(+ Caleb) Dessert, vous avez dit dessert ?

« Tu me connais je me complimente jamais, ça ne change pas de d’habitude… mais pour une fois j’avais envie de t’accueillir, que tout soit déjà prêt et que tu n’aies plus qu’à te détendre après ta journée de labeur ! » avoua-t-elle non sans déposer la pinte sur la table basse pour mieux se blottir davantage entre les bras de Caleb puisqu’il l’invitait à le faire. « Rien ne nous empêche de nous rattraper ce soir ! Tu m’as manqué en tout cas cette aprem… surtout que les bébés se la sont joué champions de boxe, surtout quand j’ai porté mon petit sac de courses. »

« J’apprécie la surprise mon cœur et tu devrais un peu plus te complimenter car je t’assure, tu es à la fois mon rayon de soleil et une véritable perle » soufflais-je avec tendresse avant d’entourer son corps de mes bras comme pour l’enfermer à jamais dans mon amour. Je me sentais si bien à cet instant précis comme si, c’était là que se trouvait réellement ma place avec cette femme dans mes bras. « Ils boxent de plus en plus non ? » fronçais-je les sourcils en posant une main protectrice sur son ventre. « Tu m’as manqué aussi chaton, ce soir, c’est le week-end, je reste avec toi pendant deux jours entiers, ce n’est pas merveilleux ?! »

« Tu vas me faire rougir avec tous ces compliments… trop tard ! » fit-elle en plaçant ses mains contre ses joues rougissant à vue d’œil. Thaïs en laissa échapper un petit rire avant de lier ses doigts à ceux de Caleb contre son ventre arrondi. « Je trouve aussi, surtout la nuit, ils boxent à fond… tu crois que c’est pas normal ?? » s’inquiéta-t-elle aussitôt, comme si son stress était toujours prêt à s’envoler. « Deux jours… yattaaaaaaaaaa !! C’est fabulous et tu vas être à moi et rien qu’à moi, personne te kidnappe sinon je mords !! »

Je rigolais en la voyant mettre ses mains sur ses joues, mains que j’éloignais pour pouvoir déposer une pluie de baisers sur ses rougeurs avant de poser ensuite les miennes sur son ventre. « Je ne sais pas, il n’y a peut-être pas raison de s’inquiéter. Tu as appelé ton médecin pour avoir son avis ?! » lui demandais-je en essayant d’être le plus rassurant possible mais le problème, c’est que j’étais tout aussi stressé qu’elle surtout avec l’accouchement qui se présentait. J’éclatais néanmoins de rire face à ses paroles suivantes. « Promis, je serais ton prisonnier pour tout le week-end et quand mon stage sera fini, on se cloitrera à la maison pendant une semaine : téléphones débranchés, volets fermés, bref… rien que toi et moi »

« J’ai essayé de le joindre mais pas moyen » avoua-t-elle en soupirant tristement, Thaïs espérant qu’il n’y aurait ni fausse alerte à nouveau, ni complications ni rien qui puisse noircir la naissance prochaine des jumeaux. « J’angoisse… » Difficile de ne pas le remarquer vu comment elle bondissait à la moindre mauvaise nouvelle potentielle. Une chance que Caleb soit là pour lui changer les idées. « C’est vrai, une semaine ?? Rho je t’aime et si je t’avais pas déjà dit oui je t’épouserais !! »

« On réessaiera demain et sinon, on demandera à Anna s’il n’y a pas moyen qu’elle nous obtienne un rendez-vous avec un confrère obstétricien » la rassurais-je du mieux que je pouvais. « Tout va bien, ils sont peut-être tout simplement pressés de sortir, tant qu’ils bougent, c’est signe de bonne santé ! » ajoutais-je avant de l’embrasser pour mieux sourire de façon tendre et complice. « Tu peux me redire oui quand tu veux, j’adore ça ! » rigolais-je tout en frottant mon nez contre le sien. « Oui, une semaine où l’on se souciera de rien d’autre que de nous »

« Pas bête, j’appellerai Anna demain pour lui demander… je sais que c’est signe de bonne santé mais je crois que j’ai hâte qu’ils soient dans nos bras pour arrêter d’angoisser sur le fait qu’ils puissent leur arriver quelque chose à cause de moi ! » Thaïs savait que ce serait ensuite le début d’une grande aventure mais au moins, ils seraient en vie… « Oui, oui, oui, oui, oui ? Ça va comme ça ? » rigola-t-elle avant d’embrasser le bout de son nez, tout sourire. « Il me tarde d’y être ralala ça va être long jusque là ! »

« Il ne leur arrivera rien Thaïs et surtout pas à cause de toi. Tu es une excellente mère et tu as conduis cette grossesse avec un brio inégalable d’accord ?! Alors arrête d’imager le pire et de me piquer au passage mon rôle de pessimiste »lui dis-je avant de mettre une petite pichenette ridicule sur le bout de son nez.   « Allez, encore une petite semaine et après, je serais tout à toi » murmurais-je pour mieux m’allonger sur le canapé, l’entrainant avec moi dans cette chute pour mieux me mettre sur le côté. « Et si je te nourrissais femme de mes rêves ? »

« Tu n’aimes pas quand je te pique ton rôle de pessimiste, n’est-ce pas ? D’accord, j’arrête d’angoisser pour rien et je respire à fond » reprit-elle en inspirant et expirant profondément afin de calmer ses nerfs à vif, non sans se laisser allonger par les bons soins de Caleb au passage. « Tout à moi, rien que ça ? Je veux bien que tu me nourrisses, ça tombe bien j’ai une faim de loup, je pourrais tout manger… et surtout toi ! »

« Non car j’aime bien quand tu me rassures ! » lui répondis-je en la serrant davantage contre moi avant de la forcer à s’allonger sur le canapé, la contemplant avec bonheur. Je n’arrivais toujours pas à me dire après presque six mois de mariage qu’elle était à moi. « Tu as faim de moi ? Va falloir attendre un peu chaton, je veux faire honneur à tout ce que tu nous à préparer » lui dis-je avant de me pencher et d’attraper une première assiette que je déposais sur son ventre rond avec un sourire coquin. « C’est pratique ! » plaisantais-je avant de lui présenter une tomate cerise.