(+ anaron) L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité.

l'amour ne veut pas la durée, il veut l'instant et l'éternité (+ aaron)

Bon, je savais bien que de nous deux, c'était moi la casanière, la coincée, celle qui préférait avoir le nez dans un livre que de sortir. Du coup, ça devrait plutôt être lui de sortir de tels propos et pas moi. Et pourtant... Bon, je ne dis pas que je ne m'amuse pas hein! J'aimais aussi aller boire un verre de temps à autre. D'ailleurs, ça me rappelait qu'il faudrait peut-être que j'annonce la nouvelle de mon nouveau statut à Jude avant qu'il ne l'apprenne de la bouche d'un autre, ou pire, des étudiants. C'est que les rumeurs se propagent vite, même dans une université aussi grande et peuplée qu'Harvard. Bien sûr, Aaron me demande ce que j'avais fait de fou durant mes années universitaire. Là, je me penchais pour récupérer mon verre et trempais longuement mes lèvres dans le champagne, tout en réfléchissant. C'était une bonne question ça en fait... Et je me rendais compte que je n'avais jamais rien fait de vraiment cinglé... Je veux dire, je n'ai jamais été soul au point de me retrouver à l'hôpital, ou en cellule de dégrisement... ou même au point de me retrouver dans le lit d'un inconnu. En fait, j'étais véritablement une coincée! J'essayais quand même de trouver quelque chose à dire. « Hum... Ya bien cette fois-où je me suis réveillée dans la bibliothèque sans savoir comment j'y suis arrivée mais euh... Je suis... sage? » pour ne pas dire coincée, vous voyez? Ou genre... j'ai gâché ma jeunesse, c'est tout comme... « Mais et toi?! Je suis certaine que tu as vécu plus d'aventures que moi! »

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Analind & Aaron

J’observais Ana tremper ses lèvres dans sa coupe de champagne, tout en réfléchissant. Cependant, sa remarque me fit clairement rire. Adorable. J’aimais le côté sage de Fawkes et j’aurais tout le loisir de lui faire faire des choses stupides. Dans le fond, heureusement pour moi qu’elle soit aussi sérieuse, sinon, quel genre de couple serions-nous ? J’ai besoin d’une femme qui soit capable de me rappeler à l’ordre, sans quoi je passerais mon temps à jouer l’adolescent.

- C’est adorable, même ivre, tu te diriges vers une bibliothèque, histoire de ne pas trop te dépayser.

Finalement, elle me retourne la question. Souhaite-t-elle réellement que je lui raconte tous mes « exploits » de jeunesse ? La liste serait trop longue et je n’étais pas certain de me rappeler de tout. En attendant, je levais les yeux au plafond, pensif. Je n’ai tout de même pas passé toutes mes soirées dans les bars, ou bien en sortie. Je bossais énormément à l’époque et ça me prenait pas mal de temps. Seulement, j’arrivais toujours à rattraper.

- Tu me croiras ou non, mais j’ai passé plus de temps à faire des petits jobs le soir, que de faire la fête. Il fallait que je puisse suivre financièrement pour continuer à étudier au Trinity College. Alors je terminais à dix-neuf heures pour être à vingt heures derrière les fourneaux pour faire des hamburgers ou bien des pizzas, jusqu’à minuit ou une heure du matin. Et comme le rythme était trop difficile, j’ai finalement abandonné pour devenir caissier en grande surface les weekends. Au final, ça m’a permis de faire des soirées étudiantes.

Non, Aaron Connor ne perd jamais le nord, même si ça ne l’empêche pas d’avoir ses priorités professionnelles ! J’ai toujours été courageux pour jongler entre les études et les jobs. On ne peut pas avoir que des défauts. De toute façon, je n’avais pas le choix, mes parents n’avaient déjà pas assez d’argent pour eux…

- Et malheureusement, j’ai déjà bu à outrance au point de ne plus me souvenir de ce que j’ai fait. Je me suis déjà réveillé dans une cellule de dégrisement parce que j’avais pissé sur le mur de l’hôtel de ville de Dublin… Mais je suis sûr que ce sont des conneries !

Oh non, ce n’en était pas. Seulement, je ne m’en souvenais plus.

- Sinon, j'étais le genre à lancer et relever des défis. Comme entrer dans le bureau du directeur nu, faire le tour du bureau en courant et repartir tout aussi vite.

