TABLE 16 ❥ Calypso C. Thomspers, Priape E. Zacharias, Valentin A. Spinelli, Elizabeth A. Leroy, Amara Yest, Ruben O. Werner, Elia E. S-Kovalevski, Abygaëlle C.R Kovalevski et Athina Hiwel-Castil

La réflexion d’Aby associé à son petit mouvement digne d'un publicité pour un shampoing m’arracha un petit rire. Décidément les cousines Kovalevski avaient le don de me faire rire. Je venais juste de rencontrer Aby mais elle me paraissait tout aussi sympa que sa cousine. J’essayais ensuite de me défiler, me cherchant des excuses pour échapper au relooking effrayant que les deux jeunes femmes semblaient prêtes à me faire endurer. Aby me taquina et enchainaensuite avec un programme effarant qui me laissa sans voix. Je ne comprenais pas certaines de ses expressions... « Une french ? » demandai-je avec un air perplexe complètement perdu.« Je connais le french kiss mais UNE french ça j'ai aucune idée de ce que c'est. » confiai-je avec néanmoins un petit sourire malgré tout. « Je comprends déjà pas les termes que t’utilises, tu vois je suis un cas désespéré, la Cabot house c’est pas pour moi en fait… » Et quand elle parla d’une jupe et qu’Elia en rajouta une couche, une expression complètement effarée se dessina sur mon visage, mon regard voyageant de l’une à l’autre pour vérifier si elles étaient vraiment sérieuses. « Mais vous voulez ma mort ? » Mais Elia souligna un point important : au moins je risquais de ne pas m’ennuyer et de bien me marrer. Et les filles aussi risquaient de bien se moquer de moi, d'ailleurs elles avaient déjà commencé avec leur plan de torture. Lorsque mon amie me resservit, en m’encourageant à boire, je ne me fis pas prier. J’attrapai mon verre et le bus d’une traite avant de le reposer vide en face de moi en soupirant : « Oh mon dieu, dans quoi je m’embarque ! »

J’aurais préféré que les filles me proposent un cours de french kiss quand même… Mais non elles étaient définitivement décidées à me torturer. Mon regard terrifié voyageait de l’une à l’autre, mes deux futures tortionnaires, comme pour m’assurer qu’elles étaient sérieuses. A mesure qu’elles expliquaient ce qu’elles avaient l’intention de me faire endurer, je me sentais de moins à moins bien à la perceptive de passer entre leurs mains, même si je me consolais en me disant qu’au moins, nous allions bien rigoler, à mes dépends certes, mais bon un peu d’autodérision n’avait jamais tué personne. Cela ne m’empêcha pas de noyer mon désespoir dans le champagne en avalant d’une traite la coupe qu’Elia venait de me servir. Elle nous remercia ensuite d’être à la même table qu’elle ce soir. « Moi je suis pas certain que je dois vous remercier… » fis-je avec un petit sourire au coin des lèvres, parce que malgré mes appréhensions pour cette future journée, je passais un très bon moment et j’étais plutôt content d’avoir eu l’occasion de rencontrer Aby. Lorsqu’Elia eut fini son verre, j’attrapai le champagne et la resservis aussitôt, finissant ensuite la bouteille dans le verre d’Aby puis le mien. « Je crois qu’on s’est enfilé la bouteille à trois ! » fis-je remarquer en riant.

Aby nous fit remarquer qu’elle allait finir par être complètement saoule. Un sourire étira mes lèvres alors que je lui répondais malicieusement : « C’est peut être mon but secret. Vous enivrer toutes les deux pour que vous oubliez carrément ce projet délirant de relooking. » Je m’amusais vraiment bien en compagnie des deux cousines, j’en oubliais presque l’absence à mes côtés de ma cavalière. Pourtant, lorsque mon téléphone sonna pour annoncer l’arrivée d’un sms, cela me ramena à la réalité. Je saisis mon portable pour lire le message que je venais de recevoir et constatai aussitôt qu’il ne s’agissait pas de mon ex mais de mon meilleur ami. C’était un sos, et mon sourire s’élargit un peu avec amusement en le lisant. Comment avait-il pu se fourrer dans cette situation ? Coincé dans les toilettes avec un autre mec… Je relevai les yeux vers mes deux interlocutrices et m’excusai en me levant : « Je suis désolé les filles. Je vous fausse compagnie. Ce n’est pas que je m’ennuie avec vous, au contraire, mais Val a besoin de moi. » J’ajoutai ensuite avec humour, histoire qu’elles comprennent qu’il n’y avait rien de grave. « Apparemment, je ne devrais pas le laisser tout seul trop longtemps ou il fait que des bêtises. » Je finis ma coupe de champagne d’une traite la reposer ensuite sur la table. « On se reverra plus tard j’imagine… » fis-je avant de m’éloigner pour me diriger vers le lieu du sauvetage.