devyn&jackie ❥ petits pigeons, viendez viendez.

Le sourire revint aux lèvres de Devyn, encore une fois, lorsque tu te mis à parler de Wiliam. Tu devenais de plus en plus douée pour le faire sourire, chouette, t'allais pouvoir marquer ça dans ton CV. C'est comme ça qu'il fallait le prendre. affirmas-tu en posant tes moins sur tes hanches, laissant la machette pendouiller dans le vide. Tu ne voyais pas d'un mauvais oeil le fait d'être différent, spécial, de ressembler à quelqu'un d'autre.. Alors tu étais bien contente qu'il le prenne bien, parce que tu te serais senti bien con s'il aurais pensé le contraire. Quoi ? Embrassé William ? Tes yeux n'auraient pas pu être plus ronds qu'à cet instant, tes sourcils n'auraient pas pu être plus arqués qu'en ce moment. Euh.. Tu fis une légère grimace d'incompréhension et laissa tomber tes bras le long de ton corps. Tu dois te tromper de Jackie, c'était certainement pas moi en tout cas. Enfin non, pas certainement. C'était pas moi. fis-tu, un petit air interrogatif sur le visage.

Heureusement qu'elle l'avait dit comme un compliment, tu aurais eu un sacré problème sur le dos sinon. Elle t'aurait dit que c'était un défaut, tu te serais demandé en quoi William et toi pouviez être ses amis dans ce cas. Et puis, tu ne considérais pas votre réserve comme un défaut, pas vraiment, juste une caractéristique neutre. Et puis, avoir quelque chose de spécial au même rang que ton meilleur ami, c'était tout de même chouette, non ? Du coup, tu aurais mieux fait de taire la réflexion qui te venait, sur le fait que Jackie avait embrassé William. Elle ne semblait pas vraiment se sentir concernée, avec ses yeux écarquillés et sa bouche ouverte. Avais-tu fait une gaffe en disant cela ? Apparemment. Bizarrement, tu sentais qu'elle allait beaucoup moins se réjouir de t'avoir dit de te lâcher... Elle disait que ce n'était pas elle mais toi... Tu doutais tout de même : et si elle ne voulait juste pas l'avouer, comme cela s'était quand même transformé en râteau ? Tu ne pus t'empêcher d'insister. Ah, je pensais, comme il m'a dit que c'était une Lowell également, et le caractère collait...

La question d'un potentiel baiser entre William et toi t'avais quand même fait revenir de l'autre côté du ruisseau alors que tu étais prête à partir voir ce qu'il y avait sur l'autre rive. D'ailleurs, il fallait que tu penses à demander à Devyn de photographier ce petit court d'eau au beau milieu de la forêt tropicale, c'était super joli. Une Jackie l'avait embrassé, mais t'étais pas la seule Jackie sur le campus. Y'en avais au moins une autre.. Mais ce n'était pas une Lowell. Non, ton homonyme était une rose, une Cabot. Merde, c'était toi alors ? Pas possible, tu t'en souviendrais quand même. Le caractère ? Que, qu'est-ce qu'il t'as dit exactement ? demandes-tu en croisant les bras contre ta poitrine, toujours ce petit sourcil arqué. Il t'as surement raconté des salades.. continuas-tu en réalisant que William et mensonges, ça collait vraiment pas.. Et t'avais raison de trouver ça louche.

