THÉLIA 《When you're close, I shiver 》

Je n'avais pas pu le faire. Je n'avais pas pu me résigner à monter dans ce fichu avion malgré mes convictions et mon envie de tout foutre en l'air et de m'en aller le plus loin possible. Non, je n'avais pas pu. Je l'avais d'abord observer s'en aller, les épaules basses, victime de son échec, de ne pas avoir su me retenir comme il fallait. J'avais ensuite observé les alentours de l'aéroport, billet en main, me dirigeant déjà vers les portes automatiques afin d'aller prendre ce vol...Mais quelque chose m'en avait empêcher. Et ce quelque chose se transformait subitement en quelqu'un, et ce quelqu'un c'était-elle, Elia. Oui, mon ex-fiancée, celle qui avait bravé ciel et vent pour venir le plus rapidement possible dans cet endroit afin de me retenir. Si elle croyait finalement avoir échoué, je savais que dans mon fort intérieur, qu'elle avait réussi sa mission. J'étais donc incapable de monter dans cet avion, de partir pour un autre pays risquer ma vie, non pas maintenant du moins. Soupirant, je rebroussais chemin en me dépêchant espérant la trouver encore là, pleurer peut-être même ? Non, je ne devais pas me montrer ignoble à ce point, d'autant plus qu'une bonne heure avait du s'écouler depuis sont départ, depuis que nous nous étions quittés. Ne songeant plus qu'à la jeune femme, je déchirais mon billet en hochant la tête et finissais dans la rue afin de héler un taxi. Je n'aurais qu'à appeler la compagnie de vol pour récupérer ma valise mais en attendant je devais me rendre chez elle. Pour quoi faire ? La remercier, et surtout lui dire que je l'aimais encore, même si je l'avais déjà fait en lui faisant mes adieux... Arrivant donc après une course rapide sur le palier de son appartement, je toquais à la porte, espérant qu'elle soit déjà rentrée, avant d'appuyer une main en hauteur contre le mur et une autre sur ma hanche en baissant la tête, observant le sol, plus perdu que jamais.

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Thélia ღ

J'avais su au dernier moment et par Avery, que Théo avait vraiment l'intention de partir pour se rendre dans un pays apporter son aide. Aussitôt informé, j'étais partie à l'aéroport pour l'empêcher de faire ça. J'avais cru que j'allais pouvoir le retenir en lui parlant et me pointant à l'improviste, mais j'avais cru mal. Après une course dans l'aéroport, des appels pour le trouver ainsi qu'un message sur son répondeur. Je l'avais vu juste devant moi et on avait pu discuter. J'avais essayé de lui donner tous les arguments possible pour qu'il reste et qu'il voit qu'il pouvait être utile ici et pas forcément dans un autre pays. De même qu'il avait surement besoin de voir qu'il rend une personne heureuse, d'être heureux lui aussi et ne pas être juste seul et voir ses amis être entourés. J'étais prête à le foutre dans les bras d'une fille pour qu'il reste, c'était pour dire combien je n'avais aucune envie qu'il part. J'étais devenue folle en fait pour lui dire une telle chose. Je lui avais proposé également de faire ce qu'il veut pour qu'il reste mais même ceci n'avait pas fonctionné. Il avait préféré finir par me dire qu'il devait partir, qu'il était désolé et que je devais prendre soin de moi. Je n'avais rien pu répondre en voyant sa détermination. J'étais restée bouche bée et aucun son n'avait pu sortir à ce moment là. Je l'avais simplement vu s'éloigner petit à petit, jusqu'à ne plus le voir parmi la foule. C'est à ce moment là que je sortais de mes pensées et le chercha une dernière fois en criant son prénom. Aucune réponse, aucune apparition. Il était bel et bien décidé à s'envoler vers un autre endroit. J'avais plus qu'à faire avec et respecter son foutu choix. Tournant les talons, je rentrais à mon appartement et les larmes ne cessaient de couler sur le chemin. Une fois à l'intérieur je partis en direction de ma chambre pour me jeter dans mon lit. Une chance que Matys ne soit pas là et mon frère non plus. Repensant aux souvenirs et à cet adieu déchirant, j'envoyais un message à ma cousine pour lui expliquer ma tentative et mon échec. Elle m'appela directement et entendre sa voix fut comme un réconfort et un soutien. Si bien que je ne vis pas les minutes passaient à lui parler. Ce fut un bruit de toc toc contre la porte d'entrée qui me fit revenir comme à la réalité. Me levant de mon lit, le téléphone à l'oreille, je disais à Aby que quelqu'un était là et que je la rappelais juste après. Sans savoir qui pouvait venir rendre visite, j'essuyais mes yeux pour qu'ils aient moins l'air rouge ou que j'avais pleuré. Ouvrant la porte, je tombais nez à nez avec Théo. J'eus comme l'impression que j'allais m'évanouir. Comme si je venais de voir un revenant. M'appuyant contre la porte pour me tenir debout, j'étais larguée de chez larguée. Thé..Théo ? J'avais l'air bête à demander ça, ça pouvait être que lui, il n'avait pas de jumeau à ce que je sache. Mais que faisait-il ici alors ? Etais je en train de rêver et allais je me réveiller sur mon lit ? Je m'approchais donc de lui pour venir lui toucher les épaules et le long des bras. Si c'était un rêve c'était un putain de rêve réaliste. Il semblait bien en chair et en os sous mes yeux. Ton.. avion a été.. annulé ? Je voyais pas pourquoi il serait là sinon. J'imaginais pas que c'était parce que j'avais réussi à le faire rester quand il m'avait dit partir.

