find someone ∞ alexia.

Je hausse les épaules en souriant, car manger du caviar, ça me connait. Vu les parents et la famille entière que j'ai, j'étais souvent à des énormes brunchs tous les dimanches. Avec de grandes personnes évidemment, et du coup, de la bonne bouffe. Quoique le caviar, je trouve ça dégueulasse. Mais chut, faut pas le dire. « A vrai dire j'préfère un bon rouge. Ou du champagne, suivant le contexte. Mais comme j vais gagner haut la main, on fêtera ma victoire. Au champagne. » rajoutais-je en arborant une mine de vainqueur, alors que je n'étais pas du tout, mais alors pas du tout sur de remporter la bataille. J'étais pas hyper bien parti en plus, et puis courir dans le sable me fatiguait. J'suis un papy alors, Alexia a vraiment raison. A sa proposition, je réfléchis quelques instants et je me dis que ce n'est pas une mauvaise idée. Fin si je perds, au moins elle aura pas tout à payer et ça me va. Ce qui risque fortement d'arriver vu que je loupe de peu la balle qu'elle m'envoie - surtout à cause de sa réplique à deux balles. J'ai pas de cheveux blancs non mais oh ! « C'est d'la triche ça ! Pour la peine, même si j'perds, je paierais tout. Vengeance. » dis-je en souriant de façon.. maléfique. Je crois que c'est le mot. Je ramasse donc la balle et ne tiens pas compte de sa deuxième feinte pour me faire perdre. Bien entendu, j'aurais dû l'écouter et du coup, je marche bel et bien dans un bout de verre. La douleur me prend d'un coup et faut dire que ça fait pas du bien. Je lâche donc ma raquette sur le sable et m'assois dans un même temps. Pourquoi j'ai enlevé mes chaussures déjà ? « Hé merde ! » dis-je simplement, énervé par cette situation. On pouvait plus jouer maintenant. Je constate que je suis bien ouvert quand même, et si on reste là, ça va s'infecter avec le sable.

"Ah non pas de rouge ! Rosé à la rigueur, mais le blanc y a rien de meilleur" Et oui, Alexia ne buvait que du blanc, vous saurez tout sur sa vie. "Je demande à voir ça pour le champagne, vu que c'est moi qui vais te réduire en miettes" La bataille faisait rage. C'était le nerf de la guerre. La nourriture. "Quoi, moi, tricher ?" s'indigna-t-elle, morte de rire doublement vu qu'il avait raté la balle à cause de sa remarque stupide. "Naaan je te jure que c'est vrai, ce cheveu il est même tellement blanc que je le vois d'ici" Ou pas. Elle le taquinait jusqu'au bout. En plus si ça se trouve elle aurait des cheveux blancs avant lui. Ironie du sort. Sauf que, toute plaisanterie omise, il ne la crut pas pour le tesson de bouteille et marcha en plein dessus. Aie, fin de la fête. Elle grimaça. Ca devait faire mal, saleté, elle espérait que la plaie n'était pas profonde. Elle lacha sa raquette et courut pour combler les quelques mètres qui les séparaient. "Ca va ? Nate ça va ?" Elle jeta un oeil à la plaie. Pas top. Il ne pouvait pas rester là. "Attends, reste là, je vais aller chercher de l'alcool sur le bateau et des compresses pour désinfecter. Ne pose pas la pied. Enfin de toute façon je crois pas que tu puisses le poser." Remarque à elle même. Et puis le pied c'était super sensible, gloups. "Je reviens." Pas le temps de tergiverser, Alexia le tgv était déjà parti comme une fusée.  

