(+ anaron) L'amour ne veut pas la durée; il veut l'instant et l'éternité.

l'amourne veut pas la durée, il veut l'instant et l'éternité (+ aaron)

J'étais vraiment gênée par le regard d'Aaron en réalité. Je veux dire, il n'était pas du tout discret et disons que... enfin, bien sûr, ça me plaisait et ça me flattait mais... ça me gênait un peu aussi. Je veux dire, je n'ai plus les formes que je possédais il y a dix ans. Mes joues rougies, je croisais son regard et il s'écarta, levant les mains comme les hors la loi. Je souris doucement en le regardant sortir de la chambre, refermant la porte derrière lui. Il n'avait rien essayé de plus et même si j'appréciais ce signe de respect, j'en étais pas moins un peu déçue. Peut-être que je n'étais pas assez désirable pour qu'il tente quelque chose? Mais il avait quand même laissé traîner son regard sur ma peau à découvert. Je me mordis la lèvre, enlevant finalement la robe. Je ne savais pas quoi faire. Je soupirais légèrement. Allez, reprends-toi. J'ouvris donc sa penderie et pris le premier vêtement qui passait. Une simple chemise. Je l'enfilais directement, retroussant les manches. Je fermais doucement les yeux, m'enivrant de son parfum l'espace d'une seconde avant de reprendre mes esprits. Euh... oui mais non. Je boutonnais la chemise, laissant quand même les deux premiers lâche. Elle était assez grande, surtout que j'étais plus petite que lui, d'au moins une tête, mais elle recouvrait juste mes fesses. Du coup, je sortais un boxer d'un de ses tiroirs et l'enfilais. Je me plantais ensuite devant le miroir pour défaire mes cheveux. Ils étaient un peu en bataille alors de mes doigts, j'essayais de les aplatir, d'enlever les noeuds. Puis, satisfaite de mon apparence, je décidais de sortir de la chambre et de le rejoindre.

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Analind & Aaron

Je n’avais rien tenté par respect. Je ne voulais pas qu’Ana pense que je n’étais intéressé que par le sexe, en sachant que j’avais une réputation d’homme à femmes. J’avais besoin qu’elle se rende compte que si effectivement, elle était très attirante, son physique n’était pas mon unique intérêt. Cependant, je prenais sur moi pour rester sage et ne pas lui faire d’avance. Je ne savais pas si j’y arriverais longtemps mais en même temps, je ne souhaitais pas la presser non plus. Je ressortais donc de la chambre afin de me rediriger vers la cuisine qui donnait sur le salon. Fawkes me rejoignit au bout de quelques minutes. Mes yeux clairs se posèrent sur sa tenue. Elle se trouvait dans l’une de mes chemises, les jambes et les cuisses dévoilées. Une vision parfaite et terriblement sexy. Elle portait même l’un de mes boxers. Je me mordillais la lèvre inférieure, comme pour contrôler mes pensées. Mais rien à faire, je ne pouvais m’empêcher de penser que désormais, je verrais souvent Ana dans cette tenue. Autant dire que ça me réjouissait d’avance.

Je faisais sauter le bouchon du champagne et remplissais les deux coupes. En reposant la bouteille sur le comptoir, je m’approchais de Fawkes avec les deux verres afin de lui en tendre un. Comme je me trouvais juste en face d’elle avec seulement quelques centimètres qui nous séparaient, je trinquais avec elle, à nous.

- Tu es terriblement… sexy dans cette tenue.

On a dit « contrôle », Aaron, « contrôle » ! Je pris une gorgée de la coupe puis vint presser mes lèvres contre les siennes. Ma main libre courue le long de son bras, pour finalement se perdre sur la chute de ses reins.

