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L'amoureux vole un baiser. Il encourt perpétuité.
Analind & Aaron
Je n’arrivais pas à croire que j’étais en train d’embrasser Ana. Enfin. Je m’étais imaginé cet instant des bonnes centaines de fois. Ses lèvres étaient aussi douces que dans mes pensées, délicieusement sucrées. Sa bouche restait de loin l’un de ses grands atouts physiques. Des lèvres roses et charnues, sans être trop épaisses, qui rendaient son sourire magnifique. Donc non, je n’arrivais pas à croire qu’à cet instant précis, je l’embrassais. Un baiser tendre, doux et timide. J’aurais aimé garder ma bouche pressée contre la sienne durant des heures. Cependant, ce contact prit fin, malgré moi.
- Tu te moquerais de moi si je te disais que j’ai l’impression d’être un adolescent qui perd ses moyens devant celle qui lui plaît ?
Un sourire amusé venait de se dessiner sur mon visage. Mes lèvres retrouvèrent les siennes pour un baiser moins timide. Ce genre de baisers plus intimes. Mes dents mordillèrent avec taquinerie sa lèvre inférieure tandis que ma main avait fait le chemin jusqu’à son dos. Ce fut la voix d’un étudiant qui nous interrompit.
- Je veux mon argent ! On a parié ! J’ai bien dit qu’ils étaient ensemble !
J’abandonnais les lèvres d’Ana pour tourner la tête vers un groupe d’étudiants qui nous observaient avec un large sourire. Je laissais Fawkes un instant afin de me diriger vers celui qui avait osé lancer les paris. Il se prit une tape à l’arrière du crâne. Rien de bien méchant, juste de quoi le rappeler à l’ordre et le faire gentiment râler.
- Rohhh c’est bon, m’sieur. J’ai rien dit.
- Je préfère, oui.
Je revins jusqu’à Ana en lui adressant un sourire désolé. Finalement je lui fis signe de me suivre afin que nous soyons plus tranquilles. Un peu plus loin, je lui fis de nouveau face. Mes bras l’entourèrent car je sentais qu’elle avait besoin d’être rassurée. Je la gardais contre moi et embrassais sa tempe.
- Je te promets que tout ira bien. Je ne te laisserais jamais. Au moins jusqu’à ce qu’on soit des centenaires séniles et qu’on se lance nos dentiers respectifs à la figure.
L’humour restait à mes yeux l’une des meilleures armes contre la peur ou la tristesse. De quoi tenter de rendre ridicule une pensée ou bien tout simplement de la minimiser.
BY .TITANIUMWAY
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