Là je ne suis pas d'accord, il n'y a pas de meilleur vin que le rouge. Un bon Côte-Rôtie, y'a rien de meilleur. De toute manière, le vin français est excellent, y'a rien à dire là dessus. « On prendra une bouteille de blanc, et une de rouge, comme ça tout l'monde est content. C'est moi qui paye le vin ! » Gagné. C'est moi qui décide, c'est moi le patron mouahaha. Il faut qu'Alexia se le mette dans le crâne, j'aime tout commander, c'est ainsi. Je ne soulève pas le petit pique qu'elle vient de me lancer par rapport à une potentielle raclée - qui devrait en réalité arriver à grands pas, et préfère continuer à fond dans le match. « T'es vraiment mauvaise ! » répondis-je à Alexia en référence à mes cheveux blancs - que je n'ai pas. Bien entendu, je sais qu'elle rigole mais si un jour j'en ai vraiment un et qu'elle me le dit, je ne la croirais pas. Comme ce gros bout de verre que je viens de me prendre dans le pied. A force de dire des conneries, je n'arrive plu à croire la jeune femme c'est tout de même fou. Du coup j'ai quand même un peu mal, même si j'ai connu pire, mais je pense que c'est le sable qui me brûle à mort. La plage est le pire endroit pour se couper : le sable s'infiltre partout et si on a le malheur de rincer ça dans l'eau de mer.. n'en parlons pas. « Hé t'inquiète pas j'suis pas mort. » la rassurais-je, voyant qu'elle était complètement déboussolée. J'ai des cicatrices bien pires sur tout le corps, ce n'est qu'une petite entaille voilà tout, mais ça Alexia ne le sait pas. Je la vois partir comme ne furie à notre bateau et ça me fait sourire de la voir aussi attentionnée. Elle est vraiment sympa cette fille. Quelques minutes - ou secondes - après, je vois une petite tête blonde courir vers moi avec une grosse trousse de secours. « J'pense que ça devrait suffire, un pansement et c'est fini ! » lui dis-je en lâchant un petit rire, même si ce satané pied me faisait mal faut bien l'admettre.

"Je t'accorde le vin puisque c'est moi qui vais payer le reste !" Niark niark, il ne l'aurait pas aussi facilement. Mais s'ils se prenaient chacun une bouteille, ils risquaient de ne plus marcher droit. "Mauvaise ? Moi ? Non, c'est juste le reflet du soleil !" Quelle excuse nullissime. Pas grave, fallait bien trouver un argument pour se défendre. Mais à cause de ses bêtises, il ne l'avait pas écouté et maintenant il avait un trou dans le pied. Enfin, un trou, façon de parler. Elle s'en voulait, c'était sa faute. Et elle prit carrément la grosse trousse de soins, oui oui, celle qui pèse trois tonnes et qu'elle tenait à bout de bras en mode marathon. "Non mais c'est ma faute, excuse moi, avec l'histoire de ton cheveu blanc." Des gens extérieurs auraient pu se poser des questions, sérieusement. "Tu rigoles, je ne vais me contenter d'un pansement !" Alexia se transformait en secouriste, attention les yeux. heureusement qu'elle était curieuse intellectuellement pas trop nulle en médecine de base. Sinon bonjour la catastrophe. Elle s'agenouilla, ouvrit la trousse de secours rouge comme il se doit, et s'empara de coton stérile et du flacon d'alcool pur. "Lève le pied. Attention, ça risque de piquer. Essaie de penser à tes cheveux blancs pour te focaliser sur autre chose." Taquine jusqu'au bout. Elle imbiba le coton d'alcool, et tamponna la plante de pied de Nate.

Je lui fais les gros yeux, je ne suis pas du tout d'accord pour qu'elle paye quoi que ce soit mais j'ai l'impression qu'on arrivera jamais à se mettre d'accord. « C'est mort. » rétorquais-je tout de même en affichant un sourire machiavélique sur mon visage. Elle ne m'aura pas comme ça, ce serait mal me connaître. Alors que nous discutons sur le fait de qui va payer le restaurant, je tombe sur un énorme bout de verre et je m'ouvre le pied assez profondément. En même temps, si Alexia ne m'avait pas taquiné sur mon cheveu blanc invisible, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne lui en veux pas du tout mais j'ai sacrément mal au pied en réalité. Heureusement, elle se ramène avec la trousse de soins et tout le bordel pour me soigner. Trop mignonne. « Ça t'apprendra à mentir sur mes magnifiques cheveux bruns. Totalement bruns. » dis-je en rigolant, serrant tout de même un peu les dents quand je regarde la gueule de mon pauvre pied. Avec le sable et tout, c'est pas très joli. Je la vois ensuite sortir une compresse où elle verse de l'alcool dessus. Je sens que je vais douiller là, mais bon, je suis un homme alors je vais pas le montrer. J'explose de rire quand elle remet sur le tapis l'histoire de mes cheveux blancs et du coup je suis surpris par la compresse sur mon entaille. « Haha t'es une rigolote toi. » lui dis-je en souriant, tandis que je regardais un peu ce qu'elle fabriquait avec mon pied. L'alcool me fait mal, mais au moins ça va désinfecter c'est l'essentiel.

