devyn&jackie ❥ petits pigeons, viendez viendez.

Tout le monde est beau aux yeux de quelqu'un. Cela voudrait dire que tout le monde peut-être un modèle ? dis-tu en te pinçant les lèvres, l'air un peu rêveur. C'était trop beau ce que tu venais de dire, t'en était convaincue. Peut-être un peu trop philosophique, mais tu t'en fichais. Après tout c'était pourtant bien vrai. La beauté, c'était qu'un concept, quelque chose de propre à chacun. Tu lui avais piqué l'appareil photo, amusée de la situation, pour lui tirer le portrait sous un peu tout les angles. Devyn s'approcha de toi lorsque tu fus arrêté, constatant que tu avais par mégarde déclenché le mode rafal. Ca va, c'est pas marqué idiote ici non plus. fis-tu en traçant un trais fictif sur ton front avant de poser les poings sur les côtés, le regardant s'assoir tranquillement. Il s'excusa aussitôt de la façon dont il t'avais parlé et t'expliqua pourquoi il avait agit ainsi. Dans le fond tu comprenais, tu détestais lorsque l'on touchait à ta trousse de pro markers, tu avais tellement peur d'en perdre un, qu'on t'en abime un, ou que sais-je encore. Tu avances de quelques pas puis récupère ta machette avant de venir t'accroupir devant lui.J'comprends. Excuse moi, j'le ferais plus c'est promis. Tu levais même les deux mains - et la dangereuse machette - devant toi en signe de promesse. Que penses-tu de continuer notre petite excursion ? Je suis sûre que ce petit ruisseau mène quelque part. dis-tu en pointant la rivière du menton avant de te lever et commencer à longer le cours d'eau. Qui m'aime me suive ! chantonnas-tu fièrement.

Tout le monde pouvait-il être un modèle ? Bonne question. Avec un peu de travail des deux côtés de l'objectif, peut-être... mais cela serait très étonnant. Il y aurait toujours des personnes que l'on ne voudrait pas prendre en photo, pour des raisons esthétiques surtout, ou d'autres raisons plus personnelles... Il y a vouloir et pouvoir après. Tu trouvais que cela résumait bien ta pensée, même si c'était très succinct. De toute façon, pas besoin de développer plus, tu devais déjà récupérer ton appareil photo, ce qui tu fis après lui avoir parlé relativement durement, la trouille sans doute. Non, elle n'était pas idiote, tu le savais, et c'était sûrement pour ça que tu te rendis compte qu'elle ne méritait pas un tel traitement. Au moins pris-tu le temps de t'excuser et qu'elle accepta le tout... Au moins, demande-moi avant et je te montrerai. Si ce n'était pas du gros effort ça... Tu tâchais d'être le mieux possible à son égard, même si cela ne signifiait pas grand chose finalement, ce n'était qu'une petite chose. Mais je veux bien que tu poses cette machette par terre en échange. Non parce que là, l'arme te semblait un peu trop proche de ton appareil pour craindre un mauvais coup. Pas que cela risquait de le couper en deux, mais remplacer l'objectif ou la lentille de verre de celui-ci coûtait relativement cher. Continuer l'expédition était plutôt une bonne idée, tu te relevas donc, tenant l'appareil contre toi pour qu'il ne se balance pas au bout de ton cou, et te secouas histoire d'enlever la terre séchée sur tes habits. Ce fut lorsque tu entendis la suite que tu eus envie de plaisanter un peu, tout en gardant cependant un visage relativement sérieux et faussement ennuyé. Et si je ne t'aime pas, tu fais comment ?

