(+ Analind) L'amoureux vole un baiser. Il encourt perpétuité. - Charles de Leusse

L'amoureux vole un baiser. Il encourt perpétuité.

Analind & Aaron

- Non, je n’ai pas oublié de remplir sa gamelle.

Je levais les yeux au ciel. Pour qui me prend-elle ? Seulement, comme je tâchais de m’occuper le mieux possible de mon chien, il mangeait des portions adaptées à horaires réguliers, par question de santé. Ce n’est pas comme un chat qui passe sa journée à grignoter a qui l’on doit effectivement prévoir une gamelle toujours remplie. En tout cas, sa remarque m’amusait. A croire que j’allais me faire engueuler. C’était adorable.

Nous arrivâmes donc chez moi un peu plus tard dans la soirée. J’esquissais un sourire en voyant Bagheera aussi heureux de voir Fawkes. Rien à faire, je ne comprendrais jamais pourquoi le courant est aussi bien passé entre eux. Mais ça ne pouvait que me faire plaisir. Finalement mon attention se reporta sur la jeune femme qui prévoyait de se changer, ce qui restait une bonne idée en vue du jeune chien. Cependant, Ana n’avait pas d’affaires ici, là où j’avais quelques vêtements par ci, par là, chez elle dans la mesure où j’y passais plus de temps. Pourquoi ? Je n’en savais trop rien. Probablement parce que je me sentais bien dans son appartement. Quoi qu’il en soit, je me dirigeais dans la cuisine ouverte sur le salon, la pièce délimitée par un bar.

- Tu n’as qu’à prendre des vêtements dans mon armoire, dans ma chambre.

Je sortais une bouteille de champagne du réfrigérateur que je posais sur le bar. Je retirais ma veste et retroussais les manches de ma chemise jusqu’aux coudes.

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Ma robe m'avait quand même coûté une belle petite somme et comme j'adorais le jeune bouvier bernois, il valait mieux pour moi de m'en débarrasser. Après tout, un petit chien d'un an, ça fait des bêtises sans s'en rendre compte. Comme un enfant d'ailleurs... Sauf que je n'avais pas eu la chance d'en faire l'expérience, il était partit trop tôt et n'avais même d'avoir eu le temps d'être aimé. Bref, il me proposa donc d'aller fouiller - enfin, il n'avait pas utilisé ce terme mais c'est tout comme - de quoi me mettre sur le dos dans ses armoires. Du coup, je n'allais pas me gêner. Enfin, je n'allais pas vraiment fouiner dans ses affaires non plus. Du coup, je le laissais dans le salon et me dirigeais directement dans sa chambre. Je connaissais son appartement aussi bien qu'il connaissait le mien même si j'y passais moins de temps. Normal, je préférais le mien de loin et lui aussi. Je fermais donc la porte et entrepris de me dévêtir. Ou du moins, j'essayais... Pas facile avec la zipette en plein milieu du dos. Déjà, j'avais eu du mal à la mettre. Mais quelle idée aussi de la mettre à un endroit impossible à atteindre! Au bout de quelques minutes, je baissais les bras. C'est bon, la tirette avait gagné. Je soupirais alors avant d'ouvrir la porte de la chambre et appeler Aaron. « Connoooor, tu veux bien venir m'aider? J'arrive pas à descendre la zipette... » Et surtout, sois pas trop content...

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Analind & Aaron

Je n’avais rien à cacher en soit, si bien que je ne voyais pas de problème à laisser Analind fouiller dans mes affaires afin de trouver ce qu’elle souhaitait. Et puis, je n’allais de toute façon pas la suivre comme un petit chien, à observer ses moindres faits et gestes. Non pas que l’idée de la voir se déshabiller ne m’intéressait, bien au contraire, mais nous n’avions pas encore été aussi intimes même si, pour ma part, je me baladais en boxer sous ses yeux sans aucune pudeur. Alors que je m’apprêtais à faire sauter le bouchon de la bouteille de champagne, j’entendis la porte de ma chambre s’ouvrir suivi de la parole de Fawkes. C’est ton jour de chance, Connor ! Oui, à quelques détails près, c’est ce que j’avais cru entendre. Un sourire trop heureux sur les lèvres, je redépose la bouteille sur le bar. Que Dieu bénisse la personne qui a créé les fermetures éclairs dans le dos !