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« Thé..Théo ? » Relevant alors doucement mon visage, je tombais nez-à-nez contre celui de la jeune femme qui avait tout fait pour me rattraper et m'empêcher de commettre la plus grosse erreur de toute mon existence. Et ce visage pour mon esprit, ce n'était pas rien. Au contraire, à une époque il avait tout représenté. Si bien qu'à l'heure d'aujourd'hui -et du moins à cause de lui- il m'était impossible de partir. Et voilà qu'un instant plus tôt je me trouvais dans un aéroport prêt à prendre un avion qui devait m'emmener dans un pays lointain et que désormais je me retrouvais sur le pas de sa porte, une main sur la hanche, une autre appuyée contre le mur, observant ce fameux visage. En temps normal, je me serrais tout de suite rendu compte que quelque chose clochait chez elle, et qu'elle semblait assez perdue et triste que je ne pouvais l'être. Je tentais alors un fin sourire en entendant sa façon si particulière de m'appeler par mon surnom. « En chair et en os beauté. » Mon effet était probablement aussi naze que celui d'un vieux dragueur en boîte vu la tronche que je devais tirer, mais c'était tout moi ça : je ne pouvais jamais m'empêcher de faire des vieilles blagues toutes nazes. Je continuais donc mon observation tandis qu'à son tour, elle prenait appuie contre la porte elle-même. L'on aurait dit qu'elle était en train de voir un fantôme, un mort ou du moins quelque chose qui semblait la déranger. Je gigotais alors un peu sur place, un peu de façon gêné m'étant probablement attendu à des cris de joie et embrassades en tout genre, jusqu'à ce que ses mains vinrent à toucher mes épaules et ensuite mes bras m'arrachant une expression intrigué et me forçant à reprendre une position normal. « Tu devrais attendre de m'avoir dans ta chambre pour me palper comme ça, non ? » Souriant, sa question me reprit vite fait bien fait mon sourire. « Ton.. avion a été.. annulé ? » J'abaissais les épaules, comme si je m'avouais alors vaincu. « Non... » Je secouais alors la tête préférant regarder sur le côté. « Je n'ai pas pu Elia...Je n'ai pas pu monter. » Et t’abandonner..mais je me retenais de rajouter ceci aux dernières demi-secondes de ma phrase. Je croisais ensuite son regard, très peu certain. « Ça ne te fait pas plaisir.. ? »

