(+ Hippo) Si tant est que tu sois capables de combler ladite femelle...

Cela faisait quelques jours déjà qu’Elisandra faisait des tentatives infructueuses en vue d’obtenir un brin d’attention « physique » de la part de son mari en public. Au restaurant, le serveur avait eu beau faire de l’œil et des grands sourires à la brunette, rien à faire. Hippolyte s’était juste contenté d’un commentaire glacial pour le remettre à sa place… rebelotte une fois dans la rue, alors qu’Elie était sifflée outrageusement par une bande de loubards, il avait simplement placé son bras autour de la taille de la jeune femme. Et ce soir, au cinéma, rien à faire non plus… dès qu’elle tentait la moindre approche, il replaçait sa main délicatement sur l’accoudoir. Ô rage, ô désespoir ! « On a pas le droit d’être en chaleur ni d’avoir envie de te faire l’amour tout le temps hein, sinon bonjour frustration.com ! » s’exclama-t-elle discrètement à l’oreille d’Hippolyte lorsqu’elle n’y tint plus.

Je ne comprenais pas vraiment ma femme. Je veux dire, là pour le coup, je ne la comprenais pas. C’était limite si elle ne cherchait pas la petite bête surtout lorsque nous étions en public. Je me rappelais très bien des conseils de mon amie Mallory mais rien à faire, je bloquais toujours dès qu’il y avait un public entre nous et cela même dans le noir complet d’une salle de cinéma. Je savais bien que je la peinais mais que pouvais-je y faire ?! Je n’allais tout de même pas lui faire l’amour à la sauvage ?! J’avais un standing à respecter et fatalement, j’aspirais à une petite dose de confort personnel. « Je n’ai rien contre de te faire l’amour dès que nous serons rentrés à la maison… Ne peux-tu pas tout simplement contrôler tes hormones ? »lui demandais-je d’un ton bas pour n’être entendu que d’elle. Je déposais néanmoins ma main sur sa cuisse pour lui faire plaisir.

La réponse d’Hippolyte lui arracha un regard des plus noirs, qu’il ne dût pas manquer de sentir sur lui-même dans l’obscurité de la salle de cinéma. « Hormones toi-même !! » répliqua-t-elle froidement avant de prendre sa main, la glissant sous sa jupe afin qu’il sente non seulement le fait qu’Elie ne porte pas de sous-vêtements mais en prime l’excitation manifeste qui la tourmentait à l’heure actuelle. « Je t’en foutrais de contrôler mes hormones » ajouta-t-elle en soupirant pour mieux remettre sa main contre la cuisse du jeune homme. Dans le genre vexant ! « Laisse-moi passer, j’vais aller me soulager ! »

Eh merde. C’était exactement ce à quoi je pensais en sentant toute l’excitation de ma femme contre ma main. Le pire, c’est que je ne pensais pas à mal, je croyais vraiment qu’elle me charriait en vue de me faire perdre la centrale nucléaire que j’avais dans un certain endroit de mon corps pour ne citer que ses mots. « Attends mon étoile ! » l’arrêtais-je avant de la forcer à venir sur mes genoux. « Je pensais que tu me charriais comme à ton habitude et non que tu avais vraiment envie de moi »soupirais-je alors que ma main venait se poser à l’intérieur de sa cuisse en se faisant clairement caressante. « Embrasse-moi »

Elisandra arqua aussitôt un sourcil en entendant Hippolyte lui demander d’attendre pour mieux la forcer à venir sur ses genoux. « Comme si j’étais pas sérieuse en te sortant des trucs pareils ! » s’indigna-t-elle en murmurant mais également en levant les yeux au ciel. Dommage qu’il ne la prenne jamais au sérieux là-dessus car il avait bien tort. « Tu veux que je t’embrasse ? » s’étonna-t-elle quelques secondes comme si elle venait de voir un fantôme avant de s’emparer de ses lèvres avec fièvre. Là, il ne pouvait plus avoir de doutes sur son désir… « J’te préviens si tu me demandes de t’embrasser encore je pourrais pas me retenir, ce serait cruel de me le demander !! »

« C’est parce que d’habitude, tu cherches souvent à me tester pour voir si je me décoince alors je pensais que c’était une expérience de plus pour toi » me défendis-je comme je pouvais. Je n’étais pas idiot, je connaissais ma femme sur le bout des doigts et ma froideur en public l’indisposait cordialement. « Oui, je veux ! »lui dis-je avec assurance avant qu’elle ne se jette sur mes lèvres comme une affamée. Je ne lui avais encore jamais dit mais j’aimais quand elle faisait preuve de passion avec moi car aucune femme ne s’était ainsi livrée à moi de cette manière. « Qui te demande d’arrêter ? » murmurais-je alors que ma main la forçait gentiment à écarter un peu ses cuisses pour me permettre d’accéder à sa fleur épanouie.