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Bon, ce n'était clairement pas le moment pour me poser des centaines de questions. Je me dépêchais de m'habiller avant de le rejoindre dans le salon. C'est que je ne voulais pas qu'il croie que je fouillais vraiment dans ses affaires. Ce n'était pas mon genre, de toute façon, mais sait-on jamais hein. J'entrais donc une nouvelle fois dans le salon et sous le regard insistant d'Aaron, je rougis une nouvelle fois avant de trottiner à ses côtés. Il ouvrit alors la bouteille de champagne - carrément! - et remplit deux coupes. « Wow, la bouteille de champagne, carrément? » Le regard brillant, je savais à quoi on allait pouvoir trinquer. À nous. Nous... C'était bizarre quand j'y pensais mais ça sonnait tellement... juste. Ça me mettait juste du baume en coeur à savoir que je n'aurais plus à passer toutes les nuits seule dans mon lit. Enfin... Non, je ne voulais pas gâcher cette relation en allant trop vite, mais nous sommes des adultes aussi et nous ne ferons sans doute pas les mêmes erreurs du passé. Et puis, on passait déjà tellement de temps ensemble qu'Aaron avait déjà pris ses aises chez moi, et même dans un de mes tiroirs. Donc, ça n'allait pas changer grand chose. Bref. « Tu es terriblement… sexy dans cette tenue » Une nouvelle fois je rougis, tirant un peu sur la chemise pour recouvrir un peu plus mes jambes, bien que ça ne fonctionnait pas vraiment. Au même moment, il vint poser ses lèvres sur les miennes et j'en oubliais tout. Ma main libre vint se poser sur son torse avant de monter, caressant sa nuque et la naissance de ses cheveux. Puis, dans un souffle, je lui répondis: « Ça veut dire que j'aurais le droit de me promener dans tes chemises quand je veux? » Parce que faut l'avouer, j'adorais sentir son parfum sur moi.

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Oui, la bouteille de champagne. Nous avions un évènement à fêter, et pas n’importe le quel. Et puis, rien n’est assez bien pour Ana, je voulais le meilleur pour elle. Nous trinquions donc à nous. Nos regards se croisèrent et nous semblâmes penser à la même chose : c’était à la fois surprenant et magique. Ainsi je n’avais pu m’empêcher de lui avouer à quel point je la trouvais sexy, vêtue de ma chemise qui, bien que trop large pour elle, lui allait comme un gant. Une nouvelle fois elle se mit à rougir et je fus amusé de la voir tirer sur les pans du vêtement comme une adolescente gênée. J’étais venu presser mes lèvres contre les siennes, comme si j’étais désormais incapable de me passer de ce goût sucré désormais mêlé au champagne. Sa main se déposa sur mon torse. Mon corps réagit aussitôt dans un long frisson agréable qui parcourut mon dos. Ses doigts remontèrent sur ma nuque, jusqu’à la naissance de mes cheveux. J’adorais cette sensation et je ne l’échangerais pour rien au monde.

- Je ne risque pas d’être contre.

Je me mordillais la lèvre inférieure en souriant comme un enfant, ce qui creusa les fossettes sur mes joues et fit apparaître de légères rides au coin de mes yeux clairs. J’aimais que mes affaires soient imprégnées de son parfum. Un parfum fruité qui avait le don de me mettre à mon aise. Je pris une nouvelle gorgée de mon champagne, puis l’invitais à venir s’asseoir avec moi sur le canapé du salon. Bagheera ne cessait de traîner dans les jambes de Fawkes en remuant la queue, heureux de la voir. Je laissais mon bras étendu sur le dossier du sofa et observais la jeune femme.

- Je suis heureux que tu t’accordes une seconde chance. Davantage que ca soit avec moi.

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Mmmmh, cette idée me plaisait bien en fait. Peut-être que finalement, je devrais venir dormir plus souvent à partir de ce soir? C'était décidé, j'allais le faire. On n'aura qu'à alterner entre mon appartement et le sien. J'adorais ça. De toute façon, je ne pense pas que ça le dérangerait, ce n'est pas comme si ça changerait de d'habitude. Aaron me lâcha finalement et m'invita à la suivre vers le canapé, ce que je fis, en compagnie du jeune chien. D'ailleurs, le voir me coller me faisait sourire tendrement. Il était adorable. Je vins donc m'asseoir contre mon petit ami - ça faisait bizarre de l'appeler ainsi mais agréable à la fois - repliant mes jambes sur le sofa tandis que Baggy monta nous rejoindre. Tout de suite, il posa son museau sur celles-ci. Je ris alors avant de venir le caresser. Il remuait vivement sa queue, montrant son appréciation. Et là, en ce moment même, je me sentais bien, mieux que je ne l'avais été pendant ces deux dernières années. « Je suis heureux que tu t’accordes une seconde chance. Davantage que ca soit avec moi. » Je me tournais vers Aaron, un sourire tendre sur les lèvres. « Moi aussi. J'avais peur que ce soit une erreur mais en fait, pas du tout. » Je venais poser mes lèvres sur les siennes dans un doux baiser mais le rompis en entendant Bagheera japper. Je me tournais alors vers lui, riant. « Oh, le petit monsieur est jaloux? » Je passais une main sur sa tête avant de me pencher et d'y déposer un petit bisou.

