JAXVER << Chose promise, chose due.

   © Kaiji
  Je trouvais le moyen de le taquiner en retour alors que nous aurions peut-être du paniquer devant cette situation. Mais, je n'avais clairement pas envie de me laisser envahir par un sentiment d'insécurité alors que j'étais à ses côtés. Nous devions partager un moment ensemble et même si ce dernier avait viré louche. J'avais envie d'en profiter. Je fis alors une petite moue enfantine face à ses paroles. Comment ça si je continue mais, je n'ai encore rien fait je suis aussi sage qu'une image. Voyons. dis-je avant de transformer cette moue en un sourire éclatant. Je m'accrochais alors un peu plus fort à son bras comme si je cherchais à ne pas perdre le contact. Faut dire que pour le coup c'était lui le plus optimiste des des deux. On inversait la tendance. Je n'avais pas encore vu le moindre petit commerce dans ce petit village mais, nous n'en avions pas encore fait le tour. Peut-être allait-on trouver une genre d'auberge de jeunesse ou quelque chose qui y ressemble. Un motel voir même une pension de famille. Si on trouve une pension, ils auront peut-être le téléphone aussi... avais-je lâché. Perdue dans mes pensée un peu trp glauques j'avais alors compris la moitié de sa phrase. J'avais l'air fine pour le coup. Parce que j'ai l'air d'un mec? Mais, non tu peux toujours m'en refaire. J'suis désolée j'étais en train de penser à tout ses films flippants. Tu sais genre touristas où on finit avec un rein en moins, trafique d'organes etc... Voilà que je rougissais, je le sentais d'ici. J'espérais que cela ne se remarque pas trop. Il pourrait mettre sa sur le compte de ma bêtises même si s'était l'idée d'avoir zappé son compliment qui me troublait. Oui je sais je me fais des films. dis-je très vite pour rattraper le coup. Je lui désignais alors une maison avec une genre d'enseigne en bois qui pendait au bout de chaines en acier.
   

Sage comme une image, bien sûr, c'est comme si je disais que j'étais le parfait bon élève qui révise tout le temps au lieu de faire la fête. Bon ok, je passe plus tout mon temps à m'occuper de mon fils, mais on s'est compris. D'ailleurs ça me faisait penser que ma soeur allait devoir le garder toute la nuit si on ne rentrait pas avant la nuit. Mais bon, je sais qu'au moins il est en sécurité avec elle. J'ai donc souri à mon amie quand elle me fit savoir qu'elle était aussi sage qu'une image avant de la sentir de plus en plus stresser à l'idée de passer plus de temps dans ce lieu inconnu et vide. Je pensais également que si on trouvait un endroit où crécher on pourrait appeler une dépanneuse même si je doute qu'il vienne assez rapidement, sachant que le soleil se couchait relativement vite aujourd'hui. Il devait se faire tard, on avait vraiment tarder. Je ne pus m'empêcher de rire quand elle me fit savoir qu'elle pensait à tous ces films morbides et dégoutants, que c'était pour ça qu'elle n'avait pas vraiment fait attention au compliment que je lui avais fais, parce que oui, elle se faisait clairement des films T'inquiète pas va, je serais là pour te protéger, je te lâche pas d'une semelle ! Lui disais-je, plein de courage et d'héroïsme dans la voix, tout en encerclant son bras de ma main. C'était un peu exagéré dans le ton de ma voix, mais je n'en pensais pas moins évidemment, même si je doute fortement qu'on soit en danger dans cette petite bourgade bien tranquille. Tiens regarde, ça m'a pas l'air trop morbide ici, qu'est-ce que t'en dis ? Lui proposais-je en lui indiquant du menton le bâtiment où se trouvait une enseigne en bois qui se balançait au gré du faible vent. Autant y rentrer pour voir si le monde ne s'y trouvait pas un peu plus que dans les rues, on avait rien à perdre.

