THÉLIA 《When you're close, I shiver 》

Je ne venais pas vraiment d'accepter de prendre une douche chez mon ex-fiancée, si ? Bon sang...c'est dingue comment qu'une journée pouvait évoluer. Il n'y avait même pas quelques heures je me trouvais dans mon appartement afin de commander un billet d'avion en ligne et voilà que désormais je me trouvais là, à peine levé de son lit, près à me diriger vers sa salle de bain. «  C'était pas le confort mais j'ai une bonne excuse pour te demander un massage. » Je me mis alors à rire doucement face à ce genre de réponse de sa part. Toutes les excuses étaient bonnes pour la toucher, je n'allais pas refuser celle-là. « Massage que je te donnerais volontiers. » Et voilà qu'un sourire de crâneur se dessine sur mes lèvres tandis que je me rapprochais d'elle afin de lui caresser son visage. Mais, je sentais bien son manque de réaction lorsque ma main vint à effleurer sa joue et je me demandais si je n'en étais pas limite déçu. M'aimait-elle encore ? Certainement pour m'avoir retenu à l'aéroport comme elle l'avait, mais dans le même sens qu'il y avait cinq mois, je n'en étais pas sur du tout. Voir plus du tout. Et cela m'attrista bien plus que je ne me permettais de me l'avouer à moi-même. «  Tu sors de ma chambre c'est la porte juste en face à quelques centimètres en décalé de la mienne. » Je la remerciais ensuite d'un signe de tête avant de me diriger vers ladite salle de bain -non sans être préalablement passer dans le salon récupérer ma sacoche dans laquelle j'avais un tee-shirt propre- suivant ses indications. Une fois dedans, je fermais juste la porte sans verrou, m'appuyant quelques instants contre le lavabo en respirant à fond. Je n'eus ensuite que le temps d'enlever mon tee-shirt qu'une voix retentissait ainsi que des coups sur la porte. « Je peux entrer ? Je vais te donner le nécessaire. » Je la laissais donc entrer en me reculant quelque peu tout en l'observant sortir une serviette pour me la tendre. « Merci.. » Je réalisais alors un petit sourire, me sentant particulièrement gêné par l'instant. « Si t'as besoin de quoique ce soit dit moi, tu veux peut être des nouvelles fringues ? Je peux en prendre à mon frère et tu me les rendras et il y verra que du feu. » Je secouais alors négativement la tête, lui montrant le tee-shirt que j'avais été récupéré de mes propres affaires. « Ça ira merci bien. Je te dérange déjà bien assez pour en plus embêter ton frère. » Qu'il le sache ou pas. L'observant ensuite repartir, je soupirais. Être ensemble dans une même pièce aussi étroite qu'une salle de bain me bouffait tout mon oxygène et le peu de pensées cohérentes que je possédais. Regardant une dernière fois mon reflet dans le miroir, je retirais le reste de vêtement que je portais avant d'allumer l'eau chaude de la douche et de me glisser en-dessous, me passant une main dans les cheveux, faisant en sorte de ne pas penser que je me douchais dans la salle de bain de celle que j'aimais encore.