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Ana comme moi avions désormais peur de l’engagement. Cependant, je ne voyais pas cela comme une erreur, bien au contraire. Dans la mesure où nous avions tous les deux un passé difficile, nous allions pouvoir réapprendre à aimer et à vivre à deux, ensemble. J’aimais cette idée, nous pourrons aller à notre rythme sans frustrer l’autre. Du moins, c’est l’image que je me faisais de ce début de relation. Je ne suis pas du genre à faire des plans sur la comète, mais plutôt à vivre au jour le jour. Mais lorsque l’évènement est aussi important, personne ne peut s’empêcher de se demander où tout cela va mener. J’espérais ainsi de tout cœur que nous n’étions pas là pour faire seulement un bout de chemin ensemble.

Je me retrouvais à présent sur le canapé, sentant son corps calé contre le mien. Bagheera ne tarda pas à monter sur le sofa à son tour pour venir coller la jeune femme. Le contraire m’aurait d’ailleurs étonné. En attendant, je profitais des lèvres d’Ana contre les miennes, jusqu’à ce que le jeune chien ne jappe pour attirer son attention. Les yeux écarquillés, j’observais l’animal, étonné par son comportement, bien que cela reste très drôle.

- Ce chien me fait halluciner.

Je déposais la coupe de champagne sur la table basse et enroulais mon bras libre autour de la taille d’Ana. Ma tête se déposa contre la sienne tandis que je fermais les yeux un instant. J’aurais aimé que le temps s’arrête à cet instant précis. Je me sentais bien, léger, heureux. Heureux au point d’en avoir une boule dans la gorge.

- Dans le fond, être ensemble ne changera pas beaucoup nos habitudes. Les seules différences, c’est que je peux t’embrasser quand je veux désormais et toi, tu peux me voler mes chemises.

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Je crois bien que là, je n'échangerais cet instant pour rien au monde. Tout était parfait. J'étais dans le bras de cet homme, assise confortablement dans le canapé, avec un chien plus qu'adorable sur les genoux. La vision parfaite d'une petite famille, bien qu'on en soit pas une. Bagheera ne semblait pas apprécier ma petite démonstration d'affection à son maître et me le fit savoir en jappant. J'éclatais de rire avant de lui donner un bisou à son tour tandis qu'Aaron, à son tour, semblait halluciner par le comportement de son chien. « Que veux-tu, il m'aime plus que toi. » Un sourire malicieux sur les lèvres, je venais caresser le jeune bouvier bernois derrière les oreilles alors qu'il reposait son museau sur mes genoux. Les propos d'Aaron me firent sourire. C'est vrai, ça ne changeait pas grand chose, on était toujours aussi proche et tactile, sauf que maintenant, on s'embrassait. « Et comme toujours, monsieur a raison. » Mon sourire amusé ne quittait toujours pas mes lèvres alors que je m'approchais une nouvelle fois pour venir l'embrasser. Dieu, je ne pourrais jamais me lasser de ses lèvres. Je ne pensais vraiment pas qu'un jour, mon coeur battrait pour un autre. D'ailleurs, à cet instant, je ne pensais à rien d'autre que lui. « J'ai vraiment passé une bonne soirée Aaron. »

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- Pourtant, c’est moi qui le nourrit et qui le sort. Ingrat, va !

Je levais les yeux au ciel, et comme si l’animal avait comprit mes paroles, il releva la tête pour me faire des yeux ronds, avant de la reposer sur les genoux d’Ana, en me snobant royalement. Tant pis, à partir de maintenant, quand Fawkes sera ici, c’est elle qui s’occupera de lui. Nah ! Mais comme je suis incapable de faire la tête à ma boule de poils préférée, je laissais mes doigts courir sur son museau avant de lui caresser le dessus de la tête. Je reportais ensuite mon attention sur la jeune femme. C’est une mine fière que j’affichais quand elle m’expliqua que j’avais une fois de plus raison. Je sentais déjà mes chevilles gonflées dans mon pantalon de costume.

