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WELLYN - You promised me to never leave away

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10 jours. Cela faisait 10 longues journées qu'il t'ignorait. Tu parlais bien sûr de William qui, depuis la soirée surprise qu'il avait organisé, semblait t'éviter le plus possible. Et toi, ça te faisait un mal de chien... surtout que tu savais que c'était de ta faute. Il avait certes organisé un jeu d'Action et Vérité, vous aviez certes fini ivres à force de boire des shots, mais c'était toi qui avais cédé, toi qui l'avais embrassé sur la bouche de manière plus que... subjective. Tu avais simplement penser lui faire une plaisanterie, même si tu te rendais compte que ce n'était pas drôle en étant sobre, mais pourquoi avait-il fallu que tu ressentes un peu trop de... plaisir à faire cela ? Le tout mixé à l'alcool, cela t'avait donné une belle tempête d'émotions qui t'avait fait le laisser en plan là-bas, dans ce bar. Tu aurais bien voulu qu'il oublie tout cela, vu qu'il avait plus bu que toi, mais tu avais pu constater que ce n'était pas le cas. Il t'avait ignoré au réveil, mais semblait absolument tout faire pour ne pas te parler le reste du temps. Autant dire que tu étais certain qu'il n'avait absolument rien oublié, et qu'il n'avait pas apprécié. Mais bon sang, tu n'arrivais pas à faire le premier pas et t'excuser... car tu ne savais pas vraiment si t'excuser aurait été sincère.

Tu n'avais que trop cogité pendant ces derniers jours, à t'en donner des maux de tête intenables. Tu voulais te persuader que William n'était qu'un ami, ton meilleur ami certes, mais rien de plus. D'un autre côté, tu n'arrivais pas à te voiler la face sur les sensations ressenties, même bourré comme tu l'avais été : tu avais apprécié, même sacrément. Tu savais être attiré autant par les hommes que par les femmes, mais que cela pouvait tomber sur William ne t'avait jamais traversé l'esprit avant ce baiser. Tu avais envie de te cogner la tête contre un mur, en espérant presque te faire assez mal pour devenir amnésique et oublier tout cela, mais tu n'étais pas de cette trempe. Non, tu préférais souffrir, encore et encore, revoir cette scène en boucle dans ta tête, te rappeler tous les bons moments avec lui et te demander comment tu avais pu passer à côté de ça. En vérité, tu avais déjà la réponse : William était ton ami depuis si longtemps que c'était ton plus proche ami, et tu avais dû penser que ce que tu ressentais n'était que l'expression de cette grande amitié. Après tout, tu n'avais jamais fait de rêves étranges sur lui, ni rien ne s'approchant de ce que tu pensais être le sentiment d'amour. Fallait croire que tu n'étais vraiment pas doué pour cela.

A ces pensées, tu ne pus t'empêcher d'en rire douloureusement. Ouais, tu n'étais vraiment qu'un sinistre imbécile, mais un imbécile bien blessé et fragilisé à l'extrême. William avait toujours été ton roc depuis que vous étiez ami, et le seul qui te restait depuis le décès de ta grand-mère, le seul aussi avec lequel tu t'ouvrais volontiers, lui faisant entièrement confiance et ce de manière apparemment réciproque. Le voir s'éloigner aussi brutalement de toi... Cela avait cassé quelque chose dans le mécanisme de fermeture de ta carapace, et tu te sentais encore plus vulnérable que d'habitude. Tu avais l'impression d'avoir un coup de poignard à chaque fois qu'il esquivait ton regard ou changeait de chemin quand tu arrivais, quand il sortait d'une pièce du bateau alors que tu y entrais, et tu en avais marre. Ce ne devrait pas être permis de subit cela, bon sang ! Tu en avais honte, mais tu avais même chialé par moments, quand tu te savais seul dans un endroit et que tu avais l'impression de totalement rompre les amarres. Toi qui te voulais fort et solide, tu te retrouvais aussi faible, lâché et déprimé que lors de tes périodes les plus sombres. Tu aurais voulu éviter de promener ce putain de regard de chiot trempé sur le monde du Summer Camp, redresser la tête et faire comme si cela ne t'affectait pas, mais tu ne pouvais tout simplement pas. Tu avais l'impression que tous tes nerfs lâchaient un par un, et tu allais finir dans un état pitoyable à la fin.

Pour tout dire, tu avais même imaginé quitter le Summer Camp et revenir à Harvard, mais qu'allais-tu y faire de plus ? La seule différence serait que tu ne verrais pas William avant septembre, mais tu te doutais que la rentrée serait encore pire. Là, tu conservais un faible espoir, celui-ci s'amenuisant chaque jour, qu'il revienne vers toi et que vous puissiez redevenir amis, comme avant... même si tu doutais que votre amitié changerait de toute façon, en bien peut-être, mais surtout en mal. Bon sang, il était hétéro, tu étais son meilleur pote et avais neuf ans de plus que toi, tu devais bien rêver à autre chose que toi, non ? Enfin, tu ne voulais pas savoir ce à quoi il pensait en ce moment même, tu y pensais déjà trop souvent à ton goût. Et puis, tu avais pris la décision de passer le moins de temps possible sur le bateau : tu visitais les îles d'escale de fond en comble, tu dormais à la belle étoile voire chez l'habitant quand il arrivait à certains d'avoir pitié de cette asperge seule (ce qui te rappelait de cruelle manière la liste de défis de cette soirée-là). Tu ne revenais finalement au bateau que pour prendre une douche et te changer, histoire de tenter de cacher tous tes problèmes aux yeux des autres étudiants. Oh, l'équipe, et surtout votre chambré, devait bien se douter de quelque chose, mais tu ne voulais pas qu'ils sachent, il n'en avait pas le droit. Ceci ne concernait que William et toi, et tu serais capable de démolir toute autre personne au courant sans ton accord.