Oula, ça devenait vraiment trop philosophique pour toi. On reparle de la note que tu avais eu lors de ton premier examen, au college ? Non vraiment, mieux fallait peut-être éviter. La philo, c'était loin d'être ton truc. Tu étais beaucoup plus à l'aise avec une tablette graphique, ou un simple bloc note et quelques crayons qu'avec un livre de Freud ou tu ne savais encore quel philosophe célèbre. Demander avant, c'était un truc auquel tu pensais rarement quand tu pensais bien faire, t'étais spontanée et si tu lui aurais demandé cet appareil, c'était pas sûr qu'il accepte, et tu n'aurais pas pu valider ta théorie du fait qu'il était lui aussi un model. Oh, je sais m'en servir. C'est juste que j'me suis un peu précipitée en l'attrapant. Du coup, tes doigts avaient forcément ripés un peu, rien de bien méchant en soit. Poser cette machette, t'avais l'impression qu'à chaque fois que tu l’agitais, c'était les seuls mots qui sortaient de sa bouche. Non non non, je quitterais ma machette uniquement lorsque nous serons sorti de cette forêt. Ne se rendaient-il vraiment pas compte du potentiel danger qui rodaient ici ? Tu savais pas toi non plus, mais peut-être que les papillons étaient énormes, et qu'il aspiraient le sang de tout ceux qu'ils croisaient, ce qui pourraient expliquer le fait que vous n'ayez croisé personne depuis le début. Ou alors que personne n'était assez bête pour s'enfoncer jusqu'ici. Hm. Tu étais partie à pavaner le long du court d'eau ruisselant, déterminée à trouver son point de chute. Peut-être que tu découvrirais une cascade encore inconnue, et comme tu serais la première à la trouver on lui donnerait ton nom : la cascade Alvarez. Ca sonnait magnifiquement bien en plus. Tu m'aimes pas? fis-tu avec une petite mou sur le visage, le regardant d'un air dépité. Bah tu m'suis pas. Ou alors.. Attends ! Qui ne m'aime pas me suive. dis-tu, en croisant les bras un faux air boudeur sur le visage.

Ouais, ouais, elle savait s'en servir... Il fallait mieux qu'elle sache se servir d'un appariel photo en arts visuels, en effet. De là à savoir manipuler tous les appareils photos qui existaient, tu avais un gros doute. Et puis... C'était le tien mince, c'était tout, pas celui des autres... même si tu avais accepté juste avant de lui prêter si elle le demandait gentillement et si tu pouvais le lui expliquer convenablement avant. Après tout, il n'y avait pas qu'un bouton à appuyer pour activer le mode rafale sur ce modèle. Mais qu'importe, tu n'aurais bientôt plus d'appareil si elle continuait à bouger avec cette machette à la main. Rien n'y faisait, elle ne voulait ni la lâcher, ni te la confier, même pour des questions de sécurité, et tu ne pus t'empêcher d'en soupirer, te promettant qu'elle te rembourserait si elle te faisait le moindre dégât, corporel ou matériel, histoire de ne plus le lui dire. Quoi que cela ne t'empêchait pas de lui faire des blagues pourries. Tu ne la pensais pas si terrible pourtant, mais elle était tombé en plein dedans, faisant la moue alors que tu avais dit que tu ne l'aimais pas. D'un sens, tu n'avais pas totalement tort, tu ne l'aimais pas dans le sens amoureux du terme, juste amicalement. Mais tu n'aimais pas la voir triste, et tu t'apprêtais à lui avouer la supercherie lorsqu'elle demande à ce que ceux qui ne l'aiment pas la suivent. Tu t'avanças donc avec le sourire jusqu'aux oreilles, avant de t'arrêter juste en face d'elle. Allez, boude pas, je ne serai pas là si je ne t'appréciais pas. On continue ? Tu ne l'attendis pas pour passer devant et ouvrir le chemin. Cela dura pendant quelques minutes, jusqu'à ce que tu tombes devant une nouvelle espèce de clairière, assez mignonne aussi ,même si elle faisait plus penser aux contes de fée qu'à la réalité. Sans bruit, tu commenças à prendre des photos, profitant de ta solitude de courte durée pour immortaliser la nature en sommeil.  