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Thélia ღ

J'avais probablement l'air bête à lui demander si c'était bien lui. Qui d'autre ça pouvait être ? Mais j'étais assez secouée de le voir sur le pas de ma porte alors qu'il devait normalement être dans le ciel à cette heure ci, partant pour l'Afrique. Je me croyais limite en plein rêve. « En chair et en os beauté. » C'est à peine si je faisais attention à son "beauté" bien trop occupé par sa présence sous mes yeux. J'en voulais la preuve et sans hésiter je le toucher aux niveaux des épaules, descendant sur ses bras. Oui je le sentais bien, c'était bien lui mais n'était ce pas mon rêve toujours ? N'avais je pas si envie qu'il reste, qu'il revienne, que j'en rêvais et que j'avais cette sensation de pure réalité alors que tout se passe juste dans ma tête ? « Tu devrais attendre de m'avoir dans ta chambre pour me palper comme ça, non ? » Un petit sourire sortit de ma bouche ainsi qu'un petit son. Je me demandais bien trop pourquoi il était là pour rire de bon coeur à sa taquinerie. Je me pinçais alors le bras, comme à mon habitude quand j'ai l'impression d'halluciner et que ce que je vis n'est juste pas réel. Une fois de plus je découvrais que j'étais bien dans la réalité et c'était pas faute d'avoir pincer assez fort. Si bien qu'un cri de douleur se fit entendre malgré moi et que je me frottais légèrement là où j'avais pincé. Maso la fille. Mais fallait bien être certaine. Je lui demandais alors si son avion avait été annulé puisque je comprenais pas pourquoi il était pas là bas et je voyais juste cette raison pour l'instant. Enfin, j'osais pas me faire des films alors qu'il voulait peut être juste me dire au revoir dignement. « Non... » « Je n'ai pas pu Elia...Je n'ai pas pu monter. » Un sourire se dessina alors sur mes lèvres. Peut importe la raison, au final j'avais donc réussi ? J'avais réussi à le faire rester et ne pas risquer sa vie bêtement dans un pays pauvre ? Pour le coup j'étais fière de moi, me doutant que mes paroles avaient du le faire réfléchir sérieusement. « Ça ne te fait pas plaisir.. ? » Mon sourire en disait déjà long mais ce que je m'apprêtais à faire encore plus. M'approchant de lui je vins lui sauter au cou, le serrant ainsi fort contre moi et restant quelques secondes blotti contre lui. Ca me faisait plaisir et si bien que des larmes tombèrent sur mes joues. Qu'est ce qui t'a empêché de monter ? Je veux dire c'est par rapport à ce que j'ai dit, à t'empêcher de partir ? Je me détachais de lui et j'essuyais ainsi mes joues. J'avais cru que c'était officiel, que j'allais le perdre et m'imaginer tous les jours qu'il pouvait décéder du jour au lendemain et que j'en serai pas prévenu, que j'aurais pas de nouvelles. Même que je ne le verrai plus. J'avais cru que c'était vraiment des adieux qu'on se faisait, mais heureusement il était revenu sur son choix. Entre vas y, pardon. J'en oubliais les bonnes manières tellement j'étais agréablement surprise. Fermant la porte derrière lui, pas besoin de lui indiquer le salon, il connaissait assez bien mon appartement. Tu t'es rendu compte que tu faisais une bêtise c'est ça ? Je voulais bien savoir ce qui l'avait poussé à rebrousser chemin, j'étais curieuse et fière de moi pour le coup. Tu veux boire quelque chose ? Je l'avais laissé sur le pas de la porte, j'allais pas non plus ne rien lui proposer tout de même.