Comment ça c'est mort ? Que nenni, elle allait lui faire manger chaque grain de sable de chaque parcelle de cette plage et elle allait lui payer ce restaurant, nom d'une écrevisse géante. Ah, mais peut être qu'il voulait dire que son pied était mort, parce que là c'était un peu le cas. "Mais t'es même pas brun, t'es chatain clair, limite blond foncé je dirais, et après on dit que c'est moi qui ai besoin d'aller chez l'ophtalmologue !" Mais quoi, elle ne pouvait le laisser dire qu'il était brun. Dire qu'il s'était fourvoyé toute sa vie, et qu'on l'avait laissé faire. "Bientôt tu vas me dire que tu es roux, ça ne m'étonnerait même pas !" Si lui était roux, elle voulait bien se faire teindre en rouge. Au moins avec ses âneries, elle parvenait à le distraire un minimum. La preuve, il ne s'était pas mis à hurler quand elle avait tamponné. Ca saignait encore, c'était assez vilain à voir, il faut bien le dire. "Une rigolote ? Tu plaisantes, je suis une vraie professionnelle. En tout cas tu ferais mieux de l'espérer parce que c'est essentiel pour la survie de ton pied." Tu parles, il n'y avait qu'à désinfecter. Quel professionalisme, elle n'y connaissait rien en médecine. "Et ne regarde pas ce que je fais ! je suis sure que de là où tu es tu veux tout mon décolleté. Bas les yeux !" Elle s'en fichait complètement en fait, mais c'était pour l'empêcher de regarder. Elle termina de tamponner la blessure et sortit un pansement énorme de la trousse.

Ouais j’aurais peut-être pas dû dire brun au final, car elle a pas tort, j'ai les cheveux plus clairs que ça. Fin on est en été aussi, et je blondis au soleil, si c'est pas mignon. L'hiver je me rapproche plus du brun donc je ne vois pas pourquoi elle s'obstine à me trouver blond. Je laisse échapper un petit rire à ses paroles, elle me fait vraiment trop rire avec ses détails débiles. « Roux ? Non merci. Blond à la limite, mais vraiment à la limite hein. » rétorquais-je alors dans un sourire, qui s'estompa bien vite à cause de la douleur dans mon pied. Je suis vraiment un boulet d'être tombé sur ce bout de verre, qu'Alexia m'avait évidemment dit d'éviter, mais je suis têtu et j'écoute rien c'est bien connu. « Ouais t'as pas tort. » J'aimerais vraiment éviter de perdre un pied dans l'histoire, ça m'embêterait vraiment, je tiens à marcher encore quelques années si possible. Docteur Alexia s'y prend comme une chef et heureusement pour moi, je souffre un peu moins - bon je vais pas mourir non plus, mais c'est loin d'être agréable. Aux paroles de la jeune femme, je suis obligé de diriger mon regard vers ce fameux décolleté auquel je n'avais même pas fais attention jusque là.. fallait pas me le rappeler aussi. « Si tu m'dis ça, ça m'incite à regarder tu sais ? » Je ricane comme un con, faisant bien exprès de regarder son décolleté, elle a l'air plutôt pas mal foutu sous ses vêtements en fin de compte.