Tu t'étais sacrément attiré un ennui, encore une fois, à croire que tu ne savais faire que ça finalement. Enfin, celui-ci n'était pas très grave, ce n'était pas une histoire de vie et de mort, loin de là, c'était juste... très embêtant et gênant. Tu ne savais même pas si tu te sentais comme quelqu'un faisant une mauvaise blague à Jackie, ou si c'était Jackie qui se fichait royalement, chose cependant peu étonnante de la part d'un cancre en émotions humaines. En plus de cela, tu mettais aussi quelque peu William en mauvaise posture, et s'il l'apprenait, tu risquais d'en prendre pour ton grade... et cela ne serait sûrement pas beau à voir. Pas cela qui allait briser votre amitié certes, mais tu n'avais jamais aimé les disputes avec les rares amis que tu avais ou avais eu, alors avec ton meilleur ami... Mais ce qui semblait le plus choquer Jackie, c'était de savoir ce qu'il avait dit sur son caractère : par chance, rien de négatif. Juste que tu étais très joyeuse et vivante, ce qui te correspond bien. Enfin, si c'était bien de toi qu'il parlait. Comment tenter de se rattraper à la branche en train de casser en une leçon par Devyn Gale. En tout cas, maintenant, elle semblait un peu plus sûre qu'il s'agissait bien d'elle, mais si elle ne se rappelait plus... C'était étrange. Son explication d la situation ne tenait pas de bout en plus. Tu avais bien une idée de ton côté, mais pas sûre qu'elle la convainc.Ce n'est pas du tout son genre, et il n'avait aucun idée à me le faire croire. Ou alors tu étais ivre.

Vivante, joyeuse, Lowell, Jackie. Ouais, bah y'avait plus de doute, c'était bien toi hein. Mais t'arrivais pas à comprendre pourquoi il avait été dire ça alors que ce n'était jamais arrivé ? Quel intérêt ? Tu avais continué en supposant qu'il ai menti, mais c'était vraiment loin de correspondre à William, le mensonge. Ou alors, il cachait bien son jeu, auquel cas il était vraiment trèèès doué.Ivre ? Non, pas possible. J'étais.. Tu baisses les yeux pour regarder tes pieds chaussés et soupire. Enceinte. Et là, tu relèves la tête, les yeux plissés. T'essaye de remonter de temps dans ta petite tête brune, de te souvenir de William avant ton accident.. mais y'avait rien, vraiment rien. C'est comme s'il avait été formaté de ta tête, c'était pénible et désespérant. Il t'as dit ce qu'il en a pensé de ce baiser ? Genre si ça l'avait.. perturbé ? demandes-tu alors en arquant à nouveau un sourcil. William t'avais raconté que peu avant le bal, il t'avais évité.. à cause d'une histoire de grigri, mais est-ce que ça tenait vraiment la route ?

Tu étais presque sûre que William pensait à elle en parlant d'une Jackie, mais si elle n'était pas accord sur ce sujet, tu comprendrais et n'insisterais pas tant que cela. Après tout, c'était ses affaires, tu avais été trop curieux dès le départ. Tu ne pouvais pas croire en tout cas que ton meilleur ami t'ait menti à ce sujet, cela serait réellement étrange de sa part, lui qui était assez... délicat au niveau relationnel. Tu aurais en tout cas mieux fait de te taire, surtout que maintenant, il y avait aussi Jackie qui semblait particulièrement gênée par ton analyse de la situation. Elle ne pouvait pas être ivre car... enceinte. Mais tu n'as pas d'enfant, si ? Puis tu percutas, à son air gêné, qu'il y avait un hic, et pas un petit. Oh... Et encore, oh n'était pas suffisant au vu de la gaffe que tu venais te faire. Tu avais l'impression qu'elle avait dû perdre son enfant et toi, tu lui envoyais cette question dans la figure, bravo Devyn, toujours aussi doué ! Tu piquas un fard, encore une fois, et tentas des excuses très bafouillées. Désolé, ça ne me regarde pas... et je ne voulais pas raviver de mauvais souvenirs. Si même toi tu te rendais compte du problème, cela indiquait bien l'ampleur de la bêtise que tu venais de commettre, plus importante que celle envers William, et ce de très loin. Je devrais me aire finalement, tu vois, c'était mieux quand je réfléchissais avant de parler. Faible tentative d'humour, mais tu n'avais pas grand espoir sur la chance que cela rattrape la situation. Jackie continuait en tout cas de se questionner sur cette histoire de baiser, ce qui te rendait mal à l'aise. Je crois qu'il m'a dit que ce n'était pas récirpoque, mais c'est tout... Mais ne lui dis pas que je t'en ai parlé s'il te plaît, je ne veux pas finir en carpette.

