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Less you drink, better it will be

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Devyn & William


Less you drink, better it will be

Oui, tu avais peut-être eu une réponse de drama queen quand il te parla de goûter aussi à l'alcool de chaque île. Toi, tu t'étais directement imaginé qu'il voulait que tu t'enfiles une bouteille entière et tout ce qui allait avec... alors qu'il parlait d'alcool pour accompagner un plat. Oh. Comment passer pour un extrémiste anti-alcool que tu n'étais pas, même si tu prônais plutôt une certaine limite. Boire un verre d'alcool pendant un repas rentrait donc là-dedans, même si tu n'en avais jamais eu l'envie particulière avant. Non, un verre, cela me va. Tu te sentais un peu stupide, mais ce n'était pas si grave, un simple malentendu. Après, d'un autre côté, tu ne connaissais pas réellement après combien de verres tu pouvais être ivre, mais vu ton inexpérience, ce ne devait pas être beaucoup. Bizarrement, si cette liste te faisait tout de même un peu peur au départ, tu commençais à apprécier cette idée, surtout que rien n'était encore trop dangereux... enfin, sauf le jeu d'Action ou Vérité bien sûr. Mais pour le reste, tu n'avais pas l'intention de te débiner, comme il le disait si bien. Je n'ai qu'une parole, et j'ai dit que je suivrai cette liste. Tu n'étais pas du genre à tromper tes engagements, tous ceux en ayant eus avec toi pourront le dire.

Le but était de se surpasser... Tu voulais bien y croire, mais de surpasser dans quel sens ? Celui qui se confiera le plus à l'autre, ou celui qui tiendrait au mieux la boisson ? Il ne t'éclairait pas tellement sur la question, sans doute volontairement, et tu fus assez long avant de prendre ta décision,qui était affirmative. Tu allais sûrement le regretter, mais te lâcher avec William ne te ferait sans doute pas de mal, au moins le temps d'une soirée. Et puis... même si tu avais pensé juste avant que ce jeu était une mauvaise idée, la petite voix plus démoniaque de ton esprit te soufflait que, justement, c'était le bon moment pour lui tirer les vers du nez. D'où l'utilisation de Sarah comme toute première question. Au pire il prenait déjà un shot, au mieux il te répondait franchement. Tu ne pensais pas forcément qu'il aurait le cran de répondre en mentant, ce n'était pas forcément son genre, il préférait l'omission ou l'esquive dans les cas où il ne voulait pas répondre... Mais tout se passa plutôt bien, même s'il avait pris le temps de réfléchir : la page était pour lui tournée. Il semblait s'écouter parler en même temps, mais tu lui fis confiance : il t'avait confié le problème, pourquoi mentirait-il sur son ressenti post-aveu ?

Mais maintenant, c'était à son tour, et tu t'attendais à une question bien plus... effrayante que cela. Sérieusement, tu lui posais des questions de vie privée, et lui te demandait juste la chose la plus dingue faite au Summer Camp ? Quoi qu'il pouvait s'en servir pour se moquer un peu de toi, tu n'avais rien fait d'extraordinaire non plus, et certainement pas dingue sûrement... Hé bien... Avoir accompagné une amie en jetski avec elle qui conduisait, ça compte ? Pour toi, c'était déjà bien, mais pour William ? Oh, tu doutais qu'il n'allait pas te trouver très aventureux, mais tu n'avais jamais caché cet état de fait. Tu vis les plats arriver, et tu en profitas pour réfléchir à la question qui allait suivre. Une fois le serveur parti et les plats posés devant vous, tu pris ensuite la parole, d'un ton un peu hésitant. Tu savais très bien que, s'il te retournait la question, tu ne serais pas forcément fier... mais cela faisait-il partie du jeu ? Aimerais-tu retourner à Londres un jour ? Pour des vacances ou y vivre ?
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Devyn & William


