jealousy, jealousy.. ∞ valentin.

Maintenant que j'étais presque collée contre lui, je pouvais ressentir le désir immense que j'éprouvais envers cet homme. On se connaissait à peine mais quelque chose m'attirait chez lui, je ne saurais dire précisément quoi, mais c'était plus qu'enivrant. Je sentais son regard sur moi, et même si j'aurais dû me sentir gênée, je ne ressentais que de la fierté. De la fierté qu'un homme me regarde ainsi surtout. J'aurais pu lui sauter dessus mais il fallait que je retrouve mon unique but : récupérer mon maillot de bain. Ma tactique avait bien marché puisque de un, j'avais mon haut, et de deux, il était tombé dans l'eau. Je me cachais à nouveau la poitrine, n'ayant pas envie que tout le monde ait le droit au spectacle et commençais à retourner vers la plage pour me rhabiller si je puis dire. Mes plans tombaient malheureusement à l'eau, c'est le cas de le dire, quand je sens les mains de Valentin autour de ma taille. Nooooon, j'avais presque réussi de a à z, je suis dégoûtée. Mais je ris, amusée par cette situation de plus en plus gênante pour moi. A croire que je vais restée presque nue toute l'après midi. Je ressors ma tête de l'eau, en laissant le reste de mon corps immergé pour ne pas qu'il est le privilège de me regarder à nouveau. « Ce n'est que partie remise. » Joueuse, je peux l'être, et surtout avec lui je ne sais pas pourquoi. J'essaie quand même de remettre mon maillot de bain même si je pense qu'il va encore m'en empêcher.. « La prochaine fois j'mettrais une combinaison. » dis-je en rigolant de ma propre connerie.

Je rougis à ses paroles, c'est un sacré compliment, et je ne cache pas que je suis touchée. Je n'ai pas l'habitude qu'on m'offre autant d'éloges, et c'est bien une des premières fois que j'en ai autant dans la même journée. Du milieu d'où je viens, on ne m'a que rarement féliciter. Il faut dire que je n'ai jamais rien eu en un claquement de doigt, il fallait que je batte corps et âme pour obtenir ce que je désirais. C'est mon entrée à Yale qui m'a été longuement complimenté, mais avant cela, je n'ai pas eu grand chose d'autre. J'ai encore du mal à accepter tout ça, surtout venant d'un homme, mais comment lui refuser à lui ? Après tout, ce n'est peut-être que de la simple drague mais ça me plaît. « Merci. » dis-je simplement en souriant, tandis qu'il s'approche de moi lentement. Je me laisse faire et quand il passe ses mains dans mon dos, je fais de même en entourant sa nuque de mes bras. Ce sont ensuite mes jambes qui viennent encercler son corps d'apollon. Je crois que j'ai donné ma réponse à sa proposition. « Hmm d'accord. » répondis-je, toujours un petit sourire aux lèvres, sans me rendre compte que mon rythme cardiaque s'accélère. Sans déconner qu'est-ce qui m'arrive.. « On risque d'avoir froid par contre, tu seras bien obligé de me le rendre au bout d'un moment.. » Je me mordille la lèvre, alors que je suis toujours accrochée à lui comme si ma vie en dépendait.