L'eau coulant sur mon corps n'avait aucune emprise sur mes pensées et ma capacité à me détendre. Dans ma tête, mon esprit et mon cœur, je me sentais encore plus perdu que jamais, et ce serait mentir de dire que les choses allaient à la perfection pour moi. Certes, je ne vivais pas de gros malheurs comme pouvaient le vivre d'autres êtres humains mais je n'arrivais même pas à savourer une bonne douche, ce qui prouvait à quel point j'étais perturber. Peut-être était-ce du au fait que je me retrouvais dans la salle de bain de mon ex-fiancée et que de ce fait, c'était ce qui me perturbait réellement. Peut-être était-ce du aussi au fait que je commençais à comprendre peu à peu qu'elle avait du tourner les pages de notre histoire et que cela m'affectait plus que je ne l'aurais espéré. Total, j'attrapais n'importe quel shampoing au hasard, priant pour ensuite ne pas sentir la fraise des bois avant de m'en étaler les cheveux et les frotter puis rincer sans me dépêcher pour autant. L'eau coulait abondamment et je décidais d'offrir mon visage au jet, priant pour celui-ci me noie un peu lorsqu'une voix retenti derrière moi. «  Désolée j'ai besoin de quelque chose, je fais vite, fais comme si je suis pas là. » Fronçant les sourcils, je me retournais afin d'observer ce qui se trouvait derrière moi et le tableau ne pu que me faire sourire. Elia, se tenait près d'un placard faisant mine de se cacher les yeux alors que j'étais persuadé qu'elle devait encore se souvenir à la perfection de mon anatomie comme moi du sien. Puis sans trop savoir comment, nous tombions nez à nez alors que je me trouvais encore dans la douche et que l'eau coulait à flot dans mon dos. Je n'arrivais plus à penser de façon cohérente tellement mon regard était captivé par le sien. « Théo.. » Je ne répondis rien, trop absorbé à l'observer se rapprocher de moi, à ouvrir la porte de la douche et à ne pas comprendre ce qu'elle faisait. Elle s'approchait définitivement trop près et je n'avais pas honte de ma nudité, la regardant juste faire. Lorsqu'elle attrapa ma main pour me rapprocher d'elle, mon cœur se serra dans ma poitrine et lorsqu'elle vint à embrasser mes lèvres je restais stoïque quelques instants ne comprenant pas ce qu'il se passait. Étions nous en train de remettre ça ? Je n'en avais aucune idée mais ce n'était pas ce que des meilleurs amis faisaient ensemble. Trop d'émotions déferlaient en cet instant dans mon esprit et je me refusais à penser quoique ce soit alors que j'enroulais un bras autour de sa taille pour l'attirer à moi, en la surélevant un peu pour qu'elle rentre à son tour entièrement. Je me souvenais que trop bien de notre dernière entrevue dans une salle de bain. Et ça avait été mémorable. Mes lèvres collées contre les siennes, je réussissais à en franchir le barrage afin de mélanger ma langue à la sienne, savourant leur contact ensemble. Remontant ma main le long de son dos jusqu'à sa joue je vins à prendre son visage en coupe, échangeant nos places pour qu'elle se retrouve dos au mur tandis que ses vêtements absorbaient l'eau avec une rapidité étonnante. Je lui demandais alors presque à bout de souffle mais avec un sourire taquin sur le visage. «  Que fais-ton Elou ? » Puis je secouais la tête, faisant glisser mes mains jusqu'à son haut que je remontais tout doucement. « Bah, c'est pas grave...» En gros, nous réfléchirons plus tard. Je parvins alors à le faire passer au-dessus de sa tête, replongeant ensuite sur ses lèvres. Si elle regrettait son geste, c'était maintenant qu'elle devait se manifester, non après.

Merde. Les choses étaient en train de prendre une tournure tout à fait remarquable. Et dire que nous nous étions en un premier temps endormis sur son lit pour finalement terminé par faire des bêtises dans sa salle de bain et plus particulièrement dans sa douche. La sensation de mes lèvres contre les siennes était quelque chose que j'avais cru ne plus jamais avoir l'occasion d'expérimenter avec cette jeune femme. Mais la vie était pleine de surprise et mon troisième membre commençait déjà à en payer les frais. Elle était venue jusqu'à moi ouvrant la porte de la douche afin de poser ses lèvres sur les miennes, mais c'est moi qui avait approfondi la chose en l'attirant afin de l'entraîner contre le mur le plus proche, mouillant ses vêtements, mêlant ma langue à la sienne avant de lui demander ce que nous étions en train de faire. En effet, ce n'était pas propre d'amis de réaliser ce genre de chose ensemble. Mais notre passé était tellement considérable et la tension entre nous tellement palpable qu'il était impossible de résister à tout ça. Je réussissais même à lui retirer son tee-shirt avant qu'elle ne commence à prendre de façon indécise la parole. «  On peut pas.. » Je me stoppais en la regardant avec les sourcils froncés. Ainsi elle décidait de se désister, de faire marche arrière ? Cela était peut-être plus juste. Mais contre toute attente, elle me ré-embrassa avant de murmurer à nouveau. « On a pas le droit.. » Je commençais à perdre patience, tandis que je la scrutais avec mon regard, ne sachant plus vraiment quoi penser. J'étais quand même nu face à elle, fiévreux pour elle avec une envie insurmontable de la toucher. « On peut pas.. Mais je m'en fiche » Sauf que je me rendais subitement compte que pas moi. Ce bref instant de lucidité de sa part m'avait permis de retrouver la mienne. Je ne pouvais pas tout briser entre nous rien que pour une simple histoire de sexe. Je tenais bien trop à elle pour qu'elle ne croit que je profitais de la situation et d'elle. Et pendant que je pensais tout ça, ses mains étaient venues agripper mes fesses pour me plaquer encore plus contre elle et sa bouche se baladait dans mon cou. J'allais crever, je n'allais pas m'en sortir vivant, c'était clair et net. Elle entraînait mes mains vers le bas de son jean afin que je le déboutonne et je me surpris soudain à reculer jusqu'à buter contre la paroi de la douche. « Je peux pas faire ça.. On ne doit pas. » Non, je ne pouvais pas. Je la regardais avec effroi, me sentant honteux. « Je ne veux pas que tu penses que j'ai agis dans mon propre intérêt, on ne doit pas faire ça...Je ne veux pas te faire de mal... » Je commençais encore plus à sortir, tremblant, usant tout mon sang-froid pour faire ce que je faisais, me sentant minable, me forçant à ne pas lui sauter dessus. « Tu m'attires beaucoup trop plus les sentiments, je flippe pour les conséquences.. » Je sortais définitivement de la douche attrapant la serviette et mon tee-shirt que j'enfilais sortant de la salle de bain et et revenant dans sa chambre. J'enroulais la serviette autour de ma taille avant d'enfiler le tee-shirt à même ma peau mouillée me passant les mains dans les cheveux ainsi que sur la bouche, en un piteux état. Mais comment l'avait-elle prit ? Elle allait me foutre à la porte de chez elle c'était certain.

Ce n'était pas la première fois que je prenais la fuite et que je me comportais comme un gros goujat. Ce n'était pas la première fois que je faisais du mal comme ça à Elia et j'étais persuadé que cette fois-ci elle n'allait pas me la pardonner. C'était un coup de trop sur notre dos et bon sang pourquoi étais-je comme ça ? Pourquoi ne pouvais-je pas tout simplement pas me comporter comme un bon Winthrop et prendre ce qu'on me donnait à chaque fois ? Parce que s'offrir c'était tout bonnement ce qu'elle avait voulue faire alors que je m'étais trouvé tranquillement dans sa salle de bain. J'avais ainsi donc mis un terme à ce que nous nous apprêtions à faire, ne lui laissant pas la chance de parler, m'exprimant pour lui dire que c'était une erreur qui allait avoir des conséquences et tentant de me convaincre que je ne voulais pas ça, pour ne pas la faire souffrir et qu'elle ne croit que j'abusais de la situation. Une fois de retour dans sa chambre en l'ayant laissée dans la salle d'eau, j'avais enfilé mon tee-shirt et noué une serviette autour de ma taille tout en me passant une main dans les cheveux et sur les lèvres, sonné. Je me sentais minable d'avoir fait cela, d'avoir permis que les choses ne partent si loin. Il ne lui fallut donc pas beaucoup plus de temps pour venir me rejoindre, uniquement vêtue d'une serviette ce qui me fit énormément saliver. « Pourquoi tu veux que je pense ça ? C'est moi suis venue vers toi, pas le contraire. Tu as quelqu'un c'est ça ? » Elle me fixait trop longuement et je déglutissait péniblement. Je sentais subitement mon cœur s'emballer et je l'observais à mon tour. « Non, je n'ai personne. » Et je n'avais pas pu être plus sincère en cet instant même. Et c'était vrai quoi. Après qu'elle me croit ou pas, c'était une autre histoire. « Je me souviens trop bien encore de notre entrevue à la plage..Et je ne veux pas donner de faux espoirs ou quelque chose dans le genre.» Je la faisais trop souffrir bon dieu ! Même maintenant... « Si c'est pas ça, quelles sont les conséquences ? Notre amitié ? Y a t-il un mal à déraper avec son ex fiancé ? » Je secouais la tête, me sentant réellement comme une mauviette. Elle demandait que ça finalement, que je lui fasse passer un agréable moment, alors pourquoi je me retenais là ? « Il y a beaucoup de conséquences suite à un acte comme celui-là. Surtout s'il y a encore des...sentiments. » Bref maggle. Je partais trop loin dans mes délires et merde elle était nue sous sa serviette là ! « Je comprends.. Tu veux pas briser quoique ce soit entre notre amitié.. » Je m'apprêtais alors à lui répondre lorsque sa serviette dérapa au sol et que je restais comme un con la bouche grande ouverte, pouvant observer son corps à ma guise. Ce fut malheureusement de courte durée, que la jeune femme la ramassa afin de se couvrir le corps avec. Comment dire que sous ma propre serviette ça avait fait une poussée de dix centimètres ? Me rapprochant d'elle, je lui attrapais la main afin de l'emmener avec moi, avant de finir la course assit sur son lit, la jeune femme à mes côtés. Nous n'avions pas l'air con assit l'un comme ça à côté de l'autre avec un malaise presque touchable autour de nous, si bien que je commençais à faire des bruits de pets avec ma bouche comme pour montrer que je m'ennuyais durant quelques instants, puis tournant lentement mon visage vers elle, je l'observais un bref instant avant de reprendre possession de ses lèvres sans plus rien dire. Je n'avais pas envie de lutter et la forçant à s'allonger grâce à mon poids, je m'allongeais à mon tour à demi sur elle, tout en emmêlant ma langue à la sienne.