Less you drink, better it will be


Devyn annonça qu’il n’avait qu’une parole. Oh, qu’il ne s’en fasse pas, William le savait, il lui faisait confiance. Cependant, quitte à jouer le jeu correctement, autant partir sur des énoncés clairs, non ? Tout ceci n’était que pure vérification afin qu’il n’y ai pas de méprises, simple précaution. Il savait que le Gale était souvent sur la réserve, mais pas au point d’être froussard. Non, il l’était beaucoup moins, c’était net. Il savait qu’il n’avait qu’une parole mais ainsi, les choses étaient clairement expliquées. Opinant d’un petit signe de tête comme si cela scellait leur accord, William n’ajouta rien de plus. The game is on. C’est vrai que William avait été indulgent avec la question qu’il venait de poser à Devyn comparé à celle qu’il lui avait posé, mais qu’il ne se croit pas déjà gagnant, le jeu ne faisait que commencer et il allait durer près de deux mois. De plus, en demandant ça, William ne faisait que tâter le terrain. La chose la plus extravagante qu’avait faite Devyn au Summer Camp était du jet-ski, avec quelqu’un, s’il vous plait. Pas mal. Pas incroyable pour la majorité des personnes, mais connaissant Devyn c’était pas mal. Si William était aventureux, il ne tentait jamais rien. C’est vrai, avec Harvard, il avait été pas mal prit ces derniers temps. Mais il avait envie de tas de choses pendant ce périple, du saut à l’élastique par exemple. Il se sentirait tomber, son cœur battre dans ses tempes, tout défilerai à vive allure, le sol se rapprocherai à une vitesse incroyable si bien que la collision semblerait inévitable. Mais juste avant, l’élastique arriverait à sa tension maximale & il remonterait, vivant, ayant sentit la mort à deux doigts de lui à chaque seconde. Il n’était pas casse-cou, mais cette expérience faisait vivre tant de choses à la fois, bonnes & mauvaises, qu’il s’était juré de le faire. Devyn serait-il partant ? Bonne question. Il ne lui en avait pas encore parlé et il ne savait pas ce qu’il en penserait, s’il voudrait tenter ou rester en simple spectateur. Il se doutait fortement de la réponse, mais qui sait ? Nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise. Bref, il lui répondit donc ; « Tout compte, tu as juste à être honnête. Tu m’aurais dit que la chose la plus folle au tu aies faite soit de ne pas lire de la journée, ça m’aurait suffit aussi. J’ai juste besoin d’avoir des réponses honnêtes à chaque question. Et inversement, bien sûr. » Les plats arrivèrent, ils furent déposés en face d’eux et le jeu reprit son cours. Si William voulait retourner à Londres un jour ? Excellente question. Il ne s’était jamais sentit aussi à l’aise qu’à Londres, c’était sa ville, sa terre natale. Mais il avait tant de souvenirs et d’attaches dans cette ville qu’il n’en savait rien. Il eut du mal à répondre à Devyn et peut-être ne se contenterait-il pas d’un « je ne sais pas », il le comprendrait, lui n’en aurait pas toléré. Mais comme il venait de poser deux questions, à savoir s’il voudrait retourner à Londres ET savoir si c’était pour des vacances ou pour y vivre, il décida de jouer là-dessus, sifflant ; « Une seule question à la fois. » Allons, William, tu venais d’obtenir un peu plus de temps pour réfléchir, alors donne ta réponse. Très bien, chef ; « J’y suis très attaché, mais je ne sais pas si je serai capable de retourner y vivre. Alors je suppose que je commencerai par des vacances pour voir comment je me sens là-bas. » Après ce petit passage nostalgique, William revint à la charge, posant sa question ; « Avec ce que te fais subir ton professeur, tu ne ressens rien pour lui ? » Devyn allait le fusiller du regard, probablement, mais il devait bien le déstabiliser un peu. Il n’était pas à l’abri de tomber dans ses filets, après tout. Répondra, répondra pas ?
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Etre simplement honnête ? C'était ce que tu faisais déjà. Disons que tu avais simplement du mal avec les échelles de folie en fait, et que tu ne savais pas si cela pouvait compter. Tu ne faisais cependant pas un concours, et tu ne cherchais pas à faire mieux que William à tout prix. Si cela se trouvait, il avait bien mieux que toi à ce niveau-là, et tu en serais fier pour lui. Tu n'étais pas suffisamment compétiteur pour t'abaisser à cela. Tu avais cependant hoché la tête pour montrer ton accord à ce sujet, histoire que le tout soit bien fixé. Tu avais ensuite enchaîné sur une question un peu plus soft que la précédente, à savoir s'il pouvait retourner à Londres un jour. Toi, s'il t'avait posé la question, tu n'aurais pas vraiment su quoi répondre. Tu ne pouvais pas dire que tu n'aurais pas été tenté : tu avais passé 18 belles années là-bas. Malgré tout... Serais-tu assez fort pour supporter le poids des souvenirs, te prendre tout dans la figure d'un seul coup ? Pas tout seul en tout cas. La question serait également de savoir si tu pourrais réellement profiter du voyage , ou si tu arriverais à dissocier les souvenirs du présent. Ne disait-on pas qu'après une chute, il était important de se relever rapidement et d'affronter de nouveau l'obstacle. Cela faisait 6 ans, ce n'était pas ce que l'on pouvait appeler rapide. Et tu craignais réellement de l'état dans lequel tu serais là-bas, tout en ayant la curiosité de voir ce que devenait la ville de ta "jeunesse". Ma foi, si tu m'acceptes pour des vacances... J'essaierai peut-être. De toute façon, ce ne serait pas pour tout de suite, cela te donnerait le temps d'y réfléchir.