En attendant, tu t'étais calé dans les cachots de ce bateau, à l'abri de tout regard, recroquevillé sur toi-même dans l'ombre d'une de ces salles sombres, comme tu l'avais fait durant la dernière traversée. Tu te sentais plus en sécurité ici, sans source de lumière, comme un réflexe de proie blessée. Tu avais fermé les yeux, mais tu ne dormais pas, même si le manque de sommeil commençait franchement à être visible : rien que sur ton visage, les cernes que tu affichais étaient carrément flippantes. Sachant que tu avais dû dormir dans votre chambre cette nuit-là, autant dire que tu n'avais pas fermé l’œil du tout, contrairement à d'habitude où tu parvenais généralement à glaner une voire deux heures de sommeil si tu avais de la chance. Tu savais que cette traversée allait être encore longue de quelques heures que la précédente, et tu avais presque manqué bousculer tout le monde pour en sortir la dernière fois. Là, tu avais décidé de ne pas renouveler l'expérience, tu devais être plus calme sous peine de passer pour un timbré. Inspirant et exprimant de manière la plus calme et régulière possible pour tenter d'arrêter, ou au moins de diminuer le tremblement de tes mains, histoire d'attraper convenablement la boîte se trouvant dans la poche de ton bermuda. Tu finis par y arriver avant de l'observer, hésitant toujours à t'en servir. Oui, tu avais volé une boîte d'anxiolytiques, c'était mal. Mais là, tu ne te sentais plus capable de faire face sans aucune aide, et c'était franchement hors de question d'en obtenir une du côté humain. Tu te traitais d'abruti, de lâche, de faible, de victime en cédant, mais tu te persuadais tant bien que mal que cela serait mieux. Tu n'allais pas te suicider aux médocs non plus, tu ne faisais rien de mal. Tu t'étais simplement juré de ne pas reprendre ce genre de substance depuis que tu avais arrêté en arrivant ici, même si tu n'en prenais plus tant que cela deux bonnes années avant d'arriver à Harvard. C'était quand même con de rechuter 8 ans après, non ? Tu n'en avais même pas parlé à William, cela n'aurait pas servi à grand chose, ce n'était que pour calmer ton anxiété et toutes ces conneries. Et là, de l'anxiété, tu en ressentais à mort... par sa faute. A force, tout se mélangeait tellement dans ta tête que tu ne savais même plus si tu pouvais l'aimer ou si tu le haïssais de t'avoir fait ça pour tout dire. Sortant deux des petites gélules de la boîte, tu les avalas rapidement, avant de changer d'avis, puis laissas tranquillement le tout faire son effet. Tu avais plusieurs heures devant toi de toute façon, et le temps qu'elles agissent et que tu te détendes vraiment, il ne tarderait pas à être l'heure de descendre. Au moins, si elles te faisaient effet comme avant en étant au calme, tu ne tremblerais plus comme une feuille en croisant son regard et tu semblerais relativement normal, pas une pile électrique qui bougeait dans tous les sens et parlerait trop vite. Enfin ça, en tout cas, c'était le plan. Fermant les yeux pour tenter de penser à autre chose qu'à William, tu ne pris pas garde aux bruits de pas qui se rapprochaient de toi.

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Devyn & William


You promised me to never leave away


C’était dingue comme le temps s’égrenait lentement depuis quelques jours. Dix pour être précis. William tournait comme un lion en cage sur le bateau, s’ennuyant ferme. Il avait beau essayer de s’occuper, rien ne retenait son attention plus de quelques minutes, même lorsqu’il s’y forçait. Alors il sortait lors des escales, mais là non plus, il n’était pas très attentif. Lui d’ordinaire aventurier n’avait envie de ne rien faire, et il s’ennuyait. Il était un paradoxe à lui tout seul ces derniers temps. Lorsqu’il était seul, il sentait le besoin de voir du monde, pas pour discuter, mais pour se noyer dans la foule, étouffer jusqu’à en crever. Et lorsqu’il se confrontait au monde, il avait envie de hurler tant l’oppression qu’il ressentait sur sa poitrine était forte. Il n’était à l’aise nulle part, ne parlait à personne et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il tentait pas tous les moyens d’oublier cette soirée l’espace d’un instant, juste pour voir quel effet cela faisait de ne pas avoir l’esprit plein à craquer. Il avait attrapé une insolation en s’endormant en soleil & si par miracle scientifique il n’avait pas cramé, il s’en était tiré avec un sacré mal de crâne. Tout cela n’avait servit à rien puisqu’il n’en oubliait pas ses priorités pour autant. Ses priorités, c’était cette fameuse soirée & Devyn. Lui aussi était cryptique depuis ce soir-là. Parfois, William se couchait & le lit de Devyn était vide. Il le restait jusqu’au lendemain. Il se demandait où il pouvait bien dormir, il se jurait de le-lui demander quand il le croiserait la prochaine fois tant il s’inquiétait. Mais dès qu’il l’apercevait, il l’ignorait complètement, se défilant. Plus le temps passait & plus il se détestait. D’avoir organisé ce jeu débile, de ne pas avoir pu s’arrêter, de ne pas pouvoir en parler à Devyn & de devoir l’éviter. Il s’en fichait de se faire du mal, il était à l’épreuve de ça. Mais il savait que Devyn avait une armure et qu’elle n’était pas infaillible. Si ça se trouve, en ce moment-même, il était plus bas que terre. Et c’était de sa faute. Il se haïssait, se haïssait, se haïssait. Il lui faisait du mal, il s’était juré personnellement de le protéger pour qu’il n’ai plus à subir ce qu’il avait vécu dans le passé. Que ce soit par un décès ou autre, il ne voulait plus qu’il souffre de la sorte. Et aujourd’hui, il poignardait cette promesse. Il se dégoutait. Il savait que plus le temps passait ou plus il l’évitait, plus il souffrait. Il se haïssait, se haïssait, se haïssait. Tout cela devait cesser. Il savait parfaitement où trouver Devyn. Il l’avait vu une fois ou deux s’y faufiler lorsqu’il était à l’abri des regards ; les cales qui abritaient les cachots. Il appréhendait mais qu’importe, il devait le faire. C’était ça ou perdre la personne à laquelle il tenait le plus. Il se leva, se dirigeant jusqu’aux cachots. C’était si sombre que l’on se serait cru en pleine nuit, la lumière qui filtrait à travers les lames de bois du plafond ne laissaient passer que trop peu de lumière, et William se dirigeait en touchant les murs du bout des doigts. Il voyait la poussière voler dans ces raies lumineuses et comme elle ne bougeait pas, il savait qu’il était seul ici. Du moins, la seule personne à mouvoir ici. Car à peine éclairé, réfugié dans un recoin comme un animal blessé se tenait Devyn. Il était replié sur lui-même, William le devinait comme il n’était qu’une masse et non une personne aux formes visibles. Son cœur s’accéléra subitement et il s’assied à quelques mètres, silencieux. Si le Gale l’avait entendu, il n’en laissait rien paraître, plus silencieux que jamais. Dormait-il ? Bonne question. Après de longues minutes à contempler les particules diverses voler dans la lumière, le Kane prit la parole, à mi-voix ; « Bonjour, Devyn. » C’était étrange. Ca faisait dix jours qu’il ne lui avait pas dit bonjour et si ça semblait absurde au moment présent, c’était important pour lui. Il voulait arrêter de l’ignorer, et ça commençait obligatoirement par lui dire bonjour. « Il faut qu’on parle. » Nul besoin de préciser de quoi, tous deux le savaient pertinemment. Sinon, ils n’en seraient pas là. Il continua, sur le même ton calme ; « Je voudrais que tu me pardonne de t’avoir évité pendant ces dix jours, mais je sais aussi qu’on ne peut pas avoir tout ce que l’on veut dans la vie. Surtout quand on agit comme un enfoiré. » Il inspira profondément, poursuivant ; « Mais ce que je veux plus que tout, c’est que tu me parle, maintenant. Je sais que ça fait dix jours que l’on ne s’est pas adressé la parole. Je sais aussi que c’est de ma faute. Mais je voudrais t’entendre. Entendre ce que tu as à me dire, à me crier, je m’en fou. Mais parle-moi. » William se définissait comme un enfoiré, maintenant. Il le savait qu’il était mauvais, mais jamais il ne se serait cru capable de faire du mal à Devyn. Pourtant, en faisant passer ses interrogations avant lui, c’est ce qu’il avait fait. Il avait agi comme un enfoiré. Alors il patienta, attendant que Devyn veuille lui parler. Il resterait là une heure, deux jours ou le restant du Summer Camp s’il le fallait, mais il ne bougerait pas avant d’avoir eu une conversation avec lui. Dix jours de silence, c’était beaucoup trop, bien plus que ce qu’ils pouvaient supporter.
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Le temps s'écoulait, doucement, tranquillement, toujours aussi serein car rien ne pouvait l'arrêter. Tu aurais aimé que ton esprit soit comme le temps, qu'il tourne régulièrement et sans influence de tes émotions. Les yeux fermés, tu voulais simplement remettre de l'ordre là-dessus, remettre les rouages à la bonne place pour que tout soit correctement remonté et qu'enfin tu puisses aller mieux. Les mécaniques de l'esprit, tu commençais à les connaître, mais tu étais tout de même démuni devant ce cas de figure, n'ayant pas eu à l'expérimenter auparavant. Tu ne savais pas comment gérer l'éloignement d'amis proches, vu que tu n'en avais jamais vraiment eu. Oh, bien sûr, tu avais déjà eu des amis, mais tu avais toujours trouvé le recul nécessaire en cas de conflit pour ne pas en souffrir autant. Force est de constater que tu ne disposais de ce recul avec William... peut-être du coup parce que ce n'était pas un ami pour toi, mais plus ? Tu eus un rictus caché par le fait que tu avais la tête contre tes genoux : si tu l'avais su avant, tu aurais peut-être su gérer la situation plus sereinement, mais on pouvait aussi refaire le monde avec des si. La preuve qu'agir uniquement par la logique n'était pas une méthode infaillible comme tu l'avais toujours cru. L'anxiolytique avait du mal à agir, tu tremblais toujours comme une feuille, terré dans ces cachots, et tu commençais à te poser des questions. Peut-être que ton organisme conservait encore son habitude de ce genre de médicaments, tu aurais peut-être dû en prendre plus de deux pour que cela fasse effet. En même temps, tu ne voulais pas risquer une overdose médicamenteuse, ne pas faire croire que tu voulais te suicider, ne pas montrer à William à quel point tu souffrais sans lui. S'il avait décidé de te repousser de sa vie, tu ne voulais qu'il revienne par simple pitié ou compassion. Tu haïssais ces deux émotions presque autant que ta faiblesse, c'était pour dire.

