devyn&jackie ❥ petits pigeons, viendez viendez.

Oui, se vider la tête. Tu étais convaincu que si Devyn se laissait un peu plus aller, il s'amuserait d'autant plus. Oh non, bien loin derrière toi l'idée de le changer, tu n'étais pas comme ça, absolument pas. Tu t'étais mise à sauter de caillou en caillou au beau milieu du cours d'eau, pieds nu. T'espérait seulement ne pas tomber sur un rocher tranchant et t'entailler le pied. C'était calme, apaisant, bien loin de tout le tumulte Crambridgien. On entendant les oiseaux exotiques chanter, le souffle chaud du vent glisser entre les feuilles, l'eau du ruisseau qui coulait. Tu pourrais presque planter ta tente et camper ici si tu étais sûre qu'il n'y avait pas de papillons dans cet environnement, ce qui était loin d'être sans doute le cas. Lorsque tu relevas la tête pour voir ce que Devyn faisait, tu le pris en train de te capturer, jouant innocemment sur ces rochers. Un immense sourire déforma tes lèvres et tu fis un bons gracieux sur la rive. Tes pieds nus foulèrent les feuilles, la terre, les petits cailloux. C'était tout de suite moins gracieux. Puis, tu t'assis à côté de lui, posant ton menton sur son épaule pour essayer d’apercevoir le petit écran. Qu'est ce que c'est qu'une naïade ? demandes-tu d'une voix douce, en regardant les quelques clichés qu'il avait pris de toi.

Voilà, c'était ainsi que tu voulais la voir, tout le monde, la petite Jackie. Joviale, dans son monde et si innocente. Quoi qu'elle dise, tu la voyais réellement comme une petite fille, au mieux comme une femme-enfant. Elle avait peut-être eu ce problème avec son propre enfant, tu avais malgré tout du mal à la voir comme une adulte... et ce n'tait pas la voir jouer ainsi qui allait changer ta version des choses. C'était fou comment elle pouvait te détendre en si peu de temps, en faisant si peu de choses... Tu n'avais qu'à l'observer, si insouciante presque, et cela te suffisait. Était-ce pour cela que tu avais pris ton appareil photo, pour immortaliser ce genre de petits moments ? Oui, sûrement. Tu n'oubliais pas facilement ce genre de choses, mais en avoir une trace immuable était encore mieux, non ? Tu ne voulais pas qu'elle te voie faire, pouvant ainsi capter le moment de manière totalement authentique, sans mouvement adressé à mon appareil précisément, mais elle finit tout de même par s'en apercevoir. Cela ne t'empêcha cependant pas de continuer à la mitrailler, surtout que cela semblait lui plaire énormément. Tout avait cependant une fin et elle finit par revenir vers toi, apparemment impatiente de voir le résultat. Tu eus simplement un geste maladroit, en creusant ton épaule par réflexe lorsqu'elle voulut y poser son menton. Ah, toi et le contact physique... Elle allait finir par croire que tu avais un problème avec elle si tu continuais, ce n'était pas très malin. Tu te forças ensuite à rester relativement immobile pour qu'elle puisse se mettre dans la position qu'elle voulait, comme une excuse silencieuse. Mais tu savais que tu aurais dû te taire, ne pas utiliser de compliments, car après viendrait forcément une gêne. Parce que ça, tu ne savais pas encore gérer donc tu rougis automatiquement. C'est une nymphe des eaux, des protectrices des lieux aquatiques, toujours jeunes et jolies. Oui tu avais réussi l'exploit de bafouiller et de murmurer en même temps pour finir ta phrase, c'était bien humainement possible.

