Invité
est en ligne
Invité
En huit ans, on en a vécu des choses toi et moi. On s'est connues, aimées, séparées, détestées, retrouvées, je t'ai trompée, tu m'as pardonnée et on a inlassablement recommencé. C'était un cercle vicieux, un éternel recommencement qui nous plaisait, qui me plait toujours. T'as toujours été ma Lou, ma valeur sure, et même si je reviens vers toi pour de mauvaises raisons, je ne compte pas te faire souffrir une fois de plus. Pourquoi être dans la défaite quand on ne sait pas réellement ce que ca pourrait donner cette fois ? Je ne suis pas là pour apaiser ma conscience, Lou. C'est pas ce pardon là que j'recherche, c'est le pardon qui m'dit que t'accepte de me ŕecupérer dans ta vie. J'suis sure que c'est pas fini. J'étais jeune et conne, mais j'te jure que j'ai changé, que j'ai plus envie de faire de mal à qui que ce soit, et encore moins à toi. Tu sais très bien les raisons qui m'ont poussée à partir de L.A, c'était ma mère et sa meuf en premier lieu, puis Harvard en second. Mais j'ai pas voulu te voir pleurer avant de partir, parce que j'savais que des adieux te feraient souffrir encore plus. J'suis crevée de devoir montrer au monde que j'ai changé, de te prouver que j'suis plus la Gwen de ta jeunesse, la Gwen qui t'a brisé le coeur pour fuir la réalité. J'ai vraiment envie de te montrer ma nouvelle réalité. Arrêtes de trembler, d'avoir peur de moi, de ce que tu pourrais ressentir dans le temps alors qu'il nous suffit juste de vivre l'instant présent, putain. Ne t'écartes pas de moi, Lou. J'ai besoin de toi, de ton corps contre le mien, de te sentir fébrile quand une parcelle de ton corps effleure la mienne. Laisses moi à nouveau ajouter une nuance à ta palette qui rendrait ta vie plus belle. À quoi bon se refuser un peu de bonheur de peur d'avoir mal ? C'et la douleur ressentie qui rend une histoire plus unique que l'autre, ainsi que les souvenirs. Pourquoi s'enfermer dans une cellule stérile uniquement pour se préserver de risques qui valent peut-être la peine d'être vécus ? Qu'est-ce qu'on ferait ? Non Lou. On assistera pas à notre descente aux enfers, parce qu'on se soutiendra mutuellement. J'serai ton pilier pour te sortir de cette merde dans laquelle tu t'es fourrée juste pour avancer ta mort cérébrale et morale. On ferait des choses normales, j'retrouverai ma muse et toi ton goût pour la danse, pour la vie. Ca parait dingue comme ca, mais j'suis sure que ca pourrait marcher. En regardant ce pull, j'revois toutes ces nuits passées ensemble, ces disputes où tu me l'envoyais en pleine gueule en m'insultant, pour ensuite me dire que tu m'aimais. J'revois nos moment de joie, de calme sous le soleil californien, du haut de nos 17 ans, le sourire aux lèvres et le coeur léger. J'revois cette fameuse nuit où on s'est retrouvées en Thaïlande, où j'ai cédé à ton putain de charme. Et les nuits qui ont suivies aussi. Et là quand j'ai enfin ce contact contre toi, j'me sens mieux. Tu m'connais mieux que personne Lou. Tes lèvres contre les miennes me procurent un élan d'adrénaline, mais ce n'est jamais assez, c'est trop court, insuffisant. Mais tu te recules, m'abandonnant à mon propre sort. Tu sembles tellement te forcer à partir que je te ramènes vers moi une dernière fois pour t'embrasser comme jamais je ne l'avais fait. C'était bien plus fort que la fois où je t'avais embrassé en te disant que c'était peut-être la dernière. J'ai besoin de toi, ma Lou. Ne me laisses pas. J'te laisserais m'faire tout le mal que tu veux sans rien tenter comme vengeance, mais me laisse pas. Mon regard plongé dans le tien montrait toute ma sincérité, Lou. Crois moi, putain, reviens moi. Reviens moi ici, maintenant, longtemps. J'ai lâché les armes, j'abandonne le jeu, je te les laisses si t'as envie de me fusiller. J'attrape ta main libre pour la mettre sur mon coeur, puis sur le tien. Ever mine, ever thine, ever ours.
(Invité)