Non tu n'avais pas d'enfant. D'ailleurs, tu n'en aurais plus jamais. La chair de ta cher, le sang de ton sang, c'était plus qu'un concept pour toi maintenant. Tu lui fis un bien maigre sourire devant ses excuses. T'excuse pas. Tu pouvais pas savoir, c'est rien, j't'assure. Tu étais sincère. Comment tu pouvais en vouloir à quelqu'un qui n'était pas du tout au courant de ton accident et tout ci et tout ça. Alors que tu réfléchissait sur le pourquoi du quand du comment, Devyn te lâcha que c'était bien mieux lorsqu'il réfléchissait avant de parler. N'empêche qu'avec son petit air gêné, il te fit rire. Dis pas de bêtises, moi je préfère quand même quand tu te laisse aller, ça te va bien. répondis-tu en souriant. Même si y'avait un étrange malentendu en ce moment, mais fallait voir le côté positif : il allait surement t'aider à y voir plus clair avec William, à retrouver la mémoire peut-être. Ce n'était pas réciproque pour ce baiser, alors ça l'aurais mis mal à l'aise, et il aurait gardé ses distances.. bordelou, ça tenait debout tout ça. Préférant oublier cette histoire, il aurait profité de ton amnésie pour ne pas t'en reparlé, pour que tout soit oublié. Dans le fond, tu t'en fichais.. Mais tu étais déçu qu'il t'ai menti si ce que tu pensais s'averrais vrai. Parce que, de ce que tu te souvenais, tu l'aimais beaucoup, tu t'entendais bien avec lui, c'était un ami, un vrai.. et tu pensais qu'il aurait toujours été franc et vrai avec toi. Tu t'étais trompé. D'accord. J'dirais pas, j'te le promet. Et tu tenais toujours tes promesses : tu ne dirais pas que c'était Devyn qui t'en avait parlé, t'avais pas promis que tu n'en parlerais pas du tout. En rentrant, tu comptais bien lui envoyer un texto pour mettre tout ça au clair.

Tu étais réellement désolé pour ton erreur, tu avais juste envie de te transformer en fourmi et te cacher dans un endroit où elle ne pourrait pas te trouver. Ce n'était rien ? Si perdre un enfant n'était rien, elle possédait réellement des nerfs d'acier, bien meilleurs que les tiens. D'un sens, tu en serais moyennement surpris, elle était pleine de ressources cette petite, plus que toi même n'en aurais jamais. Toi, tu savais intérieurement que tu étais faible, trop faible, même si tu ne voulais pas l'admettre à voix haute. Il n'y avait qu'à te rappeler ton arrivée ici et ta rencontre avec Eugene pour avoir honte de toi-même. Tu étais faible de caractère, et faible pour gérer tes amitiés. Amitié, était-ce bien toi qui utilisais si rapidement ce mot pour parler de Jackie, toi qui mettais tant de temps à considérer les gens comme des amis habituellement ? Pourquoi, elle-même semblait considérer que parler sans réfléchir ne t'allait pas si mal, et tu piquas un nouveau fard. Le jour où tu saurais comment réellement bien réagir à un compliment, il tomberait de la neige en été sûrement. C'est vrai ? Oh, misère que tu paraissais con maintenant... On aurait dit un gamin devant sa maîtresse franchement. Pourtant, tu craignais réellement mal agir finalement, quelque soit la situation. Tu décidas donc de te réfugier derrière ton appareil photo pour tenter de retrouver un semblant de contenance, même si le stress faisait légèrement trembler tes mains. Tu craignais en plus que Jackie cède et finisse par poser des questions à William, et l'anglais était suffisamment malin pour comprendre d'où venait la fuite, alors...