Un bruit, un murmure. Tu avais violemment sursauté et relevé la tête à t'en faire mal au cou. Tu aurais voulu te dire que ce n'était qu'une hallucination due aux médicaments, mais tu n'en avais jamais eu en étant même à des doses plus fortes que celles-ci, tu savais donc que c'était quasiment impossible. Et pourtant... Tu voyais bien cette silhouette dans la pénombre, non loin de toi, qui t'avait salué presque comme si de rien n'était. Tu avais difficilement dégluti, ne sachant comment réagir. Oh, bien sûr, tu avais déjà rêvé de vos retrouvailles, mais il t'avait pris par surprise en venant ici, dans ton refuge. C'était... comme s'il était entré dans ton espace vital en quelque sorte, et cela te faisait... paniquer. Tu te recroquevillais encore plus sur toi-même, remettant ta tête baissée contre tes genoux. Oui, il fallait que vous parliez pourtant, tu le savais et tu le voulais d'un sens, mais tu ne savais plus quoi dire. C'était différent de s'imaginer quoi lui parler et de devoir le lui dire en face, non ?

Le reste était plus surprenant encore, dans sa bouche en tout cas. Lui, quémander des excuses en disant même qu'il ne les méritait pas ? Waouh. Enfin, tu voulais dire que tu ne pensais pas que cela puisse arriver, tu ne l'avais même pas imaginé en fait. Sur le fait qu'il était un enfoiré... Tu étais mitigé : une partie de toi te sifflait que si tu n'avais rien fait, rien ne se serait passé... mais l'autre hurlait qu'en effet, cette trahison montrait bien qu'il en était un. C'était compliqué de gérer toutes ces contradictions en même temps, épuisant aussi. Il voulait également que tu lui parles, tout savoir, mais tu ne savais pas tellement par quoi commencer. En fait, tu ne savais même plus si tu voulais commencer à parler, au risque de tout empirer. Tu ne savais pas ce qu'avait compris William, tu ne pouvais faire que des suppositions.

Alors tu attendis aussi. Tu ne savais pas vraiment quoi, si c'était son départ (au risque de le regretter) ou qu'il reprenne la parole. Tu ne bougeais pas non plus, ni ne fis mine d'avoir entendu la suite de ses propos, seuls les légers tremblements indiquaient que je ne dormais pas. Après de longues minutes, tu finis cependant par relever la tête avec des yeux un peu trop brillants, mais tu ne le fixais toujours pas. Il y a eu une tempête dehors et on va bientôt mourir, pour que tu t'excuses ? Tu aurais voulu avoir un voix plus franche; plus directe, et peut-être un peu plus accusatrice pour le lui dire, mais ce ne fut qu'un filet de voix profondément cynique qui sortit de tes lèvres. Appuyant ta tête contre le mur derrière toi, tu continuas ensuite. Je ne sais même pas si je recherche des excuses ou un pardon William. Je ne sais pas si je regrette totalement mon geste en fait. Premier pas dans le plat. Au moins, il était fixé à ce sujet. En temps normal, tu aurais tâché de t'y prendre mieux, quitte à tourner autour du pot, mais tu n'en avais tout simplement pas la force mentale. Au moins, après ce premier pas, tu te sentais plus libre pour continuer. Je ne dirai pas que tu as eu la bonne idée en me fuyant, ça c'est sûr. Si on avait parlé le matin même, tout serait peut-être différent. Au lieu de ça... Au lieu de ça, tu te sentais véritablement mal, tu avais passé dix jours affreux et tu as repris des médocs. Mais tu le laissais compléter tout en reprenant contenance, la fin de ta phrase ayant vu ta voix partir plus dans les aigus. J'ai... J'ai l'impression que quelque chose s'est cassé quand j'ai fait ça. Et c'est ça qui me tue. Je ne pensais pas que cela aurait cet effet-là. Que ce soit pour toi ou pour moi d'ailleurs. Tu avais tout de même fini par le regarder à la fin, même si tu semblais plus abattu qu'autre chose. Et c'était à toi d'attendre maintenant, attendre qu'il parle à son tour. Lui aussi devait se poser des questions, non ?
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Devyn & William


