ZITA & LILY ~ Please talk to me

Cette histoire avec Zita n'arrêtait pas de me hanter, elle me manque terriblement et ça faisait bien longtemps que je n'avais pas eu de ses nouvelles, depuis que j'ai emménagé avec Duncan à vrai dire. Elle a littéralement péter un plomb et a cru bêtement que je la laissais tomber, alors que l'amitié et l'amour sont loin d'être la même chose et c'est impossible de faire un choix entre les deux, surtout que je sais que Duncan est l'homme de ma vie, et que jamais aucun autre homme ne pourra m'aimer comme il m'aime, je le sais, et je voudrais tant le lui démontrer, mais elle est trop aveugle. J'espère juste qu'elle arrivera à surmonter sa haine pour que notre amitié soit de nouveau possible. Aussi j'ai vu un rayon d'espoir quand elle m'a envoyé un message pour qu'on se parle. Je ne pouvais rêver mieux, surtout que le petit gars en moi grandit chaque jour et que mes angoisses ne disparaissent pas, j'ai donc besoin de me changer les idées. Je me suis donc rendue au rendez-vous un peu en avance au parc et me suis assise sur un banc, étant déjà bien essoufflée, attendant mon amie Zita, qui j'espère le restera pendant très longtemps encore.

Tu avais pris les devants en envoyant ce message à Lily espérant d'abord qu'elle te réponde et que si possible elle puisse te voir alors qu'à vrai dire tu ne le méritais. Les remords et ton avenir incertain ici t'avaient poussés à reprendre contact avec elle malgré l'immense malentendu entre vous. Néanmoins tu ne voulais pas que Duncan soit encore un obstacle face à tes dernières volontés, et c'est bien pour cela que tu avais eu le sourire aux lèvres en apprenant que ta meilleure amie te donnait une chance de t'expliquer, de parler tout simplement parce que tu as bien des choses à lui dire. Il te fallut un certain temps pour cacher tes cernes, synonyme de la fatigue qui s'emparait de toi depuis quelques semaines. Mais ce n'est pas ça qui allait t'empêcher de rester coquette. L'air frais te ferait sans aucun doute le plus grand bien, c'est pourquoi tu avais proposé à Lily de te rejoindre au parc de Cambridge. Arrivée sur les lieux, tu ne mis guère de temps à trouver ton amie, assise sur l'un des bancs, et un certain stress t'envahit en la voyant. Tu avais peur de sa réaction quant à ton comportement et à ta non compréhension sur son petit ami. Arrivée face à elle, tu restais debout, tes mains dans le dos." Bonjour toi... Enfin vous deux. " te rattrapas-tu en désignant son ventre du regard. Ce n'est pas parce que tu détestais le père que pour autant tu en voulais à cet enfant innocent.

Pendant que j'attendais mon amie sur ce banc, je n'arrêtais pas de repenser à tout ce qu'il s'était passé entre nous, et malgré son incompréhension, elle me manque terriblement, et c'est pour cela que je me trouvais là cette après-midi là, espérant que ça s'arrange toutes les deux. Elle arriva juste devant moi, en me surprenant. Je me redressais d'un coup, manquant de peu de me croûter, affichant un large sourire tellement j'étais contente de la voir. Mais un mal aise s'installa, je ne savais pas du tout pourquoi elle voulait me voir, et au fond de moi une partie avait peur de ses nouvelles. Salut ! Comment vas-tu ? T'as l'air épuisé ... Et bien plus que moi, alors que c'est moi qui suis enceinte, je trouve ça drôlement inquiétant. J'espère qu'elle va bien, mais ça pourrait aussi expliquer peut-être pourquoi elle avait trop réagi violemment la dernière fois que je l'avais vu. Je n'arrête pas d'émettre des hypothèses et c'est frustrant, vivement qu'elle me dise ce qu'il ne va pas. Parce que là, c'est clair que quelque chose ne va pas pour mon amie.

