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Trying to spend my time

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Devyn et William

Tu commençais apparemment à l'agacer quelque peu, mais tu t'en fichais. Tel un roquet ou tel un moustique, tu ne voulais pas lâcher William tant qu'il n'aurait pas lâche au moins une partie de son réel problème. Tu ne croyais nullement en son histoire de maladie et de somnifère trop fort de par son argumentaire bancal pour quelqu'un comme lui. L'erreur était humaine disait-il ? Sauf que lui n'était pas humain. Ce n'était absolument pas un reproche cela dit, juste une constatation que lui-même avait établi une fois. Ne comprenait-il pas, ne se rendait-il pas compte qu'il se fourvoyait lui-même dans ses explications, se tirant une balle dans le pied ? Apparemment non. Et toi, tu devais te contenir, ne pas lui dire que tu n'aimais pas les menteurs et lui hurler dessus, car c'était ton pote et que tu savais tout de même que hurler sur un pote, ça n'était pas le must pour une relation amicale. Je suis sûr que non. On se connaît justement depuis des années, et je sais très bien que jamais tu ne m'aurais même sorti ce genre de citations, vu que tu as toujours trouvé cela stupide.. Non, tu n'allais pas t'énerver, juste lui montrer point par point pourquoi ça ne marchait pas avec toi. William ne semblait même pas enthousiaste à l'idée que tu allais au Summer Camp, toi comme lui, et cela te faisait mal. Que celui que tu considérais comme ton meilleur ami, si cela était possible, semble plus heureux pour ton année que pour la possibilité de se voir pendant deux mois te blessait. Tu te balançais entre tristesse et amertume, le regret aussi de l'avoir appelé alors qu'il ne semblait pas avoir eu tellement envie que cela de se déplacer. Tu aurais presque préféré qu'il décline sous son prétexte médical plutôt que de venir ici et ne rien dire, cela en devenait une torture pour toi. Lorsqu'il tenta même de t'échapper, tu serras les lèvres pour retenir cet agacement, mais réussis à lui répondre de manière relativement neutre.Dans ce cas, je ne te laisserai pas tout seul dehors dans ton état. J'ai fit une erreur en te faisant venir, je vais tâcher de la réparer ainsi. Et interdiction de m'en empêcher, tu tiens à peut-être sur tes jambes, tu crois que je ne vois pas que tu te tiens pour rester debout ? Ou alors, on reste tranquillement ici, et on parle. Au choix.. Quel monologue. Bravo.
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Devyn & William


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La situation dégénérait, tout partait en vrille. Devyn flinguait une à une les possibilités de William, le ramenant un peu plus près de la seule issue possible à chaque seconde ; la vérité. Il se devait de la lui dire, il n’avait pas souvenance de lui avoir caché quoique ce soit en six années de temps. D’une part parce que le Gale était un radar à mensonge, tout comme lui, à la différence près qu’il l’avait toujours trouvé emprunt d’un je-ne-sais-quoi qui le rendait toujours plus noble que lui, d’autre part parce qu’il était son seul véritable ami. Certes, il avait fait de belles rencontres à Harvard, son projet d’ouverture au monde fonctionnait, mais rien n’était comparable au lien qui l’unissait à Devyn. Piégé, il s’assied à nouveau sur sa chaise, fixant Devyn. Il analysait, lisait dans son regard ce qu’il percevait de lui-même en ce moment, et cela ne lui plu pas. Il était allé trop loin. En temps normal, il se serait moqué comme d’une guigne de perdre quelqu’un par vanité, mais pas lui, pas Devyn. Ce qu’il lisait présentement, c’était de l’incompréhension, un regard à la limite de l’absence, voilé par quelque chose, comme pour lui cacher ce qu’il pensait vraiment. Il détourna le regard, incapable d’en supporter plus. Les paroles de son ami avaient été plus que mesurées à son égard alors qu’il en pensait plus. Il avait été trop loin, ce premier mensonge devait être le dernier, et pas parce qu’ils allaient ne plus s’adresser la parole, parce qu’ils n’allaient plus rien se cacher. Mais comment aborder ce sujet épineux qu’était Sarah ? William serra les accoudoirs à cette pensée puis cessa, prenant son visage dans ses mains, le massant comme pour mettre de l’ordre dans ses pensées. Il commença par le plus important, s’excuser. « Ce n’est pas toi qui a fait une erreur. C’est moi. » Il n’était pas vraiment doué avec les mots, surtout pas les excuses. Il murmura ensuite ; « J'ai été égoïste. Je suis désolé. » Simple & sans artifices mais surtout sincère. « Je suis vraiment heureux que tu viennes au Summer Camp. Ca nous donnera l’occasion de se voir plus qu’à Harvard. » Il lui avait dit cela en le regardant, comme une mise à nu, lui prouvant qu’il était sincère. Mais maintenant, il devait parler de la véritable raison de son état cadavérique, et il ne s’en sentait pas la force. Inspirant profondément comme si cela pouvait recharger ses batteries, il lui dit ; « Sarah. » Son prénom lui écorcha les lèvres comme s’il avait mangé du verre, et son cœur se serra. Bon sang, que c’était désagréable.
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Enfin semblait-il avoir compris que tu ne le lâcherais pas, et cela était tant mieux. Si tu rechignais à lui aire avouer de force ses problèmes, tu savais que cela pouvait marcher avec une personne de confiance, tu l'avais déjà expérimenté dans ta jeunesse. Si cela avait marché sur toi, pourquoi pas sur William ? Tu n'avais pas bougé de ton fauteuil durant ce temps, te calant simplement mieux et croisant tes mains sous ton menton pour dissimuler ta tristesse d'avoir dû en arrivant à ce genre de menaces voilées pour qu'il daigne enfin sembler t'écouter. Tu n'étais pas un tortionnaire, ni même un homme embêtant à ta connaissance, mais tu te donnais l'impression d'être lourd et impoli dans ce genre de cas, ce dont tu avais horreur. L'anglais semblait même malheureux, et tu ne pus cacher cette fois cette même émotion, non sans une pointe de curiosité. Tu sentais qu'il allait parler, tu le savais vu son attitude, et tu te sentais comme le vautour prêt à consommer les restes, ici les problèmes de ton ami. Si cela avait pu disparaître aussi facilement qu'un repas d'oiseau, cela se serait su cependant.