Cette petite tension à propos de ta gaminerie, ta folie, et le malaise à propos de William, ça semblait loin maintenant. Du moins, pour toi. Tu étais complètement passé à autre chose, et tu aimais cet instant que tu passais avec Devyn. Il avait complètement chamboulé ton après-midi mais c'est pour ça aussi que tu avais décidé de participer au Summer Camp, pour vivre des choses qui ne te seraient surement jamais arrivées à Cambridge. Déjà, trouvez moi une forêt exotique à Cambridge, avec des perroquets et tout.. Na, y'a pas. Assise à ses côtés dans l'espoir d'apercevoir les photos qu'il avais pris de toi, tu avais posé ton menton sur son épaule. Tu avais essayé en tout cas, parce qu'à peine le contact était fait qu'il avait retiré son épaule, laissant à moitié ta tête tomber dans le vide. Tu passais outre, tu étais bien trop occupée à regarder ces splendides photos - et pas seulement parce que tu étais dessus - et à savoir ce qu'était une naïade. Oh. fis-tu en relevant la tête pour regarder Devyn, rougissante toujours dès lors qu'on te complimentait. Ce doit être fabuleux d'être une de ces petites choses alors. dis-tu, avec cet éternel sourire qui ne décrochait pas de tes lèvres. Tu rapportes ton attention sur l'appareil et tu fais glisser ton bras par dessus celui de Devyn pour toi même aller faire défiler les photos. La luminosité, le cadrage. Tout était tellement parfait. Tu es très doué Devyn. Tes photos sont.. splendides. Tu me les passeras dis ? demandes-tu, cherchant déjà où est-ce que tu pourrais les encadrer chez toi.

Heureusement qu'elle n'avait rien vu, pour ton réflexe. Dans le cas contraire, elle se serait sûrement vexé, t'aurait fait une scène et aurait boudé... ou elle n'aurait rien dit de spécial, vu que tu avais toujours trop tendance à dramatiser quand tu faisais des erreurs. Elle semblait être plus absorbée qu'autre chose, ce qui était plutôt une bonne chose pour le coup, surtout que tu ne les trouvais pas mal sur l'écran. Après, une fois sur le PC, tu en aurais peut-être honte mais là, comme ça, tu aimais bien l'ensemble. Oh, il y avait sûrement des choses à rectifier, il y en avait toujours lorsqu'on était pointilleux, mais la perfection n'existait pas de toute façon.
Elle avait rougi lorsque tu l'avais qualifié de naïade : tu marquais un point... mais depuis quand notais-tu un score toi ? Tu avais trouvé le mot juste quand tu l'avais utilisé, juste pas évident à expliquer sans qu'elle ne cherche à te retourner un compliment, ce que tu aurais moins apprécié au final. Elle semblait en tout cas vouloir tout voir rapidement, vu qu'elle s'occupa elle-même de déplacer les photos, chose qui te fit tiquer . Tu n'aimais pas qu'on touche à ton appareil, c'était une de tes propriétés les plus précieuses alors... mais tu avais relativement confiance en Jackie, et tu savais qu'elle faisait attention alors tu ne dis rien, te contentant d'être simplement plus tendu. Et puis, elle marquait un nouveau point en complimentant tes photos.. mais toi, tu en avais tout de même assez de prendre la couleur de ketchup, pauvre de toi... Tu allais finir sous forme liquide si elle continuait comme cela. Bien sûr voyons, c'est prévu. Par contre, ce sera au retour à Cambridge, je n'ai pas mes logiciels ici. Je pourrais te les monter sur mon ordinateur juste, c'est mieux que sur l'écran. Enfin, si ça te dit. Un rencard ? Même pas, juste une proposition amicale. Et les photos ne seraient pas autant réussies sans ce cadre magnifique et cette mannequin.

C'était marrant, vous étiez presque aussi rouge l'un que l'autre. Bon, surement il l'était plus que toi, y'avais même pas de doute. Le rouge s'assombrissait au fil des compliments.. Devyn s'était directement rouge pivoine, allez vlan. Le rouge sur ses joues faisaient ressortir les deux bandes marrons qu'il avait sous les yeux. Bandes qui s'estompaient à mesure que le temps passait d'ailleurs. Je suis vraiment pas pressée de toute façon, s'il faut que ça attende notre retour, ça attendra. Mais ouais, ça m'dit énormément de les voir sur ton pc. dis-tu en posant ta tête cette fois ci sur son épaule, sans décrocher ton regard de la photo. Toi qui trouvais que tu n'était pas des plus photogéniques, en quelques clichés il avait réussi à te prouver le contraire. Tu rougis un peu plus lorsqu'il parla de la magnifique mannequin sans qui les photos ne seraient pas autant réussie. T'avais jamais été très douée pour répondre à compliment, et c'était tellement cliché de dire que c'était surtout grâce au photographe. Est-ce que tu crois que si on change de cadre et qu'on ajoute un mannequin sur les photos, elles seront toujours aussi belles ? fis-tu en relevant l'appareil photo pour le mettre dans les mains de Devyn. Selfie ? dis-tu alors, appuyant sur un petit bouton pour quitter le mode galerie et revenir au mode photographie de l'appareil.

