(+ Hippo) Je te pensais sincère... quelle fumisterie !

« Pas sinistre faut pas pousser mémé dans les orties mais disons que tu souris pas beaucoup, surtout par rapport à moi et t’es plus sexy avec sourire que sans » fit-elle valoir non sans lui pincer légèrement la joue pour mieux s’emparer de sa main et se ruer jusqu’au port où les attendait son hors-bord bien aimé. « Tu vas passer ton diplôme de pilotage ? Truc que je ferais jamais j’ai un vertige impossible… mais d’un autre côté j’aime bien les trucs qui flanquent des sensations fortes alors si tu veux je t’encouragerai ! » lui proposa-t-elle avant d’ôter sa robe de soirée pour mieux se retrouver en maillot de bain, lui tendant un gilet pour mieux en mettre un et s’asseoir en première sur l’engin. « Tiens-toi bien à moi surtout. »

« Je note ! »lui souriais-je de bon cœur même si le sourire ne me venait pas vraiment avec un naturel déconcertant mais si cela lui faisait plaisir, je voulais bien me rappeler de prendre une expression souriante dès lors qu’elle me regarderait. « Oui, c’est la première chose que j’ai eu envie de faire : voler. Au départ, je voulais être pilote de chasse mais la vie en a décidé autrement. Tu accepterais de venir voler avec moi ? Je suis un très bon pilote et tu ne risqueras absolument rien ! » tentais-je de lui proposer en retour pour l’après diplôme. J’avais envie de partager cette passion avec elle me surpris-je à penser tandis que je passais le gilet, arquant un sourcil en la voyant se mettre en maillot de bain. « Tu es pleine de surprise »soufflais-je avant d’entourer sa taille de mes bras.

« T’aurais été sexy en pilote ! Dommage… mais je t’accompagnerai bien sûr avec plaisir ! Si j’ai les jetons tu m’entendras hurler au pire » plaisanta-t-elle même si Elisandra n’était pas du genre à crier face à la peur bien au contraire. « Je suis très prévoyante comme nénette ! Puis le jet en robe de soirée… moyen moyen ! Le carrosse de monsieur est avancé… » fit-elle valoir avant de démarrer illico presto, maniant l’engin avec un brio on ne peut plus évident, se rendant jusqu’à l’île portant la villa d’Hippolyte en deux coups de cuillère à pot. « Monsieur est arrivé à bon port ! »

« Tu sais, beaucoup de gens combattent leur peur de l’avion en prenant les commandes de l’engin… Tu n’auras qu’à jouer avec le manche… Cela sonnait bien moins pervers dans ma tête »grimaçais-je en guise d’excuse car pour le coup, le double sens était plus que présent et cela de manière bien involontaire de ma part. « J’aime beaucoup la transformation que tu as opéré sous mes yeux, tu es multitâche »la taquinais-je de bon cœur avant de prendre place derrière elle. « Je vais être trempé avant la fin de la course » souriais-je avant qu’elle nous amène à bon port et effectivement, j’étais trempé. « Merci agapi mou » l’embrassais-je avant de commencer à me déshabiller, n’aimant pas avoir des vêtements collant au corps.

Elisandra éclata de rire. « Pas grave je ferai joujou avec le manche promis » renchérit-elle avec un regard brûlant. « Multitâche ouais c’est exactement ça ! » fit-elle avant de démarrer pour mieux l’emmener à bon port, appréciant son baiser de remerciement même si elle n’avait pas saisi le sens des mots qu’il venait de prononcer. « Ça veut dire quoi « agapi mou » ? » demanda-t-elle en ôtant son gilet pour mieux le suivre en maillot de bain, sa robe de soirée à la main. « Pas trop trempé ? »

Je ne sais pas si elle parlait réellement du manche de l’avion ou d’autre chose car son regard semait le doute en moi mais qu’importe, je finirais bien par avoir le fin mot de l’histoire un jour ou l’autre. Je profitais de la course pour l’étreindre et apprécier le paysage d’une bien belle manière même si je trouvais le chemin bien trop court à mon goût mais qu’importe. « Cela signifie ma chérie » répondis-je à sa question avec un léger sourire tout en me débarrassant de ma veste et de ma chemise. « Si justement, je n’aime pas les vêtements humides. Tu connais l’avantage d’avoir une île privée ? C’est que tu peux être nu sans que personne ne redise quoique ce soit »

« Oh » répondit-elle, flattée, un grand sourire aux lèvres. « C’est mignon tout plein ! » Elisandra ne se priva pas pour déposer un bisou contre sa joue avant d’éclater de rire face à ses propos. « Donc je suppose que tu vas te mettre nu et escompter que je n’ai pas les hormones en folie pour en profiter ? Rhaaa mais c’est surestimer mes forces, moi être femme avec beaucoup de besoins ! » fit-elle valoir avec un air fier pour mieux le devancer en adoptant un déhanché des plus provocateurs.

« Qui te dit justement que ce n’est pas une tentative pour te conquérir et te donner envie de me sauter sur moi ? » m’exclamais-je en la voyant déambuler sous mon regard. Bon sang, elle avait une démarche à faire sortir un prêtre des rangs de Dieu. Je terminais de me déshabiller pour mieux lui courir après et la soulever dans mes bras comme une jeune mariée, l’embrassant passionnément. « J’ai une véritable faim de toi Elisandra Haraldsen et ce n’est pas prêt à de s’arrêter alors j’espère bien que tu as d’énormes besoins » lui souriais-je non sans la couver d’un regard lourd de désir.

« J’adore les tentatives alors je t’en prie, tente, tente, je suis prête à en payer le prix derrière ! » avoua-t-elle, follement joueuse, prête à lui prouver que non seulement elle avait de gros besoins mais en prime que son corps la rendait aussi folle que son cœur et son esprit. Elisandra était éprise de tout ce qui caractérisait Hippolyte… et le sentir la soulever comme une jeune mariée ne la fit frissonner que plus vivement encore. « Mais j’ai de très, très gros besoins je confirme et on est sur la même longueur d’ondes parce que si tu savais comme j’ai faim de toi… » répliqua-t-elle avant de s’emparer fougueusement de ses lèvres.

« On verra si tu diras toujours la même chose dans quelques années » plaisantais-je me laissant aller à cette ambiance bonne enfant qui venait de se créer entre nous, allant jusqu’à me mettre nu pour mieux lui courir après et la soulever dans mes bras. « Dévore moi alors »murmurais-je entre deux baisers avant de la conduire dans la maison sans prendre attention à s’il y avait des domestiques ou non. A cette heure-ci, sûrement était-il déjà rentré sur le continent. « Mission : arriver à la chambre sans me casser la figure ! Tu m’aides pas à me concentrer figures-toi »