Ruben&Athina • I will never forgive you !

Je me sens tellement vide et j'ai l'impression que je tombe dans un gouffre profond et y a plus personne pour me rattraper. J'ai un trou béant dans la poitrine. Le bout manquant comme dirait John Green dans le théorème des Katherines... C'est ce que je ressens en ce moment. Une erreur... C'est ce que j'ai voulu dire à un certain moment, mais l'entendre me le dire me donne envie de gerber. Il pose ses mains dans sur mes épaules, et je m'en veux parce qu'il n'a jamais levé la main sur moi alors que je l'ai giflé par deux fois... Il me dit de pas pleurer, que c'est mieux pour nous deux. Peut-être qu'il a pas tort... Je le laisse partir et j'attends un instant que mes larmes se calment. Lorsque je suis prête, j'arrange mon maquillage et ma tenue et je sors dehors. Je m'apprête à prendre le chemin qui mène à l'arrêt de bus. Mais y a encore Ruben dehors en train de fumer. Ca me fait penser à notre dispute... J'envisage de lui demander une clope pour le faire chier mais je passe devant lui sans un mot, la tête haute. C'est fini. Faut que je me mettes dans la tête que c'est fini entre nous.

Le Dunster alluma une cigarette, extirpée du même paquet que le jour où il s'était embrouillé avec Athina. A croire qu'il le finirait à cause d'elle. La petite brise lui caressa la nuque, le détendant un peu. Oui, maintenant qu'il était seul ses vraies émotions reprirent le dessus : il était tendu, il avait envie d'hurler, de retourner la voir et de s'excuser. Soudain, il entendit la porte claquer et la jolie rousse lui passa sous le nez, sans même lui adresser un regard. Elle était terriblement sexy en plus, c'était juste horrible. Il recracha la fumée avant de l'attraper par le bras de sa main libre, la retournant fougueusement vers lui pour lui dérober un baiser. Court, parce qu'il n'avait pas envie de s'en prendre une troisième. J'ai menti. J't'aimerais toujours. Une rousse comme toi, ça s'oublie pas. fit-il sans la quitter dans yeux, avant d'écraser sa cigarette par terre et de grimper dans la voiture de son père, allumant le contact.

Je tente de garder la tête haute, je ne laisse plus mes émotions transparaître. Je me suis assez donnée en spectacle dans la maison familiale de Ruben. Je passe devant lui en faisant bien attention à pas lui jeter un regard... La situation ressemble trop à celle de notre première dispute. Ok s'etait pris la tête pour cette histoire de baiser. Baiser qui avait bien eu lieu. Merci, grâce à ça, je passe pour une conne dans le bar où je bosse. Je crois même que je vais démissionner si les gens continuent à parler comme ça sur mon dos. Je lui avais dit vouloir prendre du recul, ce qui n'etait pas si bête au final. Il l'avait mal pris et il était parti, je l'avais trouvé fumant une cigarette devant chez moi et j'etais allée au bar. Exactement la même situation. Il me rattrape le bras au moment où je passe devant lui et je fais volte-face pour lui aboyer dessus, mais ses lèvres sur les miennes me,coupent la parole. Ainsi que sa phrase. "j't'aimerais toujours". Je sens mes genoux se dérober sous moi... Mais je tiens bon alors qu'il me laisse même pas le temps de répondre: il prend la route avec le voiture de son père. Je le regarde s'éloigner sur l'asphalte et le vent balaie mes cheveux. Il me faut un verre. Comment je peux vivre moi en entendant ça ?? Je suis censée faire quoi ? Rien. Qu'est-ce que je ferai pas pour Kit... Y a pas à dire, j'ai vraiment ce garçon dans la peau...