(flashforward) Zolentin ✗ strange to see you

Est ce que tu avais le droit de dire que tu étais perturbée ? Sûrement ouais. En même temps, depuis le summer camp t'étais totalement à l'ouest. Et ça, pour une seule et unique raison. Valentin. Jamais tu n'aurais cru le revoir, encore moins lors d'une escale et quand il t'avais annoncé qu'il serait à Harvard à partir de septembre, t'étais juste restée sur le cul. Et depuis que tu étais rentrée et que la routine des cours avaient reprit, tu ne l'avais pas vraiment croisée. Au final, tu ne savais pas trop si tu l'évitais ou pas. C'était juste hyper bizarre et en prenant en compte le fait que vous n'aviez pas vraiment parlé, tu ne savais pas non plus vraiment ce qu'il pouvait penser de toi. En gros, c'était compliqué. Si bien que durant tout le cours de danse, tu ne cessais de te faire reprendre, ratant certains pas, beaucoup trop obnubilée par tes pensées. Et là, comme pour te prouver quelque chose, la porte s'ouvrait le laissant apparaître. De quoi te déstabiliser encore plus. Comble de chance, le cours était terminé. T'attrapais ton sac et ta serviette saluant tes camarades de classe avant de te diriger vers lui. Tu n'avais absolument aucune idée de quel attitude adopter avec lui. Votre amitié semblait bien lointaine et ça te perturbais. « Tu me suis maintenant ? »

T’es là. T’es arrivé à Harvard depuis quoi ? Pas longtemps. Jamais tu aurais pensé te retrouver à Harvard enfaîte même si tu savais que t’as toujours été le meilleur. Après tout tu t’appelles Rosenbach. En France t’es un mec super, enfin du moins t’es un bourge. Les gens aiment les bourges pour en devenir un. Si t’es là c’est pour elle, pour Zoé, t’as Zoé. Celle que t’aimes, ou du moins tu penses. Vous vous êtes retrouvés cet été, c’était étrange n’est ce pas ? Peut être parce que sept ans est passés par là. T’es rentré dans la salle de danse pour la voir, l’admirer. Pour te prouver que c’est toujours une aussi belle personne. Manque de bol le cours s’est fini, tu n’a pas pu admirer ses courbes danser bien longtemps. T’auras tout le temps de regarder son corps de femme maintenant. Elle s’est approchée, tu l’as regardé. En réalité je t’ai toujours suivi, tu m’as juste semé.

Non mais parce que le fait qu'il soit là, ça pouvait pas être un hasard. D'ailleurs, comment avait-il su que tu avais cours maintenant dans cette salle ? Forcément, il te suivait. Ou alors, il avait cherché des infos sur toi ce qui rendais la chose encore plus bizarre. Sauf que tu pouvais pas t'énerver sur lui et t'étais bien obligée d'avouer qu'il t'avais manquée. Sept ans, c'est long. Peut être trop. Et tu ne pensais pas le revoir un jour, pour toi, c'était du passé. Un passé que tu tentais d'oublier. Il avait été ton meilleure, la personne dont tu étais le plus proche et tu étais partie. Et maintenant, il était face à toi. Il avait changé, grandit. Bien loin du garçon empoté que tu avais pu connaître. Il avait de la classe et bordel, il était canon. Le genre de truc qui te perturbais encore plus. « J'voulais pas m'en aller, tu le sais très bien. » T'avais pas choisi de t'en aller comme ça. C'était ton père qui avait prit la décision et tu n'avais pas eu ton mot à dire dessus.

Briser une promesse c’est comme jeter un poignard dans le dos de quelqu’un d’aveugle. On le voit pas venir, et ca fait mal. Vous avez fait vos promesses dans une cour de récré, des promesses valider avec un bonbon puis hop c’était parti pour la vie. Mais elle a tout gâché, elle s’est barrée sans rien dire en te laissant à toi même.  La même année c’est t’as sœur qui est partie. Tout a changé, c’est devenu vide alors t’as commencé à bâclé les choses. T’en avais marre de tout enfaîte, dégouté des gens alors t’es devenu un peu plus distant usant de tes capacités pour en berner plus d’un pour arriver a tes souhaits. Mais maintenant t’es là, tu l’a retrouvée. Elle. Pour la deuxième fois de t’as vie t’es perdu. La première fois c’était quand elle est partie.. Maintenant c’est quand tu l’as retrouve.  T’avais sept ans pour me recontacter. Avec toutes les nouvelles technologies elle aurait très bien pu te retrouver et te reparler mais non.