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Je n'aurais su dire lequel d'entre nous deux était le plus choqué. Elle, car elle pensait que j'étais parti ou moi car je n'étais pas parti et qu'irrémédiablement c'était chez elle que je me rendais à peine avoir après prit la décision contraire. Ses mains se baladant sur mon corps ou du moins le haut de celui-ci, je restais un peu choqué sur le moment, papillonnant des yeux tout en réalisant un peu d'humour comme à ma grande habitude. La jeune femme face à moi semblait d'ailleurs très perdue et encore plus que moi, si bien que je la fixais toujours en lui expliquant que je n'avais pas pu partir, que je n'avais pu me résigner à monter dans ce fichu vol qui m'éloignerait de tout ce que j'aime, de tout ceux que j'aimais. Mais devant un tel manque de félicité de sa part, je restais encore plus perplexe, venant même à croire que le fait que je sois resté et présent devant elle, ne lui faisait absolument pas plaisir. Néanmoins un sourire sincère se dessina sur ses lèvres et j'en restais presque très admiratif et alors que j'étais stoppé sur celui-ci je remarquais à peine qu'elle me sautait au cou. Encerclant mes bras autour de son buste, j'en profitais pour cacher mon visage contre son cou, me détendant un peu. « Qu'est ce qui t'a empêché de monter ? Je veux dire c'est par rapport à ce que j'ai dit, à t'empêcher de partir ? » Se détachant de moi, je remarquais les traces mouillées sur ses joues et un sourire timide se dessina sur mes propres lèvres. Alors à l'aide de mon pouce, je vins à les essuyer sans trop le faire avant de répondre tranquillement. « Non...Je pense que c'est parce que je regrettais amèrement d'avoir refuser l'invitation dans ton lit. » Je souriais cette fois-ci de toutes mes dents, me préparant à recevoir une tape de sa part. « Entre vas y, pardon. Tu t'es rendu compte que tu faisais une bêtise c'est ça ? » Pénétrant dans son appartement à sa suite, je laissais glisser au sol ma sacoche en cuir qui ne m'avait pas quitté, préférant répondre par une autre question. « Tu es seule ? » Me tournant vers elle, je me dirigeais néanmoins avec un soupir lasse vers le canapé avant de m'écraser dessus lourdement. « Tu veux boire quelque chose ? » Faisant mine de réfléchir, j'acceptais de bon cœur. « Oui pourquoi pas...Tu sais, je tenais d'abord à te remercier. Je pense que personne n'aurait fait ce que tu as fait pour moi et surtout malgré tout ce qu'il s'est passé entre nous..donc, merci. »

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Thélia ღ

Je voulais connaitre les raisons qui ont fait qu'il n'avait pas pu monter dans cet avion, je voulais savoir si c'est pour ce que j'avais dit ou non. Je voulais bien savoir ce qui lui était passé par l'esprit entre le moment où il m'avait laissé en plan en s'éloignant de moi et celui où je l'avais trouvé devant ma porte. Mais fallait s'attendre à ce qu'il ne soit pas partant pour me dire le fond de ses pensées. A son habitude il préférait opter pour la plaisanterie et taquinerie. « Non...Je pense que c'est parce que je regrettais amèrement d'avoir refuser l'invitation dans ton lit. » Cependant ça ne m'empêchait pas de lui donner une tape sur l'épaule pour lui faire comprendre qu'il était con, façon de parler. Je lâchais pas pour autant l'affaire, l'invitant à rentrer mais aussi en lui demandant s'il pensait qu'il faisait une bêtise. Mais il comptait éviter cette question également, pourtant elle demandait bien moins d'explication que la précédente. « Tu es seule ? » Je hochais la tête pour lui répondre. J'étais seule et quelques minutes avant je l'étais plus que jamais. Je le suivis jusqu'au salon et le regarda prendre place sur le canapé, attendant s'il voulait quelque chose ou non, histoire de pas m'asseoir pour me relever. « Oui pourquoi pas...Tu sais, je tenais d'abord à te remercier. Je pense que personne n'aurait fait ce que tu as fait pour moi et surtout malgré tout ce qu'il s'est passé entre nous..donc, merci. » Je m'apprêtais à partir vers la cuisine mais me stoppa quand il continua. Que personne n'ait fait ce que j'avais fait je pense pas mais je disais rien, je le voyais déjà venir avec son argument que hors moi personne n'était venu à l'aéroport pour lui dire de rester. Il avait pas tord mais peut être que les autres avaient été moins égoiste que moi. Peut être qu'ils avaient préféré le laisser faire ce qu'il voulait si c'est comme ça qu'il aurait été heureux, plutôt que le retenir que pour leur bien. J'étais égoiste d'avoir fait ça mais je savais qu'au fond il avait agit ainsi en le voulant d'une part mais aussi sur un coup de tête. Alors je me sentais moins coupable. Quant à ce qu'on avait vécu, je pouvais pas nier que peut être peu de personne aurait agit ainsi. La plupart l'aurait surement laisser partir après tout ce mal mais moi j'avais pas pu. Sinon autant ne pas avoir accepté de rester amis avec lui si c'était pour le laisser partir. C'est normal tu sais, je veux dire c'est pas comme si je te détestais et qu'on était en guerre. On a décidé de rester amis.. et au nom de cette amitié, au moins, je pouvais pas te laisser faire ça. & je ne voulais pas mais ça je le gardais pour moi. Tu veux un truc fort ou léger ? On était pas encore le soir mais y avait pas d'heure pour un remontant selon certaine situation. Partant dans la cuisine lui chercher à boire, je revins vers lui peu après. Au fait.. t'en a fait quoi de ta valise ? Je la voyais pas avec lui. Etait-il retourné chez lui en premier la poser peut être ?