Le plat était en tout cas vraiment délicieux, et tu le savourais pleinement. Ce fut d'ailleurs pendant une bouchée que la question suivante te cueillit, et tu manquas d'ailleurs t'en étouffer. Il était réellement sérieux là ? Il se sentait réellement obligé d'en parler ce soir, alors que la soirée était plutôt bien partie ? Et en plus, était-il réellement obligé de sous-entendre qu'il pourrait y avoir plus alors que tu étais totalement contre cela, de par ses actes ? Il le savait pourtant, bon sang ! Et après tu oses me dire que tu ne veux pas que je sois ivre ? Ton ton était cinglant et froid, alors que tu te servis un shot que tu bus en un seul coup. Toussotant en sentant le liquide te brûler la trachée, tu ne pus t'empêcher de lui jeter un regard noir, surtout que tu n'avais pas répondu. Rien que de penser à ça me fichait la chocotte, encore plus depuis qu'il t'avait avoué qu'il voulait juste se rapprocher de toi pour une relation durable et ne savait pas comment s'y prendre d'ailleurs... Tu savais bien qu'il ne connaissait pas cette partie de l'histoire, tu avais préféré ne pas lui parler de la rencontre sur la plage cubaine pour le moment. Et toi, tu ressens quelque chose pour Jackie, alors qu'elle t'a embrassé peut-être ? On ne sait jamais après tout, avec ce qu'elle t"a fait subir. Oh, que tu étais méchant de le lui sortir ainsi, si durement et froidement, mais il t'avait suffisamment vexé pour le coup.

