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※ DANAE, IT'S TIME TO BEGIN, ISN'T IT ?

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J'étais pas prête, j'suis toujours prête ... Ouais OK Cody, démerde-toi avec ça. Il avait plus qu'à élaborer un planning dans sa tête, style période bleue et période blanche comme à la SNCF. Par contre, ce serait période rouge et période mauve, parce que le rouge ça le stimule et mauve pour porter fièrement la couleur des Lolo. « Si à toutes les premières fois tu te barres comme ça, j'comprends mieux pourquoi une fille comme toi est toujours célibataire. » Il s'était posé la question. Danae était une fille bien, à la fois Altruiste, Audacieuse et Érudite, bref, la Tris de Divergente mais en version réelle quoi. Et elle était encore solo, donc soit elle avait un vilain défaut qu'il découvrirait au dernier moment, soit elle avait la fâcheuse tendance à faire un pas en arrière quand le gars en faisait un en avant … Ce qui devait pas mal énerver. Ben c'était ça son défaut, certainement. Il suivit Danae à l'intérieur du bateau, se concentrant pour ne pas voir trouble dans les couloirs exigus. Avec sa gueule des bois, ses pupilles mettaient un temps monstre à s'adapter aux changements d'ambiance. « Appelle-moi encore comme ça et j'vais te montrer ce que c'est que tenir une barre. » Euh, OK. OK OK OK. L'alcool hein, on est d'accord. Cody ne s'enflammait pas pour trois baisers passionnés sur un pont. Sinon on l'appellerait la torche humaine wesh. Quoiqu'il n'embrassait plus grand monde depuis qu'il avait arrêté de fréquenter Joan. Elle avait un sale pouvoir sur lui. Il se tut presque instantanément, un sourire mutin toutefois placardé sur ses lèvres. Ils arrivèrent à la salle de bain et Cody jeta un oeil admiratif au sauna, au jacuzzi, au hammam et à la douche italienne qui habillaient l'intérieur. Non j'déconne. Ils s'estimaient déjà heureux d'avoir l'eau courant. Ce serait presque aussi efficace de se laver dans la mer parce que oui, Cody savait nager au moins à hauteur de cascade.
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Cody & Danae

When I met you in the summer


(Ou sinon période rouge pour préciser quand Danae a ses menstruations - ce sera utile un jour - et période mauve pour quand la voie est libre. Merci à moi-même pour cette charmante remarque.) Si à toutes les premières fois je me barrais comme ça, ce n'était pas étonnant que je sois célibataire ? Je me sentais presque offensée par la remarque de Cody. Qu'on se le dise bien : je n'étais pas une machine à première fois qui embrassait une bouche différente aussi souvent qu'un joueur de tennis frappe sa balle. Je n'avais pas une énorme expérience dans le domaine. Et surtout, j'étais une fille : j'avais des sentiments, des doutes, ce genre de choses. Le fait que j'appartienne à la gent féminine était une excuse valable. Et entre nous, c'était bien la première fois que je m'étais enfuis lors d'une première fois, justement. Et puis, j'avais fait le choix d'être célibataire. Ce n'était pas une fatalité. J'avais juste été tellement déçue par les hommes que j'avais préféré me passer de leur compagnie pendant un petit moment. A attendre Cody, j'étais la pauvre malheureuse qui n'arrivait pas à me trouver de mec. « Mieux vaut être seule que mal accompagnée. C'est pas moi le problème, c'est vous, les hommes. », disais-je en croisant les bras. J'étais une femme forte et indépendante moi, une femme qui assumait ses choix. J'haussais un sourcil à la remarque de Cody. Tenir une barre. Je faisais abstraction de la métaphore perverse qui s'y cachait, et répondais, un sourire malicieux sur mon visage. « Comme vous voudrez, capitaine. » Moi, chiante ? A peine. Mais je voulais bien que Cody me montre comment tenir une barre, moi. La barre du bateau de l'équipe 1, ça va de soit. Une fois arrivés à la salle de bain du bateau, je me plaçais au centre de la pièce et écartais les bras. « Bienvenue dans la salle de bains des champions ! », disais-je en tournant sur moi-même. (Au contraire de Cody, je n'avais pas bu mais devais être sacrément fatiguée pour agir comme ça). « Vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin, lavabos, douches de luxe, et le must, de l'eau chaude ! Bon, sauf aux heures de pointes, mais on peut pas tout avoir. » Bah ouais, on pouvait pas être aux Caraïbes ET avoir un bateau cinq étoiles, c'était la vie, pas le paradis.

