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Ce fut avec du mal que je me relevais, j'avais l'impression que j'avais plus du tout de force. Mes muscles étaient contractés, j'avais jamais autant baisé (parce que oui là, y'avait pas d'autre mot) avec une fille et j'avais réellement aimé d'ailleurs. Je pris mon short que m'avait lancé Mélodie et l'enfila après avoir mis mon caleçon. « Alors, vos impressions, mademoiselle ? », disais-je en prenant une brosse à dent pour faire comme si c'était un micro.
J'étais exténuée et pourtant ça valait l'coup. Bon, j'avais juste des courbatures un peu partout mais cela devait être le signe que c'était réussi. Je brossais mes cheveux lorsque Mace remit ses vêtements. Il m'demandait ce que j'en avais pensé, genre en mode présentateur télé ce qui m'arracha un rire. Un rire fatigué, évidemment. Je pris la brosse à dents et je remis mes cheveux en place. La prochaine fois j'penserai à prendre des vitamines avant parce que allo quoi. J'avais honte d'imiter Nabila, j'avais envie de me cacher dans un trou d'souris même. Avec la voix de Pimbêche qui va avec en plus, j'avais trop pas de style en cet instant. Suicidez-moi. Plus sérieusement, j'crois qu'j'ai fais mon sport pour la semaine. J'haussais les épaules d'un air innocent.
Je riais à pleine dent, en essayant de pas trop faire de bruit puisque la petite dormait. Elle me faisait rire, et son imitation avait été parfaite, il faut le dire. J'étais content, elle avait apprécié notre petite partie de jambe en l'air. Comme d'habitude quoi, ouais, j'sais : un parfait étalon noir. Oui, je rentre dans mes chaussures, ça va pourquoi ? « J'vais dans le lit, bébé », lui disais-je, alors que je sortais de la salle de bain. Je m'allongeai dans le lit et le sommeil me prit plus rapidement que je ne le pensais. La journée m'avait exténué, et je m'endormais.
Tandis que Mace allait dormir, j'allais sur Facebook tout en lisant mes sms. J'en avais un bon nombre, un en particulier m'interpella. "14h à la gare! Si tu oublies j'te jure que tu vas le regretter !" Avec tout ça, j'avais complètement oublié mon rendez-vous. Celui où je n'aimerais pas aller mais dont je n'ai pas le choix. J'commençais alors à angoisser, m'demandant comme ça allait se passer. Sans doute aussi mal que la dernière fois. Je me dirigeais vers le salon, réfléchissant bec et oncle à c'que j'allais faire. Mon regard se dirigea vers les affaires de Mace, feuilles, tabacs, résine de cannabis et ça fit tilt dans ma tête. Fumer pour oublier. J'me mis alors à rouler, chargeant chacun des joints comme il le fallait et les fumais tous. Je me dirigeais ensuite, titubante, au réfrigérateur dans le but de prendre une bouteille de vodka, neuve. J'devenais incontrôlable, si bien que j'aurais pu paraitre méconnaissable. J'mélangeais l'alcool avec des médocs et ingurgitais tout ceci en un temps record. J'étais déconnectée d'la réalité mais j'me sentirais sans doute mieux demain. Ca m'étonnerait que ce ne soit pas l'cas. J'tombais alors au sol, sans m'en rendre compte, la bouteille en verre se brisant dans un fracas. Le soleil se levait ensuite.
Moi, j'étais quelqu'un qui avait le sommeil léger. Genre, le moindre petit bruit me réveillait. Un bruit de casse me réveilla en sursaut, je regardais l'heure. Il était même pas encore six heures du matin, mais le jour commençait à arriver. Je me dirigeai vers la provenance du bruit et je vis Mélodie au sol. Je comprenais pas trop, mais j'voyais mes affaires sur la table, les médicaments aussi et la bouteille de vodka brisée au sol. J'avais rapidement compris. « Mélodie ! Mélodie ! », disais-je en donnant quelques petites gifles sur le visage de ma copine. Ouais, c'était inquiétant, et ça commençait à m'énerver tout ça. J'en pouvais vraiment plus.
