Je voulais qu'on m'attrape, qu'on m'agrippe par la taille, qu'on m'enlace jusqu'à m'étouffer, je voulais être bousculée, mordue et pourquoi frappée jusqu'au sang, je voulais de la brutalité, je voulais qu'on me gifle, je voulais ressentir quelque chose, rien qu'une infime sensation, qu'une parcelle d'émotion, je désirais m'oublier, tout oublier jusqu'à mon nom. Je n'étais plus Kaleigh Reagan, étudiante à Harvard, j'étais une fille rencontrée en ville, un coup facile, une allumeuse au pieu comme on en voit en discothèque dans des mini jupes au ras des fesses aux décolletés fendus jusqu'au nombril. J'avais envie d'arracher ses vêtements, mes joues en feu, je l'embrassais dès que je le pouvais, sur les lèvres, sur le cou alors qu'elle me faisait tomber pour me chevaucher, me dominer, dieu comme j'aimais ça. Faisant descendre mes dessous par terre, la jeune femme avait descendu ses lèvres, son visage jusqu'à mon entrejambe, sa langue glissant sur ma peau la traîtresse. Je tremblais d'excitation, j'avais cette envie de me laisser faire et celle de la repousser pour lui faire plaisir en première mais ses coups de langues sur ma peau eurent rapidement raison de moi, choisissant la première option sans hésiter. « Baise-moi. » Articulais-je en serrant les dents, relevant la tête pour lui donner un ordre, me sentant à la fois dominatrice et soumise, à la merci de la jeune femme, mon corps dénudé. Je dégrafais mon soutien-gorge et le jetais sur un coin du lit en libérant ma petite mais pas moins magnifique poitrine, à l'aspect aussi parfaitement symétrique qu'immaculée. Je voulais me donner entièrement à la jeune irlandaise, je voulais ne faire qu'un, assouvir mes fantasmes les plus profonds, atteindre un paradis que je n'avais plus atteins depuis des mois et toute la frustration que j'avais pu éprouver durant ses mois d'abstinence, toute la solitude qui m'avait poussée à vouloir tout quitter sans demander mon reste se reportait sur la jeune femme et je n'allais bientôt plus résister à l'envie de prendre les devants si elle ne se dépêchait pas de me faire l'amour que dis-je, de me baiser aussi sauvagement que je le voulais.