CHRIRYS ♣ I can’t win, I can’t reign I will never win this game, Without you my friend (a)

La fin des cours approchaient et nous étions en clair dans les phrases finales d'examen pour passer en classe supérieur. L'année suivante serait avec un peu de chance la dernière pour moi mais je devais d'abord prouver que je méritais d’accéder au suivant pallier. Je révisais beaucoup chez moi mais j'avais toujours eu le credo de savoir profiter de la vie quand meme alors je ne m'enfermais pas chaque jour à la bibliothèque. Cet  après-midi, je comptais y aller par contre alors je me préparais, affaires de révisions sous le bras que je rangeais dans mon sac en bandoulière très sympathiques et pratigues sans ressembler à celui d'une nana bien au contraire et j'enfilais ma veste de moto prenant mon casque. Direction la faculté et sa magnifique bibliothèque. Quand je pénétrais dans l'enceinte, c'était presque totalement plein alors je la traversais, cherchant où m'assoir pour bosser avant de courir dans les rayons prendre les livres en adéquation avec mes besoins mais je vis une place face à mon petit bout de chou que j'aimais bien embêter : Chrissy. Je souris en la voyant, un sourire malicieux et lègèrement pervers à la fois. Je m'asseyais face à elle et chuchotais en m'approchant, pour caresser son visage ; alors ma beauté des iles ... avoue, tu m'attendais ma petite cochonne ? Je lui fis un sourire ravageur et un clin d'oeil.

La fin de l'année scolaire n'annonçait pas seulement les vacances d'été. Non. C'était aussi la période des examens et très franchement, cela faisait plusieurs jours que je vivais tel une ermite. Pas de sortie, pas de vie sociale, rien. Juste des révisions et encore des révisions. J'voulais être sûre d'avoir mon année et pour ça, y avait pas de remède miracle. Fallait juste travaille encore et toujours. Du coup, j'passais mon temps à la bibliothèque, épluchant divers ouvrage sur le domaine de la psychologie tout en étudiant mes cours. Autant dire que ma tête n'allait pas tarder à exploser et au final, il me tardait vraiment que cette période soit enfin fini. C'était tout simplement affreux de passer autant de temps à réviser. Avec l'année quelque peu mouvementée que je venais de passer mes notes avaient eu tendance à chuter et il fallait vraiment que je sois au top pour ne pas retaper l'an prochain. Un soupir sortit de ma bouche alors que je relisais pour la troisième fois consécutives la même phrase. Aujourd'hui ne semblait pas être ma meilleure journée et j'avais bien du mal à me faire rentrer les informations en tête. Sauf que je ne pouvais vraiment pas prendre la journée pour me détendre un peu. Ce n'était pas le moment. alors ma beauté des iles ... avoue, tu m'attendais ma petite cochonne ? J'vous présente Emrys, le mec le plus relou de la planète. Non mais pourquoi fallait-il que ça tombe sur moi ? Hein ? J'devais avoir la poisse ou un truc comme ça. Je m'écartais légèrement pour que sa main ne me touche plus avant de répondre. « En réalité, j'aurais largement préférée que tu n'existes pas. Mais faut croire que c'est pas possible. Tu peux pas te trouver une autre table ? »

Petit sourire fin et ravageur sur mon visage, je touche sa peau douce de mes mains au niveau de ses joues si appétissantes mais je sens qu'encore le jeu est là parce qu'elle se recule un instant pour montrer un certains dégouts de ma main sur sa peau. Je ris doucement, un tout petit rire limite narquois puis fier. J'aime justement cette demoiselle pour sa résistance, j'aime trop ça, ça m'excite, je n'ai pas honte de le dire ! D'ailleurs, je ne fais que plus sourire après ce refus de nos peaux en contact et je l'écoute me dénigrer quelque peu : « En réalité, j'aurais largement préférée que tu n'existes pas. Mais faut croire que c'est pas possible. Tu peux pas te trouver une autre table ? » Je rigole avant de me décidais à sortir mes accoutrements d'acteurs, faisant mine outré en la regardant avant de ne pouvoir m’empêcher d'avoir un fou rire que je cacher d'une main devant ma bouche puis les deux tout simplement car c'est trop fort. Je me remet en mode séducteur et gros relous qui aime tant l’embêter et je reprend : Bah tu me brises le cœur là bébé ... Mais je vais pas changer de table parce que je peux pas vivre sans toi ... dis-je moqueur avant de l’embêter un peu plus en passant ma main devant ses yeux quand elle regardait ses bouquins comme un gosse.