J'ai l'impression que je suis au paradis quand je suis avec lui, sérieusement hein. On ne se connaît pas vraiment mais on se contente juste de profiter de l'instant sans se prendre la tête avec des broutilles. C'est vrai, appart son prénom, ses études, et deux trois personnes que l'on connaît en commun, il n'y a pas grand chose que je sache. Je dois bien admettre que j'aimerais en savoir plus, car pour l'instant, rien ne m'a déçu venant de lui. Il me plaît sous toutes ses formes en fait. Et du coup, je me laisse prendre dans son petit jeu ardent qui commence réellement à me rendre dingue. Je rigole à ses paroles mais ne répond rien, m'imaginant juste des scènes dans ma tête. On est bien proches déjà, et bizarrement je me sens de moins en moins gênée. Il me rassure peut-être, oui ça doit certainement être cela. Et puis là, je fonds littéralement. Son regard s'invite dans le mien et je sens ses mains glisser dans mon dos. Mon dieu j'ai des frissons partout et je ne me rend même pas compte qu'il s'approche de mon visage pour m'embrasser. Bien entendu, je lui rend son baiser comme si j'avais attendu ça depuis des mois.. peut-être que c'est le cas d'ailleurs, secrètement. Je resserre un peu mes mains autour de sa nuque pour me coller davantage à lui, rompant de moi-même notre échange pour parler. Je souris, bêtement, encore une fois. « Pourquoi t'as fait ça ? » demandais-je gentiment, d'un petit ton timide et maladroit, tandis que mes doigts caressent doucement le haut de son dos.

En fait, je ne sais même pas pourquoi je lui ai posé cette question. J'ai toujours eu du mal à penser qu'un garçon puisse s'intéresser à moi - encore maintenant d'ailleurs - et pourtant ce n'est pas la première fois qu'on me fait comprendre que c'est le contraire. Sur ce point-là, je suis bien différente de ma soeur jumelle qui a bien plus confiance en elle que moi. Après tout, Valentin ne m'a jamais reparlé de Candice et peut-être que je dois croire qu'il s'intéresse réellement à moi. Je ne sais pas comment il fonctionne avec les femmes, je ne sais même pas s'il a déjà eu des relations sérieuses, ou si c'est juste un volage comme j'en rencontre si souvent.. J'essaie de ne pas me torturer l'esprit avec ça, car je veux juste profiter de lui, et je n'ai pas du tout envie de le faire flipper avec mes questions qui me paraissent inévitables. Surtout que j'adore la réponse qu'il me donne et je me contente de rigoler en souriant tandis qu'il revient plaquer ses douces lèvres contre les miennes. Je ne le lâche pas d'un poil et je viens serrer tout mon corps contre lui, pour le sentir de partout. Mes bras passent à nouveau autour de son cou et je suis si bien que je lui offre un baiser passionné, dont j'ai réellement envie, pour qu'il comprenne à quel point je l'ai désiré depuis tout ce temps. Mon bassin se colle au sien et je n'arrête pour rien au monde notre étreinte, parce que même si l'eau n'est pas brûlante, mon corps risque de réchauffer la parcelle où je suis..

Comment ne pas apprécier la relation que j'ai avec cet homme ? Je ne saurais pas vraiment définir ce que nous sommes, mais le jeu dans lequel nous avons plongés me plaît de plus en plus. Je vais finir par me laisser complètement aller s'il me met à l'aise ainsi, mais c'est mal, je ne suis pas comme ça habituellement. J'ai déjà dérapé avec Ricardo hier, je ne peux pas me permettre de coucher avec un gars différent le lendemain.. c'est pas moi. Mais l'envie, le désir, prennent le dessus sur ma conscience et au lieu de me défaire de cette étreinte, je l'intensifie pour le sentir encore plus près de moi. Sa main libre passe sous mes fesses et je sens mon corps entier frissonner à ce contact, alors qu'il ne lâche pas mes lèvres. Il faut vraiment que je me calme sinon je risque de le déshabiller tout entier dans l'océan et je pense que ce n'est pas une excellente idée. D'une, il y a trop de monde, et comme je le disais tout à l'heure, je ne peux pas remettre ça avec un gars différent tous les jours. Malgré moi, je détache délicatement mes lèvres des siennes, sans pour autant reculer de vingt mètres, et plonge mon regard dans le sien. J'en profite aussi pour reprendre mon souffle. « Je crois que c'est pas vraiment le lieu propice.. On va faire peur aux enfants. » dis-je en me mordillant la lèvre, affichant un petit sourire amusé, n'ayant plus envie de le lâcher d'une semelle maintenant. Il est vraiment trop beau en plus, ça ne m'aide pas à me retenir.