Si elle n'était pas pressée... Tu ne savais pas comment le prendre en fait. Cela pouvait vouloir dire qu'elle n'avait pas tant envie que cela de voir tes photos en vrai, qu'elle avait juste été poli. Mais non, tu ne retiendrai pas cette hypothèse, pas cette fois. u préférais te dire qu'elle disait juste cela pour ne pas te presser, c'était bien mieux pour ton égo, même s'il ne s'exprimait pas souvent celui-là. Et puis, ne te disait-elle pas qu'elle voulait bien les voir sur ton PC ? C'est qu'elle les aimait définitivement bien, non ? Rha, tu avais bien trop à penser, tout était si... compliqué. Compliqué, ce mot était vraiment parfaitement assorti à relation, il n'y avait pas photo. D'ailleurs, c'était aussi compliqué quand Jackie se posa directement sur ton épaule, et que tu sentais ses cheveux contre ton cou. Tu ne voulais pas dire que tu n'étais pas forcément appréciateur, tu ne voulais pas la vexer alors... Tu te taisais, comme souvent. Tu préférais plutôt parler des photos en elle-même, plutôt que de ta présence réelle à tes côtés, cela te faisait penser à autre chose. Mais pourquoi changer de cadre et ajouter un mannequin ? Tu ne compris pas jusqu'à ce qu'elle dise le mot magique : selfie. Ah, une photo de vous deux et dans l'autre sens donc. Je suis loin d'être un mannequin tu sais. A vrai dire, tu n'étais même jamais vraiment passé de l'autre côté de la caméra, hormis pour le théâtre, et tu ne considérais cela que comme un monde à part. Tu n'avais pas l'impression de savoir te vendre si tu devais juste te planter devant l'objectif, c'était plus simple avec des partenaires car tu occultais totalement l'appareil. Pourtant, tu te plias à son désir, tournant l'appareil et souriant à l'objectif avant d'appuyer sur le bouton pour prendre la photo. Une fois fini, tu regardas de suite le résultat avant de grimacer. Non, je confirme, les photos de tout à l'heure étaient mieux.

Il avait pris des photos de toi, mais l'envie d'en avoir une avec lui germa dans ta petite tête brune. Tu n'aimais pas forcément les photos de toi toute seule, mais lorsque tu étais avec tes amis dessus, ça changeait toute la donne : tu les adorais. Parce que j'en suis une de mannequin moi ? Allez, dis pas n'importe quoi. dis-tu en pouffant de rire. T'aurais pu lui montrer que t'avais rien des filles menues menues qui défilaient sur scène. Déjà, tu galérais pas mal quand tu mettais des talons de plus de 6,5 centimètres. T'avais pas une démarche des plus adroite, chaussure plate ou bien talons. Puis t'avais d'la graisse sur ton bidon quoi. Oh pas grand chose, mais que même ! Non non, t'avais rien d'un mannequin. T'étais juste.. Jackie. Jackie Hazel Alvarez, la p'tite étudiante en audio visuel. That's all. Tu relèves légèrement la tête lorsqu'il retourne l'appareil pour prendre la photo et fait un grand sourire. La banaaaaane quoi. Je n'suis pas d'accord. Elle est très jolie cette photo. Regarde comme tu souris, ça te va tellement bien la bonne humeur. dis-tu en lui donnant gentiment un coup d'épaule taquin. Tu sais quoi ? Cette ci, je l'accrocherais dans mon bureau. Parce que c'est l'endroit dans lequel je passerais le plus de temps ! Et c'est là que tu tous tes amies seront poinçonner sur le mur, pour toujours les avoir avec toi.