Ouais parce que s'asseoir à ma table c'était un peu comme juste pour m'emmerder en fait. D'ailleurs, je savais très bien que c'était pour ça. A croire que c'était limite sa passion. Et très honnêtement, j'avais bien du mal à rester calme quand il était dans les parages. Comme s'il avait un effet néfaste pour moi. Pourtant, je ne le détestais pas. D'ailleurs, je ne détestais personne à proprement parler mais.. Y avait un truc chez lui qui m'horripilait. Peut être sa manière d'agir ou bien alors sa façon de parler. Trop imbu de sa personne en réalité. C'était insupportable mais, j'étais aussi sûre qu'il n'avait pas que des mauvais côtés. Bah tu me brises le cœur là bébé ... Mais je vais pas changer de table parce que je peux pas vivre sans toi ... Sérieusement ? C'est tout ce qu'il trouvait à dire ? Pathétique. « M'appel pas bébé. » Je replongeais dans mon libre essayant de l'ignorer un maximum avant que celui ci ne se décide à jouer à l'enfant. « Retente encore une fois et le livre tu te le manges en pleine tête ! J'plaisante pas. Qu'est ce que tu veux ? »

J'essayais réellement de commencer à la pousser à bout mais déjà, elle s'énervait et faisait la mijoré qui pensait trop que je la kiffais à fond alors que je m'amusais juste et ce spectacle me fait tellement rire, c'était incroyable. Je souriais face à elle, un sourire narquois et irrévocablement fier de mes conneries alors qu'elle me disait fermement de ne pas l'appeler bébé. Je répondais alors : Tututut ... tu préfères princesse ? Dis-je tout fou et séducteur. Jouant à fond les chieurs, je lui tirais discrètement la langue montrant encore que je la ferais chier comme habituellement et déjà, elle poursuivait, m’enchainant carrément, montrant que ça marchait :« Retente encore une fois et le livre tu te le manges en pleine tête ! J'plaisante pas. Qu'est ce que tu veux ? » Je me marrais, me mettant confortablement dans le fond de ma chaise, basculant ma tete en arrière pour mieux rire et nous faire remarquer bien exprès. Je rigolais exposant mes dents blanches à la belle quand je me relevais sur ma chaise avant de lui dire : Je te veux toi ... choupinette ! Tu devrais le savoir ... avais-je dit en faisant quelques petites gestuelles de mes yeux pour faire genre je la drague. Je me levais ensuite et prenais ma chaise pour la porter juste à ses cotés, dossier face à elle et m'asseyant donc face au dos de la chaise, jambe de chaque coté de celle-ci et appuyant à présent le coude sur le dossier : J'aime t'admirer blondinette ... Dis-je taquin.  

Il voulait certainement quelque chose non ? Quoi que ça ne m'aurait pas étonnée s'il n'avait été là que pour m'emmerder. C'était typiquement son genre en fait. Et bordel ce que c'était lourd. « J'préfère Chrissy mais si tu pouvais ne pas me parler ça serait encore mieux. » J'avais l'impression que nos conversations étaient toujours les mêmes. Il balançait ses mots doux, je l'envoyais chier. Comme une boucle sans fin. Heureusement que je tombais pas sur lui tout les jours sinon il était clair que j'aurais pétée les plombs depuis bien longtemps. Et voilà qu'il riait comme un idiot faisant tourner les regards vers nous. J'avais pourtant rien dit de drôle et j'étais réellement sérieuse quand je l'avais menacée avec mon bouquin. J'aurais absolument aucun remord à lui exploser sur la tête. Encore moins s'il continuait sur cette lancée. « J'suis déjà avec quelqu'un. Va tenter ta chance ailleurs. » Sauf que je pouvais bien dire ce que je voulais, j'étais quasi sûre que ça ne le ferait pas bouger pour autant. Et bordel, j'avais raison. Il jouait à quoi là ? Venir carrément s'installer aussi près de moi pour me fixer c'était plus qu'énervant. « Fais le en silence alors. » Au cas ou il ne l'aurait pas remarquée, j'essayais de bosser pour les examens qui approchait à grand pas et ce n'était pas le moment de me déranger. « Bon dieu Emrys, quand est ce que tu arrêteras ? J'sais que tu t'en fous de moi alors putain, qu'est ce qui est aussi amusant dans ta façon de faire pour que tu t'acharnes ainsi ? »