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Si William avait douté un moment de son idée, jusqu’où cela pourrait les conduire, si Devyn accepterait… Il trouvait que pour le moment, tout se déroulait bien. Très bien même, voir trop bien. Le Gale avait bien caché son jeu, William l’avait mal jugé, il serait un adversaire coriace. En effet, après lui avoir demandé où il en était avec Sarah –question à laquelle il avait répondu & ne s’était donc pas défilé, Devyn lui demanda s’il souhaitait repartir pour Londres un jour, et définitivement ou pour des vacances. Le Kane avait répondu que ce serait probablement pour des vacances, se doutant que retourner là-bas après tant de temps serait compliqué. Enfin, le plus dur serait surement de renouer avec cette terre sans renouer avec ses souvenirs. Honnêtement, il pensait cela très compliqué à réaliser. Et là, Devyn lui sortit que, s’il l’acceptait, il pourrait se joindre à lui pour ses vacances. Il appréciait le geste, il le remercia d’un petit sourire, hochant légèrement la tête. Pourquoi pas ? Devyn le soutiendrait & inversement, lui aussi avait vécu tant de choses à Londres.  Mais pour l’instant, ils étaient à Porto Ricco, dans ce restaurant, à jouer à Action ou Vérité. Il était près de vingt-et-une heure trente si l’on se fiait à la pendule accrochée au dessus du bar, mais William ne savait pas à quelle heure ils étaient rentrés ici. En tout cas, les questions fusaient, et si le Kane s’était montré plutôt tendre au début, devant la force de Devyn, il devrait changer de tactique. Très bien. Il venait même de lui demander si son but n’était pas de le saouler. Allons Devyn, que venait-il de dire ? Un sourire narquois aux lèvres, il répondit ; « Mais non, le but est simplement de tout donner, de se surpasser. » Et puis, William n’avait pas dit qu’il ne voulait pas voir son ami ivre, il avait simplement dit que ceci n’était qu’un jeu pour tester leurs limites. En tout cas, le Gale était devenu froid, visiblement, débuter les festivités ne l’enchantait pas. La grimace qu’il fit en buvant son premier shot était remarquable, mais William se garda bien de le lui faire remarquer de peur de se recevoir un Mofongo en pleine poire. Le regard que lui adressait le jeune homme n’était pas des plus rassurant, il allait se venger, c’était certain. Justement, il revenait à la charge avec… Jackie. Non, il était sérieux ? Il lui en avait parlé, et… Ah oui, j’ai saisi. Il oubliait les règles premières du jeu pour sa vengeance personnelle. Très bien, à la guerre comme à la guerre. Il en venait même à reprendre ses termes exacts, c’était dingue, même son ton se voulait cassant. William ne se laissa pas intimidé, il fut surtout surpris du ton qu’il empruntait, comme si un nouveau Devyn lui faisait face, ce soir. Evidemment qu’il ne ressentait rien pour Jackie, mais avec la discussion qu’il avait eu à Haïti avec elle sur le mensonge qu’il lui avait servi, il ne se sentait pas prêt à parler d’elle, de leur amitié. Détaillant Devyn, ses iris plantés dans les siens pour que la froideur de sa voix se répercute jusque dans son corps, il s’enfila son premier shot. Il fixait le plafond, persuadé que Devyn jubilait. Il eu un léger rictus lorsqu’il trouva quelle question lui poser ; « Tu tâtes le terrain, peut-être ? Passer la journée avec elle pour ensuite la retrouver à la soirée salsa... » Un partout, la balle au centre.
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Tu n'appréciais absolument pas ce mauvais coup, et ce n'était rien de le dire. William savait que ce prof te faisait plutôt peur, et attaquer sur ses tes faiblesses, tu trouvais ça bas, très bas... Alors certes tu avais parlé de Sarah, mais de manière plus bienveillante que lui, et c'était loin d'être quelque chose de récent. Tu étais resté totalement loyal pendant le début de ce jeu, et lui... lui décidait de changer les règles pour en profiter et te faire boire. Son sourire narquois t'agaçait, ses paroles sonnaient faux à tes oreilles. Tout donner et se surpasser hein ? Mon c*l oui. Il voulait surtout que tu boives ces maudits shots pendant que lui se la coulait douce et pourrait se moquer tranquillement de toi. Ce qui était pour lui un jeu risquait de se transformer en galéjade de mauvais goût pour toi. Tu n'avais pas l'habitude de te montrer si froid avec lui qui avait su faire fondre ta carapace avec le temps, mais il avait piqué là où ça faisait mal... et que faisait-on lorsqu'on était blessé ? On rendait exactement la pareille.
Tu l'avais fait, avec Jackie. Tu savais toi aussi qu'elle semblait être un sujet sensible pour ton ami, et tu en avais profité. Tu te serais regardé d'un point de vue extérieur, tu te serais dégoûté, toi qui n'étais pas du genre à être si... machiavélique. Tu n'aimais pas te voir comme cela, mais c'était le meilleur moyen de défense que tu avais trouvé, lorsque la fuite ne pouvait pas suffire à tout effacer. Tu ne baissais pas non plus la tête devant le regard de William, la gardant fièrement dressée et le fixant droit dans les yeux tandis qu'il buvait également un shot, de manière plus neutre que toi, peut-être était-il plus habitué. La réplique ne fut pas très longue à venir, et elle n'était pas si mal trouvé que cela... mais tu t'en fichais quelque peu. Tu eus même un léger rire, même si tu eus un léger