Carrément que j'préfère l'odeur de ta coloc. D'ailleurs, dis moi c'est qui.. faut que j'aille lui parler à cette demoiselle. dit-il en riant, caressant du bout des doigts le ventre de la Lowell. Oh ça va, j'rigole ! lui souria-t-il. Est-ce que ça te dit qu'on s'fasse un resto/ciné un soir ? demanda-t-il. C'est pas parcequ'ils vivaient cachés avec Izzy qu'ils n'avaient pas l'droit de sortir comme ils l'avaient toujours fait avant.
Elle l’embrassa légèrement sur la bouche et le regarda dans les yeux « J’en ai marre de réviser, alors je suis libre tout les soirs pour qu’on aille au resto tout les deux. » Elle lui souria, le réembrassa et se leva avant de s’étirer, bon dieu ce qu’elle avait mal aux jambes! Elle mourrait de faim aussi. Elle posa se mais sur son ventre et regarda la petite posse qui se formait sur son abdomen. Elle allait avoir un enfant. Elle avait beau se l’avoir répété pendant des heures, elle ne l’acceptait toujours pas.
Tu révises encore ? Merde, ça s'arrête quand vos exams vous ? Ruben avait terminé ses examens peu avant le bal, il était tranquille dorénavant. J'passe te prendre demain soir à 19 heures alors. souria-t-il tendis qu'elle quitta ses genoux. Ses yeux ne quittèrent pas ses petites mains qu'elle posa sur son ventre. A quoi tu penses Izzy ? la questionna-t-il.
« Le dernier exam est dans une semaine, enfin, c’est pas vraiment un exams, mais plutôt une représentation de danse. » Mais elle allait quand même être notée sur sa représentation, et elle avait passé des heures à relire des articles de journaux sur d’anciennes danseuses. Elle continua de fixer son ventre. Elle était effrayée. Elle ne comprenait pas encore à quel point c’était dur de s’occuper d’un bébé, mais elle le saurait bientôt. « Je pense à rien. Je crois que j’ai juste peur. Et que je suis juste choquée. Quand je vois mon ventre…. Alors je réalise qu’il y a vraiment quelqu’un dedans. Jusqu’à présent, c’était qu’une idée, un concept, un projet qui serait concret dans dix, quinze ans, quand j’aurais fini ma carrière de danseuse et que je serais prof de russe. Et maintenant… Je regarde mon ventre et je comprends que c’est réel. Que je porte la vie. Je crois que j’ai peur Ruben. » Juste qu’à présent, elle n’avait jamais fait preuve d’autant de maturité envers qui que ce soit, mais maintenant…
C'est une danse imposée où c'est à toi de la faire ? demanda-t-il, s'intéressant vraiment aux études de la jolie Lowell. Voyant le regard perdu d'Izzy, il s'était tenté à lui demandé à quoi elle pensait. Sa réponse était des plus sincères et touchante à la fois, ce qui ne manqua pas de faire penser à Ruben ô combien il tenait à ce petit morceau de femme. Et tu n'es qu'à deux mois princesse.. imagine dans trois, quatre, cinq, six mois ! Tu sais, j'ai toujours trouvé que donner la vie était la chose la plus merveilleuse qu'une femme puisse faire. C'est normal d'avoir peur, c'est nouveau, c'est des sensations que tu découvres et que tu vas continuer à découvrir les mois à venir. Mais au final, tu n'en seras que plus heureuse. dit-il en attrapant les mains d'Isadora dans les siennes, les caressant de son pouce. Cet enfant changera ta vie, complètement. Mais tu le rendra heureux tout comme lui te rendra heureuse.
Trop focalisée sur la bosse qui déformait son corps, elle ne pris même pas la peine ne serai ce que de répondre à Ruben. C’était une danse imposée pour la première partie de l’épreuve, et une danse spécialement inventée par les élèves pour la seconde. Il lui pris les mains, et elle souri. « Je te promets d’essayer d’être heureuse avec mon enfant, et je te promet de le rendre heureux, ou heureuse. Et je te promet que dans dix ans, toi et moi on se vera toujours, ok? » Elle ne faisait jamais de promesses, parce qu’elle savait pertinemment qu’elle serait incapable de les tenir, pourtant, et venait de promettre, trois fois. La première se réaliserait surement. Même si cet enfant n’avait pas de père biologique assez yeux, elle en savait assez sur la souffrance pour se dire qu’il méritait d’avoir une mère en or, ce qui confirmait sa seconde promesse. La dernière, cependant, ne dépendait que d’une personne: Ruben Werner. Et ce dernier devait quitter sa chambre sous peu pour préparer ses affaires: il partait bientôt pour l’Australie avec athina. Et seulement à son retour, Izzy saurait si elle allait avoir le coeur brisé, ou si son enfant aurait un père.
Il était attendrit devant la seule vision d'une Isadora, les mains posées sur son petit ventre rebondit, songeant à l'avenir qui l'attendait. Elle lui fit trois promesses et il espérait du plus profond de lui même que les trois, elle les tiendraient. Ok. souffla-t-il, le sourire aux lèvres, avant de se lever et d'embrasser la jeune femme, entourant sa taille de ses bras. Ce baiser en disait long sur la troisième promesse et il avait trouvé cela plus juste que des mots. Dans sa poche, son téléphone vibra. C'est 'Thina. On a prévu d'aller manger en ville avant de filer voir un concert. J'vais devoir filer. dit-il en lisant le texto, rangeant ensuite son téléphone. Je t'aime Isadora ! dit-il en lui relevant le menton du bout des doigts, déposant un dernier baiser sur ses lèvres avant de quitter la petite chambre.
Il embrassa Izzy, lui disant qu'il l'aimait. Bien sur qu’il l’aimait, mais il n’aimait pas qu’elle. Tant pis. Il parti quand même, l’abandonnant avec son petit ventre rebondit et son air triste. Moi aussi je t’aime idiot. Elle s’assit sur son lit, déplaçant les photos pour ne pas les abîmer, son regard se posant sur un demi polaroïd de Ruben. Parce que c’est l’amour, l’amour est simple, aimer est la chose la plus simple à faire. Pas toujours visiblement.TO BE CONTINUED