Je savais bien que je la saoulais mais c'est justement ça qui me faisait continuer ; elle était adorable quand on l'énervait. Elle n'était pas le genre de fille que je voulais dans lit mais je voulais juste la faire suer clairement, l’embêter parce qu'elle me plaisait en tant que gentille demoiselle simplement. Elle me répondait avec hargne me rappelant qu'elle s'appelait Chrissy et qu'elle préférerait que je la nomme ou que je l'oublie surtout mais ça ne me faisait que plus sourire alors que déjà, je venais la rejoindre. Je me posais à ses cotés, pensif, faisant mine de n'avoir dieu que pour elle, jouant le relou des bacs à sables sans soucie aucun et je l'écoutais pester contre moi ce que je ne pouvais que comprendre : je me serais déjà tapé pour ma part. Elle me rappelait qu'elle avait quelqu'un mais n'avait-elle pas comprit que je voulais pas d'elle, juste la flatter et la saouler en un temps similaire ? Je souriais de plus en plus car elle était vachement drôle dans son malheur. Je sais ... avais-je dit alors que déjà, elle poursuivait en disant de faire les choses en silence et je ne pus m’empêcher de ne pas garder mon sérieux et de rire un peu. Elle faisait mine de remettre ses yeux sur ses bouquins mais je savais bien que ma presence la troublait parfaitement. D'ailleurs, elle cessa à nouveau, perturbée en me disant : « Bon dieu Emrys, quand est ce que tu arrêteras ? J'sais que tu t'en fous de moi alors putain, qu'est ce qui est aussi amusant dans ta façon de faire pour que tu t'acharnes ainsi ? » Ceux a quoi je souriais plus encore car enfin, elle se posait ses questions après des mois de conneries, des mois à la faire suer quand je la voyais, proies pour me dégourdir la langue en paroles inutiles. Je souriais en me remettant en mode sérieux et droit, replaçant doucement ma chaise. Tu poses enfin la question ? Avais-je dit en souriant timidement cette fois, montrant un tout autre Emrys. Contrairement à ce que tu penses je ne suis pas fou de toi ... je ne m'acharne pas, j'essaie juste de te divertir parce que je te trouve gentille et que je trouve ça malheureux que tu ne te détendes pas parfois un peu ... je veux bien arrêter mais honnêtement, d'une autre manière, on ne serait être en contact ou se connaitre... tu es trop peu ouverte ! Dis-je avec sincérité faisant mine d'un procès a son encontre en tout gentillesse.

Ouais, j'étais pas stupide au point de croire qu'il était fou amoureux de moi. J'savais très bien qu'il ne faisait pas ça parce qu'il rêvait de moi chaque nuit. Non. D'ailleurs, si j'étais tombée sous son charme j'aurais eu l'air plutôt conne sachant que lui n'en avait absolument rien à faire. Mais malgré tout mes efforts, je ne comprenais vraiment pas à quoi il pouvait jouer. Est-ce qu'il y avait quelque chose d'amusant ? Un but ? Parce que j'avais beau chercher, rien ne me venait à l'esprit et je ne voyais vraiment pas ce qu'il pouvait y gagner. Probablement rien d'ailleurs ce qui rendait les choses encore plus étrange et vraiment, là, je commençais à être à bout. J'voulais juste un peu de tranquillité et surtout qu'il arrête de me coller de la sorte. C'était plus qu'agaçant et y avait un moment ou j'allais finir par me mettre totalement hors de moi. Ce qui n'était franchement pas une très bonne idée si on prenait en compte le calvaire que je vivais depuis quelques jours. Tu poses enfin la question ? Whut ? Il se foutait de moi là ? Sauf que je ne disais rien légèrement troublée par son sourire. Y avait un truc de différent là et je me résignais à poser le livre que je tenais en main pour l'écouter. Ouais j'étais sûre qu'il allait dire de choses là. Je le sentais. Contrairement à ce que tu penses je ne suis pas fou de toi ... je ne m'acharne pas, j'essaie juste de te divertir parce que je te trouve gentille et que je trouve ça malheureux que tu ne te détendes pas parfois un peu ... je veux bien arrêter mais honnêtement, d'une autre manière, on ne serait être en contact ou se connaitre... tu es trop peu ouverte ! J'hésitais à rire la pour le coup. C'était bien la première fois qu'on me disait que j'étais peu ouverte. Pourtant, même s'il m'avait fait suer pendant des mois j'étais incapable de m'énerver. « Et sinon, tu aurais tout aussi bien pu m'inviter à boire un verre histoire de discuter ce qui t'aurais permis de constater que je suis parfaitement détendu et ouverte quand on ne me tape pas sur le système.» J'souriais à mon tour et c'était certainement la première fois que c'était sincère à son égard. « T'as une drôle de façon de montrer que tu apprécie les gens. »