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Bon plaisanter avec son lit, fallait sérieusement que j'envisage de l'arrêter. Mais j'adorais tellement la taquiner et maintenant que je me souvenais à la perfection de nos moments ensemble, ce n'était que plus drôle. Et de ce fait, comme je la connaissais bien, la tape que je me pris par la suite, je m'y étais parfaitement attendu. Je posais néanmoins ma main là où elle m'avait tapé avec un petit ''aïe'' innocent mais néanmoins comique avant de la suivre à l'intérieur de son appartement vu qu'elle m'y invitait à y entrer. Je refusais de répondre à ses questions que je jugeais limite profondes, n'ayant pas envie de tout de suite mettre mon âme à nu. Lui demandant si elle était seule, celle-ci me répondit par l'affirmative tandis que je prenais place sur son canapé acceptant volontiers la chose à boire qu'elle m'offrait. L'observant partir vers la cuisine, je me redressais, posant mes coudes sur mes genoux, laissant mon visage regarder ensuite le sol tandis que je la remerciais généreusement d'avoir fait ce qu'elle avait fait pour moi et c'était à dire, de m'avoir en quelque sorte secouru là ou tout le monde m'avait laissé tomber. « C'est normal tu sais, je veux dire c'est pas comme si je te détestais et qu'on était en guerre. On a décidé de rester amis.. et au nom de cette amitié, au moins, je pouvais pas te laisser faire ça. » J'hochais la tête, totalement d'accord avec elle, je n'allais pas le nier. « Oui...Mais tu aurais tout aussi bien pu ne rien faire aussi. » Me redressant, je me rendais subitement compte que j'avais plutôt sommeil. Comme si la pression du voyage pour rentrer des caraïbes et tout de suite enchaîner avec l'autre m'avait littéralement achevé. « Tu veux un truc fort ou léger ? » Tournant mon visage vers le sien, je réalisais une moue, avant de sourire mi-figue mi-raisin. « Un truc bien fort si ça ne t'embête pas. » Ouais, là j'avais besoin d'un remontant. Rester ne me disait pas plus ce que je devais faire avec ma vie. Quand elle revint vers moi avec la boisson je la remerciais silencieusement d'un signe de tête. « Au fait.. t'en a fait quoi de ta valise ? » Je me mis donc à rire, trouvant alors subitement la situation comique. « Dirons-nous qu'elle est partie faire un voyage sans moi. » J'haussais alors les épaules, portant mes lèvres jusqu'au liquide. « Et sinon...pour changer un peu l'ambiance...comment c'était ton Summer Camp ? La vie, les amis.. l'amour ? » Je serais un gros menteur si j'osais affirmer que le dernier sujet me déplaisais pas mais bon.

