maelys&alexys ► as they say, better late than never

Je pourrais déprimer. Je pourrais pleurer toute la journée, me morfondre sur mon sort, passer mes journées assise dans mon lit à regarder toujours le même film en boucle or, c'est tout simplement impossible. Déjà, ça serait me montrer faible et, je ne le suis pas. Ensuite, les examens approchent à vitesse grand V et il faut absolument que j'aille en cours. Je me promène dans les couloirs, les écouteurs crochetaient aux oreilles, dansant au rythme de la musique. Rien de mieux pour se défouler, penser à autre chose et éviter les amis qui se poseraient des questions à mon sujet. Je vais bien je vous dit, je vais très bien. La preuve, je suis en train de danser et de murmurer des paroles en yaourt dans les couloirs d'Harvard. Je suis tellement à fond dedans que je ne pense pas à regarder avant de tourner vers l'escalier principal et... Bam ! Je m'arrache une oreille, je fais tomber mon livre d'éco et... Et je me retrouve nez à nez avec Maelys. Décidément, je crois que je t'en veux ! J'esquive un léger sourire en ramassant mon livre et ses affaires. Excuse, je regardais pas où j'allais... Tu connais le blabla, ça arrive tellement souvent. Je soupire en levant les yeux au ciel avant de la fixer de nouveau, le sourire aux lèvres même si je ne suis pas censée agir comme ça avec elle.

J'avais pas envie de montrer que ça m'atteignait. Ce n'était pas le cas. J'allais bien. J'allais très bien. J'allais reprendre mes petites habitudes, zapper Jorden comme je l'avais fait durant ces quatre dernières longues années. On était pas fait pour être ensemble. Je pouvais être une vraie garce, j'étais une vraie garce qui était prête à tout pour arriver à ses fins or, j'étais fidèle et franche lorsque j'étais en couple. Je n'avais fait aucun faux pas, j'avais réussi à me contrôler mais lui, lui il était incapable de se tenir. Il avait toujours été comme ça et, je ne sais pas vraiment comment j'avais réussi à croire qu'il pouvait changer. Bref, c'était du passé dorénavant. Je fonçais maladroitement dans Maelys et pris la peine de m'excuser car après tout, elle n'avait rien fait de mal... Ni dans le passé, ni maintenant. C'est Jorden qui avait joué avec et moi je m'étais monter dure avec elle parce que quoique je dise, j'étais jalouse et possessive face à de jolies demoiselles comme elle. Elle semblait hésiter face à mon comportement et, je pouvais tout à fait le comprendre. Son sourire était vrai mais, hésitant... A moins qu'il soit totalement faux. Je retirais mon deuxième écouteur et soupirais fortement avant de décider de ranger ma fierté l'espace d'un instant. Ecoute, ce que je t'ai fait, c'était vraiment pas cool. J'aurais pas du à la soirée farmers, encore moins au Spring Break et j'espère qu'un jour tu me le pardonneras parce que je n'ai franchement rien contre toi. Disons que parfois, les hommes ont tendance à me rendent dingues, ajouter l'alcool et les joints, on ne peut pas dire qu'on s'est croisées lorsque j'étais au mieux de ma forme. Je grimaçais légèrement avant de reprendre : Je suis désolée de t'avoir humilier devant tout le monde, ce n'était pas mon intention. Mais après tout, Jorden aurait très bien pu rentrer dans son jeu et par conséquent, c'est moi qui me serait fait passer pour une conne au lieu d'elle...

Je suis une très mauvaise menteuse mais, j'essaie tant bien que mal. Lorsque je m'excuse auprès de Maelys, je suis on ne peut plus sérieuse. Je ne la connaissais pas lorsque j'ai mis un plan un plan machiavélique avec Swan lors de la soirée farmers. Pour ce qui est du Spring Break, je souhaitais uniquement reprendre ce qui m'appartenait, Jorden. Je n'ai pas voulu qu'elle se fasse humilier devant tout le monde. C'est Jorden qui avait avoué haut et fort qu'il n'avait pas couché avec elle quant à moi, j'avais juste rit de la situation. Par chance, Maelys semblait être honnête lorsqu'elle avouait me pardonner et puis, comme elle l'avait si bien dit, nous avions perdu toutes les deux... Dans un sens. Je me mis à rire avant de rectifier ses propos : En fait, c'est lui qui a tout perdu. C'était ses conneries, il fallait les assumer. T'aurais été une Eliot, je t'aurais anéanti mais, t'es une Cabot et tu n'as pas l'air si méchante que ça. T'as pas l'air conne non plus donc, évite de te faire avoir par ses beaux yeux. En gros, ne fais pas la même connerie que moi sinon, tu vas le regretter.

Elle ne me semblait pas méchante, elle était seulement naïve. Sans doute naïve comme je l'avais été. Pour Jorden, j'étais prête à tout du moins, à faire des efforts et à changer. Contrairement à lui, j'avais réussi, d'une certaine manière et lui, il m'avait prouvé qu'il n'avait pas changé d'un pouce. Par conséquent, s'en était fini de notre petit couple bizarre et d'un côté, j'étais bien contente que Maëlys ne lui laisse pas sa chance. C'était quelqu'un de bien du moins, c'est ce que je pensais et je ne voulais pas qu'elle se laisse avoir par Jorden, sachant pertinemment l'homme qu'il avait toujours été. Bref, assez discuté, elle me pardonna et c'était plutôt sympa de sa part parce qu'à sa place, j'aurais surement été plus dure. Enfin bref, j'hochais la tête positive suite à sa question. Je n'ai pas cours et ça tombe bien parce que je meurs de faim ! Je me mis à rire légèrement avant de prendre la direction de la cafétéria en compagnie de Maelys, même si ça pouvait être étrange aux yeux des autres.

Jorden avait merdé et le pire dans tout cas, c'est que je n'aurais peut-être jamais été au courant si Andrew ne l'avait pas balancé. Il n'avait rien dit pour sa défense si ce n'est... J'aurais pas dû, je suis désolé, alcool & drogue, avec Maelys c'est que physique. Oh et aussi, que c'était encore un adolescent qui courait après les filles et qu'il aurait dû venir avec moi à la Nouvelle-Orléans. Comme si nous allions resté collés l'un à l'autre jusqu'au restant de mes jours pour le surveiller et faire en sorte qu'il ne fasse aucun faux pas. Non, c'était fini. Fini de chez fini et je ne comptais pas lui accorder une seconde chance. On est deux, j'pourrais manger un hipopotame! Je souris à Maelys qui venait de me sortir de mes pensées et, nous marchions jusqu'à la cafétéria. Arrivée là-bas, elle prit une salade ainsi qu'un cordon bleu et qu'un yaourt aux fruits. Je fis de même en soupirant : C'est bientôt le bal, autant faire attention à sa ligne ! Et puis, nous étions toutes deux célibataires alors autant faire des efforts pour être bien foutue et plaire aux hommes, surtout que les beaux jours arrivaient !