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(Bon appétit ※ DANAE, IT'S TIME TO BEGIN, ISN'T IT ?  - Page 3 2109348208) En soit, Cody ne lui avait rien dit de méchant, il lui avait juste fait remarquer qu’il comprenait maintenant son célibat. En fait, il s’agirait presque d’un compliment déguisé. En général, les filles bien, elles ne sont plus sur le marché depuis bien longtemps. Sur le marché se rencontrent l’offre et la demande et ici, il y a une demande bien plus supérieure à l’offre, ce qui rend le commerce assez difficile. Et oui, les temps sont durs pour les distributeurs de Danae et les consommateurs en pâtissaient. Cody devait mesurer la chance qu’il avait de l'avoir en face de lui. « Le problème t’emmerde. » La Danae, bien que rare, était quand même une ingrate. Et le Cody était exigent. Il ne prendrait pas la première Danae qui lui tomberait sous la main sous prétexte qu’elle n’embrasse pas trop mal (niveau acceptable, juste pour passer au niveau supérieur, encouragement du jury toutefois) et qu’elle a de gros seins. « Capi … Hein ? » demanda Cody, éberlué par ce qu’il venait d’entendre. Soit il était bourré et il ne comprenait rien, soit elle était bête et elle ne comprenait rien, soit elle l’allumait presque. Il n’épilogua pas là-dessus, écoutant avant attention la visite guidée de la salle de bain. Il ignorait qu’elle pratiquait la téléportation et qu’ils venaient tout juste d’atterrir sur le voilier 1. Ben quoi … La salle de bain des champions n’est pas là-bas ? Il pouffa de rire. « T’as vu mon état ? Là, je suis imperméable à la chaleur. » Et à la froideur, et à tout en fait. Oh, deux minutes étaient passées non ? Sûrement plus. Tant pis, il avait prévenu Danae et Cody se devait de se montrer un minimum ponctuel. Il avait fixé un baiser à 3 :34 de la nuit donc il s’exécuta. Il évita soigneusement de dégueulasser la Quincy (bien que ça impliquerait qu’elle soit sale ET qu’elle se lave avec lui) en mettant son bras sur ses épaules tandis qu’il passait à côté d’elle pour attendre le lavabo. Il caressa ses lèvres dix secondes, l’air de dire ’voilà j’ai fait le job donc viens pas me faire chier’. Et c’est tout naturellement qu’il l’abandonna pour nettoyer ses mains, ses avant-bras, esquivant tout regard vers la glace juste au-dessus. Avec ses yeux cernés, son teint pâle, sa mine de déterré, il ressemblait à … Sa mère. Génial. Maintenant il n’y avait plus qu’à prier pour que Madame B. ne lise pas dans ses pensées.
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Cody & Danae

When I met you in the summer


Je n'étais pas douée pour déceler les compliments déguisés. Surtout avec les hommes. Si on me faisait un compliment au milieu d'une marée de reproches, je ne gardais en général que le mauvais. Je ne lisais pas entre les lignes. Si on voulait me dire quelque chose, il fallait être direct et ne pas y aller par quatre chemins. Voilà pourquoi j'avais - légèrement - pris la mouche avec Cody. J'étais pas facile à dompter comme fille. Voilà pourquoi ça faisait aussi longtemps que j'étais célibataire. Parce que je ne laissais pas n'importe quel homme m'approcher. En un sens, Cody était réellement chanceux d'avoir pu poser ses lèvres sur les miennes. Car quand il s'agissait de mecs, je m'en méfiais autant que la peste. « Je parlais pas forcément de toi. Je parlais de mes autres... Enfin, de mes problèmes... d'avant. », répondais-je avec un vague signe de la main pour appuyer le fait que ma vie sentimentale n'avait pas toujours été à son fort. Et bref, on s'en foutait. Je n'avais pas envie de lui dresser la looooongueeee liste de mes conquêtes qui avaient fini par me briser le coeur. Non je rigole, la liste n'était pas si longue que ça, malheureusement. Cody sembla éberlué lorsque je répétais le mot capitaine. Je fronçais les sourcils devant sa réaction. On s'était probablement mal compris là... Peut-être que quand il me parlait de sa barre, l'allusion sexuelle n'était pas juste une coïncidence et qu'il me parlait vraiment de sa... Bref. En gros, j'avais fait des avances à Cody. Merde. En même temps, il était plutôt difficile de comprendre les subtilités de la langue française au beau milieu de la nuit, donc vous ne pouvez pas me blâmer. « Etat déplorable, en effet. », plaisantais-je. Je m'apprêtais à demander à Cody si les deux minutes n'étaient pas écoulées, lorsqu'il me devança. Il s'approcha alors de moi et déposa un doux baiser sur mes lèvres. C'était toujours aussi agréable, soit-dit en passant. Il m'abandonna ensuite pour aller se nettoyer les mains et je le suivais du regard. « C'est bon, t'as nettoyé toutes les preuves du crime ? », finissais-je par demander, un sourire en coin se dessinant sur mon visage.