Jamais tu n'avais été si anxieuse de voir une amie et surtout ta meilleure amie. Pour toi qui accordait tellement d'importance à ce qu'est l'amitié c'est vraiment un comble. Mais aujourd'hui, t'allais essayer de mettre vos désaccords de côté pour que vous puissiez parler parce que vous en aviez besoin enfin surtout toi. Tu t'en voudrais trop si tu ne le faisais pas. Autant dire que tu avais ravalé beaucoup de fierté pour la voir et venant de toi c'étais vraiment une preuve d'amour. Tu n'es pas du genre à pardonner si facilement après t'être senti blessée par quelqu'un mais voilà Lily c'est Lily et tu ne pouvais décemment pas l'abandonner comme ça sans un mot de ta part." On peut dire que j'ai connu des jours meilleurs. " répondais-tu  en toute honnêteté et cela notamment car l'absence de la blonde dans ta vie se faisait lourdement ressentir. Tu n'osais pas t'asseoir car tu ne savais pas trop si elle accepterait que tu te rapproches si vite d'elle alors qu'elle avait beaucoup de choses à te reprocher. Pourtant elle ne semblait pas être en colère contre toi vu son visage radieux de femme enceinte même si elle semblait être tout aussi fatiguée que toi. " Je sais que tu as toutes les raisons de m'en vouloir pour mon comportement, et que tu ne comprendrais pas mes raisons mais je t'assure que je ne voulais pas te faire du mal. " disais-tu d'un trait. Cela ressemblait réellement aux remords d'une condamnée.

Il vrai que j'avais mal vécu que ma meilleure amie m'en veuille à ce point-là, pour partir aussi énervée l'autre fois, mais je ne pouvais pas lui en vouloir, je comprend parfaitement que Duncan puisse être insupportable et tout le monde fait des erreurs, je savais qu'elle avait juste besoin de temps et je crois tellement en notre amitié que je savais que ce jour arriverait où elle pourrait m'expliquer ce qu'il s'est passé, pourquoi elle a perdu autant confiance en notre amitié, même si ça m'a énormément blessée et qu'en étant enceinte ça n'arrange en rien les choses. Je baissais légèrement les yeux, consciente que ça ne devait pas être facile pour elle de reconnaître ses tords, ça ne l'est pour personne d'ailleurs, mais ça me faisait plaisir alors je récupérais mon sourire et redressais le regard vers elle pour lui dire Je te crois, et c'est pour ça que je ne t'en veux pas, même si j'ai été déçu que tu n’aies pas tant confiance que ça en notre amitié. Je croyais qu'elle serait plus puissante qu'une histoire de garçon.

On fait tous des erreurs y compris toi mais ça il était rare que tu le reconnaisses encore plus envers des gens que tu ne portes pas dan ton estime. Néanmoins, cette tension qui régnait entre Lily et toi te brisait encore plus que que votre engueulade elle même. Tu n'avais pas besoin de cela en ce moment bien au contraire. Ton coeur avait parlé de façon si sincère et c'était certainement la première fois que cela se produisait. Tu ne savais pas si tu avais les bons mots pour apaiser ce différent entre vous, tu n'étais pas douée à ça, t'avais pas ça dans tes gênes. Ta famille ne t'avais jamais appris à t'excuser mais au contraire à marcher sur les autres. Tu préférais avoir cette conversation posée avec Lily et seulement elle et pas son idiot de copain, c'était beaucoup plus facile pour toi de parler sans la présence d'un homme à tes côtés, tu es plus détendue sans hormones mâles autour de toi." Je comprends que tu es pu mal prendre mon comportement mais disons que c'était le mauvais moment pour que je te voir passer plus de temps avec lui qu'avec moi. " Tu ravalais difficilement ta salive, pas certaine d'avoir le courage de dire la suite." A la base quand je suis venue à la quincy house c'est parce que je devais te parler urgemment mais ça a tournée au vinaigre. " Pas besoin de faire un dessin pour faire un résumé de votre dernier rendez-vous. Tu n'étais pas là pour agrandir les blessures mais bien pour les apaiser, aussi bizarre cela soit-il venant de toi.