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William avait cru que Devyn était endormi, comme il ne bougeait pas ou alors, que très peu. C’est vrai, avec la pénombre, il ne distinguait pas son ami, seulement une masse informe, sombre. Lorsqu’il se cogna la tête, il comprit qu’il l’avait surpris, mais qu’il ne dormait pas, il avait parlé trop doucement pour le réveiller. Il était pourtant là depuis un moment, et Devyn était très attentif, il le savait. Il aurait pu sentir sa présence ou entendre ses pas, mais non. Il avait l’air totalement déboussolé. Et il le comprenait, lui non plus ne tournait plus rond depuis ce soir-là. Il était d’ailleurs venu le voir pour qu’ils aient une discussion, cela devenait urgent. On pouvait tirer longtemps sur une corde avant qu’elle ne craque, mais à force, elle s’effilochait, s’usait, craquait lentement mais surement. Chaque jour la faisait un peu plus craquer & lorsque cela serait fait, ce serait irrémédiable. Alors le Kane était venu trouver Devyn et s’il était resté silencieux un moment, il avait finit par prendre la parole. Assis là, à quelques mètres de Devyn, il commençait à se livrer, il lui disait qu’il voulait qu’il lui parle. Qu’il lui explique, qu’il lui demande, qu’il comprenne ce qu’il ne parvenait pas à comprendre. N’importe quoi, tout ce dont il avait besoin, les questions depuis la création de l’univers jusqu’à son apogée. Mais qu’il parle, c’était tout ce qu’il voulait. Le jeune homme ne répondit pas immédiatement, peut-être cherchait-il ses mots, peut-être voulait-il faire comprendre à William qu’il ne voulait pas le voir, peut-être ne voulait-il pas parler. Si c’était le cas, il le forcerait. Il tenait à Devyn & il savait que c’était réciproque, sinon leur éloignement ne l’aurait pas autant affecté. Après un long moment, le blond prit la parole. Il ne le voyait pas vraiment, juste quelque chose qui devait être sa joue puisqu’il pouvait voir l’arrête de sa mâchoire lorsqu’il se mit à parler. Ses mots sonnaient comme un sermon à peine caché, et il l’accepta. Il ne se mit pas en colère, pour une fois, il encaissa sans rien dire. Il avait attendu trop longtemps, ils auraient du en parler immédiatement au lieu d’attendre si longtemps, remonter en selle aussitôt après la chute. En laissant l’eau couler sous les ponts, cela n’avait fait que les faire couler au fond, tout au fond. Maintenant, restait à savoir si le blond s’était noyé. Puisqu’il était ici, il n’en était pas loin. William se demanda ce qui se serait passé s’il n’était pas venu aujourd’hui ? Aurait-il pu se faire du mal ? Pire que ça, était-ce déjà fait ? Il chassa ses pensées de son esprit, le simple fait d’effleurer l’idée le rebutait, il ne voulait pas voir Devyn au plus bas, à nouveau, surtout s’il était le fautif. Il ne pourrait plus jamais se regarder en face après ça. C’est donc d’une voix atone qu’il lui répondit ; « C’est moi la tempête. Et je t’ai complètement ravagé. » Il ne le voyait pas présentement, mais il entendait sa souffrance dans sa voix mal assurée, comme s’il était trop effondré pour parler correctement. Le Kane ne cherchait pas à jouer des métaphores mais il n’arrivait pas à placer de mots justes sur ce qu’il ressentait, ils étaient trop approximatif. Il arrivait sans problème à se décrire puisqu’il se décrivait comme un enfoiré. Parler de ses sentiments, de son ressenti, de son aperçu, par contre, c’était plutôt complexe. Et soudainement, le choc. Devyn ne savait pas s’il regrettait son geste. William ferma les yeux, posant une main sur sa bouche, le regard dans le vague. Il se souvenait très bien de cette soirée –c’était surprenant d’ailleurs avec tout l’alcool qu’ils avaient bu, mais aussi de son ressenti. Et ce dont il se souvint l’effraya. Il avait apprécié que Devyn l’embrasse, ce n’était pas possible. Il était son ami, rien de plus, les romances & compagnie, ce n’était pas son truc, il trouvait ça tellement futile & niais. Il était certain d’être immunisé contre tout ça, mais visiblement il s’était trompé. Il ne répondit pas à Devyn, il ne savait pas quoi lui répondre ou plutôt, il savait quoi répondre mais ne savait pas comment le lui dire. Qu’allaient-ils advenir d’eux ? Allaient-ils ne plus se parler, s’éviter pour toujours ? Ca, c’était effrayant. Devyn était sa famille, son ami. Le perdre serait terrible. Le Gale enchaîna, soulignant le fait que William n’avait pas bien fait en l’évitant. Il le savait, il se détestait pour ça. Il avait presque peur de voir dans quel état il avait mit son ami, il ne le voyait pas toujours dans les dortoirs & lorsqu’il l’apercevait dehors, le peu qu’il voyait de lui semblait comme ailleurs, déphasé, lointain. Il acheva sa phrase ; « Au lieu de ça j’ai agi comme un lâche & j’ai fuit. Parce que j’avais peur de te parler, de ce que tu pensais. Mais je me rend compte que ce qui est le plus effrayant, ce sont ces dix derniers jours. » Parce que j’étais seul. Il n’avait pas eu le courage de le lui dire mais bordel, que c’était vrai. Depuis que Devyn était à Harvard, ils se voyaient très souvent, aussi souvent que leurs études le leur permettaient. S’il ne l’avouait pas facilement, Devyn pouvait le lire sur son visage. Il n’avait peut-être que très peu d’amis, mais il tenait trop à Devyn pour imaginer le perdre et se retrouver seul. Il s’entendait bien avec lui, ils étaient complices, et retourner à la solitude après avoir connu ça serait une torture mentale. Il avait allongé ses jambes devant lui puisqu’il avait l’impression