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Souhaitons la bienvenue à Danae au club des ex relouuus ! Cody évita donc de critiquer sa vision des hommes comme des problèmes supplémentaires puisqu'il était lui-même victime d'exs envahissantes. La première, c'était le boulet à sa cheville. La fille qu'il supportait plus qu'il n'appréciait puisqu'ils avaient un enfant en commun. Quoique ces derniers jours, ça avait beau faire cinq ans qu'il la connaissait, c'était la première fois qu'il avait senti qu'elle avait besoin de lui. La deuxième, il avait fait le choix de la rayer de sa vie dans l'espoir que ça suffise à noyer le poisson. Mais fallait pas se biner, loin des yeux loin du cœur … Quelle belle connerie. Il en faudrait plus pour terminer sa cure. Du coup, il comprenait … Un peu. « Bref. » lâcha-t-il instantanément pour abréger les souffrances de Danae qui semblait galérer à lui expliquer. Trop mignon. Le Cody pas torché l'aurait fait pédaler dans la semoule et aurait joui du spectacle. « Pas déplorable non plus, y a un juste milieu … » grimaça Cody en se lavant les mains puis passa le visage sous l'eau pour se rafraîchir, autant le visage que les idées en fait. Il s'était passé énormément de choses d'un coup, tant sur le plan psychologique que physique que mental et sentimental. Il n'y avait pas que les boobs on the bus qui go up and down ce soir, non, là dans la tête de Bleeker, c'était les montagnes russes, la grande roue et le palais du rire tout en même temps. Il venait peut-être de très bas mais god, il était monté très haut ce soir. Un soufflé au fromage qu'on aurait noyé dans la levure. Il acquiesça d'un signe de tête et se tourna pour lui faire face, s'adossant au lavabo. Il reprenait un air grave pour montrer qu'il avait envie d'être sérieux un petit instant. « Promets-moi que cette nuit-là … Tu ne me la rappelleras pas. On l'enterre, j'veux oublier que je peux être aussi pitoyable. » Une nuit de plus à jeter à la poubelle. Quoiqu'il venait de récupérer des ordures la nuit du bal, donc il s'agissait plutôt d'une permutation entre ses souvenirs.
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Cody & Danae

When I met you in the summer


« Bref. » Cody abrégea mes souffrances et je lui en fus très reconnaissante. Je n'avais aucunement envie de parler de mes ex-copains à une heure aussi avancée de la nuit. Et Cody n'avait pas envie d'en entendre parler non plus. Tant mieux, car certains mecs auraient été beaucoup plus curieux. Enfin, peut-être que ma vie amoureuse n'intéressait pas vraiment Cody. C'était sûrement ça, d'ailleurs. Qu'importe. « Pas déplorable non, y'a un juste milieu... » J'hochais la tête à cette remarque. C'est vrai que j'avais déjà trouvé dans des états bien pires. Notamment la fois où il avait failli passer sous mon capot. Cette nuit-là, il était totalement déplorable. Ce soir, moyennement, car il avait quand même cru avoir tué quelqu'un, et il fallait être pas mal alcoolisé pour croire ce genre de choses. Et c'est alors que Cody se tourna vers moi, l'air sérieux, et me demanda de ne lui pas rappeler cette nuit. De l'enterrer. De ne pas lui rappeler qu'il pouvait être si pitoyable. « Parce que tu n'en rappelleras pas ? », ne pus-je m'empêcher de demander. C'est dingue, un peu d'alcool et il perdait automatiquement la mémoire ou quoi ? Inconsciemment, sa demande me vexa. C'était donc comme ça que ça allait être ? Il était venu frapper en plein milieu de la nuit parce qu'il avait besoin de mon aide, on avait fini par s'embrasser mais on devait tout oublier ? Faire comme si de rien était au petit matin, c'est ça ? Je n'étais pas très enchantée à cette idée. Ce n'était pas... rien. Ca voulait dire quelque chose pour moi. Quoi, je ne savais pas trop encore. Mais quoiqu'il en soit, je n'avais pas envie d'oublier ce moment. Je restais figée quelques instants, ne sachant pas quoi répondre. Mais une chose était sûre : il était hors de question que j'accepte sa requête. « J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de moments qu'on passe ensemble que tu préfères oublier. », me contentais-je de dire. Cody se trouvait pitoyable ce soir. Ok, au départ je l'avais pris pour un fou. Mais s'il trouvait pitoyable qu'on s'embrasse, il avait qu'à arrêter une bonne fois pour toute.

