elle me demanda ce que j'entendais par de vrais amis, je m'étais déjà dirigé vers elle afin de la prendre dans mes bras, mais quand je vins à répondre, je reprenais le chemin inverse en m'éloignant. Je devais encore plus la troublé et la confondre que qui que ce soit et je me détestais pour ça. Car après tout, moi-même je ne me comprenais pas. Je lui expliquais donc que pour moi, nous n'étions pas de vrais amis car il y avait des sentiments entre nous et que surtout, dérapé avec elle ne me dérangerait sûrement pas si ce n'était que je ne voulais pas la voir souffrir et encore moins savoir que je devais la partager avec quelqu'un d'autre. Hors ne pas vouloir cela impliquerait qu'elle voudrait la même chose et que je devrais renoncer à ma liberté et que toute cette histoire pouvait finir en une relation sérieuse et officielle comme autrefois. En revanche, je savais déjà comment terminaient toutes mes histoires officielles et la fin n'était pas la même que celle d'ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Je ne voulais plus prendre de risque. Je l'avais trop fait souffrir et je m'en sentais encore trop coupable. « Non. En toute franchise, peux tu me donner le nombre exact de filles avec qui tu as couché depuis ton coma ? Ou depuis que tu as retrouvé la mémoire ? Parce que depuis ton amnésie y en a eu que deux dont un c'était toi. » Je secouais la tête avec une grimace. Je n'avais pas envie de savoir avec qui elle avait couché et j'étais persuadé que c'était aussi son cas. D'autant plus que moi j'avais vraiment fait le con. Mais j'avais l'excuse de ne plus me souvenir d'elle et de notre amour et...je ne pouvais pas vraiment considérer cela comme une véritable excuse. « Je sais que tu sais que j'ai fais le con. Mais tu sais ce qui m'est arrivé une fois que la mémoire m'était revenue ? J'ai fini à quatre pattes pour dégobiller rien qu'en pensant à toi et à ce que j'avais fait tellement j'étais submergé par l'émotion. Je me dégoûte encore beaucoup et je me sens très coupable et c'est aussi pour ça que je ne peux plus t'offrir une relation stable, sentiments ou pas. » Néanmoins, j'avais eus deux aventures durant le Summer Camp et ce après avoir récupéré la mémoire mais avoir mis les choses au clair avec elle. Bref, je me sentais comme le dernier des cons. «  En effet on peut pas se comporter comme des vrais amis si on dérape et si les sentiments sont toujours présents.. Tu peux tout de même rester si tu veux discuter ou je ne sais pas.. » J'évitais alors son regard, le posant partout où sa tête et son merveilleux corps ne se trouvait pas. « C'est compliqué tout ça... » Haussant les épaules, j'avais comme l'impression que la survie du monde reposait sur mes épaules. Je me sentais lasse et fatigué. « Parfois j'aimerais ne ressentir aucun d'putain d'sentiment. » Me passant une main sur le visage, je soupirais, affrontant finalement son regard. « Je vais y aller ça vaut mieux...Puis faudrait pas tomber sur ton frère et ensuite que tu es à lui donner des explications. » Bref, je m'enfonçais. « En tout cas...encore merci -je suppose- pour m'avoir retenu. » Me détournant, je commençais déjà à quitter sa chambre pour revenir dans le salon.