pincement en l'associant avec l'absence de réponse : serait-il intéressé par Jackie en réalité ? Tu ne le savais pas, et tu aurais presque pu être un peu jaloux, si William n'avait pas été "que" ton meilleur ami. Tu étais possessif oui, et c'était sûrement l'idée qu'il puisse être en couple, ce qui signifiait encore moins se voir, qui pouvait un peu te gêner. Mais si cela le rendait heureux... En tout cas, toi, ce n'était pas cette fois que tu allais boire un shot. Ne confondons pas nos deux cas. J'ai croisé Jackie en forêt l'après-midi totalement par hasard, et pareil le soir. Je m'entends bien avec elle, rien de plus. Et toi, elle n'avait pas tenté de t'embrasser, ce qui signifiait sûrement qu'elle devait tout de même préférer le Kane à toi-même. Bah, tu n'allais pas commencer à être envieux, si ? En plus, tu venais de trouver une nouvelle idée de question, qui sortit de tes lèvres avant que tu ne puisses la refréner. Et sinon, tu as d'autres personnes qui t'intéressent, dans ce sens-là ?
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Ca commençait à faire des étincelles. Si Devyn n’avait rien dit de plus, son regard, sa posture, sa manière de regarder William parlaient pour lui. Il lui en voulait, c’était clair, il avait ses raisons. Il lui avait déjà dit qu’il n’appréciait pas ce professeur, dans ce cas, pourquoi poser cette question ? Parce que lui semblait s’amuser de celles de William, il voulait simplement lui rappeler qu’il était présent. Bon, il l’avait mal prit, très mal prit même, il devrait songer à lui présenter des excuses, sans doute. En tout cas, pas maintenant, pas au milieu de ce jeu qui s’annonçait passionnant. Ca casserait tout & l’ambiance risquait de virer aux confessions mouchoirs, William se souvenait bien de l’attitude de Devyn juste avant d’entrer ici. Cela faisait une chose de plus dont il devrait lui parler après cette soirée, tiens. Son attitude étrange, et présenter des excuses. Enfin, quelque chose comme ça. Quelque chose qui lui ferait comprendre que le but n’avait pas été de blesser. Piqué au vif, Devyn répliqua que le Kane ne devait pas mélangé leurs deux cas. Il abrégea ; « Eh, je ne confonds rien du tout. Je demande, c’est tout. » Non, pas question de parler de Jackie maintenant, il pouvait encore voir ses larmes sur ses joues & sentir sa colère. Rien que d’y penser, il frissonna. Il n’oublierait sans doute pas, mais le temps ferait peut-être en sorte d’atténuer ces souvenirs. De toute façon, si le temps ne l’aidait pas non plus, il y avait toujours l’alcool. Car oui, Devyn semblait être bien parti pour faire boire le brun, posant une nouvelle question délicate. Bien sûr, William n’avait personne en vue. Mais moins d’une heure après avoir quitté  Haïti, il avait eu une discussion… Animée, avec Cody. Tellement animée qu’il avait du prétendre être casé avec quelqu’un pour s’en sortir entier. Il n’en avait pas encore parlé à Devyn, ça le mettait tellement mal à l’aise. Il se doutait que si lui aussi avait été dans sa position, il aurait été perdu. En fait, ne vivait-il pas, en un sens, la même chose avec son professeur ? Bien que les sentiments ne soient pas vraiment les mêmes dans cette histoire, il savait qu’il était mal à cause de ça. Que devait-il donc répondre à Devyn ? Oui, j’ai quelqu’un ? Il ne le croirait pas, il avait agi normalement ces derniers temps. Un tel changement dans sa vie se serait vu à des kilomètres, même par un néophyte en Williamisme, c’est dire. Dans ce cas, il pouvait répondre par la négative. Non plus, et si Cody croisait Devyn ? Il avait confiance en son meilleur ami, il ne le trahirait pas. Mais comme il n’était pas au courant de cette histoire, il pourrait faire la même chose qu’avec Jackie, dire la vérité sans savoir ce qui va en découler. Et une nouvelle fois, il ne pourrait lui en vouloir. De toute façon, il n’en était pas capable. Il maugréa quelque chose de presque inaudible, se versant un shot. Il le bu d’une traite et il sentit la chaleur de l’alcool l’enrober, il grimaça. Bien, très bien même. N’était-il pas en train de se faire prendre à son propre jeu ? Nouvelle question ; « Si je te proposais un bizutage avant d’entrer chez les Lowell, tu accepterais ? » Persuadé de sa réponse, William se préparait déjà à rire. Il savait que Devyn refuserait, et pour cause. Au moins, il aurait quelqu’un pour sauter à l’élastique avec lui.
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Il... demandait ? Sérieusement ? Ne voyait-il pas déjà qu'il t'avait énervé de manière bien suffisante pour toute la soirée déjà pour "demander" ce genre de choses ? Mais d'un sens, tu étais toi-même étonné de la puissance de cette colère qui te traversait. Parfois, tu te faisais sincèrement peur, quand tu te voyais ainsi. Là était peut-être ta réelle fragilité finalement, dans ce dernier refuge que tu placardais contre toute intrusion, une fois toutes les barrières franchies, avant l'agonie. Tu en posais pourtant, un tel nombre que t'atteindre en devenait très difficile, sauf si on parlait de ta famille bien sûr. Pour William... Disons que tu en baissais toujours la grande majorité, par confiance, et que toute parole douloureuse l'était encore plus. C'était en cela que l'on voyait l'amitié ? Si oui, tu comprenais mieux pourquoi, inconsciemment, tu n'avais pas beaucoup d'amis.