que le sang ne circulait plus en lui & Devyn continua de parler. Il écoutait, très attentif. Il baissa son regard sur ses mains lorsqu’il parla du fait que quelque chose était cassé suite à ça et il n’agréait pas vraiment. Quelque chose avait changé, mais rien n’était brisé. Entre eux, c’était incassable. Puisqu’il allait lui répondre, il leva son visage vers le sien pour lui répondre, même s’il ne le voyait que peu. « Quelque chose a changé, mais rien n’est cassé. » Il voulait qu’il le sache, que pour lui, il était et resterait Devyn, son Devyn, celui qu’il connaissait depuis bientôt sept années. Sept belles et longues années, et ce n’était pas un jeu à la tournure surprenante qui le chasserait loin de lui. Il réussit à lui en faire part ; « Ca fait presque sept ans que l’on se connait, Devyn. Un jeu ne réussira pas à t’éloigner de moi, sache-le. Je ne pense pas qu’il existe quelque chose qui le pourrait. » Il avait parlé à voix basse, il avait du mal à lâcher de telles choses, mais il tenait à ce que Devyn le sache.
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C'est vrai. Tu ne pouvais pas ne pas confirmer ses dires alors qu'ils étaient véridiques. Tu n'en serais pas là si William ne t'avait pas rejeté. Tu n'en serais pas là si William avait su t'atteindre si profondément, sans sous-entendu. Ne se rendait-il compte à quel point cela était vrai, encore plus qu'il ne devait le penser ? Oui, il avait créé une véritable tempête dans ton esprit, au point que tu ne savais plus comment considérer l'anglais. Oui, cela t'avait ravagé, parce que tu n'aimais pas ces doutes et les conséquences de la réponse qui s'imposait le plus. Lui aussi ne semblait pas aller bien, c'était un fait, mais tu ne savais pas vraiment ce qu'il avait pensé de toi ça alors que dans ton cas... Il ne fallait pas se voiler la face : une galoche comme celle que tu lui en avais roulé n'était pas due qu'à l'alcool, mais venait de plus profondément. C'était sûrement enfoui en toi et, l'alcool aidant à la désinhibition, tout t'avait explosé au visage. Et bon sang que cela faisait mal. Tu l'entendis simplement bouger lorsque tu lui avouas que tu n'étais pas sûr de regretter, mais impossible de voir son réel ressenti, il faisait bien trop sombre pour cela. Aucun mot ne suivit d'ailleurs ce geste invisible, et tu ignorais s'il fallait que tu le prennes bien ou mal. Était-il... choqué d'apprendre ça ? Pas surpris mais non réciproque ? Tu ne pensais même pas que cela était réciproque, ce serait bien trop d'espoir pour toi qui ne voulais plus de faux espoirs dans ta vie. Je ne pense pas que tu sois lâche. Du moins, c'est plutôt moi qui ai commencé à l'être. Ce n'était pas lui qui avais fui juste après ça, c'était bien toi qui ne l'avais même pas attendu pour détaler comme un lapin jusqu'au bateau. Pouvais-tu le qualifier de lâche pour t'avoir ensuite fui, alors que tu n'avais pas fait mieux ? Non, ce serait se moquer du monde. Et il avait eu peur de te parler et de savoir ce que tu pensais ? Cela ne t'étonnait pas vraiment : qui aimerait la supposition que son meilleur ami pouvait vous aimer alors que l'on était hétérosexuel ? Tu ne pouvais pas te mettre à sa place, mais cela devait être particulièrement flippant. Je peux comprendre. Je suis désolé. Tu haussas par contre un sourcil lorsqu'il t'avoua que ces dix derniers jours avaient été les plus difficiles. En avait-il autant bavé de toi ? Tu n'en avais pas eu l'impression, le peu que tu le voyais. Après, il était plus fort que toi, il cachait bien plus facilement ses émotions et se laissait moins surprendre, l'avantage de l'expérience sans doute. Avait-il vraiment souffert de cet éloignement, comme toi ? Lui le réel asocial n'avait pas aimé se retrouver seul, tout comme tu l'avais été ? Ce fut ton coeur qui parla sûrement, lorsque tu te levas avant d'aller asseoir juste à côté de lui, laissant juste un peu d'espace entre vous deux. Et puis, il fallait bien l'avouer... Cela t'avait manqué. Mais était-ce comme avant ? Non, tu n'en avais pas l'impression. Avant, tu n'aurais pas tant fait attention à ne pas ne serait-ce que le frôler, car tu ne savais même pas comment tu réagirais maintenant que tout était à la surface et que tu étais fragilisé à l'extrême. Il n'empêchait que cette proximité te faisait de nouveau trembloter, comme une bougie qui vacillait avant de s'éteindre. Je ne sais pas non plus si "brisé" est le bon mot. J'ai juste l'impression... que tout a changé et que rien n'est resté comme avant. Mais la suite fut certainement ce qui te surprit le plus depuis ton arrivée. Pour que William dise de telles choses, lui aussi devait être réellement désespéré, tu étais sûr qu'il n'avait même jamais dû les sortir à Sarah. Y avait-il donc... encore finalement un peu de ce foutu espoir que tu t'acharnais à rejeter ? Et pourtant, tu avais senti quelques larmes couler contre tes joues que tu ne cherchas pas à essuyer, et tu ne savais pas si c'était à cause de l'épuisement, ou du soulagement. Au moins cela te donnait-il suffisamment de courage pour te lancer à l'eau. Et on n'a rien vu venir. Si tu veux vraiment qu'on parle de ça... Je te dirai que j'ai apprécié. Je veux dire... pas dans le sens que c'était mignon ou autre. Dans le sens où je sais depuis longtemps que je suis bi, même si ce n'était que physique et pas te concernant. Tu ne pus t'empêcher de soupirant en te recroquevillant un peu plus. Même avec ça tu ne veux pas fuir ? Parce que moi, je ne sais pas si je pourrai oublier tout ça.