Oui, il avouait faire une erreur, et ta tête acquiesça alors que tu ne prononçais pas un mot. Oui, il en avait fait une, mais tu ne savais guère si tu lui en aurais voulu très longtemps, car tu disais toujours que chacun devait avoir son jardin secret. Ton incompréhension avait été plus dirigée par ton propre sentiment d'incapacité à l'aider plus que le fait qu'il ne veuille pas parler finalement. C'était peut-être l'apprentissage de l'amitié en fin de compte, même si vous la cultiviez à deux depuis un long moment déjà. Ses excuses, tu ne les attendais pas cependant, et tu ne pus empêcher tes mains de saisir les siennes, dans un réflexe instinctif de réconfort dont tu étais pourtant pu coutumier. Tu n'avais jamais été du genre tactile, bien au contraire, mais tu avais eu l'impression que lui dire directement que tu n'acceptais ses excuses sonnerait plus creux que ce geste. Oui, tu étais là pour lui, toujours, même s'il ne s'en rendait pas forcément compte. Tu avais même été touché de le voir lever la tête pour te dire sa joie de te savoir aussi au Summer Camp pour passer des moments ensemble, comme s'il avait voulu te montrer là que, cette fois, il ne mentait pas, il ne mentait plus. Tu tâchas de ne cependant pas trop le montrer, même si ton sourire était un peu tremblant malgré ta voix ferme. Je préfère, cela aurait été quand même dommage de devoir se faire la gueule pendant deux mois, non ? Et nos discussions m'ont manqué.. Puis tu attendis. Tu attendis qu'il crache enfin le problème si grave, et tu ne fus pas réellement déçu du voyage. Un seul petit mot, qui te ramenait des années en arrière, même si vous vous envoyiez toujours des SMS, de temps à autre. Sarah. Une très bonne amie à l'époque, la personne grâce à laquelle tu avais connu William mais ce dernier avait réussi à l'éliminer de sa vie suite à une dispute apparemment assez violente. Sarah, ou le sujet que tu n'avais jamais pu réussir à aborder, que ce soit avec l'un ou l'autre des protagonistes de cette histoire. tu ne t'attendais donc pas à ce qu'il en parle après tout ce temps, surtout de manière si touchée et jusqu'à s'en rendre malade. Je ne comprends pas... Elle t'a appelé après ces années et ça s'est mal passé ? Elle a un problème ? Je ne l'ai pas eu depuis quelques mois, mais elle semblait heureuse à Yale aux dernières nouvelles. Enfin, elle est douée pour se cacher aussi, comme toi.
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William avait présenté ses excuses à Devyn et il sembla heureux de les recevoir. Il ne savait pas précisément à quel point il avait été désagréable avec lui, il ne pouvait que l’imaginer, mais cela lui suffisait. Il avait de moins en moins envie d’être confronté à lui-même et encore moins si c’était parce qu’il avait blessé quelqu’un. Opinant d’un signe de tête aux propos du Gale, William ajouta ; « Je ne sais même plus à quand remonte la dernière fois que l’on s’est vus. » Il fronça les sourcils, commençant à retourner son esprit pour en avoir une idée plus précise. Entre le théâtre de Devyn, les répétitions de William, les représentations du blond & les siennes, ils ne s’étaient qu’entrevus l’espace de quelques minutes en plusieurs mois. Il inspira profondément, ajoutant ; « Il aurait été dommage de gâcher ces deux mois. » Il allait pouvoir retrouver son ami, prendre le temps de parler d’autre chose que « d’une répétition dans cinq minutes, faut que je file » ou de « Je passais juste dans le coin, j’ai oublié mon instru en salle de répétitions. ». Et puis c’était la première fois qu’il voyageait pour le plaisir, en quelque sorte, il prenait le Summer Camp pour des vacances en un sens. Comment ne pas y songer alors que les Caraïbes sont à portée de main ? Il avait pioché dans ses économies mais qu’importe, il en avait besoin. Maintenant, ils s’attaquaient aux choses sérieuses. Le Kane avait craché le nom de Sarah comme quelque chose de piquant, de brûlant. Les paroles de Devyn ne le rassurèrent pas vraiment, il l’avait connu grâce à Sarah, ils semblaient proches, mais apparemment, elle ne lui avait pas donné de nouvelles depuis un bail. Alors comme ça, elle avait repris ses études et était à Yale ? Elle était donc elle aussi aux États-Unis et deux-cent-quinze km les séparaient. C’était la première fois depuis des années qu’elle était aussi proche de lui et il frissonna. Il prit la parole, éclairant la lanterne de Devyn ; « Je n’ai plus de nouvelles d’elle depuis six ans. Je l’ai mérité. » Il déglutit péniblement. S’il le savait, il ne l’avait jamais admit à voix haute & encore moins devant quelqu’un, surtout pas Devyn. « Je sais que j’ai agit comme un salaud avec elle. Mais… » Il leva les yeux au ciel, pourquoi était-ce si compliquer de parler ? Il avait l’impression que ses idées s’embrouillaient, qu’il ne parvenait pas à placer les mots justes sur ses pensées. Alors il fit une pause, faisant tourner un trombone entre ses doigts, le regard dans le vide. Lorsqu’il su quoi dire, il reprit la parole, atone ; « Mais j’aimerai bien pouvoir changer ça. Sauf que je ne peux pas et que je resterai toujours un salaud à ses yeux. » Il pinça ses lèvres, dit à voix haute, les mots avaient plus d’impact que ce qu’il avait imaginé. Il poursuivit ; « Elle était mon amie, et parce qu’elle me supportait, ça la rendait spéciale. Et je lui en ai fait baver. » Il balança l’innocent trombone à l’autre bout de la pièce, la colère lui rendant des forces. Il serra les mâchoires, c’était la première fois qu’il se confiait à Devyn à ce sujet.