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Thélia ღ

Il me remerciait pour ce que j'avais fait, comme quoi personne l'aurait fait. J'appréciais mais à mes yeux il n'avait pas besoin de faire ceci. Il n'avait nullement besoin de me remercier. Je trouvais ça normal et je l'avais fait par envie. Pour lui comme pour moi je ne pouvais pas le nier. « Oui...Mais tu aurais tout aussi bien pu ne rien faire aussi. » Oui j'aurais pu mais j'en étais pas capable. Je me voyais pas rester assise à ne rien faire alors que l'homme qui aurait pu être un jour mon mari et le père de mes enfants, allait partir. J'en avais pas envie même si on tentait d'être des simple amis. J'avais encore du mal avec ce mot et avec cette amitié naissante, mais je tentais du mieux que je pouvais de cacher ceci au fond de mon coeur et plus encore. Bien que notre rapprochement à l'aéroport n'avait fait que faire remonter des vieux souvenirs délicieux mais tout aussi douloureux à l'heure actuelle de notre situation. Je ne répondis pas et lui proposa juste un truc fort ou non comme boisson. Sa réponse ne me surprit pas. « Un truc bien fort si ça ne t'embête pas. » Je hochais la tête et partit prendre ce qu'il fallait dans la cuisine. Apportant du whisky comme de la vodka. C'était ce que j'avais de plus fort. Je te laisse choisir. Je l'avais peu souvent vu prendre de la vodka mais peut être avait-il envie de changer. En attendant, je me servais un verre de jus d'orange, lui demandant pour sa valise. « Dirons-nous qu'elle est partie faire un voyage sans moi. » Je me mis à rire avec lui, comprenant qu'il avait du faire ce choix après avoir laissé sa valise partir. Déjà selon mes souvenirs il ne l'avait pas à côté de lui quand on était en train de parler et que je l'avais tiré jusqu'à la sortie. Il avait donc pas pu la reprendre. Tu as bien mis une étiquette dessus et ton adresse pour qu'ils te la renvoi au pire ? Mode maman activé. Sa garde robe il pouvait la refaire encore et encore avec l'argent qu'il possède, mais il avait peut être des souvenirs à l'intérieur ou des choses auxquels il tient. « Et sinon...pour changer un peu l'ambiance...comment c'était ton Summer Camp ? La vie, les amis.. l'amour ? » Je pris une gorgée de mon jus avant de lui répondre. Le summer camp super, mon équipe était vraiment cool donc j'ai passé un bon été. Les amis et la famille ça va aussi globalement. Pas besoin de s'attarder sur le cas Calypso ni sur les soucis que ma cousine Aby avait pu rencontrer durant cet été. Elle m'avait inquiété au plus haut point mais dieu merci elle avait l'air décidé a arrêter ses bêtises. Les amours ben rien de spécial. Ca me gênait un peu d'en parler avec lui, c'était trop frais et d'un autre y avait rien a dire. Rien de sérieux à l'informer en tout cas. & toi ? Vous avez fait un beau succès lors des épreuves avec ton équipe, t'es un bon co capitaine dit moi. Ca j'en doutais pas mais lui confirmer ne pouvait que lui faire plaisir. D'ailleurs, tu vas tenter le poste de président chez les winthrops ou tu restes vp ? Non je m'attendais pas à ce qu'il envisage pas de se présenter pour l'un ou l'autre poste.

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Il était jamais ni trop tard ni trop tôt pour boire quelque chose de fort et je devais reconnaître que la j'en avais vraiment besoin. J'avais des choses à encaisser et comme mon départ n'avait pas eu lieu grâce ou à cause -peu importe- de Elia, je me retrouvais assit comme une grosse larve sur le canapé de son salon. Elle revint donc vers moi avec une bouteille de whisky comme une autre de vodka. « Je te laisse choisir. » Laissant mon regard vagabonder de l'une à l'autre, je décidais d'opter pour la première pour ne pas changer mes vieilles habitudes. Quand ensuite elle me demanda pour ma valise, je lui répliquais que celle-ci était partie faire un petit voyage seule, ce qui provoqua son hilarité et subitement la mienne après sa réponse. « Tu as bien mis une étiquette dessus et ton adresse pour qu'ils te la renvoi au pire ? » Je lui lançais un regard un peu ironique avant d'hausser les épaules. « La valise est le cadet de mes soucis. Je finirais par me balader à poil par contre comme je n'ai plus d'habits. » Cela dit c'était faux mais, j'haussais plusieurs fois les sourcils d'affilé dans sa direction avant de me passer une main sur le visage, subitement vraiment très crevé. « Le summer camp super, mon équipe était vraiment cool donc j'ai passé un bon été. Les amis et la famille ça va aussi globalement. » Je laissais alors un sourire fatigué glisser sur mon visage, tandis que je grimaçais lorsque le liquide ambré commençait sa course dans mon œsophage. « Les amours ben rien de spécial. & toi ? Vous avez fait un beau succès lors des épreuves avec ton équipe, t'es un bon co capitaine dit moi. » Je souriais alors sincèrement me remémorant les bons souvenirs que j'avais pu vivre avec cette équipe. « Rien de spécial non plus...et oui, j'ai eu le droit à une bonne équipe aussi. Mais la tienne c'est vrai qu'elle semblait pas mal du tout. Mais y'a pas de bon co-cap qui tienne.» Je fis alors glisser mon verre entre mes doigts jouant avec le liquide qu'il contenant, omettant de lui raconter mes deux petites aventures. « D'ailleurs, tu vas tenter le poste de président chez les winthrops ou tu restes vp ? » Secouant la tête, je me tournais vers elle. « Absolument pas. Ça apporte trop d'emmerdes, je suis mieux dans..l’anonymat. » Je me plaquais ensuite contre le dossier de son canapé, repliant une jambe sur l'autre. « Et toi ? J'avais cru comprendre que tu aimais ça, la présidence ? » Après tout peut-être qu'elle avait envie de passer à autre chose. « Et sinon, comment va ton fils, ton frère ou tes parents ? » Oui, je me montrais comme un gentil garçon, tentant de lutter contre le sommeil.