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Devyn & William


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Si William était venu ici, ce n’était pas pour se lancer la pierre, ni sur lui, ni sur Devyn. Non, il voulait que tout soit juste, comme toujours. Se considérer comme un aimant attirant sur lui toute la culpabilité du monde, ce n’était pas son truc. Non, lui, il aimait ce qui était juste, que cela plaise ou non, que cela soit agréable ou non. Alors lorsque Devyn lui confia qu’il n’était pas un lâche, il n’en cru pas un mot. Bien sûr que si, il l’avait été. Il l’avait évité pendant dix jours alors qu’ils auraient du parler, c’était de la pure lâcheté. Même, Devyn ajoutait qu’il l’avait été en fuyant. La non plus, il n’agréait pas. Il était saoul, il venait d’embrasser son meilleur ami, comment William aurait-il réagi à sa place ? Exactement de la même manière. Non, ça ressemblait plus à de la peur qu’à de la lâcheté. Il lui en parla ; « Je pense que si, j'ai été lâche. J’ai évité la confrontation mais je savais qu’au fond, ce n’était que reculer pour mieux sauter. Tu n’as pas été lâche en fuyant. Je pense plutôt que tu as flippé, et tu n’es pas à blâmer pour ça. Je veux dire… J’aurais surement réagi de la même manière. » Il s’était certes retrouvé comme un con, planté là, mais il n’en voulait pas à Devyn. De toute façon, s’il était resté, qu’est-ce que cela aurait changé ? Pas grand-chose. Il n’aurait pas vraiment été là et aurait été encore plus mal à l’aise. En fait, ça aurait été hypocrite de rester. Le Gale dit à William qu’il était désolé. Encore une fois, il n’avait pas à l’être. Ok, c’était parce qu’il l’avait embrassé qu’ils ne se parlaient plus, mais s’ils se retrouvaient là maintenant c’était bien de la faute de William. Il n’était pas venu lui parler, ne sachant à quoi il devrait faire face. De plus, lui-même ne savait plus ce qu’il pensait. Il n’était pas plus avancé aujourd’hui mais dix jours étaient déjà très longs sans son ami, il n’en tolèrerait pas plus. Silencieusement, l’anglais prit place à ses côtés, conservant tout de même une certaine distance entre eux. C’est vrai, ça avait changé. Il y avait de l’espace, maintenant, un stupide espace. Ce n’était pas comme avant mais il était difficile de décrire ce que c’était exactement. C’était noir en fait, comme cette pièce. Il avait beau se concentrer sur une zone, la fixer un long moment, il n’était pas plus avancé. Il avait besoin de lumière. Il confirma ; « Ce n’est pas comme avant. » Et ce ne sera plus jamais comme avant, songeait-il. En effet, les propos du Gale quelques instants plus tard vinrent confirmer cela, lui avouant même sa bisexualité. Wahou, ça faisait beaucoup d’un coup mais au moins, c’était dit. Ils ne parlaient jamais de ça ensemble, chacun savait l’autre discret  à ce sujet et ils l’évitaient soigneusement. Après ça, William se posa forcément des questions. Lui-même, où en était-il ? C’est vrai qu’il avait apprécié ce baiser, mais il n’avait jamais songé qu’un jour, il ressentirait ça. C’était étrange, en fait. Ca lui avait plu, c’était même agréable. Et en même temps, ça lui faisait peur, l’inconnu ne l’effrayait pas, mais là, c’était différent. Comme pour se protéger, il ramena ses jambes contre lui, les enlaçant de ses bras, sa tête sur les genoux. Il fixait droit devant lui, cette satanée lumière se faisait désirer. S’il ne répondit pas à Devyn puisqu’il n’arrivait pas à ordonner les mots dans sa tête, il écouta sa dernière phrase. S’il voulait fuir ? Il resta silencieux. Le noir, le silence, pas de lumière. Le noir, le silence, pas de lumière. Il finit par s’adosser au mur, allongeant une jambe. Il tourna son visage vers Devyn, il lui sembla que sa joue brillait. Regardant, il répondit ; « Je ne t’ai pas demandé d’oublier. » C’était vrai, lui non plus ne voulait pas oublier. Aussi étrange qu’était ce souvenir, c’en était un bon, finalement. Il ne voulait pas le fuir encore des jours pour que rien n’avance. S’il n’arrivait pas à lui parler de son ressentit, ce n’est pas pour autant qu’il l’ignorait. Restant silencieux, il aurait voulu lui en parler, qu’il ne croit pas qu’il parle dans le vide. Mais il n’y parvenait pas. Il lui dit cependant ; « Je ne veux plus fuir. » Non, ça, ça avait trop duré.
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La discussion. Voici bien quelque chose que tu n'aurais jamais pensé attendre autant de la part de quelqu'un. Tu avais toujours pensé que la solitude t'allait plutôt bien, et que tu n'avais plus besoin de personne pour vivre. Mais ça... C'était avant que tu ne comprennes que cette pensée n'était qu'un écran de fumée pour te rassurer après tes antécédents familiaux. On avait toujours besoin de quelqu'un pour vivre, on ne pouvait vivre en ermite toute sa vie, surtout après avoir connu la chaleur humaine, quelle qu'en soit sa forme. Franchement, cela pouvait t'effrayer, cette dépendance à la présence humaine alors que tu y étais si fragile en même temps, cela te faisait penser à du masochisme mal placé et obligatoire. De la peur, oui, c'était sûrement le meilleur moyen de définir la conséquence de ce baiser sur toi. Mais de là à dire que tu n'avais pas été lâche... Tu eus un léger rire qui n'était pas joyeux, au contraire. Appelle ça comme tu veux William, mais le fait est que j'ai fui. J'ai peur oui, mais sans lâcheté, j'aurais assumé, ce qui n'a pas été le cas. Ou ce que tu considères comme de la peur et moi de la lâcheté est la même chose. La limite est faible. Il ne pouvait pas savoir ce que cela t'avait fait, tout comme toi tu assumais ne pas pouvoir savoir ce qu'il avait pensé de tout cela. En tout cas, ce n'était ni par peur ni par lâcheté que tu t'étais assis plus près de lui, plus un besoin de cette chaleur humaine qui émanait de lui. Enfin, d'un point de vue extérieur, il était sûr que cette chaleur humaine ne devait pas être visible, il n'y a que toi qui semblait la ressentir chez William... mais tant mieux. Qui aurait pensé cela de vous deux après tout, ce besoin d'être ensemble pour être bien ? Mais rien n'était comme avant, William te le confirma : en temps normal, tu aurais presque pu te coller à lui, sans rien dire et cela t'aurait semblé normal, deux potes côte à côté quoi. Mais tu étais gêné, à ne pas savoir le fond de sa pensée, savoir ce qu'il pensait de tout cela au final. Était-ce simplement pour le provoquer que tu lui avouas ta bisexualité ? C'était une possibilité, même si tu n'agissais qu'à l'instinct, en pilote automatique pour ne pas vaciller. Tu pouvais vouloir lui faire comprendre que pour toi, ce n'était vraiment pas rien, pas un acte tout simple effectué à cause de l'alcool. Non, tu n'avais pas l'impression que tu allais embrasser n'importe qui en étant ivre, ni sauter sur quelqu'un, tu ne devenais pas coureur de jupons à cause de la boisson, non. La preuve : tu ne l'aurais jamais su s'il n'avait pas posé ce défi. Mais même instinctivement, cela te semblait impossible que tu lui avoues directement que tu avais bien trop aimé ça. Le sentant qui te regardait, tu tournas toi aussi la tête, le fixant en silence et un peu intrigué tout de même par sa future réponse. Et franchement, c'était la journée des surprises : il t'avoua qu'il ne voulait pas que tu oublies, qu'il ne t'en faisait pas la demande. Comment... Comment fallait-il que tu le prennes ? Ce souvenir te torturait de l'intérieur, entre ton oscillation à oublier pour que votre amitié reste la plus intacte possible, et celle te forçant à y céder, tout lui balancer et voir ce qu'il adviendrait, sortir de la zone de sécurité dans laquelle tu t'étais réfugié pour ne pas t'effondrer. Et lui qui te tirait en-dehors de celle-ci... Tu t'étais remis doucement à trembler, ne le lâchant tout de même pas du regard. A quoi jouait-il bon sang ? Et maintenant, lui ne voulait plus fuir ? Il t'entraînait réellement à ta perte, sans même s'en rendre compte sûrement. Moi non plus. S'il savait à quel point tu n'avais plus du tout envie de fuir, bien au contraire... Et de nouveau, tout se cassait la figure dans tes pensées. Tout cela, tout était trop important pour toi, tu ne pouvais que craquer de nouveau. Te rapprochant de lui, tu finis par poser de nouveau tes lèvres sur les siennes, les yeux fermés pour ne pas voir comment il réagirait, par peur sans doute. Il t'avait flanqué à genoux, totalement, inconsciemment, et tu ne pouvais pas refuser. C'était comme si... tu ne pouvais faire autrement finalement, comme si pour toi, l'amitié n'était plus possible, surtout en t'envoyant des appels de la sorte.