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Tu te sentais un peu mieux maintenant. Il avait accepté le fait qu'il pouvait te parler au moindre problème, et semblait décider à tout t'expliquer, quitte à ce que cela prenne du temps. Ecouter les gens ne t'avaient absolument jamais déranger, de même qu'être leur confident, tout le contraire de quand tu devais avoir ce rôle de "patient". Cependant, une fois qu'on le savait, on te fichait généralement la paix à ce niveau-là... alors que tu ne fichais pas toi-même la paix aux autres, quelle blague. Mais tu semblais être doué à ce petit jeu, car tu avais gagné face à l'inhumain William, même s'il était affaibli. Mais quand même.
A quand remontait votre dernière rencontre ? Outch... A trop longtemps, cela était certain. Et si on éliminait toutes les petites visions de l'autre dans des couloirs ou entre deux tâches... Cela datait très facilement de son arrivée ici, à Harvard, c'est à dire vraiment très longtemps à tes yeux. Tu n'étais pas du genre impatient dans la vie, mais un an, cela commençait à un peu trop traîner. Alors oui, le Summer Camp tombait véritablement à pic pour se retrouver enfin pendant deux mois, si nous avions en plus la chance d'être dans la même équipe, qui sait ? J'espère réellement que nous pourrons en profiter pour enfin se reparler comme avant. Cela me manque. Cet aveu était venu de bon coeur et ne pouvait être plus sincère. Et la suite l'était tout autant : et j'espère à la rentrée que nous pouvons être colocs, comme tu es chez les Lowells et que je souhaite y entrer. Ce serait chouette, non ? Tu savais que tu ne seras pas une gène pour Will, tout comme il ne le sera pas pour toi. Vous vous apprivoisiez plutôt bien en fin de compte, donc tu doutai que cela finisse mal, comme pour ces anciens colocs.
En parlant d'ancien coloc... Le sujet de Sarah était maintenant sur le tapis. Que Will n'ait plus de nouvelles d'elle depuis son départ ne te surprenait guère : la jeune femme te l'avait dit, et elle était du genre rancunière coriace face à ceux envers qui elle avait des problèmes importants. Pourtant, malgré les années, cela semblait toujours gêner l'anglais qui lui avoua même s'être comporté comme un salaud. Et, pour le coup, il devait véritablement en avoir été un, pour que lui-même reconnaisse ses torts, chose exceptionnelle... Mais cela ne t'avançait guère. Je n'ai jamais su ce qui s'était passé ce jour-là. Tu n'as jamais voulu me le dire, et c'est le silence radio aussi avec Sarah quand j'ai voulu lui poser des questions. Cela était suffisamment grave pour que même lui cherche comment l'exprimer en tout cas, lui qui était d'habitude assez doué avec les mots, comme toi. Tu semblais même afficher de réels regrets, chose que je n'avais jamais entendu de ta part jusqu'à maintenant. Tu en affichais même une expression de surprise rien qu'à entendre ça. Le fait qu'il en balance son trombone à travers la pièce, lui si calme, t'indiquait que oui, c'était véritablement ce sujet délicat qui pouvait le rendre malade. Mais quelque chose te gênait encore, et tu lui en fis part. Es-tu réellement sûre qu'il s'agit seulement d'une amie pour toi ? Je ne connais personne qui se rend malade, 6 ans après, en pensant à une simple avec qui il s'est disputé. As-tu au moins essayé de l'appeler ?. Tu étais hésitant pour la suite, tout en ayant l'impression que ce pouvait être tout aussi bien une bonne chose qu'une mauvaise chose. Tu sortis ton portable, et le lui tendis. Sinon, tu n'as qu'à l'appeler avec mon téléphone. Elle pensera que c'est moi, et décrocheras obligatoirement. Je peux même parler en premier s'il le faut. Mais au moins, tu seras fixé, si tu peux ou non l'oublier... non ?
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William regrettait de s’être comporté comme une huître avec Devyn, mais trop de choses s’étaient produites en même temps. Il avait des tas de pensée dans sa tête qu’il ne parvenait pas à analyser, ordonner, classer. Sa tête d’ailleurs, parlons-en, elle n’était plus capable de rien, il avait l’impression d’être un lion en cage condamné à ronger les os dépourvus de viande qu’étaient ses pensées. Il n’arrivait plus à jouer, il n’en avait même plus envie. Il ne sortait plus, les autres l’étouffaient mais la solitude l’angoissait. Il était au point mort, à deux doigts du burn-out émotionnel. L’homme n’était pas fait pour tout ça, il en était persuadé, ce n’était qu’un poison qui coulait dans ses veines, acide & brûlant. Il avait passé des années à vivre comme il le voulait, sans se soucier de personne. Et aujourd’hui, ça le rattrapait. Y avait-il seulement une échappatoire ? « Ce serait avec plaisir. Pour le Summer Camp, et pour la colocation. » Il sourit, au moins une bonne nouvelle cette journée. Il baissa son regard sur ses mains qu’il triturait, s’étant débarrassé du trombone. Il écoutait son ami parler, l’aidant à trouver une solution à ses problèmes. Mais ils en rencontraient un nouveau, Devyn ne savait pas ce qui s’était passé le jour où Sarah avait quitté l’appartement. Il devrait le lui dire parce qu’il ne lui cachait rien & parce qu’il aurait besoin de savoir pour l’aider, mais il ne voulait pas. Il avait honte, honte de ce qu’il avait dit, honte de ce qu’il avait fait, honte de ce qu’il n’avait pas fait, honte de ce qu’il était, est et restera peut-être à jamais. Il était véritablement bouffé par la honte. Par la honte, les remords, la colère, la fatigue, le sommeil, la liste est longue et non exhaustive. Sarah non plus ne lui avait rien dit et il comprit qu’elle n’avait pas passé l’éponge. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle l’ai fait, mais il la savait proche de Devyn, aussi il pensait qu’elle lui en aurait parlé. Mais non, rien du tout. « Je ne sais pas comment t’expliquer. J’ai honte de ce que je suis, de ce que j’ai fait. Je ne réalise que maintenant que j’ai agi comme le pire des salauds. » Il se leva prudemment, il fallait qu’il marche. Il était nerveux & devoir rester immobile ne faisait qu’empirer la chose. Ensuite, le Gale mit le doigt sur une zone sensible. Faisant les cents pas lentement devant le bureau, William se rongeait les ongles. Il secoua négativement la tête, répondant ; « J’en sais rien Devyn. C’est le bordel dans ma tête. Si ça se trouve, je paie le mal que j’ai fait, je l’ai mérité après tout. Je ne sais pas pourquoi j’en prends conscience maintenant, ou même, pourquoi j’en prends conscience tout court. C’est comme si le juge venait de se réveiller et qu’il m’annonçait que je prenais la peine maximale. Comme ça, d’un seul coup. Comme un bouchon de champagne qui saute, comme une bombe à retardement qui explose, comme une soupape de cocotte-minute qui lâche prise, comme.. » Il était à deux doigts de l’implosion, il ne parvenait plus à articuler. Il tremblait maintenant, de tout son corps, et il continua de marcher pour que ça cesse. Lorsque Devyn lui tendit son portable William resta figé comme s’il pointait sur lui le canon d’un magnum. « Je ne peux pas faire ça. » La formulation exacte était plutôt « Je ne peux pas lui faire ça », à vrai dire. Il poursuivit ; « Et qu’est-ce que je lui dirais ? « Salut, c’est ton ex coloc’ de Londres, William, tu sais celui qui a un problème avec les gens, pour te citer. Tu ne te souviens pas ? T’es partie de l’appartement parce que tu me trouvais complètement malade à vivre dans mon monde, pour te citer une nouvelle fois, que les gens dans mon genre étaient des sociopathes. Je suis à deux-cent-quinze kilomètres de toi, c'est rien, on pourrait peut-être se voir ? » » William posa une main sur sa hanche, la seconde sur son visage. S’emporter comme il venait de le faire lui avait donné un vertige et il se massa le visage un instant pour retrouver son calme. Il soupira, se tournant vers Devyn, les yeux embués ; « Tu comprends pourquoi je ne voulais rien te dire ? Je ne voulais pas que tu assistes à ça. A ma chute. » Il s’était toujours montré fort, plus fort que tout, mais son esprit avait décidé que maintenant, c’en était fini.
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L'idée de t'être trouvé un colocataire pour entrer à la maison Lowell te plaisait très franchement. Vous étiez tous les deux très indépendants, et vous vous connaissiez suffisamment pour savoir ce que l'autre pouvait accepter, ou au pire tolérer. Tu savais qu'entendre William pratiquer sa musique sans problèmes, et toi, tu pourrais lui demander son avis sur tes vidéos ou ton jeu de théâtre. Cela serait sûrement une collaboration fructueuse, au moins pour toi, et ce malgré qu'il ait 9 ans de plus que toi.
Le pire des salauds, véritablement ? Tu connaissais sa propension à parfois dire tout ce qu'il pensait sur le moment directement aux gens concernés, tu étais pareil. Tu te doutais que c'était ce genre de choses qui s'était produit, tu avais dû lui balancer quelque chose qu'elle ne voulait pas entendre, comme quand tu avais dit à Henry que sa petite-amie n'était avec lui que de manière financièrement intéressée. Au pire, il vaut mieux tard que jamais, non ? Ou pas finalement. S'il s'en rendait compte maintenant et que cela le mettait dans un tel état, il aurait mieux fallu qu'il n'y réfléchisse pas tant que cela. Il trouva cependant la force de se lever et de marcher, même si tu le surveillais toujours d'un air inquiet, au cas où il tombe finalement, on ne savait jamais. Il semblait plus stressé que jamais en ce moment même... et finit même par monologuer sur l'hypothétique raison pour laquelle tout cela te tombait sur la figure maintenant, après tant de décalage. Ce mélodrame ne cadrait tellement pas avec sa personnalité que tu ne pus t'empêcher de sourire, même si ce n'était pas drôle à la fois, et de tenter de désamorcer la situation, d'au moins le faire sourire également. Tu sais, c'est moi l'acteur qui fait de belles phrases, ne me prends pas mon job s'il te plaît. Mais tu arrêtas bien vite, vu les véritables tremblements qui l'assaillaient. Tu aurais voulu lui conseiller de s'asseoir de nouveau, de peur qu'il te fasse un malaise, mais s'il avait décidé de rester debout, tu savais que la tête de mule qui te servait d'ami refuserait. Tu continuas plutôt à lui parler, de manière sérieuse cette fois. Je ne crois pas à l'effet papillon sur les gens William, et ce n'est pas cela qui m'y fera croire. Je pense que c'est juste un tout, entre la fin des examens et donc le stress qui retombe, plus le fait que tu y as pensé. Mais pas de vengeance divine là-dessus. Et puis, même si je ne peux pas m'en rendre compte sans savoir... Tu ne peux pas avoir été plus horrible que d'habitude, même avec ta franchise. Elle la connaissait après tout, et cela ne l'a jamais gêné. Oui, tu aurais voulu savoir ce qui avait cloché ce soir-là pour que tout parte en vrille, mais tu ne pouvais pas insister aussi lourdement que précédemment, de par le fait qu'il acceptait déjà de t'en parler par miracle.