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Voilà, je savais qu'il allait se moquer de moi. Du coup, je gonflais un peu les joues, prenant une mine boudeuse mais ça ne dura pas longtemps. À ses mots, je me mis moi-même à rire. C'est vrai, j'étais vraiment un cas. Au moins, c'est mieux dans une bibliothèque que sur un toit. Au moins, je ne risquerais pas d'avoir un accident. En tout cas, j'en apprenais un peu plus sur Aaron ce soir et j'étais contente. « Et bien, je ne savais pas tout ça. Enfin, c'est logique aussi, les études ne sont pas données. Moi aussi j'ai dû travailler. D'ailleurs, tu vas rire mais j'étais assistante bibliothécaire à l'époque. Oh et j'ai aussi travaillé dans une école gardienne pendant un petit temps, c'était vraiment très sympa. » Par contre, se retrouver en cellule de dégrisement, ça, ça ne m'était jamais arrivé. Néanmoins, j'en rigolais quand je l'entendis m'en parler. En réalité, ça ne m'étonnais pas tellement. « J'aurais bien aimée être là pour voir ça tien » Non, pas le voir en train d'uriner sur le mur de l'hôtel de ville voyons, mais plutôt le voir en cellule. Enfin, là j'en riais mais j'étais certaine que, sur le coup, je lui aurais bien remonté les bretelles pour un tel comportement. Vraiment scandaleux de faire ça à un monument! Par contre, le défi là... Je roulais des yeux. « Mon dieu, je n'aurais pas aimé être à sa place... Tu devais être un véritable petit fauteur de trouble! Et dire que maintenant, tu es professeur... »

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Visiblement, Ana avait également dû travailler à côté afin de se payer ses études. Voilà un point que nous avions en commun. Nous pouvions donc être tous les deux fiers de notre parcours, là où nous ne devions rien à personne. Cependant, je me rendais compte que je ne connaissais pas grand-chose d’elle, de son passé, à part récent avec le décès de son mari. Elle ne m’avait pas réellement parlé des grandes lignes de son enfance ou bien de son adolescence, n’y faisant allusion que parfois lors de conversation où l’anecdote s’y prêtait. Je ne la blâmerais pas pour cela puisque j’étais également assez discret sur mon passé. Elle savait que je venais d’Irlande du Nord, de Belfast plus précisément et que j’avais une sœur jumelle, surnommée Kate.

- Ouais, si t’avais vu, j’aurais eu un témoin de confiance.

Voilà ce que je venais d’avouer en riant, en sachant pertinemment que ce qu’elle aurait voulu voir, c’est la cellule de dégrisement avec un Aaron ivre à l’intérieur. J’insistais finalement sur une autre anecdote dans le bureau du directeur du Trinity College. Pour tout avouer, si nous avions eu de nombreuses altercations, dans le fond, nous nous étions beaucoup appréciés, au point qu’il m’avait embauché dans cette université une fois que j’étais devenu professeur d’Histoire.

- Oui, je lui en ai fait voir de toutes les couleurs mais dans le fond, on s’appréciait beaucoup. Encore aujourd’hui d’ailleurs. Et finalement, quand je suis devenu prof, il m’a embauché avec plaisir. On est encore en contact. Disons que c’est un peu mon mentor et celui qui m’a aidé à devenir quelqu’un.

Je lui devais beaucoup. Mes bras se refermèrent autour de la taille d’Ana. Mes lèvres s’attardèrent sur sa joue.

- Parle-moi un peu de toi, d’où tu viens, de tes parents. En fait, on ne connaît pas grand-chose du passé de l’autre.

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Je pouffais quand il me parla de témon de confiance, et en même temps, je le frappais gentiment sur le bras. « Je ne parlais pas de ça voyons! » Mais je savais qu'il ne faisait que me taquiner. J'adorais ce côté de sa personnalité, encore très jeune malgré son âge. Heureusement que j'étais sérieuse, je ne voulais même pas imaginer ce qui se passerait si nous agissions tous les deux comme des gamins. Je crois en fait que nous ne serions jamais arrivés jusque là. Parce que nous nous ressemblerions trop, sans doute. Et même si on dit "qui se ressemble s'assemble", je préférais quand même l'autre proverbe: "les opposés s'attire". Parce que les relations complémentaires duraient toujours plus longtemps. Et je voulais que notre histoire ait un véritable futur. En tout cas, je me doutais bien que sa relation avec le doyen du Trinity College devait être bon, sinon il n'aurait jamais été engagé en tant que professeur dans l'université. Je souris tendrement en l'entendant parler de son ancien directeur. J'aurais aimé avoir une telle relation avec un de mes professeurs. Une véritable relation de confiance. Malheureusement, ça n'est jamais arrivé. Sans doute parce que je prenais trop d'important quant à nos statuts? Il me demanda alors de lui parler de ma vie. C'est vrai que maintenant qu'on en parlait, je ne connaissais pas grand chose de son enfance. Enfin, juste les points les plus importants quoi, comme sa famille... et puis sa perte. Je souris alors, l'embrassant une nouvelle fois avant de partir dans un long monologue. « Et bien, je suis née à San Jose et j'y ai vécu toute ma vie avant d'arriver à Harvard. Mon père nous a quittées, ma mère et moi quand j'avais 10 ans pour une autre. D'ailleurs, j'ai appris que j'ai un demi-frère! C'est le médecin de l'école, James-William, je ne sais pas si tu le connais. Enfin, je n'ai plus reparlé à mon père depuis. Mais ma vie est très bien sans lui de toute façon. Je n'ai jamais vraiment manqué de rien mais nous ne roulions pas sur l'or quoi. J'ai toujours été une nerd. Durant mes années lycées aussi. J'étais d'ailleurs présidente du club d'astronomie! J'adorais déjà les étoiles à cet âge-là. En fait, je crois que cette passion me vient de mon père et je crois bien que c'est le seul véritable souvenir que je garde de lui. Il me racontait tout le temps des histoires sur les étoiles avant de dormir quand j'étais plus jeune. Je pense que je ferais la même chose quand j'aurais un enfant... Si j'en ai un un jour, bien entendu. » Là, je me taisais, un peu gênée, rougissant, avant de prendre une gorgée de champagne.

