allons fumer le cigare ► Keylander

Keylander ★
meet me to smoke some cigars

Faire les fous, faire les cons. C'était notre truc à elle et moi. On se laissait vivre comme on l'entendait quand on était juste tous les deux et fuck the world. C'est aussi simple que ça. Du coup, forcément quand on se voyait pas depuis quelque temps, les retrouvailles étaient un peu explosives, dans le bon sens du terme. La preuve, je me retrouvais avec de la glace sur le nez, parce que mademoiselle a décidé de se la jouer provocante. Il est quand même évident que je n'allais pas la laisser s'en tirer aussi facilement. Commençant à élaborer un plan de vengeance dans ma tête, je continuais de manger comme si de rien était. « Euh tu l'as achetée où ta came parce que là je veux l'adresse ! » Je la regardais avant de me mettre à rire sous son nez. « C'est pas après m'avoir foutu de la glace sur nez que tu auras une quelconque adresse, too baaad! » avouais-je en me dandinant avant de me remettre à déguster mon délicieux encas. « Oh non j'espère que c'est pas la glace qui te rend dingue, je veux pas devenir dingue comme toi. Ma vie est ruinée. » finissait-elle par dire, jouant à A + B. Je me remis à rire avant de lui répondre « J'croyais tu voulais ma came, maintenant que tu l'as, tu vas pas te plaindre non plus quand même ? »

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C'était notre truc, profiter de la vie, ne pas hésiter à se taper des délires plus incohérents les uns que les autres et surtout oublier les soucis du quotidien. Nous deux, c'était comme une bulle impénétrable et quand nous étions ensemble, on était en quelque sorte invincible. Bon, du moins, j'aimais le croire. Après, rien n'est invincible et je me doute bien que notre relation doit avoir une faille quelque part. Je suis juste pas du tout pressé de la découvrir, au contraire. On était bien comme on était actuellement et je ne voyais pas de raison d'en être autrement. « Non mais en fait je pensais pas que t'étais si atteint que ça... J'ai presque peur de te fréquenter maintenant. Des fois que ce serait contagieux ! » Je me mis à la regarder, puis m'approcher d'elle pour la regarder droit dans les yeux, au point que nos deux nez se touchent. « Faut pas croire mais.. t'es aussi atteinte que moi, cherche pas. Donc c'est déjà contagieux depuis un moment et t'as été touchée. Elle est moche la vie hein ? » disais-je avec un grand sourire sadique. Ouais, j'aimais bien lui foutre des coups dans ses espoirs. Sauf que malheureusement pour elle, elle était bien atteinte de la même folie que moi. Ca doit être l'effet Mather je pense. Ouais, c'est sûrement ça.

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J'aimais les moments qu'on partageait parce que, faut le dire quand même, ils étaient assez unique en leur genre. Keyla et moi avions une certaine habitude à être totalement naturels en présence de l'autre, ce qui nous donnait des situations assez fun quand on y repense. La preuve, j'avais de la glace sur le nez, enfin que j'avais enlevé pour pas ressembler à un clown sur les plages de Cuba, et je cherchais une vengeance que j'aurai le plaisir de manger froide. « T'as raison, la vie est moche, c'est à cause d'elle que je suis comme ça. » Je la regardais en coin, je savais qu'elle se rabaissait en disant ça mais j'étais pas d'accord. Genre pas d'accord du tout. Du coup je m'étais reculé, mangeant un peu de glace avant de lui répliquer calmement. « Enfin non, si on part de ce point de vue là, la vie est belle. T'es magnifique, t'as un talent sportif, t'es géniale, drôle et t'as confiance en moi.. ouais nan, pour le dernier point, la vie est moche. » La pauvre, elle avait confiance en moi, elle ne savait pas dans quoi elle s'embarquait malheureusement. Être ami avec moi, c'était loin d'être un long voyage tranquille.

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Keyla en avait vu des vertes et des pas mures. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle était la fille qu'elle était aujourd'hui. C'était aussi pour cette raison que je tentais d'être de ceux qui la supportaient, quoiqu'il arrive. Elle avait besoin d'être poussée vers le haut, pas rabaissée vers le bas. Alors une petite dose d'un Alex plein d'humour et une Keyla en vacances pour passer un super bon après-midi. « Ouais bravo à cause de ma confiance aveugle en toi, j'ai même pas pu finir ma glace. Et puis je suis sûre je suis aussi rouge qu'une tomate maintenant. C'est tout de suite moins magnifique comme tu sembles si bien le dire. » avouait-elle après que sa glace ait trouvé l'amour de sa vie : le sol. Forcément, je me mis à rire à cette vue puisque, effectivement, elle était rouge tomate. « Mooooh, tu veux finir la mienne, tiens. » Je lui tendais la glace et, bien évidemment pour me venger, je la lui foutais sur le nez. Bah tant qu'à faire, puisque c'est bon enfant, autant gâcher tous les deux notre glace jusqu'au bout. J'avais à nouveau le sourire sur les lèvres, montrant à quel point j'étais fier de mon mouvement. « Oups. »

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Mes moments passés avec Keyla étaient inestimables. Sérieusement, si je pouvais les mettre en vente, jamais je ne les céderai pour le moindre prix. Cette fille était un bijou, une perle et je me sentais quand même chanceux de l’avoir dans ma vie. J’aimais lui redonner le sourire quand c’était la tristesse qui se lisait sur son visage. J’aimais partir dans des délires sans queue ni tête juste parce qu’on a envie de s’évader de la réalité qui nous entoure. Ayant perdu sa glace, je lui proposais la mienne qui était encore intacte. Enfin, sauf que j’avais d’autres plans, comme la lui foutre sur le visage, comme elle l’avait fait pour moi tout à l’heure. Vengeance, quand tu nous tiens. « C'est petit, vraiment très petit de ta part. Tu m'as habituée à mieux. » J’avais le grand sourire sur les lèvres tant j’étais fier de mon coup. Bah ouais, elle est belle en marron là. On dirait un nounours. Nounous Keyla. Susu. « Genre ! » Comme si on pouvait être habitué à mieux. C’était totalement de mon niveau ça, alors bon. « Bisous esquimau !!! » lançait-elle après avoir étalé de la glace sur ma joue grâce à un bisou esquimau. Je la regardais sourire sur les lèvres avant de foutre mon visage récupérer la glace sur son nez par moi-même. « HELL YEAH ! J’suis beau comme ça hein, dis-moi, j’suis pire que trop beau même j’parie ! »