Il ne fallut finalement qu'un téléphone que tout cesse, mais qu'il te fixe avec un regard d'incompréhension. Oui, l'appeler, mettre tout cela au plat, tu étais persuadé que tout cela aiderait, contrairement à lui. Il fallait dire que, s'il s'y prenait comme il le disait, il risquait effectivement t'y laisser sa peau, si elle lui en voulait à ce point. Elle t'a vraiment qualifié de sociopathe ayant des problèmes avec les gens ? Waouh. Même avec moi elle n'a jamais osé. Pour que Sarah ose effectivement une telle insulte, il avait dû falloir la pousser dans ses retranchements. Tu avais toujours été coincé, et elle t'avait même toujours embêté avec cela, mais jamais elle ne t'avait dénigré. Bien sûr, il était pire que moi à ce sujet, mais Sarah connaissait mieux que vous deux réunis le tact. Le voyant de nouveau pâlir et pas bien, tu te permis simplement et silencieusement de le guider vers sa chaise, au cas où. Te rasseyant en tailleur sur le fauteuil, tu restas quelques instants, observant l'anglais qui semblait sur le point de pleurer et en pleine dépression. Tu ne t'étais jamais senti doué pour consoler les gens, mais c'était par la pratique que l'on apprenait, non ? Ce fut donc ce que tu fis. Lâchant le téléphone pour le poser sur ton bureau de l'accueil, tu te tournas ensuite vers lui, après un léger soupir. William... Je ne m'y connais pas beaucoup en amitié, mais s'il y a une autre que je sais, c'est que les amis sont là certes pour les moments de joie, mais servent aussi à te relever en cas de coup dur. Tu croyais réellement que j'allais te laisser tomber, quoi que tu aies pu faire à Sarah. Tu es mon meilleur ami et Sarah, même si je t'ai connu grâce à elle, est une amie moins importante à mes yeux. Et je suis assez bien placé pour te dire qu'on remonte toujours après une chute. Différent souvent, mais on peut y arriver, si on est bien entouré. Je ne promets pas d'être le meilleur entourage possible... mais je pense être le mieux placé en tout cas pour toi. Tu n'étais pas du genre à te livrer facilement sur des émotions, des sentiments, mais tu voulais lui montrer que sa confiance était bien choisie envers toi, en quelque sorte. Et puis, si cela pouvait lui permettre de bel et bien comprendre qu'il n'était pas seul, ce serait bien. Et si tu as peur de l'appeler et de sa réaction, je pourrais tâter le terrain si tu veux. Je l'appelle, je lui parle un peu de tout, et je vois comment elle réagit. Si elle réagit bien, on pourra passer à l'étape suivant, si tu veux. Mais s'il faut se confronter à l'objet de sa phobie pour la guérir, ça doit marcher avec les gens, non ?
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Devyn & William


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Si Devyn & William ne s’étaient pas beaucoup vus ces derniers temps, il n’avait cependant pas changé dans la mesure où, même lorsque le Kane était au plus bas, il donnait son maximum pour le réconforter. Pourtant, il était vraiment à vif, il ne faudrait pas grand-chose pour qu’il déverse ses quelques forces restantes sur un malheureux bouquin qui traînait dans le coin ou sur tout autre objet susceptible de subir ses foudres. La tentative de Devyn pour faire sourire William fonctionna, à moins que cela ne fusse à cause de la fatigue accumulée. Quoiqu’il en soit, le jeune homme sourit faiblement, dévoilant quelques dents. Puis le ton sérieux revint de nouveau, de toute façon, il ne s’était pas vraiment envolé. Écoutant les paroles du Gale, il lui avoua qu’il ne croyait pas à l’effet papillon, aux puissances mystiques, divines, qui lâcheraient leur pouvoir sur le jeune homme. William non plus n’y croyait pas, enfin il n’en était plus très sûr. Il doutait de tout, il ne savait plus ce qui était réel & ce qui ne l’était pas, ce qui était possible & ce qui ne l’était pas. Il haussa les épaules, l’innocence de Devyn à son égard le toucha, mais difficile de dire en quel sens. Les amis voient toujours le meilleur en vous mais le Kane était persuadé que s’il lui narrait toute cette histoire, c’en serait fini. Lui-même venait de le dire, il était déjà horrible en temps normal. Il lâcha, brûle-pourpoint ; « Je ne suis plus sûr de rien Devyn. J’avais des certitudes qui ont fait de moi ce que je suis, des piliers, et aujourd’hui tout s’écroule. Moi avec. » sa voix s’était brisée, il sentit sa gorge se serrer. Non, il était suffisamment esquinté comme ça, pas question de pleurer en prime. Il inspira profondément jusqu’à sentir ses poumons le brûler afin de refouler les larmes & cela fonctionna. Devyn fut choqué d’apprendre la manière dont Sarah l’avait qualifié, rajoutant que même lui n’avait jamais eu le droit à ça. Il comprenait, il savait Devyn incapable de faire preuve d’autant de cruauté. William se savait mauvais, peut-être pas le pire être sur Terre, mais il se disait qu’il n’était pas très loin des premiers. Le regard perdu dans le vide, il se laissa guider par Devyn inconsciemment. Il n’avait presque pas sentit la pression de sa main sur son bras, il avait l’impression de flotter sur sa chaise. Une nouvelle fois, les paroles de Devyn parvinrent à ses oreilles. Lorsqu’il eu terminé, il le fixa un bref instant, répondant ; « Tu ne sais pas ce que je lui ai fait. C’est aujourd’hui que je me rends compte que j’ai agit comme un salaud. Si je t’en parlais maintenant.. Il laissa sa phrase en suspens, n’osant finir sa phrase. Il secoua négativement la tête, reprenant ; Merci. De.. D’être là. Enfin de me pousser à parler. Même si j’ai eu envie de te tuer il y a quelques minutes. » Il haussa les épaules, il n’était vraiment pas doué en remerciements & tout