- J’arrive.

Ne montre pas à quel point tu es content, Aaron. Je me dirige donc dans la chambre avec un visage trop impassible pour être crédible. Disons que je préfère éviter d’arriver avec le sourire jusqu’aux oreilles. J’arque un sourcil, en me demandant bien comment elle a pu s’y prendre pour la mettre car effectivement, ça semble très compliqué à faire seul. Je me place donc derrière elle et pose mes doigts sur fermeture éclair. Je l’abaisse délicatement, davantage pour ne pas abîmer la robe. Et peu à peu, je vois le vêtement s’ouvrir sur le dos de Fawkes, jusqu’à la chute de ses reins, juste au-dessus de ses fesses. Mes yeux clairs se posent à cet endroit. God… ! Et comme un abruti, je reste là, hypnotisé.

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Vraiment, je ne comprenais pas l'idée de mettre une fermeture éclaire dans le dos. Ils ne pouvaient pas faire comme les autres et l'ajouter sur le côté non? C'était tellement plus simple et moins difficile! Mais non, le style de la robe rendait impossible cette disposition. Du coup, c'est dans un soupire rageur que je décidais de baisser les bras. Bon et bien, il ne me restais plus que de demander de l'aide hein. Ça me gênait un peu - pour pas dire carrément - mais fallait bien que je me débarrasse de cette robe. Et plus je mettrais de temps dans sa chambre, plus il allait croire que j'étais vraiment en train de jouer les fouines. Non merci. Du coup, c'était presque dans l'obligation que je l'appelais à l'aide. J'avais déjà le dos tourné quand il entra, du coup, je ne pouvais pas voir le sourire qu'il devait forcément afficher sur ses lèvres. Profites-en parce que ça n'arrivera pas de si tôt mon grand! Je pouvais sentir son souffle dans mon cou tandis qu'il descendant lentement la fermeture éclair. Un peu trop lentement à mon goût mais voilà. Et puis, ça s'arrêta. Il ne bougeait pas. J'haussais les sourcils avant de tourner légèrement le visage. Il avait l'air totalement obnubilé par la chute de mes reins. Je rougis alors. « Hum... Merci... » Genre, c'est bon, tu peux sortir maintenant... sauf si tu veux me voir me déshabiller? J'suis certaine que ça ne le dérangerait pas. Faut dire que, d'un autre côté, je l'avais déjà vu se promener rien qu'en boxer dans mon appartement.

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Analind & Aaron

Totalement obnubilé par la chute de ses reins, je ne faisais pas attention à Ana qui venait de tourner la tête afin de m’observer. Ce fut sa voix qui me rappela à l’ordre. Je relevais donc les yeux vers les siens, clignant à deux reprises, les sourcils haussés. Ok Connor, tu viens de te vendre. Je levais finalement les mains comme un hors la loi qui viendrait de se faire arrêter par la police.

- Très bien, je te laisse.

J’ai toujours trouvé Ana très attirante. Pourtant, je ne lui avais jamais fait d’avance, par respect, malgré quelques sous entendus parfois, davantage pour rire. Maintenant que nous étions ensemble, je n’attendais pas d’elle qu’elle se donne à moi avec rapidité. Fawkes est le genre de femmes pour qui l’on accepte d’attendre. Non pas que je ne serais pas heureux de lui faire l’amour ce soir, bien au contraire, mais j’accepterais sans rechigner d’être patient. Je me contenterais donc de l’image de sa chute de reins jusqu’à ce qu’elle décide de m’offrir plus. Je lui adressais néanmoins un sourire avant de quitter la chambre en refermant la porte derrière moi. Il faut savoir être gentleman, même si ce n’est pas toujours plaisant. Je retournais donc jusqu’au salon.

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