"T'es sur ? Je te vois bien avec des taches de rousseur partout et une jolie barbe rousse, comme le pirate." Le pauvre, elle continuait à le chercher, elle ne pouvait pas s'en empecher. Mais en meme temps il lui rendait bien la monnaie de sa pièce en louchant sur son décolleté, sérieusement. Elle releva la tête vers lui avec de gros yeux et essaya de remonter son débardeur pour cacher ce qu'il y avait à voir. "Non mais je n'ai pas dit ça pour que tu regardes ! Enlève tes yeux de là où je mets double dose d'alcool sur ta plaie et tu vas sauter à cloche pieds comme un canard sur cent mètres." Redoutable en argumentation, pas vrai ? Elle savait faire mouche dans ce genre de situations. "Et si t'insistes vraiment, je me sers du tesson de bouteille pour t'arracher les yeux." Attention, ça ne plaisante plus chez miss Dickins. Quelle violence. Heureusement que c'était du bluff, elle était incapable de faire du mal à une mouche. Elle sortit un pansement propre qui était en théorie suffisamment grand pour couvrir toute la plaie et le posa sur l'endroit concerné. Puis elle se redressa pour reprendre un peu de hauteur, là où personne ne pourrait jouer les voyeurs, na. "Et voilà, ton pied est réparé, enfin presque. Tu peux poser le pied." Elle croisa les bras et le regarda faire. "Lève toi et marche, c'est ce qu'on dit pas vrai ?" Le moment philosophique/culturel du jour. Niveau CP.

Oh mon dieu. Je fais mine de vomir, reportant par la suite mon attention sur la jeune femme. Elle se fiche moi j'espère ? « A ce point ? » demandais-je, peut-être pour me rassurer un peu. Bien que je ne me trouve pas exceptionnel, j'espère être mieux qu'un gars avec des tâches de rousseur à ses yeux. Fin, pas que j'aime pas ça, mais sur moi.. Bref, nous partons sur le sujet de son décolleté - sujet qu'elle a elle-même amené sur le tapis - mais elle préfère ramener la faute sur moi. Ce n'est pas moi qui ait regardé cette belle vue de mon plein gré, Alexia m'a incité à le faire, voilà tout. « Mais quand tu dis de pas faire quelque chose, on est encore plus incité à le faire non ? » Je suis sûr qu'elle est comme moi sur ce point, c'est humain après tout, surtout pour un homme à qui on dit de (ne pas) regarder un décolleté. « J'aime bien mes yeux, laisse les moi au moins, au pire prends moi un bras. » rétorquais-je en rigolant légèrement, même si ma blessure me faisait souffrir. C'est toujours mieux de faire passer ça avec le sourire n'est-ce pas ? Je serre donc les dents pendant quelques minutes, le temps qu'elle désinfecte mon pied tout abîmé et qu'elle mette un gros pansement autour. C'est pas bien glorieux. « Merci c'est gentil. » Je me lève sur ces mots, attrapant sa main pour son aide, ouais j'avais pas envie de me relever tout seul. Enfin debout, je fais quelques pas pour prendre mes chaussures que je remet. « Bon allez j'te paye un cocktail. » dis-je sans trop lui laisser le choix. Surtout le choix du paiement.

"Mais oui, un vrai hipster avec une barbe rousse et un short vert en toute circonstance et des mocassins." Non, je ne vois pas pourquoi vous trouvez une ressemblance quelconque avec un candidat d'une émission de télé réalité, mais vraiment pas. Secret Summer Camp bonjour. Si ça se trouve, Nate avait pour secret d'être le complice de l'équipe maudite - puisqu'on sait désormais que ça n'était pas les mandarhums, je suis voyante par moment. "Mais non, ça c'est bien une vision masculine des choses, plus on essaie de vous éduquer, pire vous êtes, c'est fou ça." Quelle excuse bidon, les filles étaient les mêmes, elle y compris. Quoique, parfois elle était sage quand même et elle luttait contre sa grande curiosité naturelle. "Il vaut mieux que je te prenne un oeil sur les deux et que je te laisse tes deux bras, c'est quand même beaucoup plus utile. Avec un seul oeil tu peux presque tout faire, puis tu deviens vachement plus souple du cou à force de tourner tout le temps la tête dans tous les sens. Si je te prends un bras, imagine tout ce que tu ne pourras plus jamais faire ! Je ne sais pas, marcher sur les mains par exemple." Parce qu'on marche sur les mains tous les jours, c'est bien connu. "Ok pour le coktail" dit elle une fois que monsieur fut debout. "Mais la prochaine fois, quand tu seras fonctionnel, je te ferai mordre la poussière et cette fois je te paierai le restaurant pour le week end tout entier."