le toutim. Il espérait que Devyn sache qu’il était sincère, que son soutient, il l’appréciait maintenant. Il aurait voulu le fuir il y a peu, mais il comprenait qu’il en avait besoin. Cependant sceptique sur ses derniers propos, il lui répondit ; « Je ne sais pas comment on remonte. Comment on peut recommencer à vivre normalement. Je ne sais même pas si je pourrais agir comme avant après ça. Je ne sais plus rien. » Et si Devyn avait raison ? Si Sarah n’était pas qu’une amie ? Tout ça, c’était de la science-fiction pour l’anglais & il ne souhaitait pas continuer sur cette lancée. Il déclina l’offre du Gale, expliquant ; « Ce n’est pas une bonne idée. Je ne pense pas qu’elle ai envie de me parler après ça. » Plus le temps passait & plus William se disait que Devyn aurait besoin de connaitre toute l’histoire pour comprendre sa position. Il serra les mâchoires, ça ne lui plaisait pas, il savait que le regard du Gale changerait après ça. Il rassembla son courage, entrelaça ses doigts ensemble pour cesser de les torturer avant de commencer « Tu n’es surement pas sans savoir que Sarah est paniquée dès qu’un orage arrive. S’il arrive la nuit, elle n’en dort pas, passe la nuit complète à lire, à dessiner. Une fois elle s’était évanouie après avoir accumulé une longue journée de travail & une nuit blanche. L’orage n’avait pas cessé, c’était lors de la grande tempête, il y a quelques années. Il fit une pause, il savait que le plus dur arrivait. Alors il se concentra, tâchant de poser sa voix ; Je l’ai portée dans son lit mais elle m’a demandé de rester avec elle. Je ne l’avais jamais vue aussi paniquée, je suis sûre qu’elle était si fatiguée qu’elle aurait pu s’endormir en tout juste deux minutes. Mais c’était surement deux minutes de trop pour elle. Alors… Il fut mal à l’aise d’un seul coup, il ne savait pas comment expliquer ça à Devyn. Le croirait-il s’il lui disait qu’il s’était allongée à côté d’elle & qu’il l’avait gardée dans ses bras pendant des heures, jusqu’à son réveil ? Peut-être, mais de toute façon, il n’arriva pas à le formuler. Il se contenta donc de résumer ; Alors je suis resté avec elle. Et puis ensuite, plus rien, comme si rien ne s’était passé. Deux ans plus tard, elle était partie voir ses parents, soi-disant. La vérité c’est qu’elle était chez une amie, elle avait acheté quatre billets. Deux pour sa fausse destination & deux pour la vraie. Elle s’était inventée une vie pour oublier que son père la foutait dehors lorsqu’un orage arrivait, et je l’ai découvert. Elle s’est brisée. Elle a pleurée, elle m’a giflé, quatre fois. Et puis elle est partit. Et je n’ai pas su la retenir, les mots restaient bloqués, là. » Son laïus terminé, William désigna sa tête de l’index. Véritablement honteux, il fut toutefois soulagé de l’avouer à Devyn. Il ne se souvenait pas lui avoir un jour caché quelque chose d’aussi important, mais cela avait été très dur d’en parler. Maintenant, c’était chose faite, et tout le long, il n’avait pu affronter son regard.
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Devyn et William

Tu ne t'attendais pas à ce que ta diversion temporaire soit efficace, mais ce fut tout de même en partie le cas, tu étais fier de toi. Fier de finalement réussir à te débrouiller un minimum dans cette relation réciproque. Cela retomba certes rapidement, mais tu jugeais que c'était tout de même mieux que rien du tout. Il te disait qu'il perdait tous ses repères et ses fondements, mais ça, tu l'avais compris et oui, tu l'avais déjà affronté. La perte de tes parents si brutalement t'avait provoqué la même chose, et il t'avait fallu du temps, beaucoup de temps pour te reconstruire, et tu avais eu ta grand-mère pour cela. Lui... Il n'avait que toi, ceci risquait donc de ne pas être aussi "simple" que pour toi. Tu ne voyais pas comment tu pouvais cette fois relativiser cet état de fait et restas donc silencieux. Tu n'étais pas psychologue et ne disposais pas de la vérité absolue, deux raisons pour laquelle tu ne pouvais dire si tu avais le bon raisonnement. Il ne semblait ensuite même pas tellement conscient de tes gestes, et tu espérais réellement qu'i ne perde pas connaissance, là, dans la bibliothèque. Tu n'étais pas formé aux premiers secours, et tu seras plutôt du genre à t'enfuir en courant à la base, sauf pour lui. Sauf que rester près de lui sans rien faire n'aurait peut-être pas été l'idéal, et tu doutais qu'il ne voudrait pas aller à l'hôpital en sachant à quoi ceci était dû. Il divaguait toujours sur ce qu'il avait fait, comme quoi il était totalement impardonnable, et sous-entendait que tu ne voudrais sûrement plus de lui en sachant ce qu'il avait fait. Tu en doutais très franchement : tu ne venais pas de le retrouver pour le perdre aussitôt, et ce pour quelque chose datant d'aussi longtemps et surtout pour des paroles. Tu aurais frappé Sarah ou pire, tu ne l'aurais effectivement peut-être pas accepté mais là... C'était tout de même un problème récurrent que nous partagions. Si tu m'en paroles, aucune bombe atomique ne va exploser et la Terre ne disparaîtra pas donc je suis tout ouï.. Il semblait touché de ton soutien et t'en remercia même, alors que tout cela te semblait normal : tu savais que, si les rôles avaient été échangés, il t'aurait sûrement soutenu lui aussi. De me tuer, à ce point ? Je sais que tu ne l'aurais pas fait, ce n'est pas évident de cacher un corps dans une bibliothèque. Ton cynisme était revenue de lui-même, mais tu n'avais bel et bien pas imaginé qu'il avait si agacé par ton insistance. Heureusement que sa volonté n'était pas plus flexible, tu n'aurais pas échappé à sa rage sinon.
