TABLE 16 ❥ Calypso C. Thomspers, Priape E. Zacharias, Valentin A. Spinelli, Elizabeth A. Leroy, Amara Yest, Ruben O. Werner, Elia E. S-Kovalevski, Abygaëlle C.R Kovalevski et Athina Hiwel-Castil

Entre Valentin et Elia, l’ambiance semblait toujours aussi électrique. D’ailleurs mon meilleur pote se leva finalement et s’éloigna après nous avoir informés qu’il allait revenir plus tard. Il ne semblait vraiment pas à l’aise à ce bal, pourtant j’étais content de l’avoir à mes côtés. Avec ses histoires avec Amy, son divorce, il avait surement pas la tête à faire la fête et j’espérais qu’il ne s’était pas senti forcé par moi, vu comme j’avais insisté. Je le suivis un instant des yeux avant de reporter ensuite mon attention vers Aby, que je n’avais pas encore la chance de connaître. Elle m’expliqua que pourtant cela faisait quelques années qu’elle était sur le campus et qu’elle s’était absentée quelques mois. Je n’osais pas l’interroger sur les raisons de son absence, après tout nous venions juste de nous rencontrer et je ne voulais pas me montrer indiscret. « Et tu étudies dans quel domaine? » demandai-je toujours curieux d’en apprendre plus sur la jeune femme.  Elle me demanda ensutie si j’appartenais à une confrérie et j’hochai la tête positivement. « Oui, je suis chez les dunsters et toi ? » Puis tournant la tête vers Elia, que je ne voulais pas exclure de la conversation, je lançai sur le ton de l’humour : « En fait, je voulais intégrer les Cabots mais Elia m’a refoulé…»

Je poursuivais ma discussion avec Aby, cherchant à en apprendre un peu plus sur la jeune femme. Je l'écoutais tout en vidant un peu plus ma couple de champagne. Elle était étudiante en journalisme et en langue, et me retourna ensuite la question. « Je suis en médecine. » C’était une ancienne quincy désormais student. « Et tu comptes rejoindre une confrérie à nouveau l’année prochaine ou ça te plait d’être indépendante ? » demandai-je avec curiosité. Lorsqu’on avait pris le pli d’être au sein d’une maison, ça me semblait impossible de renoncer à cela pour se retrouver seul dans le grand bain des étudiants du campus. Pour moi, ma confrérie était un peu comme une deuxième famille, un repère, un lieu où je savais que je pourrais toujours trouver un soutien. Et puis j’étais vraiment reconnaissant pour tous les events et activités que la dunster m’avait permis de faire… « Parce que tu sais que si tu veux rejoindre les jaunes il ne faut pas hésiter, je serais plus que ravi de m’occuper de ton bizutage. » précisai-je avec un faux air menaçant. En réalité, j’avais déjà été chargé du bizutage de plusieurs étudiants et je n’avais jamais fait preuve d’aucune cruauté, j’étais même plutôt gentil. Pour moi, le but c’était surtout d’intégrer les nouveaux et de les faire se sentir bien parmi ma confrérie. Je m’étais ensuite mis à plaisanter sur mon envie de rejoindre les cabots, la réponse d’Aby m’arracha un petit rire. Et lorsqu’Elia se mit à parler de bandes de cires, d’opérations et compagnie je ne pus m’empêcher de grimacer de douleur rien qu'en imaginant cette éventualité. « Et moi qui pensais te leurrer avec une simple perruque, c’est raté ! Je crois que je vais rester dunster l’an prochain alors. Jasp’ et Torrey sont moins exigeants que toi. » répondis-je à la présidente des roses en riant.

Elia me fit rire en devançant sa cousine et en m’informant qu’elle allait venir chez les Cabots. « Tu es une fille très courtisée Aby, toutes les confréries te veulent ! » fis-je en riant après avoir moi même essayé de la recruter au sein de la dunster. Mais Aby ne supportait pas trop la concurrence qui régnait entre les maisons, ce que je pouvais bien comprendre même si cette tension devait encore être plus présente chez les mathers et les eliots. L’idée de me relooker en fille sembla bien plaire à la jeune femme, qui me proposa même son aide. « Je suis un cas désespéré Aby, je crois que même entre tes mains je ne ferais pas une Cabot assez élégante… Te fatigue pas » Oui, je me trouvais une excuse pour échapper à la séance de torture qu’elles allaient me réserver si je cédais… Mais Elia semblait ne pas vouloir lâcher l’affaire non plus, elle en rajouta une couche. Je me voyais déjà en mode poupée barbie entre les mains des deux cousines, avec des pinces dans les cheveux, du rose sur les joues et les ongles vernis… « En fait, je serais presque tenté d’accepter juste pour passer une journée avec vous deux… » Ouais et au moins je ne risquais pas de m’ennuyer. Et puis, en tant que mec, on s’était tous demandé au moins une fois à quoi pouvait ressembler une de ces fameuses journées « filles », à quoi elles occupaient leur temps, de quoi elles discutaient… J’allais peut être percer à jour tous ces mystères grâce aux deux miss Kovalevski. « Mais ma virilité risque d’en prendre un coup ! » ajoutai-je en riant.