Perdre ton enfant, c'était tout pour toi. Tu l'aurais au travers de la gorge pour les restant de tes jours, c'est un truc que t'arriverais jamais à digérer, même avec un homme parfait à tes côtés, un enfant que vous auriez adopté.. t'auras toujours l'impression d'avoir loupé un truc dans ta vie: donner la vie. T'en avais pleuré des nuits entières, ta cachant sous ta couette pour que ta coloc de chambre ne t'entende pas. Tu voulais donner cette apparence que tout allait bien, là encore t'en faisait la preuve. N'importe qui aurait pu partir dans un élan de nostalgie, de tristesse, se mettre à pleurer. Mais bordel, t'étais plus forte que ça, t'avais pas envie que ce moment dans lequel tu t'amusais - avant d'en arriver à parler de William, là c'était un peu énigmatique - devienne un truc tout sombre, tout noir. En plus Devyn, tu le connaissais tellement peu que limite, ça le regardait pas. Alors non, c'était rien qu'il ai évoqué ce sujet, c'était rentré par une oreille, et ressortie de l'autre. Bien sûr que c'est vrai. Tu lui souris et recule de quelques pas. Ses mains autour de son objectif tremblaient, tu l'avais remarqué. T'façon, t'aurais pas pu ne pas le remarquer, l'appareil bougeait presque dans tous les sens. Crotte, ses photos allaient être flou. Tu décides te de ravencer vers lui et pose une main chaleureuse sur la sienne. Devyn ? Arrête. J'suis sûre que tu penses à tout plein d'trucs alors que c'est inutile. Vide toi la tête Devyn, et laisse toi aller. dis-tu en retirant tes chaussures pour t'amuser à marcher de rocher en rocher au milieux du petit court d'eau, tendant les bras pour garder l'équilibre.

Oui, tu tremblais comme un con en te tenant ton appareil photo, et cela t'enrageait intérieurement. Tu te répétais en boucle que tu étais fort, mais rien n'y faisait : tu te montrais faible. Pourquoi s'embêter à prouver le contraire alors que tu perdais les pédales à la moindre faiblesse ? C'était peut-être le problème, quand on voulait s'ouvrir aux autres : on devenait plus vulnérables. Du moins, c'était l'idée que tu t'en faisais, car cela n'était pas toujours vrai : il fallait juste que tu t'habitues à tout cela. Oui, sauf que cela prenait trop de temps à tes yeux, alors que tu voulais être à la fois sociable et garder tes émotions pour toi, quelles qu'elles soient. Si Jackie préférait quand tu étais comme cela, tu ne savais pas vraiment si tu devais l'écouter, têtu comme tu l'étais... Mais tu sursautas en tout cas lorsqu'elle posa une main sur la tienne, manquant faire tomber l'appareil qui heureusement était attachée à la lanière que tu avais passée autour de ton cou. Sans cela, nul doute qu'il aurait été à la rencontre du sol et là, tu aurais eu un autre souci à te faire. Me... vider la tête ? Quelle ironie. C'est ce que tu souhaitais en vérité, ce serait la bonne solution, mais tu étais aussi doué pour arrêter de penser à toute allure que d'avoir une conversation normale, c'était pour dire. Jackie s'était heureusement éloignée après ce conseil, préférant s'amuser à sauter pieds nus sur les pierres placées dans la rivière, comme l'enfant qu'elle affichait être... et tu l'enviais. Tu enviais sa décontraction affichée alors que toi, tu n'arrivais pas à totalement te libérer. Tu n'avais jamais été un grand clown dans ta vie, surtout depuis tes dix ans, mais pouvoir être libéré, faire tout sans réfléchir... Tu le voudrais, mais tu n'y arrivas pas, pas encore. Le temps peut-être ferait son effet pour ça, mais tu aurais aimé qu'il agisse plus vite, voilà tout. Tremblant encore, tu préféras t'asseoir en tailleur sur le chemin, l'observant jouer tandis que tu reprenais ta respiration pour te détendre, ce qui finit par fonctionner à peu près. Reprenant ton appareil en main ,tu t'amusas ensuite à prendre quelques photos de Jackie, jusqu'à ce qu'elle te remarque. Lui faisant un léger sourire, même si ce dernier restait encore tendu et pas totalement franc et joyeux, tu levas ton pouce, en signe de réussite. Tu passes plutôt bien en photo tu sais. On dirait une petite naïade.