   © Kaiji
  Oui je me faisais clairement des films, combien de chance y avait-il pour qu'un tel scénario ne puissent nous arriver dans cette petite bourgade quasi esseulée. Quoiqu'en fait je n'étais pas du tout rassurée pour autant. Un mauvais pressentiment sûrement... Sa main encercla mon bras comme pour attirer mon attention sur lui alors mes yeux se relevèrent pour se perdre dans les sien. En même temps, j'espère bien que tu me protégerais, sinon mon souvenir viendra te hanter toute les nuits de m'avoir abandonnée aux mains d'un psychopathe hein. Je laissais échapper un petit rire un peu nerveux, j'essayais de me dédramatiser la situation toute seule. Il fallait vraiment que je me détende j'étais avec Jax et rien n'allait nous arriver. Nous avions tout les deux remarqué l'enseigne qui se balançait au gré du vent. Il me demanda ce que je pensais. De toute manière il fallait qu'on tente notre chance parce que le soleil commençait sérieusement à décliner à l'horizon et si nous ne nous bougions pas nous allions passer la nuit dehors. Qui ne tente rien n'a rien allons voir s'il y a quelqu'un. On pourra peut-être passer un coup de fil, voir trouver une chambre pour la nuit, de quoi manger aussi? Parce qu'en fait je commençai sérieusement à avoir faim aussi, je n'avais rien avalé depuis ce matin au réveil. Je lui pris alors doucement la main. Je te suis Jax. Au pire on risquait de tomber devant porte close et il ne nous resterait plus qu'à continuer plus loin.
   

Quand je lui faisais comprendre que je ne la lâcherais pas d'une semelle, ça voulait sûrement dire partager la même chambre si on arrivait pas à sortir de ce trou paumé cette nuit et qu'on allait devoir dormir sur place. J'avais aussi essayé de la rassurer parce que je me voyais mal la laisser seule, même quand elle serait endormie. Mais elle imagina encore plus de choses insensées T'es un film à toi toute seule tu le savais ça ? Disais-je en me mettant à rire face à ses dires qui me faisaient plus rire que peur. Mais le temps de découvrir ce qu'on allait pouvoir faire de cette soirée était enfin à notre portée avec cette enseigne devant nous. Silver semblait d'accord avec moi pour aller y trouver de l'aide, en même temps on avait pas trop le choix. Mais elle semblait toujours un peu à cran et pas sûre d'elle et de ce qui allait se passer dans cette auberge puisqu'elle finit par attraper ma main en me disant qu'elle me suivait et je menais donc la danse, serrant un peu plus sa main dans la mienne pour l'entraîner à ma suite dans l'auberge. La porte se mit à grincer et une tête se redressa derrière un comptoir Tu vois, on est pas encore seuls au monde. Disais-je à l'attention de mon amie en lui envoyant un petit clin d'oeil. Bonsoir, est-ce que vous auriez un téléphone par hasard ? Et le numéro d'un dépanneur ? Demandais-je à l'hôte d'accueil qui ne semblait pas trop chaleureux, juste blasé d'être là à son poste. Bien sûr que j'ai tout ça. Nous disais-je le bonhomme en posant le vieux fixe sur le comptoir en face de moi. Mais la dépanneuse ne pourra pas venir avant demain matin.

   © Kaiji
  Je le regardais et les réponses que le jeune homme m'offrait avec humour permirent de me détendre un petit peu. Il avait raison, je me faisais des films, combien de malchance y aurait-il à ce qu'il ne m'arrive un drame aujourd'hui? Je lui tirais alors la langue telle une petite fille, ou une petite peste pourquoi pas. T'as raison j'ai raté ma voie, j'aurai du faire comédienne ou productrice de film peut-être même écrivain comme Stephen King. Je riais alors de bon coeur cette fois. C'est bon, j'étais prête à le suivre dans ce semblant d'auberge qu'on avait fini par trouver. Mais, une chose était certaine qu'importe si je me faisais des films, je ne dormirais pas toute seule dans cet endroit. Nous venions d'entrer main dans la main car oui je ne comptais pas la lui lâcher pour le moment. Un type se releva alors derrière le comptoir entendant sonner le carillon de la port. D'emblée sa tête ne m'inspira pas confiance. Je regardais alors Jackson lui tendant un sourire contrit. Vu sa tête j'aurai encore préféré qu'on reste seuls tous les deux. murmurais-je entre mes dents, la mâchoire serrée. J'espérais bien qu'il ne soit le seul à m'avoir entendu. L'homme déposa sur le comptoir de l'accueil; le téléphone que Jax lui avait demandé. Mais, déjà il nous coupait l'herbe sous le pied en nous prévenant que la dépanneuse ne viendrait pas ce soir. Nous étions condamnés à passer la nuit dans cette auberge. Maudit coup du sort. Bien alors on prendra une chambre. lui dis-je immédiatement. Je regardais alors mon comparse, avec un petit air gêné et désolée. Mais, hors de question que je le lâche d'une semelle si je devais me résigner à dormir ici. Je haussais les épaules alors. Notre hôte nous dit alors qu'il n'avait des chambres qu'avec un seul lit double. Je confirmais que c'était parfait. Il sortit alors un registre qu'il tendit à Jackson.  
   

