Why so serious ? ( Koray / flashback )

Je gardais le sourire en tripotant machinalement la branche de ma paire de verres sur la table en écoutant la suggestion de May. Plus j'y pense, plus je me dis que ça fait un moment que je n'ai pas eu de nouvelles de maman. "Non, non je suis sûr qu'elle va très bien, ne t'en fais pas... Elle habite à Londres avec ma mère et passe pas mal de temps avec ma grand-mère en même temps, donc elle ne peut qu'aller bien..."
Je portais une nouvelle fois la tasse encore fumante de thé à mes lèvres et but en les imaginant. "Au moment où je te parle, il doit être un peu plus de 20h, là-bas, et je suis sûre qu'elles doivent se trouver toutes les trois devant la dernière série à la mode avec une tasse de thé en jouant à la "Fashion Police" devant l'écran... " Je me passe la main dans les cheveux et me mets à rire. "Sérieusement, ne t'en fais pas pour moi, je suppose que je suis juste un peu jaloux de tes frères qui ont pu grandir assez proche d'une petite-soeur aussi géniale que toi, qui fait du Taekwondo, et qui a un groupe, etc."

©clever love.

Hear my heart
✗ ✗ ✗
Koray était quelqu'un d'attendrissant, sur ça je n'avais pas le moindre doute. Je connaissais ça quand mes grands frères s'occupaient ou s'inquiétaient toujours pour moi, la petite dernière de la famille. Je n'avais pas pensé au décalage horaire entre ici et Londres et ma proposition était plutôt stupide. Je terminais ma tasse de thé qui n'était plus trop brûlant puis la reposais une fois que celle-ci était vide.
"T'as pas à être jaloux tu sais, je t'assure, j'étais une vraie tornade et une vraie chieuse quand j'étais petite. Tu sais pas ce que tu as pu éviter, crois-moi." Je regardais l'heure sur mon portable et j'me rendais compte qu'il commençait déjà à se faire tard et je n'avais pas encore terminé mon devoir sur la danse classique.
"Je ne vais pas tarder à y aller, j'ai encore trop de trucs à faire, mais si tu veux qu'on papote à nouveau autour d'une tasse de thé j'te laisse mon numéro. "
J'attrapais un stylo au fond de mon sac et écrivait donc mon numéro sur la paume de la main du brun chevelu "Et voilà ! A bientôt beau brun !" Je lui adressais un clin d'oeil et l'embrassais sur la joue comme le ferait une soeur puis filait à l'extérieur du salon de thé.