Elle n'était pas mannequin. Oui, c'est vrai, elle n'avait pas tort, elle n'était pas reconnue comme telle. Mais très franchement, tu préférai photographier une fille naturelle, fraîche et rayonnant de bonne humeur comme Jackie qu'une de ces mannequins formatés et sans expression. Il n'y avait absolument pas de comparaison possible, elles ne lui arrivaient pas à la cheville. Même avec touts ces petits défauts qu'elle semblait se trouver, elle passait vraiment bien devant l'objectif. Je n'ai pas parlé de mannequins froids de défilé, juste... mannequin dans le sens personne prise en photo. Elle semblait même plus enthousiaste que toi à l'idée de prendre ce fameux selfie, mais tu te forças tout de même à tenter ton plus beau sourire pour la photo... même si franchement, tu l'étais bien moins que Jackie qui semblait rayonner de bonheur. Bon, oui d'accord, toi aussi tu semblais être de bonne humeur sur la photo, Jackie n'avait pas totalement tort sur ce point. Ouais enfin, j'ai l'air crispé quand même par rapport à toi. Un Devyn sans râler n'était pas un vrai Devyn après tout. Et elle voulait accrocher ça dans son bureau où elle passait tout son temps ? Oh. God. Retour de l'ironie obligée là. Fais attention, je vais me sentir privilégié après ça.

Si j'te prends au mot, t'en ai un aussi de mannequin alors. Personne prise en photo. Je peux te prendre en photo. dis-tu en riant avant de retirer la lanière que Devyn avait autour du coup pour la passer autour du tient. Tu n'savais pas s'il allait vouloir, mais quoi qu'il en soit tu avais été plus rapide que lui. Tu fais un bon pour te lever, recule de quelques pas et t'arrêtes soudain pour répondre à sa petite pointe d'ironie Non, t'en fait pas pour ça. Dans mon bureau y'ora Codyyyy, Marikaaa, Joaaaan, Ricardooo, Williaaaam.. Et puis toi ! Tu avais laissé l'appareil photo pendre autour de ton cou pour compter le nom de tes amis sur tes doigts comme une enfant l'aurait fait avec le nom de ses chéris à l'école. Tu lui souris en haussant naïvement les épaules avant de reprendre l'appareil photo en main et tourner autour de Devyn pour le prendre sous tout les angles. J'crois que j'ai enclenché le mode rafal.. dis-tu avec une légère grimace en regardant le nombre hallucinant que tu avais pu prendre de photos. Ca en fera encore plus à regarder sur ton ordi, je t'aiderais à garder les plus belle. dis-tu fièrement. M'enfin à première vu, sur le boitier, t'avais pas les mêmes talents que le jeune homme..

Oups... pris à ton propre piège. Si pour toi les mannequins étaient ceux devant l'objectif, tu pouvais en être un effectivement. Tu n'avais pas pris assez de précautions pour le coup, pour vous différencier tous les deux, et tu en faisais les frais actuellement. Mais les mannequins sont les beaux modèles, c'est différent... hé ! Tu n'avais pas senti venir le fait qu'elle retire l'appareil de ton cou pour le mettre autour du sien et s'écarter aussitôt Et ça, tu n'appréciais pas, mais alors pas du tout. Elle te l'aurait demandé, tu y aurais au moins réfléchi un peu, mais te le faire "voler" ainsi... Tu lui jetas un regard noir, même si elle semblait prendre des photos de toi. Et si tu lui courais derrière, elle risquait de vouloir s'enfuir, et il y avait trop de risques d'abîmer l'appareil pour que tu t'y risques. Du coup, tu subis jusqu'à ce qu'elle arrête... enfin, pas qu'elle arrête, mais qu'elle t'annonce qu'elle avait dû enclencher le mode rafale. Merde. Là, tu ne pouvais pas la laisser faire, tu te levas pour l'attraper. Prenant l'appareil de ses mains en silence, tu vis effectivement que le mode rafale avait bel et bien été enclenché, même si elle avait réussi à l'éteindre, il n'y avait qu'à regarder le nombre de photos supplémentaires dans la mémoire pour le comprendre. Tu ne pus donc t'empêcher de grommeler quelques mots. La prochaine fois, demande, cela t'évitera de faire des bêtises... tu aurais pu tout effacer par erreur. Tu repris ensuite ton appareil autour du cou, avant de te rasseoir tranquillement et de te mettre à soupirer. Tu avais été quand même dur sur ce coup-là... Désolé. Je n'aime juste pas qu'on prenne mon appareil sans permission, mais tu n'as rien fait de grave.