(+ Hippo) Si tant est que tu sois capables de combler ladite femelle...

« Tu veux qu’une fois de retour à la maison je marque ton nom sur mes fesses au marker pour que tu en sois persuadé ? » avoua-t-elle avec un petit sourire taquin, prête à le faire car après tout, Archie restait chez Mona jusqu’au lendemain et ils pouvaient se lâcher sans craindre de le perturber. « Toujours mes tremblements. Quand je suis en colère, fatiguée, que j’ai porté un objet lourd… mes mains finissent toujours par trembler. C’est très chiant ! Mais pourquoi tu prendrais des cours du soir ?? Ceci dit, que ça nous empêche pas de faire la course si tu veux qu’on prenne une voiturette chacun… ici je risque rien ! »

« Je ne sais pas pourquoi mais je te sais suffisamment capable pour faire ce genre de choses » rigolais-je doucement et je m’approchais d’elle pour murmurer à son oreille. « D’accord mais c’est moi qui l’écrirait ! ». Après coup, nous nous retrouvions à errer sur le parcours du golf pour le découvrir mais aussi tester la voiturette, chose qui semblait mettre Elisandra de très bonne humeur. « Non je n’ai pas envie de faire la course mais simplement profiter de ta présence pour faire quelque chose ensemble et puis, je te trouve très sexy en mode chauffeur ! » lui dis-je avec un petit clin d’œil complice. « Pour te répondre, j’ai simplement envie de comprendre ce que tu traverses et connaitre des façons de te soulager pas forcément par la médecine mais par des techniques de relaxation ou d’acuponcture, que sais-je ! »

Elisandra esquissa un petit sourire amusé face à ce qu’Hippolyte lui murmura à l’oreille. « Hum… j’espère bien que tu vas l’écrire, c’est un deal Monsieur Holmes ! » fit-elle quasi solennellement avant de prendre place côté chauffeur dans la voiturette. « Okay pas de course, je suis ton sexy chauffeur mon amour ! » fanfaronna-t-elle en bombant fièrement la poitrine même si la suite des propos de son mari lui arrachèrent une expression légèrement plus sérieuse alors qu’elle démarrait doucement mais sûrement. « Mais tu sais, l’acupuncture c’est efficace si on en fait régulièrement, tu crois que tu auras l’énergie pour ça après tes grosses journées de travail ? Qui sait, ça aidera peut-être pour mes convulsions aussi… »

« Je trouverais toujours l’énergie pour toi Elisandra ! Je me fiche d’être fatigué après une journée de boulot si c’est pour te soulager. Nous sommes mari et femme et je me dois de t’épauler d’une manière ou d’une autre » répondis-je avec tout le sérieux que requérait cette conversation. « Je veux que tu te sentes mieux dans ton corps et surtout que cela te permette de vivre une vie aussi normale que possible alors si nous devons y passer une partie de nos soirées, nous le ferons tous les deux » lui assurais-je en posant ma main sur sa cuisse comme pour lui montrer que quoiqu’il arrive, je serais là pour la soutenir.

« Je sais que tu te couperais en quatre si ça pouvait m’aider à aller mieux mais c’est toi qui m’inquiètes après ! J’ai pas envie que tu risques de me faire un malaise parce que tu brûles la chandelle par les deux bouts » ajouta-t-elle en osant un petit sourire attendri, serrant quelques secondes la main d’Hippolyte se trouvant contre sa cuisse pour mieux la relâcher avec délicatesse en sentant la sienne se mettre à trembler. Il valait mieux qu’elle garde le volant. « Tu es adorable quand tu es en ange gardien, tu le sais ça ? »

« Je sais gérer mes limites et puis, je ne vois pas en quoi c’est fatiguant de prendre soin de toi. Je sais que je peux déléguer beaucoup de tâches à Mona. C’est elle qui me remplace généralement quand je suis en période d’examen et que je dois me consacrer à mes cours. Je pourrais la nommer associée et lui confier la gérance de l’agence sans problème et en toute confiance. Je suis amené à avoir bien plus de responsabilité au sein du groupe Kostas »lui appris-je tandis que je remarquais un léger tremblement dans sa main. Qu’est-ce que j’aimerai pouvoir l’en soulager. « J’ai envie de prendre soin de toi mon étoile pour qu’on puisse fonder la famille dont nous avons tous les deux rêvé. »

« Je sais que Mona est quelqu’un de formidable et que c’est quelqu’un de confiance, c’est pas la question… par contre, c’est quoi cette histoire « d’avoir plus de responsabilités » ? Ça veut dire toi moins à la maison ? » fronça-t-elle subitement les sourcils en aimant un peu moins ce qu’elle entendait tout d’un coup. « Mais tu prends soin de moi Hippo ! Regarde, tu es aux petits soins ! Tu sais, personne n’a jamais été aux petits soins avec moi, donc tu me fais vivre un rêve rien qu’avec ça hein… »

« L’état de santé de mon grand-père se dégrade. Je ne suis pas certain qu’il passera l’été et va se poser la question de l’héritage et je suis en bonne position pour reprendre la tête de son groupe. En même temps, s’il m’a tiré de la rue et instruit, ce n’est pas sans raison. Je vais avoir beaucoup de travail mais je ne te laisserai pas de côté. Je peux très bien géré. Il se pourra par contre que je doive passer trois jours par mois à Athènes pour les conseils d’administration » lui expliquais-je bien que j’avais l’intention de ramener une bonne partie des affaires à Boston malheureusement, le siège social resterait sans nul doute en Grèce d’où ma présence obligatoire chaque mois. « C’est réellement ce que tu penses ? Je veux dire que je te fais vivre un rêve ? »

« Waw tu vas être à la tête du groupe ? C’est impressionnant… mais ça te plaît vraiment d’y être ou c’est juste une obligation ? Désolée si ma question peut sembler couillonne mais comme tu m’en parles pas trop, je me renseigne… tu es sûr par contre que c’est une bonne idée qu’on fasse le bébé maintenant alors que tu vas être par monts et par vaux ? » Elisandra se posait déjà beaucoup de questions et ce que venait de lui confier Hippolyte n’était pas pour la rassurer en la matière. « Pourquoi, je n’ai pas l’air sérieuse ? » répliqua-t-elle en étirant ses lèvres dans un sourire on ne peut plus sincère.

« J’ai toujours eu de l’ambition dans la vie et cette fonction me comblera professionnellement. Mon grand-père a fondé un groupe non seulement d’import/export mais il a su développer des filières à travers le monde. Diriger un tel empire ne pourra qu’être épanouissant pour l’homme d’affaires que je suis » répondis-je avant de secouer la tête. Je ne voulais pas remettre notre désir de famille car cela serait revenir sur ma promesse, chose que je ne faisais jamais. « Non, je veux cet enfant avec toi et je saurais être disponible pour toi… pas comme durant ta première grossesse. Je serais secondé par des personnes compétentes et mise à part ce week-end mensuel, je serais toujours sur Cambridge et Boston »la rassurais-je avant de secouer la tête, avec un sourire plus léger. « Si… mais je crois que j’aime t’entendre dire que tu es heureuse avec moi »