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J’étais bien curieux d’en savoir un peu plus sur le passé d’Ana, ainsi que sur sa famille. D’ailleurs, elle ne sembla pas gênée à l’idée de me faire un rapide topo. Je retenais chacune des informations dans un coin de ma tête, intéressé par ses propos. Oui, les hommes qui écoutent existent ! Je remarquais qu’elle centrait la plupart de ses paroles sur son père. Une bonne relation au début de sa vie qui, avec le temps, s’était dégradée au point de la pousser à couper les ponts avec lui. J’ai toujours eu la chance de m’entendre parfaitement avec les membres de ma famille, malgré les hauts et les bas. Cependant, j’imaginais que voir son père partir avec une autre femme doit être difficile à accepter. Quant elle me parla d’un demi-frère, je haussais les sourcils avant de les froncer. James-William ? Non, je ne connaissais pas. Je n’avais pas eu le temps de rencontrer tous les membres du personnel depuis mon arrivée en février. Mais connaissant ma curiosité, il ne me faudra que quelques jours pour mettre un visage sur ce nom.

- Non, je n’ai pas souvenir de l’avoir déjà vu.

Elle me parla ensuite de son père qui, lorsqu’elle était petite, lui racontait des histoires sur les étoiles. Finalement, elle parla d’un désir d’enfant. Ma mine fut plus sérieuse. J’étais incapable de me projeter aussi loin pour le moment. En vue de ce que j’avais pu vivre, l’idée d’avoir un autre enfant ne m’a jamais effleuré l’esprit, et je ne savais pas si cela serait une bonne idée. En revanche, je pouvais tout à fait comprendre le désir d’Ana, d’un jour, avoir un fils ou une fille.

- J’espère que tu pourras le faire un jour.

J’étais sincère.

- Dis-moi, comment ça se passe avec ton demi-frère, du coup ? Et concernant ton père, tu n’as jamais eu envie de reprendre contact avec lui ?

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Bon, ce n'était clairement pas le bon moment pour parler d'enfant mais je ne disais pas non plus que j'en voulais tout de suite. Non, je reste quand même raisonnable. J'exprimais juste cette volonté, ce désir de pouvoir devenir mère un jour. Le problème c'est que je savais que je n'étais plus toute jeune non plus, et plus je tardais, plus une grossesse comportait des risques. Mais bon, ce n'était pas le moment d'y penser. Vivons au jour le jour et advienne que pourra. Je souris néanmoins à ses mots mais rapidement, je pris une mine plus sérieuse. Je n'avais plus reparlé à William depuis qu'il m'avait appris la nouvelle et sincèrement, je n'avais pas non plus l'intention de reprendre contact avec mon père. Je ne voyais pas à quoi ça servirait. Je veux dire, j'ai pu vivre sans lui pendant plus de deux décennies et il ne me manquait pas. À part le fait d'être celui qui m'avait donné naissance, je ne plus aucun lien réel. J'avais même repris le nom de jeune fille de ma mère, c'est pour dire. « Je ne lui ai pas encore reparlé à vrai dire... Et non, j'ai fini par laisser tomber en voyant qu'il ne rentrera jamais. » Si au début parler de mon père avait été très difficile - c'était même un sujet tabou pour ma mère - maintenant, je me retrouvais totalement détachée. « Enfin, assez parlé de moi. Et toi alors hein? Je veux tout connaître du jeune Aaron Connor. »

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Je trouvais dommage que des familles soient ainsi éclatées. Cependant, je ne savais pas ce que l’on pouvait ressentir face à une telle trahison. De cette façon, je ne souhaitais pas juger Ana. J’imagine que lorsque l’on a vécu tant d’années sans une personne, on finit par l’oublier ou bien par pouvoir s’en passer. Mes doigts caressèrent sa joue du bout des doigts.