La légère frayeur de mon amie me faisait rire mais je me sentais bien plus à l'aise dans ces rôles là que lorsque ça avait été l'inverse. Elle avait réussi à me rassurer et moi j'avais réussi à la faire paniquer. Mais bizarrement ça semblait nous aller comme ça, alors qu'on avait pas de raisons flagrantes de flipper. Bon peut-être un peu plus pour elle vu la gueule du gars au comptoir qui ne semblait pas tout à fait net et très sympathique. T'inquiète, après cette nuit tu le reverras jamais. Lui répondais-je en essayant de la rassurer avant de nous diriger vers le comptoir pour lui demander de l'aide. Mais ça semblait être trop tard. Je sentais la tension de mon amie mais elle fit un effort et lui demanda une chambre dans ce cas. Il nous sortit le registre et y inscrivis mon nom pour le payer ensuite. J'en profitais aussi pour lui demander si on pouvait manger avant de monter dormir. Il me fit part qu'ils avaient une petite cuisine où on pouvait aller se servir ce qu'il resterait et une fois tout ça de régler, j'entraînais Silver à ma suite alors que le type du comptoir nous envoya un magnifique Eclatez-vous bien ce soir, vous n'avez qu'un seul voisin ! Ouais ça voulait tout dire, mais ce type me blasait. Je lui envoyais seulement un sourire et un regard par simple respect pour vite filer dans la cuisine Je te l'accorde il était vraiment trop chelou celui-là ... J'espère au moins qu'il y aura plus à manger qu'un crouton de pain ... Disais-je en franchissant la cuisine.

   © Kaiji
J'espère... balançais-je rapidement avant qu'on ne se retrouve devant le gars. En voyant la tête du loustic à l'accueil j'avais sur le coup eu envie d'en finir très vite avec lui. Il ne m'inspirait pas du tout confiance même si je savais pertinemment que j'étais encore en train de faire enfler mon stress pour trois fois rien. J'étais alors partie aux devants en demandant une chambre. Il donna le registre et une fois que Jackson eu signé; il lui donna la clé. Je tenais la main de Jax comme une étoile de mer rivée à son rocher, de peur de couler. Le jeune homme qui m'accompagnait venait de demander une chose assez importante à laquelle je ne pensais plus tellement j'avais l'estomac noué. De quoi manger, c'est vrai que je n'avais rien avalé depuis le petit-déjeuner. Nous partîmes donc en quête de la cuisine non sans que le propriétaire de lieux ne nous lance une petite phrase salace. Qui ne m'étonnait pas au passage. Je fis alors la grimace à Jax en cherchant par la même occasion à cacher ma gêne. Parce que oui me retrouver seule avec lui dans une chambre c'était tout de même un peu bizarre.  Quel con celui-là. lâchais-je sans m'en rendre réellement compte. Je ne lâchais pas Jax d'une semelle le suivant de très près, ma main toujours serrée dans la sienne. Oui ou qu'il n'y ai des cafards qui sait comment sont les cuisines d'un gars pareil... Désolée je suis pessimiste je sais. Je lâchais un soupir pour décompresser un peu, me détendre et retrouver surtout mon sourire légendaire. Après tout j'étais avec lui et nous étions censés passer un bon moment non? Je vis alors les portes de fers menant aux cuisines. Je les montrais d'un geste de tête à mon ami. Une fois franchies, je regardais autour de moi et l'état de la cuisine n'était pas aussi pitoyable que ça. Je lâchais la main de mon compagnon pour aller ouvrir le grand frigo. Du poulet froid, de qui faire des sandwichs et de la salade. Oh et du gâteau au chocolat. Y'a pas grand choix. dis-je en me tournant vers lui.
   

