Parce que j'suis qu'une garce de compétition, à tes yeux ? Et j'vais te donner un conseil, ouais. Ne crois pas sans savoir, j'suis plus cette fille là, plus vraiment comme avant. Si j'étais vraiment une garce, j'serai pas là à t'parler, à t'observer et à savoir ce qui a changé sur toi. Parce que j'sais très bien ce qui a changé sur toi. T'as perdu au moins six kilos, t'es plus que l'ombre de toi-même, que t'as envie d'me coller une beigne juste pour te soulager en te disant que t'as vaincu ton plus gros démon. Mais tu sais très bien que c'est pas comme ca que tu m'sortiras de ta tête, comme t'es pas sortie de la mienne, malgré tout ce que tu crois. Laisse la s'enfuir Gwen, ca ne sers à rien de la retenir. Des paroles, encore des paroles, seulement des paroles. Tu ne souhaite que partir, rester seule. N'essaie pas de la garder, elle est déjà partie. Vous vous êtes fuies trop tôt et il est trop tard pour vous retrouvez. Tu te sens mal Lou, perdue parce que ses mots tranche petit à petit la résistance que tu tentes de mettre en place. Des larmes roulent sur tes joues, dans un profond silence. Elle n'a pas le droit de te retenir comme elle le fait. Elle n'a pas le droit de dire tant de paroles dans le vent. Tu étais la ... Tu as tout gâché Gwen, t'étais mon idéale, mon âme soeur. Mais c'est trop tard, la réalité m'a rattrapé. Je peux pas te croire, je n'ai pas vaincu mon démon non. Je l'ai banni dans ma vie et en ce moment il essaye de revenir planter son étendard dans mon coeur, sauf que ca marche pas. J'ai plus de coeur, j'ai plus rien. Et si toi tu cherches à fuir la solitude qui t’accable ce n'est pas mon cas. La roue tourne, et là elle es ten train de t'écraser. Willow te fait ce que tu m'as fait, en léger, tu vas ressentir ce que j'ai ressenti mais... Mais non, c'est impossible que tu ressentes ma peine. Tu m'as détruite, et tu n'as pas le droit de revenir comme ça. Tu n'en as pas le droit. On est plus rien toi et moi et jamais, jamais, je ne veux redevenir quelque chose à tes yeux. " . Tes larmes coulent à flot dorénavant. La plaie que tu as enfoui au plus profond de toi se ré ouvre. Les points de sutures fait à la rache saute et déchire ton être. Un sillon salée creuse ton visage, et leur gout acide se pose sur tes lèvres. La vérité est sortie, tu ne veux plus la blesser ca ne sers à rien. Tu veux seulement qu'elle te laisse en paix. Qu'elle te laisse ressasser ce passé bienheureux plutôt que de voir ce présent de merde te ravager plus encore. J'm'en tape de qui est passé là. Mais arrêtes d'me mentir, putain. Regardes moi quand tu parles, ouvres les yeux, assumes quand tu m'mens ou non. Regardes moi dans les yeux pour la première fois. . Tu ouvres grand tes yeux pleins de larmes, ton maquillage de pute dégouline découvrant plus encore ton visage en miette. Le masque tombe. J'assumes, à ton tour d'assumer tes conneries. C'est trop tard. Ton sourire bien que faux était tout de même plus joli à voir que ton véritable visage. Tu t'essuie les yeux avec un vieux pull qui traîne sur ton lit. Ce même pull qu'elle avait laissé chez toi avant de partir. Mais c'est fini, c'est trop tard. On peut entendre l'assourdissant silence de la vérité qui s'impose à vous deux. C'est drôle, quand j'me fous de toi, tu cours, mais quand j'suis sincère, tu t'casses. Ouais, ma connasse comme tu dis, m'a lâchée. Et si j'reviens vers toi c'est parce que j'en ai envie, pas par pitié ou j'sais pas quoi. Pas de pitié, non. Juste la peur de la solitude. Comme d'habitude, pas d'amour non. Une peur qui la pousse dans les bras de n'importe qui. Tu te lèves, tu es lâche mais tu t'en moques. Tu veux partir et fuir son regard. Tu veux pouvoir t'effondrer pour de bon. Cependant, elle te retient. Tu baisses les yeux, tu ne veux pas supporter son regard, tu ne veux pas voir ce qui brillera dans ses yeux. Lou, tu m'as fais du mal quand j't'ai surprise avec la meuf, tu sais qu'on s'détruit malgré nous, pour se prouver qu'on existe l'une pour l'autre. Et jamais j'ai pu oublier ce qu'on a pu vivre, cette fusion qu'on avait. Toi et moi, c'est mieux qu'un putain d'rail de coke, c'est un putain de jeu dangereux qu'on aime jouer, à s'en écorcher le corps. J'te demande juste d'essayer d'me croire, pour une dernière fois. Une de ses mains se pose sur ta joue humide alors que son corps vient épouser tes courbes. Malgré ta perte importante de poids, ils s'unissent toujours aussi bien, comme deux pièces d'un même puzzle. Je ne veux pas être tienne juste parce que tu te sens seule. Toi et moi c'était beau, magnifique mais c'est fini. Je ne veux plus m'accrocher à quelque chose qui ne fonctionnera jamais. Notre punition sera d'essayer d'oublier l'inoubliable, ne complique pas la tâche je t'en prie.