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Les amnésies post-murges étaient monnaie courante chez Cody Bleeker. En général, il se réveillait le matin et sa journée reprenait son cours tranquillement. Bien sûr, il avait toujours des images floues de ce qui lui était potentiellement arrivé la veille mais ça semblait tellement lointain que Cody n'y prêtait guère attention. En revanche, ce qu'on lui rapportait de ces exploits de bon vieux fêtard ne lui faisait pas tout le temps plaisir et donc, pour éviter un malaise la prochaine fois qu'ils se verraient, le Lowell préférait passer un marché avec Danae, comme elle était l'unique témoin de ce désastre. « Si, sûrement, mais j'vais essayer de pas m'en rappeler, on va dire. » Il ne se rendait pas compte qu'il ouvrait une plaie chez Danae, puisqu'elle englobait dans sa requête leur rapprochement de ce soir. Non, ça semblait évident que lui, il ne balayerait pas d'un coup de baguette magique leur baiser. Leurs baisers. Il y en avait eu plusieurs, ce n'était pas une erreur. Au bal peut-être, mais pas là. Assurément, s'il recroisait Danae dans un autre contexte, il ne saurait pas s'il pouvait l'embrasser ou se contenter de lui serrer la main, l'empoigner franchement ou entremêler ses doigts aux siens. Ça serait weird, mais il ne voulait pas l'oublier. « En même temps, j'y peux rien si je ne vis pas les moments les plus glorieux de mon existence avec toi. Toi-même tu préfères dire que demain sera un autre jour et basta. » ricana-t-il avec ces mots qui ne se voulaient aucunement blessants.
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Cody & Danae

When I met you in the summer


J'avais du mal à concevoir comment il était possible de perdre la mémoire après une cuite. Enfin, ce n'était pas le principe scientifique que je ne comprenais pas, mais plutôt comment on pouvait vouloir effacer ses souvenirs de cette manière. Si j'étais à la place de Cody, je souhaiterais me rappeler de ce que j'avais la veille pour m'assurer que je n'avais pas fait de choses stupides, justement. Au contraire, Cody était tellement persuadé de sa stupidité lorsqu'il était alcoolisé - bon, il n'avait pas tort - qu'il préférait tout oublier. Pourquoi préférait-il oublier ? D'accord, son état n'était pas très glorieux, mais il y avait quand même des moments mémorables... Qui le dérangeaient visiblement beaucoup puisqu'il préférait les rayer de sa mémoire. « Ouais, t'as raison, prend cette échappatoire, y'a visiblement des trucs que tu regrettes d'avoir fait ce soir. » Et que Cody pourrait oublier en un claquement de doigt, contrairement à moi. Dernière option : me bourrer la gueule à mon tour. Où était la bouteille de whisky ? La seule fois où Cody n'en trimballait pas une avec lui était la fois où j'en aurais eu le plus besoin. « La faute à qui ? C'est toi qui vient me voir quand t'es bourré, toi qui est venu frapper à ma porte ce soir. » Au final, fallait croire que le Cody bourré n'avait besoin que d'une chose : me voir. « Demain sera un autre jour, mais y'a pas de basta, ça veut pas dire que j'ai envie d'oublier les moments qu'on passe ensemble. », lâchais-je. Peut-être que Cody ne voulait pas être blessant, pourtant je me sentais attaquée, d'un certain sens.