Ses lèvres se pressèrent à nouveau contre les miennes. Un contact définitivement très agréable. Sa dernière remarque me fit plaisir. J’avais pour ma part passé une soirée parfaite également. Et je savais que j’allais passer une nuit tout aussi agréable. Non pas que j’attendais que nous fassions l’amour, mais uniquement le fait de l’avoir dans mes bras pour dormir me fera le plus grand bien. Il faut savoir que je suis un homme tactile qui assume parfaitement le fait d’aimer les câlins. Les marques d’affection me connaissent.

- Je suis heureux de l’entendre. J’ai passé une excellente soirée également.

Mes lèvres se déposèrent sur son épaule.

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Je pouffais en le regardant la mine faussement indigné affiché sur son visage. Ces deux-là, ils étaient adorables. Enfin, je savais bien que Bagheera aimait son maître parce que bon, Aaron prenait quand même grandement soin de lui, mais faut pas oublier que je reste une femme, donc toujours plus douce qu'un homme, quoi qu'on en dise (a) Néanmoins, en le voyant flatter le bouvier bernois, je ne pus m'empêcher d'affiche un petit sourire en coin. Je lui disais ensuite qu'il avait raison, comme toujours - juste pour flatter son égo - l'embrassant une nouvelle fois. Décidément, maintenant que j'y avais goûté, je ne pouvais plus m'en passer... Mais qu'es-tu en train de faire de moi, Aaron Connor? Je lui avouais également que j'avais passé une très bonne soirée en sa compagnie. Je n'aurais jamais cru que la soirée se terminerait ainsi mais j'étais on ne peut plus contente que ce soit le cas. Je souris doucement, fermant les yeux, me laissant bercer par son étreinte. Soudain, je rouvrais les yeux. « Tu te rends compte qu'on agit comme des vieux? Je veux dire, le bal se termine et tout ce qu'on fait, c'est rester sans rien faire dans un canapé. Quand je pense que les jeunes sont à une after en train de se souler... » Et ouais, on n'est plus tout jeune nous, on ne fait plus ça. D'un côté, ça n'a jamais vraiment été mon genre, de faire la fête toutes les nuits, mais j'avais quand même eu une période lors de mes études universitaires. Enfin là, j'avoue quand même que j'étais un peu fatiguée, mais ça ne voulait pas dire que je voulais rester là sans rien faire non plus!

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Je fus grandement amusé par la remarque d’Ana. Elle savait ô combien je pouvais avoir une attitude de gamin. Si l’on ne me canalisait pas, je serais déjà en train de fêter la fin des cours, complètement ivre, à danser sur le comptoir d’un bar. Et avec un peu de chance, je ne serais pas en train de faire un striptease pour amuser la galerie et attirer une femme ou deux dans mon lit. J’avais opté pour quelque chose de plus sérieux, de plus calme et de plus romantique. Un moment câlin dans un canapé, avec une coupe de champagne. Cependant, comme Ana venait de signaler que nous agissions comme des vieux, je me mordillais la lèvre inférieure pour ne pas rire. C’était bien l’une des premières fois que l’on sous-entendait que je faisais preuve de trop de calme. Je repris une gorgée de cette délicieuse boisson pétillante française avant de reposer le verre sur la table basse.

- Ah ouais ? Et dis-moi, qu’est-ce que tu faisais de ‘‘fou’’, quand tu avais leur âge ?

J’étais bien curieux de le savoir. J’imaginais une Ana étudiante plongée dans les livres, à réviser ses cours jusqu’à pas d’heures et à refuser toute forme d’amusement pour ne pas se déconcentrer. Oui, je l’imaginais en tête d’ampoule, et je devais avouer que cette idée était attendrissante. Nous étions très différents. Lorsque, pour ma part, j’étais en étude, j’étais le genre de jeune homme à enchaîner les soirées et les différents petits jobs, à ne dormir que trois ou quatre heures par nuit. J’étais également celui qui créais et menais toutes les conneries possibles et inimaginables ou bien les diverses manifestations. J’étais aussi celui qui passait un temps record dans le bureau du directeur du Trinity College à Dublin, à se faire remonter les bretelles.

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