Cependant, il ne semblait guère te croire sur le fait qu'il ira forcément mieux un jour. Un petit sourire amer apparut au coin de tes lèvres, vu que ce n'était pas un épisode de ta vie dont tu aimais te rappeler. De toute façon, à moins d'aimer la mort, personne n'aimait se rappeler de décès, surtout aussi proches de toi. Mais pour lui, tu acceptais de faire un effort, même si cela était toujours difficile pour toi. C'est ce que tu te dis au début. Tu ne comprends pas pourquoi on te dit que cela ira mieux alors que tu es au fond du trou et que tu te crois seul. Tu ne veux même plus lutter, plus vivre. Puis tu finis par te rendre compte que des gens tiennent à toi et tu commences par essayer de réapprendre à vivre normalement, d'abord pour eux, puis pour toi.. Et c'était un constat doux-amer de cette expérience que tu avais tiré. Tu lui avais certes dit que tu avais perdu tes parents et il savait également pour ta grand-mère. De là à tout détailler... Tu ne l'avais jamais encore fait, de même que tu n'avais jamais dit que tu avais pensé attenter à ta vie à l'époque. Tu étais jeune à l'époque certes, mais tu avais du temps avant de t'en remettre ne serait-ce qu'un peu, et tu avais eu l'impression d'un boulet pour ta grand-mère alors qu'elle ne l'avait jamais pensé. A sa mort, tu y avais pensé de nouveau, vu qu'il ne te restait réellement plus personne... mais tu avais préféré changer de ville plutôt que d'aller au bout. Pas assez de courage diront certains, trop pour d'autres. Non, William ne serait pas forcément le même qu'avant, mais c'était ce genre d'épreuves qui nous forgeaient et nous faisaient évoluer, c'était relativement normal.
Ce n'était pas pour autant qu'il avait envie d'entendre Sarah, de lui parler surtout, et je n'insistai pas. Je pourrai toujours y revenir plus tard lorsqu'il irait mieux, mais c'était peut-être encore trop tôt, qui sait ? Mais tu étais sûr que reparler avec elle, ne serait-ce qu'une dernière fois, pourrait lui permettre de tourner la page. Même lui écrire un mail ou un texto pourrait même servir, du moment qu'il couchait ses pensées et les lui confiait. Puis il se mit à t'expliquer ce qui s'était passé, tant bien que mal. Tu restas silencieux tout du long, acquiesçant simplement par moments. Tu laissas ensuite un peu le silence s'installer lorsqu'il en eut fini, avant de le rompre.Ok.. Ok, cela résumait plutôt bien ce que tu pensais de la situation. Cela ne te surprenait finalement qu'à moitié, que William ait voulu chercher à connaître ce que pouvait cacher Sarah. Toi, tu n'y avais jamais pensé, parce qu'une phobie n'était pas forcément lié à un événement traumatisant passé, et parce que tu avais un peu peur de la colère de Sarah. Lui, tu ne savais pas s'il n'avait pas eu peur, ou s'il avait tout simplement été inconscient du possible effet de ses paroles... même si la seconde hypothèse te semblait être la plus probable. Cependant, vu la manière dont il s'auto-flagellait, tu t'étais véritablement attendu à pire que cela. Elle n'a pas dû effectivement se retrouver face à un homme qui lui mettait son traumatisme sous le nez. Tu as dû être aussi brut de décoffrage que tu as déjà pu l'être devant moi, mais elle est plus susceptible que nous. De mon côté... Tu soupiras quelque peu, cherchant comment tourner tes mots pour qu'il soit sûr du sens. Je ne juge pas cela comme étant si horrible pour ne pas se parler pendant tant d'années. Certes, tu as été un peu trop fouineur, certes tu lui as mis sous le nez ses mensonges et tu as tout dévoilé d'un seul coup et cela a dû lui faire un choc. Mais pour moi, tu n'as rien qu'un grand méchant diable. Tu as juste... manqué de tact, comme souvent. Mais elle le savait, tout comme elle savait certainement que tu n'avais pas pensé à mal en faisant cela. Elle a été toute aussi injustement dure avec toi que tu ne l'es avec toi-même. Tu t'étais levé tout en parlant, observant que l'anglais avait gardé la tête baissée, comme en attente de ta sanction qui ne tomberait pas. T'accroupissant pour capter son regard, tu tâchas de lui faire un sourire rassurant. Hé, Will, tu ne vas pas te débarrasser de moi à cause de cette dispute avec Sarah. Je sais que tu dois en être affreusement déçu, mais je suis plus tenace que ça. Donc tu iras mieux... et je t'aiderai comme promis.
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Devyn & William


Trying to spend my time


Bien sûr qu’il savait que Devyn avait raison, que s’il lui racontait toute l’histoire, ce ne serait pas la fin du monde. Mais ce n’en était pas loin. Il était son meilleur ami, il n’avait pas envie de le perdre pour une histoire qui remonte à six ans et dont il est auteur des méfaits. L’esquisse d’un sourire se dessina sur ses lèvres lorsque le Gale parla de ses doutes quant à la volonté de William de le tuer. Selon lui, il était impossible de le cacher dans la bibliothèque, et instinctivement, William balaya furtivement la pièce du regard comme pour vérifier son hypothèse. Par-dessus l’épaule du blond, il ne vit que quelques marches, menant à des rangées de livres qui semblaient être plus anciens que les romans qu’il avait vu en rentrant. De grandes fenêtres qui laissaient passer la lumière jaune du soleil, dessinant de grandes raies lumineuses aux formes des carreaux desdites fenêtres. Et des bouquins, des bouquins, des bouquins. Des étagères, des bouquins, des bouquins, des étagères. Devyn avait raison et William esquissa un nouveau sourire. Il avait l’impression qu’un vrai sourire lui demanderait un effort surhumain tant il se sentait vidé. Lorsque le blond parla du fait de remonter la pente, expliquant à William que, même si l’on se croit perdu, il existe toujours un moyen de remonter. William l’écouta mais il perçu dans sa voix une certaine absence. Il était bien là, il l’aidait sincèrement, ça se voyait. Mais peut-être semblait-il un peu ailleurs puisque le Kane savait qu’il ne faisait pas que lui donner son avis. Il avait vécu ce qu’il était en train de raconter. Il savait qu’il avait perdu ses parents puis sa grand-mère, qu’il n’avait plus aucune famille. Il