Et William que tu continuais à piéger... Il ne semblait plus aussi à l'aise qu'auparavant, peut-être pensait-il effectivement que tu serais à la fois plus facile à piéger et plus facile à faire boire. Loupé, puisqu'il avait pour le moment bu plus de shots que toi. Tu savais pourquoi tu avais posé cette question, mais tu aurais préféré la luis poser en-dehors du jeu, pour ne pas que tout soit faussé... sauf que ta langue avait été plus rapide. De toute façon, tu avais pensé qu'il allait répondre par la négative, sauf qu'il préférait s'enfiler un nouveau shot. Sérieusement ? Tu n'étais pas réellement sûr de comprendre la réponse, ou peut-être ne le voulais-tu pas. Pour toi, cela ne signifiait cependant qu'une chose : il t'avait lui aussi caché quelque chose, comme toi tu en cachais la dernière rencontre avec Alekseï. En temps normal, tu l'aurais sûrement laissé tranquille, n'aimant pas forcément pousser les gens dans leurs retranchements ou les faire boire jusqu'à l'ivresse pour oublier. Mais là, peut-être comme résidu de ta colère précédente, tu savais déjà comment tu allais continuer.

Mais c'était à son tour et là encore, la question ne fut pas si compliquée que cela en soi, et ne touchait pas cette fois à la vie privée ou aux secrets de l'autre. Un bizutage par William ? Avant ce jeu, tu aurais dit oui, sans hésiter, parce que tu aurais pensé que rien de mauvais ne pouvait arriver à ses côtés. Maintenant... tu ne savais pas trop. Tu ne savais pas s'il pouvait avoir une idée pire que celle-ci, mais tu ne pensais pas non plus à la base qu'il aurait une idée basée sur l'alcool alors... Mais c'était ton ami, et tu ne savais pas réellement. Tu pris donc un shot à ton tour, grimaçant de nouveau face au goût de l'alcool, tout en commençant à apprécier l'effet de chaleur qu'il procurait.

A toi donc maintenant. Tu affichais maintenant un nouveau sourire, mais celui-ci était plus timide, plus... réservé que ceux habituels. Tu hésitais tout de même à la poser, cette fichue question, ne sachant pas si celle-ci allait de nouveau mener à te questionner sur son comportement ou si cela allait mener à de l'énervement des deux côtés cette fois. Peut-être enhardi par l'alcool dont tu disposais dans le sang, tu te lanças. Pourtant, il parait que tu es en couple. Avec qui ? Je t'ai entendu parler avec Cody.
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Lorsque William avait posé à son tour une question au Gale, à savoir s’il serait capable de supporter un bizutage effectué par ses soins, il bu un shot. Apparemment, William l’effrayait. Etait-ce depuis longtemps ou ce petit jeu en était-il la cause ? Le Kane penchait plutôt pour la seconde option. S’il se décrivait lui-même comme une personne au fond méchant, il serait incapable de l’être volontairement avec Devyn. Je sais ce que vous vous dites, et je me répète, la question posée plus tôt n’était pas sensée être blessante, seulement déstabilisante. Revenons-en à nos moutons. Pour toute réponse, le blond s’enfila donc un autre shot, mettant les compteurs ex aequo. William refreina un sourire, le traditionnel sourire en coin serait bien mal vu ici par son ami. Il allait finir par penser que tout ce qu’il voulait, c’était lui faire du mal & le faire boire. C’était plus que faux, qu’on se le dise, il commençait même à jauger ses propres actions avant de parler, maintenant. C’est du beau, pour quelqu’un qui prônait la vérité totale dans ce jeu, il devrait songer à cesser de le protéger autant. Parce que le Gale, en tout cas, avait décidé de le tuer. En effet, le naturel avec lequel il posait sa nouvelle question –enfin, l’alcool aidant, probablement, faisait froid dans le dos. Ajoutez à cela sa question même, et c’était de véritables glaçons que crachait Devyn. Il l’avait entendu parler à Cody. A ces mots, William manqua de s’étouffer, avalant de travers. Il toussa, déglutit plusieurs fois, tentant coûte que coûte de faire passer cette satanée bouchée avant qu’il ne finisse raide mort sur cette chaise en bois. Rien ne fonctionnait. Pris de panique, il saisit le seul liquide présent sur la table à ce moment-là ; l’alcool. Il allait le sentir passer. Tant pis, il ne voulait pas finir aux urgences. Alors il porta le goulot à ses lèvres et bu, bu, bu jusqu’à ce que cette masse se dégage de sa trachée. Il reposa la bouteille sur la table lorsque cela fut chose faite, posant ses mains tremblantes sur son visage. La peur ajoutée à l’alcool le faisait trembler, il les laissa sur son visage quelques instants pour que ça cesse. Les dents serrées, il sentait une chaleur brûlante envahir sa bouche, sa gorge, son corps entier. Les mâchoires crispées & les dents toujours serrées, il lâcha d’une voix étouffée ; « OH MON DIEUUU. » Aucune connotation biblique, bien sûr, seulement une phrase sortit brûle-pourpoint. Lorsque toutes les sensations différentes qu’il ressentait disparurent, il répondit d’un ton extrêmement calme & posé, à la limite du stone ; « Je sais pas, j’ai pas encore trouvé. » Il posa ses coudes sur la table, prenant son visage dans ses mains il lâcha un rire. Maintenant, il commençait à avoir suffisamment d’alcool en lui pour perdre quelques peu les pédales & lâcher ça à Devyn sans grande difficulté, sans pour autant être bel & bien saoul. Se rendant compte que c’était à son tour de poser une question, il se jeta à l’eau ; « T’as pas trop chaud ? » Non non, ce n’était pas une blague. William bouillonnait littéralement, entre la lourdeur de l’air & l’alcool bu rapidement. N’attendant pas la réponse de Devyn, il sortit de quoi régler la note, un peu plus même, il ne fit pas attention & laissa le tout sur la table avant de sortir. L’air à l’extérieur était un peu plus frais, mais pas suffisamment. Il vit une épicerie, il y acheta une bouteille d’eau et se la vida sur la tête. Ca y est, maintenant, c’était bon. Il secoua vivement sa tête pour ôter le surplus d’eau avant de se tourner vers une silhouette un peu plus loin, sans doute Devyn. Il lui lança ; « Quoi ? J’avais chaud. » Oui, il voyait bien son regard… Suspect.
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Tu pensais que ta question allait faire de l'effet certes... mais à ce point ? Waouh, point très sensible détecté. Et pourtant, tu ne te levas pas pour l'aider : pourquoi ? Tu ne le savais pas, on avait certainement dû activer le bouton off de tes neurones. Et, l'alcool aidant, tu trouvais même cela drôle d'un certain point de vue, sans compter le fait que c'était peut-être parce que tu avais révélé que tu savais ce qu'il te cachait. C'était peut-être un peu de sadisme aussi, mais tu n'allais sûrement pas le regretter, il ne fallait pas rêver. De toute façon, là, tu te sentais totalement out pour ce genre de chose. Tu fis cependant les yeux ronds lorsqu'il prit la bouteille et en bus directement plusieurs longues gorgées pour faire passer le tout. Tu n'étais pas choqué, il ne fallait pas exagérer... mais tu étais bien surpris du comportement de William. Si tu t'étais attendu à ça, puis à son cri de soulagement... Tu ne pus t'empêcher d'en rire légèrement, surtout que tu n'avais même pas bougé le petit doigt.