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Alleeeeez, pourquoi Cody avait l’impression de nager en pleine crise conjugale avant même qu’il soit ensemble ? Avant même qu’il ne parle de couple et compagnie ? Et pourtant, elle lui prenait la tête comme si elle était sa nana. T’façon, ce n’était pas nouveau qu’ils avaient une vision des choses radicalement opposée. Niveau dispute, ils n’en étaient pas à leur coup d’essai. Il roula des yeux, canalisant ses nerfs qui étaient à vif ce soir. Il l’avait prouvé toute à l’heure quand il jurait Mordicus d’avoir tué quelqu’un. « Dis pas ça. » lâcha-t-il, le ton tranchant. Danae avait activé son mode relou là, genre la meuf super vexée qui prenait de travers tout ce que daignait dire Bleeker. Il avait presque envie de l’embrasser pour la pousser à fermer sa gueule mais il essayait d’évaluer son niveau d’énervement, jauger si elle était tellement en colère qu’elle lui foutrait une tatane dans la figure s’il approchait, ou si elle irait même jusqu’à lui mordre la langue jusqu’au sang pour le dissuader de retenter l’expérience. Avec elle, Cody ne savait pas sur quel pied danser. Et c’était peut-être pour ça qu’elle l’attirait autant. À méditer. Il prenait sur lui pour ne pas couvrir la voix de Danae, pour ne pas la contredire, pour ne pas râler. L’alcool dans son sang, la fatigue dans son organisme, tout le poussait à lâcher prise, à envoyer bouler Dan et à rentrer se coucher sur-le-champ pour finir sa nuit comme il l’a toujours fait un soir de fête. Il choisit au final de risquer une partie de son corps en gage de paix, à écoper les excès de colère de Danae s’il le fallait. Il tendit la main vers elle et chercha ses doigts. Il se redressa, abandonna tout appui contre le lavabo pour s’approcher à petits pas d’Olsson. « J’regrette pas ça. » Son visage flirta avec le sien, leurs lèvres s’effleurèrent sans jamais s’embrasser, son nez caressait sa peau feutrée sans jamais s’en détacher. C’est si bon de retrouver un soupçon d’amour que Cody préférait oublier un instant que ça faisait aussi très mal. Il préférait s’oublier.
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Cody & Danae

When I met you in the summer


Le visage de Cody se fermait au fur et à mesure que je parlais. Le jeune homme n'appréciait visiblement pas le discours que je tenais. En même temps, j'avais de quoi être en colère, non ? S'il ne voulait pas que je l'énerve, il fallait qu'il pèse mieux ses mots. Car voyez-vous, dire à la fille que vous venez d'embrasser que vous préféreriez oublier cette nuit désastreuse n'est pas le meilleur moyen pour la garder à vos côtés. D'une certaine manière, je commençais à être rodée aux disputes avec Cody. Ca commençait à être monnaie courante avec nous. Nous avions des points de vue divergents sur tellement de sujets que cela était inévitable. Et j'étais tellement franche que je n'hésitais pas à dire quand quelque chose ne me plaisait pas. Comme au bal de fin d'année, où nous nous étions pris la tête pour nous réconcilier quelques instants après. C'est comme ça qu'on fonctionnait. Les contraires s'attirent, comme on dit souvent. « Dis pas ça. », lâcha Cody, la voix tranchante. Ouh, pas content. Je me taisais instantanément, curieuse de voir ce qu'il avait à dire pour sa défense. Je me contentais de le fixer, attendant qu'il ouvre la bouche. Il resta silencieux pendant quelques instants, semblant en pleine lutte intérieure. Je me demandais s'il n'allait pas m'envoyer bouler et me laisser en plan là pour l'avoir trop soulé. Mais au contraire, il m'attrapa la main et se rapprocha doucement de moi. « Je regrette pas ça. » Il approcha son visage du mien et nos lèvres s'effleurèrent sans jamais se toucher. Oh d'accord, je m'étais un peu emballée pour rien. « Ah, tant mieux... Je regrette pas non plus. », disais-je en plongeant mon regard dans le sien. Mon coeur battait la chamade de façon insoutenable mais je ne bougeais pas. Ce moment de proximité avec Cody était bien trop agréable pour être brisé.

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