- Je suis désolé. Mais comme on dit, mieux vaut être seul que mal accompagné.

J’avais eu beaucoup de chance de mon côté et j’en avais conscience. Finalement, Ana me retourna la question. Et déjà, j’affichais le sourire d’un véritable enfant prêt à faire une bêtise. Avais-je vraiment besoin de lui raconter mes frasques ? Ou bien s’en doutait-elle uniquement en me connaissant aujourd’hui ? Un regard en coin, puis je me lançais à mon tour.

- Je suis né à Belfast, en Irlande du Nord. Comme tu le sais, j’ai une sœur jumelle. On a globalement le même caractère, même si elle est un peu plus sérieuse et calme que moi. Quand j’étais gamin, je ne faisais strictement rien à l’école. Je passais mon temps à sécher pour aller jouer avec d’autres enfants. Ca m’a valu de nombreuses corrections. Ca a continué au collège, quand on a déménagé à côté de Dublin. Et comme à l’époque, venir de Belfast était mal vu, je me suis fait ma réputation pour me faire respecter. Par là, j’entends que j’ai frappé le type le plus populaire le jour de mon arrivée, avec mon plateau repas. Aujourd’hui, on est meilleurs amis.

Il ne faut pas chercher à comprendre les hommes…

- C’est au lycée que j’ai commencé à prendre l’école un peu plus au sérieux. J’ai passé mon diplôme et suis entré avec ma sœur au Trinity College. Là-bas aussi, on avait une sacrée réputation. J’ai suivi mon cursus d’Histoire et Kate a fait des études de journalisme. Une fois que je suis devenu prof, j’ai rencontré mon ex-femme dans le premier établissement où j’ai enseigné. J’avais vingt-six ans à l’époque donc on est resté plus de dix ans ensemble. Jusqu’à ce que… enfin, tu connais la suite.

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Enfin tout... Je n'étais pas certaine de vouloir tout connaître de lui non plus. Enfin, pas toutes ses bêtises en tout cas, et j'étais sûre qu'il pouvait en compter beaucoup à son effectif. Mais il n'avait pas être désolé, je veux dire, ce n'est pas de sa faute si mon père avait préféré une catin à ma mère. Je savais que ce n'était qu'une formulation polie mais je n'avais jamais réellement compris pourquoi on la sortait à toutes les sauces. Affichant un doux sourire, je l'écoutais parler de son enfance, fronçant les sourcils quand il disait qu'il préférait sécher les cours. Moi, je n'avais jamais fait ça, sauf peut-être à l'université et encore, mon taux d'absentéisme n'avait sans doute jamais dépassé les 10%. Bref, nous étions bien différents mais nous nous complétions. 10 ans, c'était long quand même, alors que Dylan et moi, nous sommes restés mariés que pendant 5 ans avant... Bref. « Ton enfance à l'air tellement plus palpitante à côté de la mienne. » D'un côté, c'était impossible de trouver plus ennuyant que moi. Tout à coup, je me mis à bailler. Je mis une main devant ma bouche, rougissant légèrement. Non, ce n'était pas lui, mais je sentais la fatigue monter petit à petit.

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Effectivement, enfant, je n’aimais pas l’école alors que de son côté, Ana, elle, devait adorer ça. Je l’imaginais première de sa classe, au premier rang, à prendre soigneusement ses cours et à rester contentieuse dans ses devoirs. Pour ma part, j’avais été le cancre, celui qui amassait les mauvaises notes, non pas par manque d’intelligence, mais par refus total d’écrire le moindre mot. Je passais le plus clair de mon temps à sécher, faire le pitre et accumuler les punitions. Nous étions donc fortement différents et de ce fait, nous restions complémentaires.

- Palpitante ? C’était une enfance banale, tu sais ? Je n’ai jamais été en vacances, petit, et c’est à peine si nous faisions des sorties, par manque d’argent. Après, je n’étais qu’un gamin qui se mettait dans de sales draps en enchainant les bêtises, rien de plus.

Je ne considérais donc pas mon enfance comme palpitante. Heureuse, oui, elle l’avait été. Je posais mon regard sur Ana qui venait de bâiller. Et comme ceci est communicatif, je bâillais à mon tour. L’un comme l’autre, nous semblions fatigués. Il commençait d’ailleurs à être tard.

- Aller viens, on va se coucher.

Je me levais afin de reposer les coupes de champagne dans la cuisine. Quinze minutes plus tard, nous nous retrouvions dans la chambre. Je me déshabillais pour ne rester qu’en boxer puis filais sous la couette afin de rejoindre Ana. Mes bras enroulèrent son corps alors qu’elle se retrouvait dos à moi. Je déposais un baiser sur sa nuque.

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