Il... n'avait pas encore trouvé ? Qu'est-ce qu'il racontait donc là ? Il t'avait réellement perdu, entre ses mots et le ton complètement à l'ouest avec lequel il les avait prononcés puis le rire qui suivit. Ok, tu venais donc d'hériter d'un magnifique Lowell... ivre, génial.Ou en tout cas, s'il n'était pas ivre, il commençait à être bien éméché. Puis tu percutas. S'il disait vrai, qu'il n'avait pas trouvé avec qui il était en couple... C'était qu'il était célibataire. Tu ne comprenais pas vraiment le soulagement que tu ressentis en t'en rendant compte, mais l'essentiel était là : il ne t'avait pas menti finalement, il avait menti à Cody. Et franchement, qu'il mente à votre coéquipier, tu t'en fichais, du moment qu'il ne te le faisait pas. Point de vue égoïste, mais sincère. Tu t'en sentais un peu mieux, lâchant même un nouveau rire. Bon sang, tu devenais réellement trop gai par rapport à d'habitude, c'était contagieux ou quoi ? C'est maaaaal de mentir. Facile de voir que tu n'étais pas sérieux : tu avais le sourire jusqu'aux oreilles. Non, franchement, c'était une excellente nouvelle qui t'avait remonté le moral.

Trop chaud ? Non, juste un mélange entre torpeur et excitation qui avait du mal à te faire suivre une pensée relativement cohérente. Mais tu allais assumer, ne rien dire et pis voilà. Voilà voilà. De toute façon, tu n'eus même pas besoin de répondre que le Kane sortit de l'argent pour payer et sortit directement du restaurant sans même t'attendre. Réprimant un juron, tu te levas donc pour partir à sa suite, sauf que tu vacillas légèrement. Ok, toi non plus tu n'étais pas totalement clean. On allait bien se marrer, surtout que tu avais attrapé la bouteille d'alcool commandée vu qu'il en restait dedans. Tu avanças prudemment, et eus juste le temps de voir William se verser directement une bouteille d'eau sur la tête, finissant ainsi totalement trempé. Ok. Pourquoi pas. Tu n'allais pas faire pareil avec ta bouteille par contre, n'exagérons pas. Au lieu de ça, tu pouffas lorsqu'il t'annonça qu'il avait chaud, et donc que c'était normal. Ouais enfin là, tu es ridicule et on te voit... entièrement presque. Autre ravage de l'alcool : cela ne faisait dire tout ce qui te passait par la tête. Et encore, tu n'en avais pas bu assez pour continuer à parler tel un moulin, mais bon, tu l'observais bien avec une légère lueur amusée dans le regard. Mais bon, l'alcool appelait l'alcool, et tu bus une gorgée de la bouteille, avant de la lui tendre. Non, vu ce qu'il restait, le jeu n'allait pas durer longtemps, et tu y avais presque repris goût depuis sa dernière réaction. Tu rentras donc à ton tour dans l'épicerie pour acheter une autre bouteille d'alcool identique à celle que vous aviez déjà, histoire de ne pas perturber vos papilles. Ressortant donc, tentant de rester relativement droit et d'avancer normalement, tu repris ensuite la parole. Bon, on ne va pas s'arrêter là, direction plage. Ce n'était même pas une question, c'était le seul endroit correct pour continuer... et c'était pour cela que tu avais repris une gorgée d'alcool d'ailleurs : pour ne penser à rien de ce qui s'était passé en-dehors de la soirée en cours. Titubant un peu, vous finîtes cependant par arriver sur le sable où tu t'assis... ou plutôt où tu finis à moitié avachi. Plus qu'à lui poser la seconde question maintenant. Capable de maintenir ton faux couple jusqu'à la rentrée ? Oui, sa réaction avait été trop marrante pour que tu ne continues pas là-dessus.
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Devyn & William