Je ne pouvais qu'être heureuse que ma meilleure amie veuille bien essayer de s'expliquer de la sorte, je sais très bien que ce n'est pas une chose très facile pour elle et ça me prouve vraiment qu'elle tient à moi et ça ne peut me faire que chaud au coeur. Aussi elle m'explique donc que c'était pas le bon moment la dernière fois pour voir que je passais beaucoup de temps avec Duncan. Je ne comprenais pas trop où elle voulait en venir, mais quand elle poursuivit, je compris que quelque chose n'allait vraiment pas dans sa vie, et mes sourcils se froncèrent avant que je ne me rassois pour ensuite tapoter la place à côté de moi sur le banc Viens t'asseoir et raconte moi tout. Parce que je suis loin d'être rancunière encore moins avec mes meilleures amies, surtout si elle a une bonne explication comme elle semblait en avoir. Il y a certaines engueulades qu'il vaut mieux zapper pour mieux aller de l'avant pour se serrer les coudes parce que sans amis, sans véritables amis, avancer c'est juste impossible.

Parler de manière posée et sincère était la meilleure des solutions qui s'offraient à vous. Tu te permettais d'ouvrir vraiment ton coeur comme jamais tu ne l'avais fait auparavant, de toute façon tu y étais presque forcée vu ce que tu avais à dire. C'était ça ou tu la laissais sans rien, mais ce geste serait immonde de ta part. Tu avais déjà passé ton quota de méchanceté avec elle et t'étais vraiment pas fière, c'était la pire des choses que tu es faites de toute ta vie encore pire que d'accepter ton mariage arrangé. Tu venais d'amener le sujet douloureux sur la table mais ne savait pas trop comment l'annoncer surtout à elle. Elle n'était pas n'importe qui, mais bel et bien la plus importante qui soit dans ta vie. Comme elle te le demandait, tu venais t'asseoir auprès d'elle, tu plissais ta robe et un silence s'installa. Tu n'arrivas pas à la regarder dans les yeux." Je vais partir Lily, pas d'Harvard mais définitivement. " Tu ne pouvais pas tourner autour du pot en annonçant ta fin très proche à cause de cette foutue malformation de tes poumons qui t'avais toujours rongée durant ta vie et encore plus aujourd'hui.

s'il y'a bien quelque chose qui me fout en l'air c'est bien une dispute avec une grande amie comme Zita. C'est rare quand ça arrive, mais quand ça arrive c'est bien trop puissant et ça m'avait rongé de l'intérieur. Mauvais timing avec ma grossesse, mais ce genre de chose ne se gère vraiment pas. On n'a pas le choix. Elle avait finalement accepté de venir me rejoindre sur ce banc et j'espérais qu'elle puisse s'ouvrir plus facilement à moi. Mais quand elle me fit savoir qu'elle allait partir, mon coeur se serra fortement. Cependant, avec la fin de sa phrase, je ne comprenais absolument rien. Elle allait partir, mais pas d'Harvard ? Je suis totalement larguée là, et ça devait certainement se lire dans le regard que je lui lançais. Mais j'appuyais par des paroles Comment ça "définitivement" ? Que je comprenne ou non, l'important c'est qu'elle allait me quitter, et quand ça arriverait je serais extrêmement triste et je vais donc tout faire pour éviter ce désastre parce que déjà qu'elle m'a manqué ces derniers jours, alors si elle s'en va définitivement, qu'est-ce que je vais devenir ?

C'était trop délicat d'utiliser les vrais mots pour dire que tu étais condamnée. Non tu n'avais pas peur pour toi mais bien pour tes amis, tu te sentais mal de devoir leur annoncer cela et c'est bien pour ça que tu avais mis tant de temps à l'annoncer à ta meilleure amie. Tu savais pertinemment qu'elle n'aurait pas pitié de toi mais bel et bien dévastée, toi même tu aurais été dans cet état si la situation avait été inversée. Tes mains tremblaient alors qu'elle te poussait à aller plus loin dans tes explications. Il est vrai que tu avais été très vague dans le but d'amener le sujet en douceur. Tu réfléchissais aux bonnes paroles mais dans ce cas là il n'y en a jamais." Ma santé est au plus mal... Je n'ai plus que quatre mois à vivre enfin approximativement. " Tu aurais vraiment préféré ne pas savoir le temps qu'il te restait, cela t'aurait enlever une lourde épine du pied à savoir l'annoncer à tes proches.