T’avais sept ans pour me recontacter. Tu l'attendais celle là. Tu savais qu'il allait te la sortir un jour ou l'autre. C'était obligée, et dans son cas, tu ne te serais pas retenue non plus. Sauf que mine de rien, ça faisait mal. Mal de se prendre ça en plein visage mais fallait croire que tu l'avais méritée. « C'était plus facile d'essayer de t'effacer. » Et pourtant, t'avais jamais réussi. Malgré tout tes efforts, il faisait toujours partit de ta vie. Suffisait de voir cet instant pour en être sûr. T'aurais pas été aussi chamboulée s'il ne représentait plus rien. « Pourquoi t'es revenu ? » Parce que des bonnes universités, y en avait des tonnes. Et tu savais très bien que ce n'était pas un hasard s'il finissait à débarquer par Harvard. Non, c'était pas une coïncidence et tu ne comprenais pas pourquoi il refaisait surface après tout ce temps.

C'était plus facile d'essayer de t'effacer. Tu l’as regardé dans les yeux avec un visage fermé, dégouté d’entendre ca. Comment elle peut te dire ce genre de chose ? T’as toujours été là pour elle et la voilà qui veut t’effacer de sa vie. Tu as glissé t’es mains dans tes poches en t’appuyant contre le mur sur l’épaule. Je suis, ou peut être même j’étais, en trop dans t’as vie ? Tu l’as dévisagé en gardant toujours ton calme légendaire face à elle. T’as traversé un océan pour elle, et elle te sort ça. Ca te touche parce que c’est Zoé, autrement tu serais déjà partit loin de cette conversation inutile. Pour revenir il aurait fallu que je parte non ? Tu as soupiré sans laisser paraître d’émotions. Je suis là pour Harvard.

Je suis, ou peut être même j’étais, en trop dans t’as vie ? Tu fermes les yeux quelques secondes essayant de faire le point sur tout ce que tu pouvais ressentir à cet instant précis. Il avait le don de tout remettre en cause. Il débarquait et t'avais l'impression que plus rien n'avait de sens. C'était juste inssupportable. « C'est faux. J'pensais juste que ça ferais moins mal. » Et lui seul savait à quel point tu avais la manie de te protéger de tout et tout le monde. Il aurait du savoir que tu réagirais forcément de cette façon. Dans ton idéal, tu serais restée avec lui jusqu'à la fin, il aurait toujours été ton meilleur ami et rien n'aurait dérapé mais.. Ton père n'avait pas été de cet avis. Point final. « J'voulais pas partir Valentin.. J'voulais rester avec toi. » Et dieu seul savait à quel point c'était vrai. T'avais toujours eu besoin de lui, toujours. « Je suis désolée. » Je suis là pour Harvard. Tu n'y croyais pas une seule seconde. Malgré les années, tu continuais à le connaître par coeur et ça, c'était un mensonge. Tu faisais un pas de plus vers lui avant de reprendre. « Harvard ou moi ? »

Tu l’écoutes et tu l’as regardes. T’essayes de savoir pourquoi tu t’intéresses tant à elle, pourquoi elle te hante depuis sept ans. Pourquoi mis à part sa beauté et son élégance tu veux tant être près d’elle. C’est bien sûr faux, tu n’es pas à Harvard pour Harvard mais pour elle, et Isaline. Elles sont un tout pour toi. Tu sais très bien pourquoi je suis là. Faut pas croire que tu lui diras réellement. C’est hors de toi. Tu as regardé autour de toi. On sort ? je ne compte pas rester une éternité ici.

Tu sais très bien pourquoi je suis là. Bingo, t'avais vu juste dès le début. Prévisible ? Oui et non mais le fait qu'il soit à Harvard tout comme toi n'était pas juste une question d'université réputée. On sort ? D'un signe de tête tu acquiesais prenant sa main pour te diriger vers la sortie. Après sept ans, tu n'avais pas oubliée les habitudes et le toucher était comme une habitude. Si bien que tu laissais ta main dans la sienne comme si c'était tout à fait normal. « On a du temps à rattraper maintenant. » Parce que oui, pour toi, le fait qu'il soit là signifiait retrouver la relation que vous aviez avant. Du moins, t'espérais que cela se produise.

Elle a prit t’as main pour te guider vers l’extérieur. T’as sentit sa main, la sienne, celle de Zoé dans t’as main. Depuis ce temps que tu voulais lui prendre la main, que tu voulais la toucher et simplement la revoir. Si t’aurais été un peu sentimental t’aurais pleuré. Mais tu ne l’ai pas alors ca s’arrête là. Tu l’as suivit sans rechigner. Elle a laissé sa main dans la tiennes. Je veux tout rattraper ! Tu as serré ses petits doigts dans les tiens en la regardant de ton regard bleu océan. Tu m’as manqué Zoé. C’est tellement rare que tu dises ça, mais voilà, elle est compte bien trop pour toi. Je t’offre un verre ?