Tu avais été assez naïve pour croire en instant que Devyn ne t'aimait pas. Bien sûr tu ne pensais à pas à aimer dans le sens.. aimer. Genre l'amour vrai, Roméo et Juliette, Blanche Neige et son prince charmant, Sven et Anna, Belle et la bête.. bref, t'en avais encore plein des exemples à sortir puisque dans les Disney y'avait que ça: the true love with the true love kiss. T'en rêvait de ce truc là, un jour, ça finirait par venir, mais t'avais arrêté de chercher. Non non, tu pensais à aimer genre.. poto poto. AH ! Je savais que tu m'aimais bien en réalité ! fis-tu en pointant son dos avec ta machette alors qu'il était déjà passé devant, ouvrant ainsi la marche. Eh, il était devant ! Ohlala. Eh attends, tu vas avoir besoin de ça si c'est toi l'premier ! dis-tu en glissant la machette dans sa main. Et voilà, tu venais de casser un de tes principes : ne jamais se séparer de son arme de défense en terre inconnue. Les principes et toi, ça marchait jamais. Vous aviez marché quelques minutes avant d'arriver devant une jolie clairière. Il n'y avait d'arbres que tout autour, mais plus sur votre chemin. Devant vous se tenait un immense parterre d'herbe et de fleurs aux couleurs divines. D'ailleurs, Devyn était déjà entrain de photographier tout cela. La lumières qui perçaient les branchages au dessus de vous rendait l'endroit féérique. Tu avais les yeux pétillants devant tant de beauté. Tu retiras tes chaussures, les laissa tomber sur le sol avant de te mettre à courir, les bras ouverts, les yeux fermés, comme dans les films en fait. AAAAAH ! Tu t'arrêtes net, prise d'une soudaine douleur, tenant ton pied gauche et sautillant sur l'autre pour ne pas tomber. Un truc t'avais piqué, ou t'avais marché sur un truc qui t'étais rentré dans le pied. A vrai dire t'en savais rien, t'avais la vue flooté à cause des larmes dans tes yeux. Tu distinguais juste une flaque rouge sous ton pied, bordel, tu saignais.

Avait-elle réellement cru que tu ne l'appréciais pas, ta chère Jackie ? Ce n'était pas le but, tu pensais tout de même qu'elle ne tomberait pas dans le panneau... Tu savais bien jouer la comédie, aucun doute là-dessus, mais tout de même... Méritais-tu de sentir le fer de la machette non loin de ton dos ? Sûrement pas? Il te fallait faire un gros effort pour ne pas lui demander de la baisser, vu que tu connaissais déjà la réponse... ou pas. En effet, tu eus la surprise de l'entendre t'interpelle puis t'offrir l'arme, comme tu étais devant. Bon, tu n'étais pas à l'aise avec une arme, mais tu préférais largement cette situation à l'ancienne. Avançant donc en étant armé, tu finis par tomber sur cette fameuse clairière, si belle, calme et lumineuse, toute droite sortie d'un rêve. Jackie n'était pas totalement incongrue dans ce décor d'ailleurs, et tu recommenças des photos... jusqu'à ce qu'elle pousse un cri qui te fit lâcher l'appareil, inquiet tout à coup, heureusement que ce dernier était attaché autour de ton cou. Courant presque pour arriver vers elle, tu eus le réflexe de la tenir, histoire qu'elle ne tombe pas à force de faire le flamant rose. Ce fut lorsque tu entendis crisser sous tes semelles que tu compris ce qui avait dû se passer : elle avait dû se couper à un morceau de verre, même s'il ne semblait heureusement pas s'être enfoncé dans le pied vu la taille conséquence du tesson que tu aperçus. Et le sang aussi, merde. Et tu étais loin d'être connaisseur en soins dans ce genre de cas, mais il fallait faire quelque chose, non ? Cela ne saignait pas à grands flots, certes, mais cela semblait relativement douloureux. Faisant directement demi-tour, tu finis enfin par revenir près de la cascade où tu la déposas sur un gros rocher. Tu te mis à fouiller ensuite ton sac, histoire de voir si tu n'avais rien d'assez long et large pour couvrir au moins la plaie, ce qui semblait être un début déjà. Et tu trouvas... une cravate, sûrement le vestige d'un jour où tu devais être bien habillé mais où tu en avais eu assez de cet accessoire. Enfin, tu n'allais pas t'en plaindre, vu l'utilité qu'elle allait avoir. Tu fis donc le tour de son pied avec, avant de faire un nœud pour que le tout tienne. Cela rendait quand même bizarre, mais cela ne te semblait pas si étrange que cela, et ce n'était pas l'essentiel de toute façon. Tu as toujours aussi mal ? Je peux aller te chercher tes chaussures, mais je ne suis pas sûre que la mettre pour ce pied soit une bonne idée.