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Thélia ღ

« La valise est le cadet de mes soucis. Je finirais par me balader à poil par contre comme je n'ai plus d'habits. »[/i] Je me mis à rire en le voyant hausser les sourcils plusieurs fois de suite. Il plaisantait mais je le voyais bien capable de faire ça d'un autre. Genre pour un défi peut être ? Je secouais alors la tête. Je te l'interdis, tu veux déclencher une vague de fille en chaleur ? dis je tout en riant. Il était pas winthrop pour rien alors s'il se promenait nu c'était certain que des filles allaient lui sauter dessus ou d'autres s'évanouir et j'en passe. & j'avais aucune envie faut l'avouer de voir ce genre d'évènement. Elles le matent déjà en vêtement c'est largement suffisant non ? Sans compter que certains passent sur lui sans les habits.. On entrait ensuite dans les sujets de discussions classiques et je restais assez vague, encore plus concernant celui sur les amours. J'optais alors pour lui retourner les questions et ainsi creuser de son côté pour savoir où il en est et comment ça se passe pour lui. « Rien de spécial non plus...et oui, j'ai eu le droit à une bonne équipe aussi. Mais la tienne c'est vrai qu'elle semblait pas mal du tout. Mais y'a pas de bon co-cap qui tienne.» Il osait pas me répondre pour la raison qu'il se trouvait dans mon appartement au lieu de son avion, devais je vraiment m'attendre à ce qu'il me parle de ses amours, même si c'était seulement des flirts ? Eh bien non vu comme il était encore plus vague que moi. Bien sur que si, je connais pas ta capitaine mais tu étais une bonne encre pour eux, tu les booster bien de ce que j'ai vu. Je buvais une gorgée à nouveau de mon verre alors que je lui parlais des élections des présidents et vices présidents qui étaient en cours. « Absolument pas. Ça apporte trop d'emmerdes, je suis mieux dans..l’anonymat. » Je levais un sourcil, surprise de sa réponse. Des emmerdes, comment ça ? Je le regardais s'installer au fond du canapé et sa mine semblait fade. Il avait l'air crevé comme pas possible. « Et toi ? J'avais cru comprendre que tu aimais ça, la présidence ? » Il avait raison, c'est bien pour ça que j'y étais dedans depuis deux ans quasiment. J'aime toujours ça mais je laisse un peu ma place. Du nouveau c'est pas plus mal et je reste toujours un peu dans la présidence vu que je compte me représenter pour être la présidente du club des voyages humanitaires. Ce club je comptais pas le lâcher même pas au niveau de la présidence. C'était bien moins de boulot en plus. « Et sinon, comment va ton fils, ton frère ou tes parents ? » Je le regardais et je voyais combien la fatigue prenait le dessus sur lui. Je répondais pas à sa question ainsi, de façon volontaire. Tu veux pas que je te ramène chez toi ? T'as l'air épuisé. Non parce qu'il croit pas que j'allais le laisser rentrer à pieds ou en taxi. Sinon il pouvait prendre mon lit mais je préférais ne pas lui proposer encore, que s'il en faisait vraiment à sa tête s'il veut rentrer.

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