Bon, entre passer du bon temps dans sa douche collés-serrés et être en train de s'envoyer des phrase bizarres dans sa chambre, il n'y avait pas photo d'où j'aurais préféré être en train de me trouver en cet instant même. Le problème était que si jamais je me trouvais dans la deuxième option, c'était entièrement à cause de moi. Et je ne pouvais ainsi m'en prendre qu'à moi et à personne d'autre. N'aurai-je tout simplement pas pu continuer ce que nous étions en train de faire sous l'eau au lieu de revenir dans sa chambre et d'engager tout ça ? « Ne t'inquiète pas j'ai très bien compris ce que tu m'as dit sur la plage » Je levais les yeux au ciel. Ça sonnait méchamment et ça m'en disait limite long sur le fait qu'elle soit assez vexée. «  Entre nous j'aurais préféré qui se passe ce qui se passe plutôt qu'entendre ça, je vais pas te mentir, mes sentiments s'envolent pas comme ça mais justement j'attends rien de toi. » Savoir qu'elle n'attendait rien de moi, me rassura quelque peu tout comme sembla me blesser au même degré. « Les miens non plus ne savent pas voler, tu sais ? » Je marquais un sourire niais alors que les choses s’enchaînaient assez rapidement. Sa serviette au sol, celle-ci la récupéra avant que je ne vienne l'attraper par la main afin de l'entraîner avec moi pour s'asseoir sur le lit. Une fois dessus, il ne me fallut pas grand chose ni longtemps avant de venir l'embrasser, de la renverser en arrière, de m'allonger sur elle et d'ainsi assouvir mes pulsions. Pourquoi lutter ? Elle n'y voyait aucun inconvénient, alors pourquoi moi oui ? Au diable les conséquences ! Nos langues chahutaient joyeusement ensemble tandis qu'elle remontait mon tee-shirt à peine enfilé afin de le faire passer par-dessus ma tête, m’ébouriffant encore plus les cheveux, me forçant à assez vite revenir sur ses lèvres. Finalement, ma serviette ne tarda pas à retrouver le même chemin que mon vêtement, tandis que je terminais par me retrouver nu sur elle. Soudain, la jeune femme inversa nos positions et je me retrouvais sur le dos avec un sourire, savourant le contact de son corps nu contre le mien alors qu'elle retirait à peine la barrière que représentait sa serviette. Je passais ainsi mes mains sur son dos et lui retirait entièrement avant de les glisser sur son postérieur afin de le caresser alors que ses lèvres jouait avec la peau de mon cou. Je fermais donc les yeux savourant leur contact alors qu'une poigne sur mon entrejambe et des vas-et-viens me firent pousser des gémissements assez discret pour le coup. « Non... » C'était assez bon mais je n'avais pas besoin de cela et si elle continuait je n'allais jamais tenir. Lui prenant la main pour qu'elle arrête, je m’asseyais comme je pouvais laissant mon visage à la bonne hauteur de sa poitrine que je parsemais de baisers, avant d'y laisser glisser ma langue sur les petits bouts de chair rosée, tandis que mes mains se baladaient dans son dos puis sur son ventre. Ainsi, en faisant y descendre une plus intimement, je constatais qu'elle était tout aussi prête pour moi que je ne l'étais pour elle et modifiant la position de son bassin et du mien, je la pénétrais délicatement, ne pouvant plus résister, me sentant bouillir de désir à l'intérieur. C'était si bon quand nous faisions qu'un seul être que j'avais du mal à respirer normalement. Je la laissais aussi prendre les commandes, ne pouvant pas faire grand chose par ma position.