Dans les films, quand les jeunes femmes couraient dans les vallées, dans les champs, dans les clairières, on n'avait envie que d'une chose : être à leur place. C'est vrai, elles avaient l'air de ne pas avoir de problèmes, de se sentir libre, vivante.. Tu t'étais glissé dans la peau d'une de ces nanas là et mises à courir dans la clairière. Sauf qu'on était pas dans un film, c'était bel et bien réel. Et dans les films, la jeune femme ne s'arrête jamais subitement à cause d'un truc qu'elle s'est enfoncé dans le pied. Toi, oui. C'était beaucoup mais alors beaucoup moins romantique du coup - oui parce que d'habitude ces filles là font ça avec leur Roméo, lors d'un joli rendez-vous. Sautillant ridiculement pour garder l'équilibre et ne pas à avoir à poser ton pied par terre, ton visage enchaînait les grimaces de douleurs. Bon, fallait s'avoir que tu était une fille assez chochotte, tu n'aimais pas pas douleur, aussi petite soit-elle. Mais tu n'étais pas non plus du genre à hurler qu'il fallait t’emmener à l'hôpital ou quoi que ce soit. Non, t'étais pas si cruche. Devyn couru presque à ton secours, t'aidant à venir t'assoir sur un gros rocher. Tu le regardas, sans rien dire, s'affairer à trouver de quoi te soigner dans son sac et t'espérait soudainement qu'il était le genre d'homme prévoyant à toujours avoir quelques compresses et du désinfectant sur lui. Bah quoi, on sait jamais. Mais non, c'est un cravate qu'il sortie et tu ne pu t'empêcher de pouffer de rire en la voyant. Ok, non, on rigole pas. Ca allait carrément être utile pour le coup. Tu lèves la tête, contemplant les superbes branches d'arbres au dessus de ta tête, surtout pour ne pas voir Devyn faire ce bandage de fortune car tu ne voulais pas voir de sang, tu détestais la vue du sang, encore plus lorsque c'était le tiens. Toujours un peu, mais je pense que ça passera d'ici quelques temps. Merci. Je trouve que ce serait dommage de rechausser ce pied, ça cacherait complètement ce merveilleux bandage. fis-tu en riant légèrement, levant ton pied pour admirer la cravate nouée autour de ta blessure.

La pauvre Jackie semblait souffrir le martyr, ce qui n'était pas étonnant : se couper la plante du pied avec du verre ne devait franchement pas faire du bien. Une chance que tu craignais pas le sang et que tu n'étais pas trop sensible, vous auriez eu l'air fins pour revenir sur vos pas. Bon, certes, cela ne signifiait pas que tu étais particulièrement calé en premiers soins, mais c'était déjà un bon point, non ? Le mauvais, par contre, était que tu n'avais rien pour désinfecter la plaie et la protéger de manière orthodoxe, tu étais loin d'être une pharmacie ambulante. La cravate comme bandage était en effet loin d'être l'idéal, tu entendis même le léger rire de Jackie, mais c'était cela ou rien hélas. Tu as de la chance que j'ai oublié ça dans le sac, sinon la plaie aurait été à nu le temps de revenir. Le faire n'était pas des plus évidents non plus, tu ne savais pas s'il fallait bien le serrer ou le laisser tout de même un peu détendu : tu préféras opter pour cette dernière solution, te disant que le sang pourrait toujours circuler le pied et que, même si cela n'arrêterait pas autant le saignement, cela n'aurait pas l'effet d'un garrot, chose à éviter. Mais c'était tout de même une bonne chose, si cela commençait à se calmer, c'était bon signe, non ? De toute façon, je vais t'aider à retourner aux bateaux, ils ont ce qu'il faut là-bas, et ce sera plus efficace que ce pansement personnalisé. Et puis, tu as peut-être un étudiant en médecine dans ton équipe qui fera sans doute les choses mieux. Ce serait dommage que tu ne te retrouves qu'avec un seul pied. C'est vrai qu'il avait quand même de l'allure, mine de rien, ce pansement, mais cela n'allait pas éviter l'infection par exemple, au contraire. Tu pris simplement le temps d'aller chercher ses chaussures pour les lui redonner, avant de lui tendre la main, puis ton épaule pour qu'elle puisse s'y appuyer et avancer plus facilement. Et oui, là, c'était tout de même moins gênant pour toi, c'était dans un but utilitaire, non ? Puis tu commenças à marcher tranquillement vers l'entrée de la forêt, même si cela risquait de ne pas être tout de suite.