Je la regardais avec une moue étrange. Ouais, effectivement, je me vendais empêchant les prochaines fois un jeu sans qu'elle ne comprenne pas. Ouais, j'aurai pourtant pu continuer mais je voyais que ça prenait plus et je ne pouvais laisser ses questions sans réponses. Du coup, ça cassait tout, bordel ! Elle voulut rire, elle voulut s'énerver, je le sentais mais elle n'en fit rien ... ça devait etre mon charme, je ne sais pas. Je souriais à cette pensée et l'écoutais dans ses pensées, dans sa façon de voir les choses que je lui racontais : « Et sinon, tu aurais tout aussi bien pu m'inviter à boire un verre histoire de discuter ce qui t'aurais permis de constater que je suis parfaitement détendu et ouverte quand on ne me tape pas sur le système.» Je rigolais doucement, pouffant à la limite en la regardant après ces mots, ça n'aurait pas été drole de l'inviter à boire un verre et elle aurait cru qu'elle me plaisait réellement et non à de l'amitié et puis, j'étais pas doué pour demander des gens comme en amis, voyez-vous. Je passais une main dans mes cheveux fronçant des sourcils d'incompréhension et répondait : le truc c'est que je suis pas doué ... enfin j'ai du mal à faire différemment... à inviter, oser dire que je pourrais etre ami avec les gens ... Un sourire et quelques grimaces de douleur face à ma connerie et mon incapacité à montrer un énorme gentillesse ou une niaiserie, je la voyais dans une grande incompréhension face à mes stratagèmes et l'écoutais poursuivre ; « T'as une drôle de façon de montrer que tu apprécie les gens. » Je changeais de tete directement, tirant une sale gueule parce que mine de rien, je savais qu'elle avait bien raison et que c'était mon plus grand tord surement. Je faisais un sourire tout inversé donc ça faisait pas bien beau. Je me grattais l'arrière de la tete, gene au possible puis je me décidais à rétorquer : bah écoute, j'suis comme ça ... mais bon, oui, ça me saoule de pas savoir faire mon gentil, mon normal, vois-tu ? avais-je demandé en grimaçant une nouvelle fois.

Dans mon monde -aussi bizarre soit-il- on ne faisait pas comme ça pour prouver qu'on aimait bien une personne. On engageait des conversations normales, on sortait de temps en temps mais en aucun cas on ne tentait de faire vivre un calvaire à l'autre et c'était exactement ce qu'il avait fait. Parce qu'il y avait des moments où j'avais bien cru devenir folle à force de l'avoir collé à mes baskets. Bon dieu, et tout ça pour rien au final. Parce que je n'étais vraiment pas quelqu'un de méchant et s'il avait fait les choses normalement il était clair que tout aurait beaucoup mieux fonctionné. le truc c'est que je suis pas doué ... enfin j'ai du mal à faire différemment... à inviter, oser dire que je pourrais etre ami avec les gens ... Très bien. Après les handicapés de l'amour y avait les handicapés de l'amitié. J'secouais la tête finalement soudainement amusée de la situation. Allez, fallait que je fasse ressortir la psychologue qui était en moi. C'était pas pour rien que j'étudiais ça, hein ? « Tu sais, y a rien de bien compliquée. Suffit d'engager des conversations normales, de parler un peu, d'apprendre à connaître l'autre quoi. Bref, le contraire de ce que tu fais. » C'était une sorte de petit reproche mais sans rien de bien méchant non plus. C'était comme moi, genre j'étais incapable de faire des blagues drôles et lui, il avait du mal à se faire des potes. Chacun son problème quoi. bah écoute, j'suis comme ça ... mais bon, oui, ça me saoule de pas savoir faire mon gentil, mon normal, vois-tu ? Ouais, ouais. J'voyais très bien. J'prenais une mine réfléchi avant de finalement parler à nouveau. « On pourrait tout aussi bien recommencer du début. Allez, on va boire un café, ça te dis ? »