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Devyn & William


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Si les deux anglais avaient beaucoup de points communs, ils avaient aussi leurs différences. Ils n’étaient pas toujours d’accord sur tout, comme maintenant, mais c’était nécessaire. Comment s’entendre avec une personne qui acquiesce à tout ce que vous dites ? Ce serait ennuyeux, énervant. Pire que ça même, ça serait effrayant. Ce serait comme se parler à soi-même au final, non ? Le Gale argumentait, il s’en voulait d’avoir fui, il l’entendait bien. Sa perception de la frontière entre la lâcheté & la peur était vraie. La peur alimente la fuite & pas de fuite sans peur.  Au final, chacun se disait coupable, ils l’étaient tous les deux. Devyn n’aurait pas du fuir ce soir là –même si William le voyait difficilement coupable, et le Kane aurait du venir lui parler dès le lendemain. Il lui dit donc ; « On a chacun notre part de responsabilité dans cette histoire. » Au moins, ça clôturerait peut-être cet échange. En fait, il avait peur que ça vire en gamineries, lui étant persuadé d’être plus coupable que son ami. Après tout, il avait bien eu l’idée de ce jeu & l’avait évité par la suite, non ? Quant à Devyn, il ne lâcherait pas le morceau facilement. Rogner le même os cent-sept ans ne les ferait pas avancer, déjà qu’ils étaient dans une belle impasse. Ou plutôt, dans un tunnel, un long & sombre tunnel dans lequel la lumière peinait à s’immiscer. Elle arrivait doucement, les aidants peu à peu, même si William restait quelque peu largué sur tout ça. Si Devyn venait de lui avouer sa bisexualité sans trop de difficultés apparentes, lui ne pouvait pas dire ça. Déjà parce qu’il n’y avait jamais pensé, il se retrouvait au pied du mur, après avoir reçu un baiser de quelqu’un sensé être juste son ami. Maintenant, il fallait bien qu’il lui donne une réponse, il ne comptait pas lui faire du mal en le plantant là, le laissant dans l’incompréhension pendant des jours encore. Mais comment devait-il faire ? Il n’était pas à l’aise avec ça, il ne savait même pas ce qu’il pensait exactement. Dans sa tête, c’était un amas de sentiments totalement contradictoires et de pensées du même acabit. Bref, quelque chose d’indémêlable dont les paroles étaient inextricables. Devyn lui confia qu’il ne voulait plus fuir, si William était soulagé qu’il ne veuille pas s’éloigner, il ne s’attendait pas à ce qui allait se passer. Devyn s’était rapproché de lui et maintenant, il l’embrassait. C’était encore différent de la dernière fois mais le ressenti fut le même. Il en ferma les yeux, répondant à son baiser avec la même douceur. Non, il ne devait pas faire ça, tout ce qu’il gagnerait serait lui faire du mal. Devyn savait clairement ce qu’il ressentait, William, non. Il appréciait ces baisers, lui procurant des sensations, des sentiments nouveaux. Mais pour une fois, ces inconnus l’effrayèrent. L’aventurier était un flippé du sentiment, ce n’était pas nouveau,  mais là, c’était à une échelle bien différente. Qu’adviendrait-il de Devyn s’il le blessait d’une quelconque manière ? Si par exemple, n’ayant pas pris le temps de mettre des mots sur ce qu’il ressentait, William le rejetait ? Ce fut la pensée de trop. Il détacha ses lèvres des siennes pour lui murmurer, encore trop près de lui & les yeux toujours clos ; « Je suis désolé. Je suis désolé, je suis désolé. » Ses mains se mirent à trembler, l’adrénaline sans doute. Il se leva, se reculant de quelques pas avant de répéter ; « Je suis désolé... » Il était véritablement bloqué sur ces mots. Ses tripes lui criaient de l’embrasser jusqu’à ce qu’il étouffe & qu’il en crève. Son cerveau, lui, ne suivait plus rien. Il avait du mal à faire le lien entre son ami, sa manière de vivre depuis des années, ses convictions. C’est comme si tout ce qu’il était certain de connaître par cœur changeait. Ses propres convictions, sa perception du monde, son meilleur ami. Il était une bombe à retardement, et le compteur se rapprochait dangereusement de zéro. Comment pouvait-on se sentir à la fois survolté & vide ? William était un paradoxe humain. Ses lèvres se mirent à trembler, par chance, il faisait noir, Devyn ne le verrait sans doute pas. Il articula péniblement ; « Je ne comprends pas ce qui se passe. J’ai l’impression que le monde tourne trop vite, que ce soleil à la con brûle non-stop, que rien ne dure, que tout part, tout casse. Je… » Il recula encore, conscient pourtant du fait que Devyn était incapable de lui faire du mal. Lorsqu’il heurta la paroi, il souffla ; « Je voudrais juste que le soleil se couche. » Il fallait qu’il se contienne, qu’il respire, que ses lèvres cessent de trembler. Il pouvait encore sentir le contact de Devyn contre lui & il frissonna. Trop de contradiction, de choses à la fois.
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Oui, à chacun sa part de responsabilités dans l'histoire. Lui pour avoir lancé le défi, moi pour y avoir cédé de bien mauvaise manière. Lui pour m'avoir ignoré pendant dix jours, moi pour avoir fui le jour même. Cela s'équilibrait relativement au final, si on abordait les faits de manière purement objective, et tu pris la décision de le faire, au moins pour ce sujet. Tu hochas donc la tête, sans être sûr qu'il le voit bien vu la pénombre environnante. De toute façon, si chacun continuait à garder son avis sur le sujet, cela allait tourner en gueguerre futile du "plus grand lâche du duo", et vous n'aviez pas que cela à résoudre, loin de là. La plus grosse part du gâteau arrivait maintenant, avec l'expression de ce que chacun pensait de tout cela. Tu l'avais entendu dire qu'il ne voulait plus fuit et que tu ne devais pas oublier : étaient-ce de faux signaux ? Cela avait en tout cas ravivé à la folie la flamme d'espoir que tu avais continué d'entretenir pendant dix jours, presque malgré toi, et tu avais craqué, comme si tu n'étais que l'allumette rapprochée de cette flamme. Crac. Tout s'était brisé, tout ce qui te retenait, et tu avais cédé en l'embrassant de nouveau. Cette fois sobre, tu n'avais fait que poser tes lèvres sur les siennes. Tu avais l'impression d' à la fois te sentir apaisé et en même temps de ressentir des émotions encore étrangères à tes yeux. Émotions qui se décuplèrent d'ailleurs en sentant les lèvres de William te répondre. Tu pensais que tu te trompais au début, que ce n'était qu'une fausse impression résultant de tes espérances... mais non, c'était bel et bien vrai. Tu t'en sentais réellement mieux, comme si une pièce du puzzle s'était remise au bon endroit. Tout se brisa cependant lorsque William se recula brusquement, te laissant avec uniquement un goût sur les lèvres et plein de questions. Tu ne comprenais pas... mais il était désolé. Clac, fin de l'acte, de la pièce même. Tu venais de te prendre une gifle en pleine figure, et tu ne comprenais pas, comme un enfant puni de manière injuste. Qu'avait-il fait de mal ? Et il répétait cela en boucle en s'écartant de toi, comme si tu étais un pestiféré, et chacune de ces répétitions te poignardait à tour de rôle. Désolé. Désolé. Désolé. Mange ça Devyn. Tu t'étais toi-même de nouveau reculé contre le mur, de là où tu venais, recreusant de nouveau l'écart du début et semblait vouloir t'y enfoncer. Tu n'avais rien dû comprendre au final, mais tu n'arrivais pas à comprendre où était ton erreur. Il t'avait embrassé en retour bon sang, comme s'il était d'accord, et fuyait maintenant, même s'il n'avait pas quitté les cachots. Bon sang, qu'est-ce qu'il s'était passé ? Inutile de dire que tes anxiolytiques n'allaient plus faire effet maintenant, tu ne savais même plus où était la boîte, tu avais dû la faire tomber sous le choc. Dans ta perte, ta première pensée allait donc vers ces foutues gélules alors que tu les avais arrêtées, merde ! Tu perdais l'esprit mon pauvre ! Pourtant, tu ne pouvais pas lui en vouloir, pas vraiment. Tu avais dû mal interpréter le tout, tu n'avais pas l'habitude après tout. Tu l'entendais encore reculer, comme s'il voulait partir, et cela te faisait encore mal, même si tu ne savais pas jusqu'où tu pourrais aller comme ça. Il ne comprenait pas ? Toi non plus; Tu ne comprenais pas cette histoire de soleil, de monde, tes neurones s'étaient mis sur off, ne pouvaient pas gérer autant d'un coup. Tu as dit que tu ne voulais plus fuir. Ton propre ton geignard te faisait pitié, alors que les larmes avaient de nouveau décidé de revenir sur tes joues. Shit, il ne manquait plus que cela, tu ne voulais pas qu'il reste par pitié envers toi. Tu souffrais, mais tu devais être un peu plus fort que cela, si tu voulais lui faire comprendre le problème. Et tu compris enfin ce qui te faisait si mal, et un rire sortit de tes lèvres, un de ces rires froids qui cachaient tout des émotions. Mais c'est peut-être ça le problème. Tu ne veux pas rompre ta promesse, mais tu ne veux pas répondre non plus. Rester en statut-quo doit t'arranger. Oui, tu étais blessé, et quand tu étais fraîchement blessé, tu avais tendance à attaquer. Tu étais blessé qu'il ne cherche pas à te faire une réponse claire, tu aurais encore préféré qu'elle soit négative. Tu aurais mal dans ce cas, mais tu savais qu'on ne pouvait forcer les sentiments alors tu auras compris et n'aurais rien dit, tu aurais encaissé en silence. Mais là, ce qui te rendait furieux, presque malade, c'était qu'il préférait laisser tout tomber. Je comprends pourquoi tu n'as pas su retenir Sarah, si tu lui as fait pareil. Sbam. Jamais tu n'aurais sorti ça en temps normal, tu n'aurais pas voulu le blesser mais là, tout ce que ton cerveau était capable de te hurler, c'était de lui rendre la pareille, qu'il comprenne à quel point tu avais mal. Mais tu étais allé trop loin, même dans ton état tu t'en rendais compte, et ce fut d'un ton plus suppliant que tu repris la parole. Je veux juste... savoir. Ce que tu penses de ça. Si ce n'est pas réciproque, je promets de ne pas t'en vouloir et que cela ne changera rien. Juste... pas de fuite, juste la vérité. S'il te plaît. J'ai bien le droit de savoir, non ?