De la chance, de la chance.. tu aurais quand même préféré évité d'en avoir besoin de cette cravate entouré autour de ton pied comme une tranche de lard entourant une saucisse pleine de fromage ! - ces trucs là à l'école, ça m'a un peu traumatisé quand même - D'un sens, on peut dire que tu avais eu de la chance dans ta malchance en fait. De toute façon, c'était toujours comme ça, c'était un peu comme le yin et le yang. Quand tout va bien, y'a toujours un truc qui vient faire clocher tout ça, et inversement. Oui oui, tu croyais à cette histoire de yin et de yang. N'empêche que tu grimaças rien qu'à l'idée de devoir retourner jusqu'à ton bateau avec ton pied coupé, sans rien pour protéger la plait des papillons assoiffés de sang. Bein quoi ? Disons que j'ai de la chance que tu sois surtout un homme qui sait s'habiller. Tu comptais sur les doigts d'une main tes amis qui faisaient péter la cravate en soirée. Et une main.. c'était déjà beaucoup. Il suggera de t'aider à te raccompagner jusqu'au navire où tu trouverais peut-être quelqu'un de plus confirmé pour soigner ta blessure. Dans le fond, tu espérais que le morceau de verre ne soit pas rentré très profondément, il y avait une soirée ce soir et tu espérais bien y aller et danser jusqu'au bout de la nuit. Etudiant en médecine j'suis pas certaine mais quelques compresses et du désinfectant, c'est déjà plus sûr. Va falloir que je prenne ce super bandage de pirate pour le mettre sur Instagram quand on arrivera au bâteau ! plaisantas-tu en attrapant la paire de chaussures que Devyn était gentiment parti te chercher, rechaussant le pied qui n'avait, fort heureusement, rien. Quand le jeune homme te tendit la main pour te relever, tu l'attrapas volontiers puis passa ton bras derrière sa taille. Une épaule ? Tss, t'allait te casse la binette en moins de deux si tu devais sauter à cloche pied jusqu'au retour. En attendant, tu ralentissais bien la route, essayant toute fois de poser le talons à terre.. C'était sans compter les petits cailloux qui picotaient. Le chemin allait être long, très long. Tu as quand même réussi à faire de jolies photos de cette clairière ? dis-tu d'un air désolé d'avoir du écourter votre visite de la forêt.

Bon, d'accord, tu l'avouais : cela te faisait quand même plaisir d'avoir pu aider, et cela te rendait fier d'avoir pu bander le pied de Jackie si efficacement, et ce avec une cravate. Si cela mettait en évidence le fait que tu n'avais pas été très organisé pour faire tes valises, jamais tu n'aurais pensé qu'un oubli de ce genre pouvait sauver une situation.Jackie t'en complimenta même sur tes goûts vestimentaires, et tu eus un léger sourire un peu gêné. Généralement, le port de cravates, même décoratives, t'attirait plutôt des remarques sur le fait que tu étais coincé, renfermé, volontairement à l'écart, mais tu n'avais jamais eu de compliment pour cela. Disons que je sais m'habiller classe et professionnel. Le trop faillit t'échapper, mais tu ne voulais pas non plus creuser ta tombe en disant ça, passer encore pour l'original de service, et pas dans le sens marrant bien sûr. Tu en profitas donc pour aller chercher les chaussures de la demoiselle en détresse qui en remit une sans problème et laissa l'autre à l'air, bandage bien visible. Par contre, je ne sais pas si le morceau s'est enfoncé ou si tu n'es que coupé, je n'ai rien vu tout à l'heure en bandant. Mais pourquoi fallait-elle toujours qu'elle ne fasse pas comme prévu ? Tu lui tendais la main et l'épaule, elle prenait ta taille. Et franchement, même si elle n'arrêtait pas de le faire aujourd'hui, tu n'arrivais pas à te détendre face à ce contact. Ne retirant cependant pas sa main, vous reprîmes tous deux la route à vitesse d'escargot, vu que Jackie traînait tout de même. Ne t'inquiète pas pour les photos. Même si je n'en avais pas fait qui me plaisaient, je pourrai revenir, on ne part pas demain.