Ce sale type n'arrivait qu'à effrayer mon amie, et à nous rendre terriblement mal à l'aise. Pas besoin de mots pour voir qu'elle ne se sentait pas à son aise et que si je n'avais pas été là avec elle, elle ne serait pas là non plus très certainement. Après la frayeur elle nous laissa place à son pessimisme, et là je ne pouvais que la comprendre même si je préférais juste m'attendre à rien, juste à un crouton de pain. Même si évidemment j'espérais trouver bien plus que ça dans la cuisine, autre que des cafards Je te comprend, je suis pas très confiant moi non plus ... Mais au final, la cuisine semblait être en bon état, il n'y avait juste pas grand chose dans la cuisine, juste de quoi se faire un sandwich et un part de gâteau chacun à tout casser. Mais ce serait suffisant pour tenir jusqu'à demain matin et repartir pour ne pas rater la prochaine virée sur une autre île. Mais ce sera suffisant. Mange ce que tu veux, j'ai pas très faim. Bon ok, c'est pas vrai, je pourrais manger un sanglier, mais je voulais pas qu'elle se sente mal, j'ai l'habitude de me priver de bouffe c'est pas ça qui va me tuer. Mais si tu pouvais me laisser au moins une feuille de salade ce serait sympa de ta part. Disais-je pour plaisanter avec un petit air tout mignon à qui on ne peut rien refuser. Ouais avec un gosse à charge, on connaît les faces à faire pour être craquant.

   © Kaiji
Je le regardais, ennuyée mais, malgré mon peu d'optimisme de la soirée Jackson ne semblait pas m'en tenir rigueur et tant mieux. Je ne voulais surtout pas qu'il ne pense que je lui en veuille ou même que je n'étais pas bien en sa compagnie. Au contraire, sa présence me rassurait clairement même si je n'en donnais pas réellement l'air là. Je venais de vérifier le contenu du grand frigo de la cuisine de cette pension, hôtel, j'avoue que je ne sais pas quel nom lui donner. Je lui énumérais et je me tournais vivement vers lui en l'entendant dire qu'il n'avait pas faim. C'est nouveau cette manière de mentir monsieur Von Leiser. J'entends d'ici ton estomac crier famine! Mon visage et ma mine boudeuse se détendit dans un sourire. Et je me mis à rire instantanément. Hé tu sous-entend que je mange autant que la princesse Fiona? Puis une feuille de salade? T'es pas une tortue ninja non plus. Que dirais-tu si je nous faisais des sandwichs poulet mayo' salade et qu'on se prenait deux parts de gâteau pour les manger dans la chambre? Je n'attendais pas son consentement que je me mis à tout sortir et je préparais le tout en regardant autour de moi. Je n'avais pas envie de manger dans cette cuisine qui me semblait impersonnelle et froide. Je n'en n'eus pas pour fort longtemps que j'emballais le tout et lui tendait les parts de gâteau sur des assiettes tandis que je fourrais les sandwichs dans mon sac à dos. Cet endroit me donne la chair de poule, j'espère que les chambres seront plus accueillantes... Je lui faisais alors signe de me suivre prenant la direction des escaliers, notre chambre se trouvait au second étage selon les indications.
   

J'aurais très bien pu me passer de manger, même si ce gâteau m'appelait clairement et que j'aurais pu en manger dix comme lui. Mais je préférais que mon amie mange avant moi, même si je me doutais bien qu'elle n'allait pas s'empifrer sans partager. Mais au moins j'aurais essayé. Et à ses dires je ne pus m'empêcher de rire, à m'imaginer en tant que tortue ninja me demandant vraiment comment elles se nourrissaient réellement celles-là A vos ordres chef ! J'avais même pas eu le temps de commencer à dire ça qu'elle s'était mise au travail. J'avais sauté le rebord de la table du milieu pour m'y asseoir, attendant qu'elle termine, jusqu'à ce qu'elle me mette les deux assiettes du gâteau entre les mains. Je suis bloqué là. Mais je n'avais pas non plus envie de rester ici une seconde de plus alors je la suis sans broncher J'espère aussi ... Disais-je pas très convaincu. Je montais alors les escaliers à sa suite, pour finalement arriver devant la porte de notre chambre pour lui faire part J'ai la clé de la porte dans la poche de mon pantalon. Lui disais-je à titre d'information, parce que si elle, elle avait pu mettre les sandwich dans son sac, moi c'était plus compliqué avec les assiettes.