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Devyn & William


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William était véritablement pris au piège. Il avait reculé jusqu’où il pouvait, heurtant la paroi. Il était complètement perdu, ressentant des sentiments totalement contradictoires. Comment pouvait-il vouloir l’embrasser au point d’en avoir mal au ventre tout en pensant que ce n’était pas possible ? Que ce soit avec Devyn ou une tout autre personne, jamais il ne s’était imaginé tomber amoureux. Ce n’était que des foutaises, rendant les gens niais et complètement mou, bref, pas son truc. Mais maintenant, après ce qui venait de se passer, il mourrait d’envie de recommencer, pour voir si ça serait pareil, encore pareil, toujours pareil, si son ventre le brûlerait toujours. C’était une sensation divine, une sensation qui donne envie de poignarder tout vos principes. Mais ils savent se défendre, ces cons. Comme il l’avait redouté, il avait blessé Devyn, son ton le criait haut & fort. Voilà, il commençait déjà à le blesser alors qu’il n’avait pas répondu clairement à sa question. Il inspira profondément comme si cela pouvait l’aider à retrouver une contenance, répondant ; « Je ne veux plus fuir. Mais.. » Mais j’ai peur. Dis-le. Parle ou tu le perdras pour de bon. Malgré ça, aucun son supplémentaire ne sortit de sa bouche. A vif, le Gale attaqua. Il commença à parler de la position de William. Il sentit la colère monter doucement en lui ; comme si camper sur ses positions l’arrangeait ! Il ne comprenait pas. Mais le pire, c’est qu’il ne pouvait s’en prendre à lui-même, comme il ne parlait pas à Devyn de son ressenti. Il devait croire qu’il se foutait de lui, jouait avec lui comme s’il n’était qu’une marionnette. Pire, il le prenait peut-être pour un effarouché. Oh. Mon. Dieu. Pitié, pas ça. Il en état loin, si seulement il arrivait à lui dire ce qu’il pensait. Il ne réussit qu’à articuler ; « Tu fais fausse route. Tu te trompes totalement. » Quelques instants après ça, il devint plus hargneux encore. Cette fois, il frappait fort puisqu’il parlait de Sarah. Là, William écarquilla les yeux, hurlant ; « Tu ne sais pas ce qui s’est passé, je t’interdis de parler de ça, ok ? » La scène ne lui était que trop familière, il pouvait presque sentir les vieux livres de la bibliothèque, la cire & la poussière. Pas question de rouvrir le dossier Sarah, il était définitivement clos. Il avait tourné la page, mais ce qui le mettait en colère, ce n’était pas elle : c’était que Devyn l’utilise comme arme pour l’atteindre. C’était bas, très bas. Le Gale devait être sacrément mal pour lui lancer ça à la figure, ne profitant jamais de ses faiblesses pour lui faire du mal, même lorsqu’ils se disputaient. C’était bien la première fois. Il resta un long moment silencieux, écoutant Devyn parler. Il voulait qu’il lui parle de son ressentit ? Très bien, il allait le faire, mais il allait devoir s’accrocher pour le suivre. William contenait trop de choses à ce moment là, il allait exploser, la bombe William achevait son compte à rebours. Il se rapprocha de Devyn, s’agenouilla près de lui. Il le fixait, maintenant il voyait assez bien son visage. Il lui dit d’une voix atone ; « Tu veux que je te dise ce que je pense ? Très bien. Il inspira profondément, commençant ; Quand tu m’as embrassé la première fois, j’ai été surpris, très surpris même. Mais est-ce que je t’ai repoussé ? Non. J’étais saoul, mais pas ivre-mort non plus. J’étais conscient de ce que tu étais en train de faire, et je n’ai pas bougé. Si tu veux tout savoir, et bien oui, j’ai apprécié. Et puis tu es partit, je n’ai pas eu le temps de te dire quoi que ce soit. Je me suis dit que ce n’était rien, que ce n’était qu’une pulsion dû à l’alcool. Lorsque tu as recommencé tout à l’heure, parfaitement sobre, tout comme moi, j’ai ressentit quelque chose de différent, d’encore meilleur. J’ai l’impression de devenir dingue, parce qu’à chaque fois que tu agis comme ça, tout se serre, là-dedans. Il attrapa sa main, la plaquant fortement contre son ventre, plaçant les siennes par-dessus sans pour autant le perdre du regard. Il était en train de craquer, il avait sentit cette boule dans sa gorge qui s’était évanouie pour se changer en un voile brillant sur ses yeux. Il continua quand même ; A chaque fois, tu m’entends ? Et ça, ça me rends dingue. Je ne comprends pas comment quelqu’un peut avoir un tel impact sur moi. J’étais persuadé être immunisé contre tout ça, que c’était trop futile, que je n’en avais pas besoin. Je me suis trompé, si tu savais comme je me suis trompé. Mais comment est-ce que je peux ressentir quelque chose comme ça ici alors que là-dedans, c’est le bordel ? Il avait pointé sa tête d’un doigt, libérant sa main au passage sans le quitter des yeux ; C’est contradictoire. Un putain de paradoxe. Et je ne sais pas ce que je suis censé faire pour aller mieux. » Comme il avait terminé de dire tout ce qu’il avait à dire, il se recula en se tenant un peu plus droit. Il avait sortit tout ce qu’il avait dire & se sentait vide. Pourtant, les nœuds dans sa tête étaient toujours bel & bien là.
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