Less you drink, better it will be


William avait quitté le restaurant, il n’avait pas eu le choix. Il avait l’impression que son sang bouillonnait littéralement dans ses veines, que s’il ne faisait pas chuter sa température, il finirait en viande grillée. Je n’exagère rien, l’alcool aidant, il avait bel & bien cette vision en tête. Devyn était donc sortit lui aussi, pouffant en voyant le Kane trempé. C’est bon, ce n’est que de l’eau, ça va sécher. Il se regarda, tendant ses bras devant lui pour tout détailler. Tête trempée, bras trempés, torse trempé, short épargné. Le Gale lui fit remarquer que l’on voyait tout. Ah oui. Le tee-shirt qu’il avait choisi n’était pas l’idéal pour se renverser un litre d’eau dessus. Maintenant, il lui collait à la peau, littéralement, et il était devenu transparent. Tirant dessus pour le décoller, cela ne servit à rien puisqu’aussitôt qu’il l’eu lâché, il revint tel une sangsue contre son torse. Il lâcha, limite attristé ; « Ooh, mon tee-shirt… » Il n’allait pas à se mettre à pleurer, heureusement d’ailleurs. Mais comme le voir trempé l’attristait, il le retira, le torsadant pour extraire un maximum d’eau. Après quelques torsades, le tee-shirt passait du stade chiffon trempé à tee-shirt humide. C’était déjà ça. Et là, les paroles d’un certain Bleeker lui revinrent à l’esprit. Dubitatif, il se regarda, mais sans miroir, il était difficile de se juger. Il demanda donc à Devyn ; « Tu trouves que je ressemble à Ken ? Tu sais, le mec de Barbie. » Il était très sérieux, il voulait savoir si ce sobriquet ridicule était justifié, ou s’il ne s’agissait que d’une plaisanterie sur son patronyme. Devyn lui tendit la bouteille d’alcool après qu’il ai posé sa question, mais elle était presque vide. Nom d’un chien, comment avaient-ils pu en arriver là ? Il n’eut pas le temps de répondre que déjà, le blond était entré dans l’épicerie pour acheter sa petite sœur. De la bouteille hein, pas de Devyn. D’ailleurs, ce dernier prit des directives & décida qu’ils devaient filer vers la plage. Bien, chef. De toute façon, William était occupé dans un plus grand combat, à savoir comment remettre son tee-shirt. Il avait essayé trois fois et avait mit trois fois sa tête dans la manche. Heureusement, la quatrième fut la bonne puisqu’il réussit à s’habiller correctement. Quelque peu chancelants –à moins que cela ne fusse les murs qui bougeait, ils finirent par arriver à la plage. William se laissa tomber sur le sable, rester assis fut laborieux un instant mais en enlaçant ses jambes, cela devint plus simple. C’est ce moment que choisit Devyn pour revenir à la charge, lui demandant s’il serait capable de faire durer son faux couple jusqu’à la rentrée. En temps normal, William aurait dit non. Mais là, il n’était pas normal. Et puis au fond, il n’avait pas le choix, c’était ça ou Cody reviendrait à la charge. Il répondit donc ; « Bien suuuuur que j’en suis capable. Tu crois quoi ? » Il lâcha un petit rire avant qu’une idée lui traverse l’esprit. Et s’ils changeaient quelque peu les règles ? Il en fit part à Devyn ; « Attend attends, j’ai une idée. On change les règles du jeu ? On peut choisir entre une vérité, ou aloooooors… il leva son index comme si c’était le détenteur d’une idée lumineuse, achevant ; une action. Et si on refuse, gage. » Il désigna la bouteille que tenait Devyn, puis resta silencieux, attendant sa réponse.
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