se sentit égoïste subitement, parce que lui avait toujours sa famille, il n’était simplement plus en contact avec eux. Il avait ses raisons, il ne supportait que très difficilement les manières de son frère, PDG d’une grande entreprise de commerce international basé à Londres, et la légèreté de ses parents. Ils semblaient vivre en permanence sur un nuage, isolé de tout, à voyager en permanence. Ils le pouvaient après tout, ils étaient des rentiers extrêmement aisés. Mais William n’aimait pas l’idée de se reposer sur ses lauriers en envoyant le reste baladé. Non, vraiment pas. Et encore moins son égoïsme auprès de Devyn. Il savait au fond de lui qu’il serait capable de remonter la pente, mais il ne savait pas comment et surtout comment il serait après ça. Cette épreuve lui faisait du mal, beaucoup de mal, mais c’était différent de perdre sa famille. Alors il lui dit ; « Tu as raison.. » Il savait maintenant qu’il avait le soutien nécessaire pour se reconstruire, c’était Devyn sa famille à présent. Si lui avait réussi à être la personne qu’il est aujourd’hui après ce qu’il avait vécu, William lui devait au moins d’essayer. Il n’était pas suicidaire, loin de là, il voulait vivre. C’était une mauvaise passe, c’est tout, il avait hâte qu’elle prenne fin. Et puis enfin, il dit toute la vérité à Devyn. Sarah, les orages, sa vraie famille et sa fausse famille, les billets de train, le voyage, l’engueulade, les gifles, son départ. Et lui planté comme un idiot sur le seuil de la porte, incapable de la retenir. Il l’avait encouragé à parler, silencieusement, en lui faisant des petits signes de la tête. William n’avait certes pas eu le courage de regarder le jeune homme, mais il restait dans son champ de vision. Devyn prit ensuite la parole, il allait connaître le fond de sa pensée. Lorsqu’il lui dit qu’il avait du être brut de décoffrage, il pinça ses lèvres. Le mot choisi était faible, il entendait Sarah le supplier d’arrêter de lui parler, lui qui continuait. Il n’avait pas simplement été brut de décoffrage, il avait été une brute. Une brute mentale, un tortionnaire psychique. Il n’était pas sûr qu'il ai raison à cent pour cent, à moins qu’il ne soit seulement focalisé sur ses actes qu’il qualifiait d’ignobles aujourd’hui. Il secoua négativement la tête, insistant ; « N’importe qui aurait craqué en étant au pied du mur. J’ai simplement été une ordure. » Il inspira profondément avant d’ajouter, après réflexion ; « Tu sais, elle n’avait jamais rien dit de mal à mon sujet. J’énervais Henry & il me le faisait savoir. Mais Sarah ne disait rien, jamais rien. Et je crois qu’au fond… J’ai voulu qu’elle réagisse. » Il eu l’impression de se prendre une claque. D’où sortait-il ces révélations ? A force de parler, son esprit devait s’éclaircir. Après tout, même s’il y pensait souvent, il n’avait jamais cherché à savoir le pourquoi du comment. Et aujourd’hui il lui apparaissait comme ça, il en devenait fou. Devyn lui dit qu’il avait simplement manqué de tact, c’est vrai qu’il était d’une franchise pure & dure. C’est également vrai que Sarah connaissait ce défaut en lui, elle s’était montrée conciliante de nombreuses fois sans même que William ne le remarque, par moment. Le jeune homme lui dit également qu’ils avaient étés aussi dur l’un que l’autre, que ce soit avec l’autre ou avec eux-mêmes. William n’en était pas si sûr, il avait du mal à se sortir de la tête ce qu’il avait. Si aujourd’hui il pouvait remonter le temps & faire en sorte de ne rien dire à Sarah, quitte à la laisser vivre son mensonge, il l’aurait fait. Puis il se dit que finalement, ce n’était pas une si bonne idée. Il avait connu son meilleur ami grâce à Sarah, & s’il avait pu s’ouvrir aux autres, c’est parce qu’il avait choisi un nouveau départ à Harvard où il avait fait des rencontres qui l’on marqué. Il y avait même retrouvé Devyn. Alors il ne fut plus sûr de rien, le passé est le passé, de toute façon il ne pouvait remonter le temps. Il pouvait toujours tacher de réparer ses erreurs, mais celle-ci était coriace à ses yeux. Manquait-il de courage ? Surement. Pour la première fois de sa vie, il avait peur, comme un gosse. Il allait décevoir son ami par ce qu’il allait dire, mais s’il ne s’en doutait pas, maintenant il n’y aurait plus de doutes possible ; « Devyn je crois que j’ai volontairement voulu lui faire du mal. » Quelque chose lui tordit les tripes et il serra les mâchoires, incapable d’affronter le regard du Gale. Il était certain à présent que tout ce qu’il avait voulu, c’est qu’elle réagisse. Et elle l’avait fait. Il ferma les yeux, posant sa tête dans ses mains, les coudes sur ses genoux. Le dos vouté, il laissa son visage entre ses mains pour faire taire le martèlement des tambours dans sa tête. Il n’avait pas entendu Devyn se lever, c’est lorsqu’il fut à quelques centimètres de lui qu’il s’en aperçu. C’est sa voix, beaucoup plus proche, qui le lui indiqua. Il passa ses mains dans ses cheveux, aplatissant momentanément ses boucles brunes. Quelle horreur, il n’avait pas eu de cheveux aussi longs depuis des années, il devrait songer à les couper très vite. Il frissonna lorsqu'il l’appela Will, ça faisait des années qu’il n’avait entendu cela. En fait, il n’aimait pas qu’on scinde son prénom. C’était William, point barre. Mais il n’eut pas envie de crier sur Devyn bien au contraire. Il lui était très reconnaissant de ce qu’il venait de faire, et il pourrait lui dire que c’était normal autant de fois qu’il le voulait, il resterait reconnaissant envers lui. Après tout, les deux anglais se ressemblaient beaucoup d’un point de vue caractériel et de fonctionnement, il n’y a pas beaucoup de personne pour qui le Kane aurait pu en faire autant. Devyn était surement le seul. Il joint ses mains ensemble lorsqu’il lui dit qu’il ne se débarrasserait pas de lui, pas comme ça, qu’il était tenace. Merci d’être aussi tenace, pensa-t-il. Le roc qu’il était se brisait et Devyn était sa corde, celle qui maintenant les deux parties ensemble. Il inspira profondément ; « Merci d’être tenace. »
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