J'pensais naïvement que la drogue et l'alcool allait m'aider à m'sentir mieux et à faire disparaître toutes mes craintes. J'voyais bien que Mace se sentait mieux après fumé alors pourquoi ça ne me fait pas le même effet? Pourquoi j'suis tombée au sol? J'comprenais vraiment rien. J'avais pensé que j'serai apaisée le lendemain. Mais c'pas du tout c'qui passait. J'entendais des pas, quelqu'un s'approchait visiblement d'moi, marchant sur les bouts d'verre. Des hallucinations vinrent se joindre à ces mouvements. J'percevais des cris et des coups d'fusils. C'était mais alors vraiment pas bon. J'avais peur, ma tête tournait à m'en faire perdre la raison et ma bouche était sèche ainsi que pâteuse. J'sentais à peine la personne qui posait sa main sur ma joue et j'étais bien trop stone pour savoir qui elle était. Ma peau était livide et glaciale bien que la température de mon corps augmentait. Des gémissements de douleur émanaient de mes lèvres et j'essayais d'ouvrir les yeux. J'voyais flou mais arrivais tout d'même à distinguer la silhouette de mon amour. J'essayais de prendre sa main, toute tremblante. J'veux pas mour.. J'arrivais à peine à formuler une phrase correcte. J'étais tétanisée. En effet, je n'avais pas voulu mourir, j'avais juste cru m'sentir mieux dans ma peau par le biais des substances illicites. Je n'avais seulement pas modéré les doses. Les hallucinations reprenaient de plus belle.
Adèle dormait encore, heureusement qu'elle avait le sommeil lourd. Je regardais Mélodie, qui avait enfin daigné ouvrir les yeux. Elle n'arrivait presque même pas à parler, je soupirais Déjà son état semblait aller mieux que tout à l'heure. Elle n'avait pas fait une overdose ou quoique soit, c'était ce que j'avais pensé au début. Je pris un verre d'eau et lui fit boire quelques gorgées avant de la soulever et l'allonger sur le lit de la chambre. Je pris un gant mouillé et le déposa sur son front. « Tu me rends dingue. », avais-je seulement murmuré, prenant même pas la peine de savoir si elle avait répondu. J'avais déjà eu cela, et il fallait beaucoup de repos pour que ça passe.
Mon cerveau cognait contre ma boite crânienne et mon cœur battait à tout rompre. J'aurais jamais dû faire ça. J'percevais rien de c'qui s'passait bien que j'compris que Mace était en train de me soulever. . Non, je .. J'savais pas c'qu'il allait faire. Toutes ces cochonneries me rendaient complètement parano. J'avais, en cet instant, limite peur qu'il me fasse du mal, ce qui ne m'arrivait pas d'ordinaire. Je percevais alors des ombres tandis que nous entrâmes dans la chambre et pris peur. J'les voyais s'diriger sur moi et ça m'foutait une de ces trouille. J'étais de nouveau allongée, sur mon lit cette fois et les étourdissements vinrent se mêler à tout c'bazard. J'voulais qu'ça s'arrête, j'priais même. Je ne connaissais pas le sens du mot "Bad Trip" jusqu'à ce jour : j'étais en plein dedans. Et les images de cet homme me faisant du mal à nouveau accentuait mon délire psychotique. Ca allait pas passer, j'suis sûr. J'avais déjà eu des gueules de bois et c'tait pas comme ça mais pas du tout. Là, c'était cauchemardesque.. J'essayais d'attraper mon téléphone en pleurant tout c'que j'pouvais mais celui-ci tombait et j'sentais mes forces me lâcher au fil des secondes.
De tête, je me rappelai avoir fait deux ou trois bad trip et je détestais ça. Je me rappelai plus vraiment, mais le lendemain j'avais eu la tête qui tournait et j'avais fait des choses pas très nettes. Je regardais Mélodie qui était en plein de temps alors que j'essuyais la sueur qui coulait de son corps avec le gant mouillé. « Putain », avais-je dit sans vraiment faire attention. Je me demandais ce qui lui était passé par la tête, et je me demandais si j'allais supporter tout ça longtemps.